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Douleur aiguë
PRISE EN CHARGE DE LA
DOULEUR POST OPERATOIRE
J.DEVOT – IADE-Référente Douleur
Mai 2007
1
Définition de la douleur
« Expérience sensorielle et
émotionnelle désagréable, associée à
un dommage tissulaire réel ou virtuel,
ou décrite en termes d’un tel
dommage » IASP (International
Association for the Study of Pain)
 Douleur = Expérience individuelle

2
Les types de douleur
Douleur aiguë / Douleur chronique
 Excès de nociception
 Douleur neuropathique (nerf lésé
Douleur sans base anatomique, pas
de cicatrice à traiter…) = Déséquilibre
mécanisme inhibiteur et mécanisme
perception douloureuse.
 Douleur psychogène

3
Définition de la douleur post
opératoire



La douleur post opératoire (DPO) est une
douleur par excès de nociception après l’acte
chirurgical (incision, étirement, contusion) par
stimulation directe des terminaisons libres et
par libération de substances algogènes.
L’interprétation par les centres supérieurs et
modulée par des éléments affectifs et
émotionnels avec la participation de la
mémoire et des expériences antérieures.
La PEC de la DPO est donc un aspect
fondamental de toute perspective chirurgicale.
4
Caractéristiques des DPO
5
Présentation clinique

La DPO présente 2 caractéristiques fondamentales :
 Elle est prévisible,
 Elle est transitoire.
6
Composantes somatiques



Composante cutanée en relation avec l’incision par
libération de substance algogène.
Composante somatique profonde secondaire aux
lésions nerveuses, aponévroses, muscles, plèvre,
péritoine…  Une sensation désagréable diffuse
viscérale qui est ressentie localement ou au niveau
d’une zone de projection.
Composante viscérale, conséquence des traumatismes
chirurgicaux caractérisé par une douleur au niveau du
foyer opératoire ou au niveau d’une zone de
projection.
7
Il existe en général :

Une composante neuropathique par section
des fibres nerveuses,

Une composante nociceptive par des
phénomènes inflammatoires, associée à des
contractures musculaires réflexes.
8
Facteurs influençant
l’intensité des DPO






L’état psychologique pré-opératoire du patient : l’anxiété, la dépression
ou l’angoisse, voire les troubles du sommeil  INFORMATION claire et
apaisante.
L’état physiologique du patient : Douleur préopératoire.
La qualité de la préparation psychologique et pharmacologique :
Importance des motivations pour l’intervention, les informations préanesthésiques, l’entourage, l’environnement.
La chirurgie : Le type d’incision, la chirurgie lourde, la durée de
l’intervention.
Le protocole d’analgésie per-opératoire : quantité de morphine
administrée durant l’intervention,
La qualité des soins per et post opératoire : la sonde gastrique, les
nausées et vomissements, le mal de gorge (lié à l’intubation),
9
l’immobilisation….
Durée et intensité prévisibles de la DPO
en fonction du type de chirurgie
Douleur forte
Douleur
modérée
Douleur
faible
Durée inférieure à 48 heures
Durée supérieure à 48 heures
Cholécystectomie (laparotomie)
Adénomectomie prostatique
(voie haute)
Hystérectomie (voie abdo)
Césarienne
Chirurgie abdo sus et sous mésocolique
Oesophagectomie
Hémorroïdectomie
Thoracotomie
Chirurgie vasculaire, rénale, articulaire,
Amygdalectomie
Appendicectomie
Hernie inguinale
Vidéochirurgie thoracique
Hystérectomie vaginale
Chirurgie gynécologique mineure
Coelioscopie gynécologique
Mastectomie
Hernie discale
Thyroïdectomie
Neurochirurgie
Cholécystectomie (coelio)
Prostate (Résection)
Chirurgie urologique mineure
Circoncision
IVG / Curetage
Chirurgie ophtalmologique
Chirurgie cardiaque
Hanche
Chirurgie ORL (larynx, pharynx)
10
Conséquences de la DPO

Respiratoire :

Perturbations circulatoires et métaboliques

Modifications gastro-intestinales,
 Capacité vitale par blocage volontaire ou involontaire des muscles
thoraciques abdominaux ou diaphragmatiques.
de la consommation O²
avec  du QC, de la PA et
à type d’iléus (ralentissement du
péristaltisme).

Altération du métabolisme dû au stress
Augmentation du risque de thrombophlébite post opératoire

Retentissement sur l’humeur et le comportement

Séquelles psychiques

par retard de la mobilisation et du lever du patient
avec
possibilité d’état d’agitation et d’agressivité et modification du rythme
nycthéméral.
pouvant agir sur la mémoire et le comportement si la
durée et l’intensité de la douleur ont été importantes.
11
Évaluation des DPO
12
Objectifs de l’évaluation de la
douleur ?
Reconnaissance de la douleur pour
adapter le traitement.
 Le contrôle de l’intensité de la douleur
 Le contrôle de l’efficacité du traitement

13
Quand évaluer la DPO ?






A la consultation d’anesthésie, informations
concernant la DPO
Dès la sortie du BO, dès que le patient est
réveillé.
Toutes les 4 heures et 1 heure après chaque
changement de thérapeutique
Au repos et à la mobilisation,
Lors des soins++++
……………
Données reportées par écrit sur la feuille de
surveillance du patient
14
Généralités




Relativement facile chez l’adulte et le grand
enfant
Problème chez l’enfant (< 5 ans,
polyhandicapé) et chez la personne agée
2 méthodes utilisables en pratique
quotidienne : auto et hétéro évaluation
Prise en compte de l’ensemble du vécu
douloureux du patient
15
Les outils d’évaluation :
Auto-évalutation

Évaluation de la douleur par le patient
lui-même,

Méthode : EVS – EN – EVA – Échelle
des visages.
16
Échelle Verbale Simple (EVS)

Échelle cotée de 0 à 3. On demande au
patient de quantifier sa douleur en
employant des mots précis.
17
Échelle numérique (EN)
Permet au patient de donner une note de 0 à
10 à la douleur ressentie
(0 = Absence de douleur,
10 = Douleur maximale imaginable)
18
Échelle visuelle analogique (EVA)




Méthode la plus utilisée,
Il s’agit d’une méthode d’auto-évaluation de la douleur faisant
appel à une réglette comportant 2 faces.
On présente la réglette au patient qui indique avec le curseur
l’intensité de la douleur.
Puis on lit au verso la valeur indiquée par le curseur qui est coté
de 0 à 10 (ou de 0 à 100)
19
L’échelle des visages
Dessins de 5 visages stylisés à des degrés
divers de mécontentements
 Enfant > 5 ans
 Nécessite une identification

20
21
Les outils d’évaluation :
Hétéro-évaluation





Évaluation des manifestations comportementales
de la douleur par un observateur,
Intéressant avant 5 ans, polyhandicapés,
personnes non communicantes verbalement,
Problème : discordances entre observateur et
malade : sous évaluation des douleurs intenses
et/ou surélévation des douleurs faibles,
Enfant : Score OPS = Objective Pain disconfort
scale
Adulte : Algoplus : Échelle d’évaluation
comportementale de la douleur aiguë chez la
personne âgée présentant des troubles de la
communication verbale.
22
Rôle infirmier dans les
douleurs post opératoire
-Prévention des douleurs post opératoires
-Les techniques médicales de prise en charge
des douleurs post opératoires et les
surveillances à mettre en place
23
Moyens de prévention de la
douleur postopératoire





Préparation psychologique à l’intervention,
prémédication,
Chirurgie vidéo-assistée,
Prévention des douleurs inutiles (drainages,
sondes urinaires inutiles)
Stratégie d’analgésie combinée ou
balancée : Il s’agit de la mise en place
d’une association d’antalgiques de classes
différentes, n’ayant pas le même
mécanisme d’action
Qualité de l’analgésie per opératoire.
24
25
Modalités de prescription des
antalgiques :

Administration continue
 Voie
intraveineuse ou voie péridurale
 Perfusion

Administration discontinue
 Prescription
systématique d’une dose fixe +
prescription à la demande
 Prescription avec adaptation des posologies à
chaque patient
 Nb : Respect des horaires d’administration pour
essayer de maintenir un plateau d’analgésie
26
Réinjections à heures fixes
Seuil
Toxique
Dose
Réinjections
Seuil
Dose de Charge
ou titration
pour atteindre
le seuil
d'efficacité
Durée d'action
du
médicament
Analgésique
Temps
27

Administration contrôlée par le patient (PCA)

Contrôle par le patient de la qualité de l'analgésie :



Technique permettant l'adaptation des posologies :



Voie intraveineuse
Voie péridurale (P.C.E.A)
Aux besoins réels du patient
À l'évolution de la douleur
Nécessité de pompes programmables, avec une
période réfractaire pendant laquelle toute demande
du patient n'est pas satisfaite (pour éviter les
surdosages)
28
•Administration contrôlée par le patient (PCA)
29

Les blocs périnerveux périphériques :
Le bloc interscalénique : chirurgie de
l’épaule, du coude,
 Le bloc axillaire : chirurgie du coude, du
poignet et de la main,
 Les blocs analgésiques du membre
inférieur.

30
Prise en charge des patients douloureux
en post opératoire


Prévoir un antalgique de façon anticipée : Avant
mobilisation, réfection d’un pansement.
Avoir recours aux moyens non médicamenteux :
 La communication, l’information du patient,
 La limitation des nuisances liées à l’environnement
notamment le bruit,
 Les soins de base contribuent au bien-être et
préviennent l’agitation et la douleur,
 La présence d’un support de communication,
 La préservation du cycle jour-nuit.
 Une position et une fixation adéquates des sondes et
des cathéters,
31
 ….
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