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Spécificités pédiatriques
Epilepsies
Nadine Girard
Hôpital Timone
Marseille France
2008
Epilepsies de l’enfant
•
•
•
•
Pathologie fréquente
Seuil épileptogène abaissé
Formes bénignes communes
Causes constitutionnelles, ou pathologies
périnatales
• Manifestations âge-dépendantes, donc évolutives
• Effets néfastes de l’épilepsie sur le
développement
• Effet des drogues sur le comportement
Techniques IRM
• Identiques à l’adulte
• Protocole minimum: T2 axial (coronal), Flair
et IR coronal, 3D-FT. Gadolinium au besoin
• Séquences complémentaires: T2*EG, T1 TM,
diffusion
• IRM doit être répétée
– Après chaque avancée technique
– D’autant que les explorations précédentes sont
considérées normales
Techniques IRM enfant
• Anesthésie chez le petit enfant ou non coopérant: IRM
n’est pas réellement non invasive
• Les paramètres des séquences IRM doivent être adaptées
à l’âge de l’enfant car la composition physicochimique
affecte le signal IRM: T2
• Entre la naissance et l’adolescence la composition
physicochimique du parenchyme change (maturation) avec
évolution des images en fonction de l’âge: les anomalies
IRM changent donc aussi avec le développement
• Signification des images FLAIR est incertaine avant 3-4
ans
•Signal paradoxal
sombre (comme en T1): nné
signal de l’eau (90%) est annulé
par l’impulsion d’inversion
FLAIR
•Alors que la substance blanche se
myélinise (perd son eau), signal plus conforme
à la pondération T2 à cet âge: hypersignal
maximum vers 4 mois
•Evolution T2 typique mais prolongée du signal,
diminution progressive,rejoint celui du cortex
vers 18 mois,
Nouveau-né
7 mois
• Aspect mature à 4 ans.
14 mois
3 ans
4 ans
Cerveau en développement
• Le contraste relatif
d’une lésion change
avec la maturation,
parfois disparaît
4 mois
4 ans
IRM de l’enfant épileptique
• Le signal exprime le signal
de la maturation que dans
les cas normaux
• Plus ambigu dans les cas
pathologiques
– Hyper T2: retard ou
anomalies de myélinisation,
gliose, oedème, dysplasie
– Hypo T2: avance de
myélinisation,
minéralisation, lésion très
compacte et cellulaire
Syndromes période néonatale
• Crises néonatales familiales bénignes
• Crises néonatales bénignes idiopathiques
(convulsions du 5ème jour)
• Crises symptomatiques
– Encéphalopathie infantile épileptique précoce
(EIEP) avec tracé de supression-burst
(syndrome d ’Ohtahara) : anomalies
structurelles du SNC (malformations)
– encéphalopathie myoclonique précoce
(néonatale) (EMP ou EMN) : maladies
métaboliques (hyperglycinémie sans cétose)
Dysplasies corticales - Hémimégalencéphalie
Hyperglycinémie sans cétose
Accumulation de glycine qui augmente l’ouverture des
récepteurs NMDA, mise en jeu de l’excitotoxicité
Ins-Gly
Vacuolisation de
NAA
Cr
Cho
la myéline
Glx
Épilepsies spécifiques à l’enfant
• West: spasme infantile, hypsarythmies (Bourneville +++)
• Lennox-Gastaud (séquelles, malformations du cortex)
• État de mal épileptique unilatéral: syndromes HH
(hemiatrophy-hemiplegia), HHE (HH epilepsy)
• Épilepsies catastrophiques : hemimégalencéphalie, StürgeWeber, Rasmussen (épilepsie unilatérale)
• Hamartome Hypothalamique: crises gélastiques
• Épilepsies myocloniques :
– maladies métaboliques (i.e céroïde lipofuscinose),
– EM sévère (convulsions fébriles et non fébriles, syndrome de
Dravet, imagerie normale)
• Syndrome de Landau-Kleffner (aphasie): imagerie normale
Rasmussen
Début
9 mois
2 ans
4 ans
Hamartome du tuber cinereum
• Hamartome
hypothalamique
• Substance grise
hétérotopique
• Attaché au tuber
cinereum, corps
mamillaires, ou la tige
pituitaire
• Pédiculé ou sessile
• Puberté précoce, crises
gélastiques
West
Traitement Sabril
Anomalies non spécifiques
•
•
•
•
rien
non cohérente (controlatérale),
atrophie, dilatation des espaces de VR
problème association retard mental
Anomalies spécifiques acquises
• Cicatrices pré-perpostnatales (ischémique,
traumatique, infections...):
les plus fréquentes
• Tumeurs:
– oligodendrogliome (50% des
cas de T avec épilepsie)
– Hamartome V3
• Abcès : crises répétées, en
particulier cysticercose
• Slérose mésiale: moins
fréquente que adulte
Anomalies spécifiques
“développementales”
• Non nerveux
– Vasculaire (cavernome, Sturge-Weber,
MAV)
– Lipome
– “Kyste dysembryoplasique”: épidermoide
Anomalies spécifiques “développementales”
• Malformations: exceptée Chiari 2 (si
isolé), toutes les malformations sont
épileptogènes (généralisée ou partielle):
holoprosencéphalie, agénésie des
commissures, lissencéphalies, MPG,
hétérotopies, DCF
• Même dans les épilepsies généralisées
symptomatiques, un foyer focal
(chirurgical) fonctionnel, morphologique,
et histologique peut être démontré
• Une dysplasie cérébrale multiple
(sclérose tubéreuse) peut produire une
épilepsie partielle
Malformations
• Dysplasie corticale focale,
avec ou sans “balloon cells”
• Aspects spécifiques et moins
spécifiques
• FFTS: forme fruste de
sclérose tubéreuse de
Bourneville
« Blurred
cortex »
Hétérotopies
Agirie complète
Microplygirie
Pachygirie postérieure LIS1 Pachygirie antérieure DCX
Schizencéphalie
Tumeurs “développementales”
• Gangliogliome (enfant, adulte jeune)
• DNET (enfant, adulte)
• Gangliocytome (enfant, adulte jeune)
dysplasique infantile
DNET
11 mois
4 ans
Surgical temporal epilepsy in children
Sinclair DB et al., Pediatric Neurosurgery 2003, 38:195-205
• Scarring (gliosis, cavitations): 11 cases (26%)
• Dysplastic lesions
17 cases (40%)
– ganglioglioma:
7
– DNET:
2
– FCD
4
– Tuberous sclerosis 4
• Tumors:
5 cases (12%)
• Angiomatosis:
1 case
• Mesial temporal sclerosis:
8 cases (19%)
Conclusions
• IRM:
– Identification de groupes cohérents de malformations
– Contribution pour aider à l’identification de gènes
responsables de ces malformations
• Intérêt de l’IRM haute résolution: anomalie subtile du
cortex et/ou substance blanche
• Neuroradiologie moderne:
– Volumétrie
– Haut champ: 3T, augmentation résolution
– Spectroscopie
– Connectivité: diffusion tractographie
– Cortex mapping
Bernasconi Neuroimag Clin N Am 2004
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