2.4 – Homéostasie du système immunitaire

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3.4 – Le système
immunitaire
SBI 4U
Dominic Décoeur
Introduction

Le système immunitaire est
composé d’une variété de globules
blancs qui :
 attaquent
les intrus (bactéries, virus).
 attaquent les cellules anormales
(tumeur, cancer).
 détruisent des cellules endommagées.
Les caractéristiques du SI

Spécificité :


Diversité :


capacité de reconnaître des millions d’antigènes.
Soi et non-soi :


capacité de reconnaître un antigène particulier.
capacité de distinguer entre les molécules de l’organisme luimême (soi) et les molécules étrangères (non-soi).
Mémoire :

capacité de se rappeler les antigènes rencontrés et y réagir
vite s’il les rencontre à nouveau.
Immunité non-spécifique

Elle nous protège contre une grande variété de
pathogène.
 Ex
: peau, muqueuse qui tapisse les fosses
nasales, muqueuse des poumons, muqueuse
du système digestif (les intestins), acide dans
l’estomac, globules blancs (macrophages) qui
phagocitent les bactéries.
Ce macrophage (en jaune) capture des bactéries
(en vert) au moyen de longues extensions appelées
pseudopodes, pour les neutraliser en les absorbant
(processus de phagocytose).
L'amibe, organisme unicellulaire ne comportant aucun organe, s'approche d'une
paramécie, cellule beaucoup plus petite, et commence à la cerner avec deux
excroissances de cytoplasmes appelées pseudopodes. Quand la paramécie sera
complètement entourée, une vacuole se formera autour d'elle ; sa membrane sera
constituée des membranes soudées des pseudopodes. La paramécie sera alors digérée.
Animation de la phagocytose


http://musibiol.net/biologie/animat/pr
esent.htm
http://www.biologieenflash.net/animat
ion.php?ref=bio-0064-1
Immunité spécifique


Elle nous protège (immunise) contre
un pathogène que nous avons déjà eu
au préalable. Les cellules (globules
blancs) reconnaissent les substances
intruses et vont la détruire.
Elle est fait à l’aide des lymphocytes
(une sorte de globule blanc).
Immunité spécifique

Lymphocyte B :


Lymphocyte T :


proviennent de la moelle osseuse et reconnaît
l’antigène
proviennent de la moelle osseuse mais mûrissent dans
le thymus (une glande proche du cœur) et stimule la
production d’anticorps (cellule mémoire).
Les lymphocytes reconnaissent les étrangers
(antigènes) et s’y attaquent pour les détruire.
Lymphocyte
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


lymphocyte T auxiliaires : libèrent des produits
chimiques qui stimulent d’autres macrophages.
lymphocyte T suppresseurs : mettent un terme à la
réponse immunitaire dès qu'un antigène a été éliminé
du corps.
lymphocyte T à mémoire : demeurent dans le sang afin
de stimuler une réaction rapide si l’antigène étranger
revient.
lymphocyte T cytotoxique : libèrent une substance
chimique, la perforine, qui s'insère dans la membrane
plasmique et la perfore, ce qui provoque l'explosion de
la cellule par un afflux massif d'eau dû aux pressions
osmotiques.
Les lymphocytes T sont des globules blancs impliqués dans la réponse immunitaire dite
à médiation cellulaire (par opposition à la médiation humorale assurée par des
molécules comme les anticorps et le complément). Sur cette photographie, un
lymphocyte T vu en microscopie électronique.
Un lymphocyte entouré de globules rouges.
L'immunité cellulaire
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

Principalement une fonction des lymphocytes T
Un lymphocyte T se lie au macrophage. Il subit, par la suite,
une division cellulaire rapide. Ce processus produit différents
types de lymphocytes T.
Les lymphocytes T auxiliaires libèrent des produits chimiques
qui stimulent les lymphocytes T cytotoxiques.
Les lymphocytes T cytotoxiques se lient à d’autres cellules
infectées et les détruisent en perçant un trou dans leur
membrane cellulaire. Ils produiront également les
lymphocytes T à mémoire.
Les lymphocytes T à mémoire restent dans le sang pour
stimuler une réaction plus rapide si le même antigène
étranger revient.
L'immunité humorale
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Principalement une fonction des lymphocytes B.
Dans ce cas, les lymphocytes T auxiliaires déclenchent la
division cellulaire rapide des lymphocytes B.
Les lymphocytes B forment des plasmocytes et des
lymphocytes B à mémoire.
Les plasmocytes produisent de grandes quantités d'anticorps
qui correspondent à l'antigène étranger.
Les lymphocytes à mémoire demeurent dans le corps pour
accélérer la réaction si le même antigène réapparaît.
L'immunité humorale est assurée par les anticorps, grandes protéines en forme de Y. À
l'extrémité des branches du Y se trouvent les sites de fixation à l'antigène (ici en bleu),
responsables de la spécificité d'un anticorps pour une molécule donnée du « non-soi ».
Le « pied » du Y détermine la classe de l'anticorps (G, M, A, D ou E) et les propriétés de
ce dernier.
Allergies


C’est une réponse exagérée de ton
système immunitaire contre des
substances non dangereuses qu'on appelle
l'allergène. (ex : pollen, poussière,
animaux)
Il y a les allergies de type immédiate ou
celles retardée.
La réponse immédiate
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

La plus commune sont les allergies de type immédiate et ils
arrivent après seulement quelques secondes d’exposition à
l’allergène.
Fonctionnellement, lorsque l'organisme produit une réaction
allergique, il libère une substance, l'histamine (substances
chimiques). Ceux-ci augmentent la perméabilité des
vaisseaux sanguins causant une rougeur et un enflement.
Également, des anticorps spécialisés peuvent aussi stimuler la
production de fluides (nez qui coule, larme).
Par exemple, l’allergie alimentaire et l’asthme sont des
réponses immédiates. Les pilules prisent pour contrer
l’allergie sont des anti-histamines.
La réponse retardée


La réponse est plus longue à venir et dure plus
longtemps suite à une exposition prolongée.
Ex :
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


Cosmétique
Bijoux
Gluten
Notre système alimentaire sert à maintenir notre
homéostasie en éliminant les organismes non
désirables.
Chimiothérapie

Destructions des cellules (les cancéreuses
comme les bonnes) qui se divisent rapidement.
Souvent, ce traitement amène la perte de
cheveux, le mal de cœur, la perte de poids, etc.

Les cellules cancéreuses font la mitose
incontrôlée.

Les produits chimiques attaquent de 3 façons :
Dommage à l’ADN et l’ARN
 Empêche les nucléotides de s’unir
 Empêche la formation de fibres fusoriales durant la
mitose.

La vaccination



La vaccination utilise un procédé qui fait intervenir
ce genre de défense. Par une injection, on introduit
un microbe atténué ou mort dans l'organisme.
Les lymphocytes B sont stimulés et produisent des
anticorps spécialement conçus pour le microbe
injecté. Ce dernier est vaincu par les anticorps, car
il est mort ou affaibli quand il est injecté.
L'organisme fabrique des anticorps et des
lymphocytes B à mémoire qui, à la prochaine
invasion du même microbe, pourront se défendre
plus vite et ainsi limiter les dangers et les dégâts.
Vaccin et cancer

Un nouveau vaccin donné à des souris
http://www.radiocanada.ca/actualite/v2/decouverte/niv
eau2_liste89_200803.shtml
L’importance du style de vie


Une personne qui présente des signes de
faiblesse immunitaire (p. ex., des rhumes à
répétition) devrait d’abord se pencher sur
son mode de vie.
En effet, des recherches nous indiquent que
les éléments suivants influencent le système
immunitaire :
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l’alimentation;
le tabagisme;
le sommeil;
l’activité physique;
le niveau de stress;
la pollution de l’environnement.
L’alimentation
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Habitudes alimentaires à suivre :
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

L’apport adéquat en calories et en protéines;
Cinq à huit verres d’eau par jour;
La consommation suffisante de fruits et de légumes le
plus frais possible, de grains entiers, de légumineuses
et de bons gras.
Habitudes alimentaires à éviter :
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La consommation régulière d’aliments pauvres en
vitamines et en minéraux;
L’abus d’aliments riches en sucre (il semble que 50 g
de sucre par jour soit un maximum raisonnable);
L’abus d’aliments riches en gras saturés;
L’abus considérable d’alcool.
L’activité physique

On connaît les multiples bénéfices pour la santé que procure
l’activité physique pratiquée régulièrement :
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
une meilleure forme cardiovasculaire;
un bon maintien de la masse musculaire;
le contrôle du poids;
la réduction de plusieurs facteurs de risque associés aux maladies
chroniques.
En plus de contribuer à l’immunité en favorisant une bonne
santé globale, il se peut que l’exercice ait aussi un effet direct
sur l’immunité.
D’abord, en améliorant la circulation sanguine, on croit que
les cellules et les autres substances du système immunitaire
peuvent circuler plus facilement dans le corps. Aussi, on a
observé que certaines composantes immunitaires sont
stimulées par l’activité physique.
L’activité physique
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

Chez les personnes âgées, quelques études
démontrent que l’exercice pourrait aider à prévenir
le déclin des fonctions immunitaires.
Dans le cadre d’une étude d’une durée de deux ans
portant sur 30 femmes âgées de 62 à 86 ans, les
chercheurs ont observé que la pratique d’un sport
(50 minutes de conditionnement physique deux fois
par semaine, pour atteindre un battement
cardiaque de 100 à 120 battements par minute)
stimule l’activité de plusieurs cellules immunitaires.
Par contre, une autre étude du même type n’a
démontré aucun effet spécifique de l’exercice.
Bien dormir protégerait du
rhume
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Des scientifiques de l’université Carnegie Mellon (Pennsylvannie, USA) ont établi un lien entre la
qualité et la quantité de sommeil d’une part, et le risque d’attraper un rhume d’autre part.
L’étude porte sur 153 adultes (entre 21 et 55 ans). Pendant 14 jours consécutifs, ceux-ci ont pris note
de la longueur et de la qualité de leur sommeil lors de chaque nuit. Ces volontaires ont ensuite été
placés dans des chambres d’hôtel, exposés pendant cinq jours à un virus du rhume. 54 participants en
sont ressortis… enrhumés.
L’étude a montré que plus les participants dormaient (et meilleure était la qualité de leur
sommeil) durant les semaines précédant l’exposition au virus, plus ils étaient capables de
résister à l’infection.
Peut-on en conclure que pour se protéger du rhume, mieux vaut aménager ses nuits afin de dormir
longtemps et de manière efficace ?
Il est souvent dangereux d’interpréter une simple corrélation comme une dépendance de type
cause/effet (comme entre le premier rapport sexuel et le petit-déjeuner).
Pourtant, Sheldon Cohen, l’un des auteurs de l’étude, estime que les perturbations du sommeil
pourraient interférer avec la capacité du système immunitaire à s’autoréguler.
Le fait de renifler et d’éternuer lorsque l’on souffre d’un rhume, n’est pas la cause du virus lui-même,
mais le résultat de la réponse excessive du système immunitaire à l’infection, ajoute S. Cohen
dans un article du Los Angeles Times. Lorsque tout se déroule bien, le système immunitaire agit de
manière adaptée, et les symptômes du rhume n’apparaissent pas.
Bien dormir nous permettrait de lutter plus efficacement contre le virus du rhume. Une évidence ?
Peut-être, mais cela reste à prouver.
Les pensées positives : pas
seulement bon pour le moral!

Les résultats d'observations menées
en 2003 auprès d'un groupe de 42 sujets
souffrant de troubles coronariens aigus ont
révélé que les patients dont l'attitude était
généralement hostile ou qui avaient été
récemment exposés à des situations de
stress présentaient un taux élevé de
monocytes, des globules blancs que les
chercheurs associent de plus en plus à
l'instabilité de l'activité plaquettaire, laquelle
est responsable de divers troubles
coronariens.
Les pensées positives : pas
seulement bon pour le moral!


Dans le cadre d’une autre étude menée auprès de
196 jeunes adultes (âgés de 20 à 35 ans) et
314 personnes âgées (de 70 ans à 85 ans), on a
observé que le fait d’avoir des pensées négatives
était détectable dans les paramètres de l’immunité
(indépendamment de la qualité du sommeil et de
l’état de tristesse).
Durant l’année de l’étude, les personnes aux
pensées négatives entraient plus souvent en
contact avec les médecins par téléphone, sans pour
autant avoir besoin de traitements médicaux précis.
Devoirs


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
p. 132
(3, 5)
p. 133
(1)
p. 134
(6, 9, 11, 12, 13, 15, 17, 18, 20, 22, 24)
p. 135
(35)
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