Académie royale des Sciences d’Outre-Mer
Classe des Sciences morales et politiques, N.S., XLII-3, Bruxelles, 1977
ESQUISSE
DE SÉMANTIQUE MDNGD
PAR
R.P. G. HULSTAERT M.S.C.
Correspondant de
lAcadémie Royale des Sciences dOutre-Mer
350 F
Koninklijke Academie voor Overzeese Wetenschappen
Klasse voor Morele en Politieke Wetenschappen, N.R., XLII-3, Brussel, 1977
Académie royale des Sciences d’ûutre-M er
Classe des Sciences morales et politiques, N.S., XLII-3, Bruxelles, 1977
ESQUISSE
DE MANTIQUE MDNGD
PAR
R.P. G. HULSTAERT M.S.C.
Correspondant de
lAcamie Royale des Sciences dOutre-Mer
Koninklijke Academie voor Overzeese Wetenschappen
Klasse voor Morele en Politieke Wetenschappen, N.R., XLII-3, Brussel, 1977
Mémoire présen à la Séance du 19 mai 1974
D/1977/0149/5
i
Résumé
La vie des mots et l’évolution de leur sens sont soumises à des
lois universelles. Ces lois s’appliquent donc aussi à la langue
Mongo.
Mais pour le Monp, l’entreprise sémantique reste fort hasar
deuse. Les M)ng> ignoraient l’écriture et la documentation pu
ble présente de grandes lacunes.
La présente étude nest donc qu’une esquisse.
Samenvatting
Het leven van de woorden en de evolutie van hun betekenis
zijn onderworpen aan universele wetten. Deze wetten zijn dus
ook toepasselijk op de taal der M:mg:>.
Maar voor de Mongo is de semantische onderneming zeer ge
waagd. De M^ngD kenden het schrift niet en in de gepubliceerde
documentatie blijven grote leemten.
Onderhavige studie is dan ook slechts een schets.
INTRODUCTION
Même celui qui n’a quune connaissance élémentaire dune
langue bantoue y remarque sans peine l’existence de phénomènes
sémantiques qui rappellent ce qu’il a expérimen dans sa langue
maternelle. Cela est fort compréhensible. Car il paraît bien que
la vie des mots et lévolution 'de leur sens sont soumises à des
lois universelles, qui font lobjet de la branche de la linguistique
quon appelle sémantique.
Il m’a semb intéressant de rechercher dans quelle mesure ces
lois sont d’application dans la langue des M:>ng), ethnie hantoue
vivant dans la cuvette centrale à l’intérieur de la bouche formée
par le fleuve Zaïre (Congo) .au Nord et au Sud de lEquateur
africain, avec comme limite méridionale approximative le Kasai,
infléchie vers le Nord seulement dans sa partie occidentale (1).
Pour les langues européennes on peut s’appuyer sur de nom
breux documents sétendant sur une longuerie de siècles et se
référer à un large éventail de parlers plus ou moins apparentés.
La situation de l’Afrique est très différente. Même en nous limi
tant à la famille bantoue, la documentation publiée psente
d’énormes lacunes.
Ainsi malgré les nombreuses études faites dès l’époque colo
niale, les langues de la publique du Zaïre sont encore ts im
parfaitement connues. Que savons-nous p.ex. de la situation lin
guistique de l’ancienne province orientale?
D ’autre part, comme ces populations ignoraient lécriture, les
documents historiques manquent totalement.
Voilà les deux facteurs qui rendent l’entreprise mantique fort
hasardeuse. En effet, l’évolution du sens des mots ne peut se dé
gager que difficilement sans la comparaison entre divers parlers
ou/et entre les divers stades de la vie dune langue. Or, en Afri-
(1) G. Van der Kerken: Cf. L’Ethnie MsngD, I.R.C.B. Bruxelles 1944;
G. Hulstaert: Les M^ngp, Tervuren 1961; Carte Linguistique du Congo Belge
I.R.C.B. Bruxelles 1950; Dictionnaire IomongD - Français, Tervuren 1957; Gram
maire du Iom3ng3 I, II, III, Tervuren 1961-66.
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