LES NUAGES

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LES NUAGES
Qu’est-ce qu’un nuage?
• C’est des gouttelettes d’eau et des cristaux de
glace que l’on retrouve en très grande
concentration (environ 1000 cm-3)
• Leur diamètre est si petit qu’ils peuvent demeurer
en suspension dans l’air (1/100 ième de mm).
• Les nuages produisent la précipitation et sont
d’une grande importance dans la régulation du
climat.
Très petit une gouttelette de
nuage!
Leur diamètre varie de 4 à 100 mm (1 mm = 0,001 mm)
Distribution de grosseurs des gouttelettes de
nuages
• important pour la formation de la précipitation
• propriétés radiatives des nuages
• si r diminue  réflectivité du nuage augmente
• si r diminue  persistance plus grande du nuage
• effet climatique relié aux aérosols
• gel hétérogène des gouttelettes
Les phases de l’eau
déposition
Condensation/évaporation: pour T > -400C
Fusion: pour T > 00C;
Gel: pour 0 < T < -400C
Déposition/sublimation: pour T < 00C
L’énergie nécessaire au changement de phase
FUSION (glace  liquide): 0,3337 · 106 J kg-1
SUBLIMATION (glace  gaz): 2,8345 · 106 J kg-1
ÉVAPORATION (liquide  gaz): 2,5008 ·106 J kg-1
Chaleur latente
Ex: la fonte de la glace
la fraîcheur ressentie l’été près des arrosoirs
orages
1 J = travail (énergie) nécessaire pour déplacer
de 1 mètre un objet d’un poids de 1 Kg
L’humidité
L’humidité représente la quantité de vapeur d’eau contenue
dans l’air.
La quantité de vapeur d’eau qu’un volume peut contenir est
finie.
Plus la température d’un volume est élevée, plus il peut
contenir de vapeur d’eau
Lorsque la quantité de vapeur d’eau a atteint sa valeur
maximale (correspondant à une certaine température), le
volume est alors saturé.
L’humidité relative
C’est le rapport de la quantité de vapeur d’eau contenu
dans un volume sur la quantité maximale que ce volume peut contenir
 Pour une même quantité d’humidité, HR varie en fonction de T
Évaporation/Condensation
Saturation: le taux de condensation = le taux d’évaporation
Sous-saturation: le taux de condensation < le taux d’évaporation
Sursaturation: le taux de condensation > le taux d’évaporation
g/m3
g/kg
Relation entre es(T) vs T
Température du point de rosée
C’est la température à laquelle l’air doit être refroidi afin que
le volume devienne saturé.
Comment produire un nuage?
3 solutions:
• Ajouter de la vapeur d’eau
• Diminuer la température
• Mélanger 2 masses d’air de T différentes
Solution #1: Évaporation au-dessus des mers et plans d’eau
Baisse de la température
• Refroidissement radiatif
• Refroidissement pas ascension (adiabatique)
Refroidissement radiatif: Les brouillards
• Les brouillards radiatifs
• La fumée de mer
• Les brouillards de précipitation
Brouillard de radiation
Le brouillard de radiation est causée par le refroidissement
radiatif de la surface durant la nuit.
2 facteurs favorisent ce type de brouillard:
• une masse d’air humide
• nuits claires (sans nuage)
Endroits favorisés:
• villes et campagnes côtières
• champs d’agriculture/forêts
• vallée
Initiation du brouillard
T
FLW
FLW
Propagation verticale du brouillard
T
Exemple: vallée
Fumée de mer
Air froid qui est advecté au-dessus d’un plan d’eau « chaude ».
Fumée de mer: ajout de H2O + mélange d’air
Vent froid et humide
Fsh Flh
Eau relativement chaude
Ce processus est plus efficace si T < 0. Pourquoi?
FUMÉE DE MER (résumé des processus de formation)
• Air froid et humide au-dessus d’un plan d’eau chaude
• formation d’une mince couche de brouillard au contact de l’air froid
et de l’eau chaude.
• Air près de la surface de l’eau continue de se réchauffer et de
s’humidifier de telle sorte qu’elle demeure saturée.
• Instabilité résultant du réchauffement de l’air en surface provoque un
mélange vertical de l’air.
• Condensation se produit au-dessus (ce qui donne l’aspect de fumée)
par mélange d’air de T et d’humidité différentes.
Refroidissement par décompression
Lorsqu’une parcelle d’air s’élève dans l’atmosphère, sa
pression s’ajuste à la pression ambiante et alors elle se
détend, c’est-à-dire que son volume augmente.
En absence d’apport extérieur de chaleur, la parcelle doit
utiliser une partie de son énergie interne afin de se
détendre (elle fait un travail). Cela produit une baisse de
sa température.
On peut montrer (1ière loi de la thermodynamique) que le
taux de refroidissement dans de telle condition est
d’environ 100C/km.
Refroidissement par décompression
Si il y a changement de phase (condensation), alors il y a
dégagement de chaleur latente. Cela réduit le taux de
refroidissement de la parcelle d’air.
Dans ce cas, le taux de refroidissement varie entre 5 et 7oC/km
Refroidissement par dilatation
La stabilité
Stable: l’objet déplacé retourne à son emplacement d’origine.
Instable: l’objet déplacé s’éloigne de son emplacement d’origine.
Stabilité de l’atmosphère
Instable
stable
neutre
La stabilité absolue
L’instabilité absolue
L’instabilité conditionnelle
Comment peut-on forcer une
parcelle d’air à s’élever dans
l’atmosphère
Convergence: montagnes
Comment peut-on forcer une
parcelle d’air à s’élever dans
l’atmosphère
Convergence: pente d’un continent
Comment peut-on forcer une
parcelle d’air à s’élever dans
l’atmosphère
Dépression
Front
Creux
Les types de nuages
Exercices
Si une masse d’air chaud et humide est advecté au-dessus d’un
sol très froid, y aura-t-il formation de nuages?
Si de l’air glacial et très humide est advecté au-dessus d’un sol
plus chaud, y aura-t-il formation de nuages?
Formation de la précipitation
aérosols
Gouttelettes d’eau
Pluie
Grêle
Cristaux de glace
Grésil
Neige
Verglas
Temps de formation de la précipitation: environ 15 minutes!
Goutte de pluie
(2 mm)
Gouttelette de nuage (20 mm)
Aérosol (0,2 mm)
Les aérosols
Les aérosols sont des particules solides et/ou liquides de tailles
allant de 0,01 mm à quelques dizaines de mm en suspension
dans l’air.
• poussières
• bactéries
• sel de mer
• sulphates
• composés organiques
Aérosol comme noyau de condensation
Les aérosols facilitent la nucléation des gouttelettes car
ils offrent une surface sur laquelle l’eau peut se
condenser, réduisant ainsi la force de pression externe
nécessaire au maintien de la cohésion de la gouttelettes.
La formation d’une gouttelette d’eau
Lors de la formation d’une gouttelette, les molécules d’eau à la surface
subissent une force nette vers l’intérieur de la gouttelette (Pext – Pint)
Une autre force agit en sens inverse: la tension de surface. Elle agit afin de
« solidifier » les liens moléculaires entre les molécules de surface. Cette
force dépend du rayon de la gouttelette.
Lorsque r diminue  Pext doit augmenter afin de garder la cohésion
4pr2s
(pext-pint) Vg
La formation d’une gouttelette d’eau
L’air doit être sursaturé afin qu’une gouttelette puisse se
former!
Aérosols
Croissance par condensation ou
déposition (glace)
Le grossissement par condensation est inversement
proportionnelle au rayon de la gouttelette. Le taux de
grossissement diminue donc lorsque R augmente. Ce
processus devient très peu efficace pour R>10 mm
Croissance par collision
Croissance par collision
• R > 20 mm pour être efficace
• Gouttes-gouttes : bonne efficacité
• Gouttes-cristaux: pas très bonne efficacité
20 mm  500 mm
La croissance par collision est efficace si le nuage est épais et que
le mouvement vertical ascendant dans le nuage est élevé.
Comment expliquer alors que
certains nuages de faible
extension verticale produisent
de la précipitation ?
Processus de Bergeron
Les gouttelettes d’eau s’évaporent et cette vapeur d’eau se
dépose sur les cristaux de glace permettant à ces derniers de
croître plus rapidement.
La pression partielle de H2O(g) saturante par rapport à l’eau est
plus grande que la pression partielle de H2O(g) saturante par
rapport à la glace.
Cette différence est maximale à environ –15oC
-15oC
Si e < esi  sublimation des cristaux et évaporation des gouttelettes
Si e > esw  condensation sur gouttelettes et déposition sur cristaux
Si esi < e < esw  évaporation des gouttelettes et déposition sur cristaux
Effet Bergeron
esi < e < esw  évaporation des gouttelettes et déposition
Transfert de l’eau liquide vers la glace
Grossissement rapide des cristaux car ils sont peu nombreux.
Cette situation perdure tant et aussi longtemps qu’il y a des gouttelettes dans le
nuage.
• Ce processus explique la formation de la neige dans les nuages minces
• Au moins une partie du nuage doit cependant être à une température
inférieure à 0oC.
• Ce processus est le plus efficace vers –15oC.
La formation des cristaux de glace
• Déposition (vapeur  solide avec noyau de glaciation)
– À -40 C< T < 0C
– Ce processus augmente en efficacité quand T diminue
• Gel homogène (liquide  solide sans noyau de glaciation)
– Lorsque T < -40C seulement
– Se produit dans les nuages élevés de type cirrus
• Gel hétérogène (liquide  solide avec noyau de glaciation)
– Similaire au processus par déposition sauf que dans ce cas il y a formation
de gouttelettes (étape intermédiaire).
Types de précipitation
• neige
• pluie
• grésil
• verglas
• grêle
pluie
neige
Grésil
Verglas
Types de cristaux vs température
Temperature (°C)
Forme
0 to -4
disques minces
-4 to -6
aiguilles
-6 to -10
colonnes
-10 to -12
disques
-12 to -16
dendrites
-16 to -22
disques
-22 to -40
Aiguilles, col.
Fréquemment, les cristaux sont agglomérés et
donc n’ont pas de formes très définies.
Les systèmes convectifs: orage
1. Les orages de masse d’air
2. Les orages supercellulaires et multicellulaires
L’orage de masse d’air
Les ingrédients pour le développement d’orages de masse
d’air sont:
1.Réchauffement diurne du sol important
2.Air humide en surface
3.Instabilité conditionnelle ou absolue en altitude
Stages de développement (orage de masse d’air)
cumulus
mature
dissipation
Pourquoi fait-il plus frais lors
d’un orage?
• Entraînement d’air sec dans le nuage
 évaporation
 refroidissement
 courant descendant jusqu’au sol
• Fonte de la neige/grêle au niveau où T>0oC
 fusion (absorption de chaleur latente)
 refroidissement
 courant descendant jusqu’au sol
Les orages supercellulaires
STRUCTURE
• Vent qui augmente en intensité avec altitude
• Vent qui change de direction avec altitude
• Permet un déplacement à 45o de la cellule
• courant ascendant principal penché
• fort courant descendant à l’arrière
• peut produire des tornades
Autres types de systèmes convectifs
• Les orages multi-cellulaires (lignes de grain)
• Les complexes convectifs à méso-échelle
FORMATION DE LA GRÊLE
Coupe transversale d’un grêlon
La grêle
Climatologie orages intenses
Prévision
Cotton, W.R. et R.A. Anthès, 1989: Storms and Cloud Dynamics p. 542. (1) 1-3 mm, (2) 4-12 mm, (3) 13-20 mm, (4) 21-30 mm, (5) 31-52 mm et (6) 52 et +.
 Le nomogramme nous indique que plus la vitesse du
courant ascendant est élevées, plus les grêlons sont gros.
Tornades
• Petit tube tourbillonnant d’air de diamètre inférieur à 1 km
• Généré à l’intérieur des supercellulles (mésocyclone)
• Vents pouvant atteindre 500 km/h!
• Vitesse de déplacement: entre 30 et 50 km/h
Le mésocyclone: Les tourbillons dans les orages intenses
Les tornades: la formation
Intensification du mésocyclone à l’intérieur d’une supercellulle.
Par conservation du moment angulaire: si v augmente  r diminue
(L = m v r)
Si v augmente  la pression à l’intérieur du tube baisse
Si r diminue  le tube de tourbillon s’allonge
Climatologie: Tornades
Echelle de Fujita
Échelle
Dommages
Vitesse du Vent
(km/h)
Description
F0
Légers
60 - 100
Antennes de TV tordues; petites branches d'arbres cassées; caravanes déplacées
F1
Modérés
120 - 170
Caravanes renversées;arbres arrachés; dépendances soufflées
F2
Importants
180 - 250
Toitures soulevées; objets légers transformés en projectiles; structures légères
brisées
F3
Sévères
260 - 330
Murs de maisons renversés; arbres cassés dans les forêts; projectiles de grande
dimension
F4
Dévastateur
s
340 - 410
Maisons bien construites rasées; gros projectiles; quelques arbres emportés par le
vent
F5
Maximum
420 - 510
Fortes structures envolées; arbres emportés par le vent; projectiles à grande vitesse.
Dangereuses tornades…
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