L2 Sciences de la vie et géosciences semestre 4 Physiologie cardiaque : de l’excitation à la contraction (1) [email protected] Mise en évidence de l’automatisme cardiaque carbogène (95% 02 5% CO2) liquide de perfusion coeur isolé LP eau à 37°C stylet Montage simple permettant d’enregistrer les contractions du cœur isolé de grenouille pompe pompe Chez les mammifères, le cœur isolé doit être maintenu à 37°C et le LP (oxygéné et glucosé) ne perfuse pas les cavités cardiaques mais les vaisseaux coronaires. Localisation du centre d’automatisme chez la grenouille s or v Avant la ligature Conclusion : le centre d’automatisme se trouve dans le sinus veineux La 1ère ligature de Stannius Après la ligature Les battements du cœur ont-ils pour origine les neurones du ganglion Remak Ludwig Bidder de Remak (théorie neurogène) ou les cellules musculaires du sinus veineux (théorie myogène) ? Après destruction localisée du ganglion de Remak, le cœur continue de battre, ce qui n’est pas en accord avec la théorie neurogène. Les ganglions intracardiaques Hiérarchie entre centres d’automatisme chez la grenouille V V La 3e ligature de Stannius 10 s OR Le ventricule bat à une fréquence plus basse que l’ensemble sinus veineux-oreillettes, ce qui met en évidence l’existence d’un centre d’automatisme secondaire dans la paroi ventriculaire (ce n’est pas le ganglion de Bidder). Dans les conditions normales, le centre le plus rapide, situé dans le sinus veineux, impose son rythme à l’ensemble du cœur. Le centre d’automatisme chez les mammifères : données histologiques nœud sinusal myofibrilles nœud septal L’observation microscopique de toutes les régions du cœur permet de découvrir 2 zones particulères : milieu - le nœud sinusal ou sino-auriculaire, situé dans la paroi de l’OD, à la interstitiel base de la veine cave supérieure - le nœud septal ou auriculo-ventriculaire, situé dans la cloison inter-auriculaire, du côté droit. Le centre d’automatisme chez les mammifères : données histologiques fibres de Purkinje faisceau de His réseau de Purkinje 50 µm Le nœud AV se prolonge par le faisceau de His, qui se divise en deux branches dans la cloison interventriculaire. Le faisceau de His se prolonge par le réseau de Purkinje (prononcer : "pourkinié"). Faisceau de His + réseau de Purkinje = tissu conducteur (fibres cylindriques de gros diamètre vitesse de conduction élevée). Le centre d’automatisme des mammifères : données électrophysiologiques 100 ms P R Q S T ECG Les PAs les plus précoces apparaissent dans le nœud sinusal : c’est l’entraîneur du cœur (pace-maker). Noter également : 1) la longue durée des PAs cardiaques, leur forme variable selon les zones explorées, 3) la présence ou non d’un potentiel de repos après le PA, 4) la correspondance entre les PAs unitaires et l’activité électrique globale du cœur (ECG). Hiérarchie entre centres d’automatisme chez les mammifères Observations chez un gros chien (FC = environ 75 battements /min comme chez l’homme) : - le cœur isolé bat plus rapidement que le cœur en place : 120 bts/mn environ. Dans l’organisme, le cœur subit donc un freinage permanent. - après destruction sélective du nœud sinusal, la FC passe de 120 à 50 bts/mn. C’est le rythme imposé par le nœud septal (centre d’automatisme secondaire). - après destruction du nœud septal, le cœur s’arrête. Il repart parfois grâce aux cellules automatiques (peu nombreuses) du faisceau de His. Dans ce cas, FC = 30 bts/mn. Dans les conditions normales, le centre le plus rapide impose son rythme à l’ensemble du cœur. nœud sinusal nœud septal faisceau de His 120 bts/mn 50 bts/mn 30 bts/mn Mécanismes cellulaires de l’automatisme cardiaque phase 0 phase 3 0 mV seuil d’excitation - 40 mV - 60 mV phase 4 dépolarisation diastolique (DD) 100 ms Les cellules nodales sont caractérisées par l’absence de potentiel de repos stable. Après chaque PA, la membrane se dépolarise spontanément. Quand le seuil d’excitation est atteint, un nouveau PA est déclenché. Ces cellules sont dites auto-excitables. Mécanismes cellulaires de l’automatisme cardiaque LP (Ca++ = 2 mM) LP + TTX LP (Ca++ = 0,2 mM) Conclusion : la phase 0 n’est pas liée à un influx sodique mais à un influx calcique. Les canaux responsables de cet influx ont une cinétique lente (canaux Ca de type L) La repolarisation est liée à l’inactivation lente des canaux Ca L et à l’ouverture de canaux potassiques. Mécanismes cellulaires de l’automatisme cardiaque : le courant If Courbe courant-potentiel Mesures réalisées en potentiel imposé I/Imax Vh = - 30 mV - 45 - 55 - 65 - 75 mV mV mV mV 1,0 0,8 0,6 0,4 If 0,2 0,0 -110 -90 -70 -50 Vm (mV) 0,2 nA 0,5 s - If est activé (lentement) par des hyperpolarisations membranaires Funny ! - le canal responsable de If est perméable aux cations. PNa/PK = 4 : le courant est donc entrant, ce qui induit une dépolarisation membranaire (quand on n’est pas en potentiel imposé) - c’est un courant de faible amplitude aux potentiels membranaires physiologiques (cercle vert) Mécanismes cellulaires de l’automatisme cardiaque : le courant If Vm (en mV) contrôle If bloqué + 20 -0 0,2 0,4 temps (en s) - 20 - 40 - 60 Après blocage sélectif de If par l’ivabradine, la DD est ralentie la FC diminue. En l’absence de If, il existe quand même une dépolarisation diastolique d’autres courants interviennent. Mécanismes cellulaires de l’automatisme cardiaque : le courant I CaT 0 mV - 40 mV - 60 mV Ib ICaT ICaL Mécanismes cellulaires de l’automatisme cardiaque : le courant I CaT seuil d’activation Canal Ca (L) Canal Ca (T) - 40 mV -50 mV Quel est l’effet de Ni2+ sur la FC ? contrôle Ni2+ inactivation lente rapide blocage par Ni2+ non oui conductance 16 pS 8,5 pS 50 mV 200 ms Mécanismes cellulaires de l’automatisme cardiaque : le courant I K 0 mV - 40 mV - 60 mV lente de IK Mécanismes cellulaires de l’automatisme cardiaque : bilan I Ca L IK 0 mV - 40 mV - 60 mV I K, If, ICa T 100 ms Il existe aussi des courants entrants de base, Ib Na et Ib Ca. Les canaux responsables de ces courants sont ouverts en permanence et participent donc à la dépolarisation diastolique.