Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait

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Puis je vis monter de la terre une autre bête,
qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, et qui parlait comme un dragon.
Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence,
et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête,
dont la blessure mortelle avait été guérie.
Elle opérait de grands prodiges, même jusqu'à faire descendre du feu du ciel sur la terre,
à la vue des hommes. Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges
qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête,
disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête
qui avait la blessure de l'épée et qui vivait.
Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête,
afin que l'image de la bête parlât,
et qu'elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués.
Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves,
reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front,
et que personne ne pût acheter ni vendre,
sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom.
C'est ici la sagesse.
Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête.
Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante-six.
Apocalypse 13:11-18
Voici la troisième personne de la trinité infernale, de l'Anti-Dieu qui agit dans ce
monde.
Sa mission ?
Glorifier la première bête comme le Saint-Esprit est chargé de glorifier le Fils,
séduire les hommes par ses mensonges et faire en sorte qu'ils se prosternent,
remplis d'admiration, devant la première bête.
Puis je vis monter de la terre une autre bête,
qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, et qui parlait comme un dragon.
Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence,
et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête,
dont la blessure mortelle avait été guérie.
Une autre bête qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau et qui parlait comme un
dragon:
On l'appelle communément le faux-prophète (Apocalypse 16:13; 19:20; 20:10), car à la différence de
la première bête, elle n'utilise pas la violence du geste, mais la séduction de la parole. Au lieu de
«faire la guerre aux saints et de les vaincre» (Apocalypse 13:7), elle les séduit.
Elle parle en effet, et parler est manifestement sa tâche la plus importante.
Elle parle comme un dragon, car elle le fait en son nom.
Elle est le porte-parole de Satan.
Qu'elle ait deux cornes comme un agneau ne devrait étonner personne. Le propre des faux prophètes
est de prétendre parler au nom du Christ, de venir en vêtement de brebis tout en étant des loups
ravisseurs (Matthieu 7:15). Satan se déguise en ange de lumière et ses émissaires en ministres de la
justice (2 Corinthiens 11:14).
Le Père, le Fils et le Saint-Esprit d'un côté; le dragon, la première bête et la seconde bête de l'autre.
L'Antitrinité est la copie... presque conforme de la Trinité.
Tout comme le Saint-Esprit éclaire les hommes pour qu'ils croient en Dieu et étend ainsi son règne
dans ce monde, la deuxième bête oblige les habitants de la terre à adorer la première bête et vise à
établir dans le monde la domination de Satan.
Elle opérait de grands prodiges, même jusqu'à faire descendre du feu du ciel sur la terre,
à la vue des hommes. Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges
qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête,
disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête
qui avait la blessure de l'épée et qui vivait.
De grands prodiges, jusqu'à faire descendre du feu du ciel :
La deuxième bête semble être un prophète de la trempe de Moïse ou d'Elie. Elie accomplit des
prodiges, jusqu'à faire descendre du feu du ciel (1 Rois 18:24-38).
C'est un élément de la vision qu'on ne peut pas interpréter littéralement. Il évoque une grande
puissance, une activité qui remplit les hommes d'étonnement et les rend béats d'admiration.
Cependant on ne peut pas ne pas penser à ce que Jésus dit des prodiges et des miracles
accomplis par les faux Christs et les faux prophètes (Matthieu 24:24) et à ce que l'apôtre Paul
affirme au sujet des miracles, des signes et des prodiges qui accompagneront l'activité de
l'Antichrist et qui sont destinés à séduire les hommes pour qu'ils croient au mensonge (2
Thessaloniciens 2:8-10). Les miracles sont en eux-mêmes ambigus.
Ils ne sont pas tous d'origine divine!
En cela aussi Satan sait imiter Dieu pour cacher son jeu.
Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête,
afin que l'image de la bête parlât,
et qu'elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués.
Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves,
reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front,
Il lui fut donné d'animer l'image de la bête :
Encore un de ces gestes d'un singe de Dieu.
De même que le Seigneur avait insufflé à Adam un souffle de vie pour en faire un être vivant
à son image (Genèse 2:7), que l'Esprit de Dieu avait ranimé les os desséchés d'Israël (Ezéchiel
37:10) et insufflé la vie aux deux témoins d'une vision précédente (Apocalypse 11:11), de
même la deuxième bête imite le Saint-Esprit en animant l'image de la première bête qui se
met à parler.
Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves,
reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front,
et que personne ne pût acheter ni vendre,
sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom.
Que personne ne puisse acheter ni vendre :
Les lecteurs de l'Apocalypse en Asie Mineure devaient comprendre aisément le sens de cette
phrase.
Ils avaient à subir d'énormes pressions, même si les persécutions n'étaient pas encore ouvertes
et généralisées.
Il n'était pas facile de faire preuve de loyauté à sa ville, son pays et son empire, tout en refusant
de se livrer au culte impérial, de sacrifier aux divinités locales, de participer aux festins dans les
temples païens.
Il n'était pas aisé dans ces conditions de faire carrière, de faire son chemin dans la vie, de
connaître bien-être et prospérité.
Personne n'aime être marginalisé socialement et économiquement. Et comme nous l'avons vu
en étudiant les lettres aux sept Eglises d'Asie Mineure (Apocalypse 2 et 3), les voix ne
manquaient pas dans l'Eglise pour dire aux chrétiens que quelques compromis n'ont jamais fait
de mal à personne!
Mais il faut savoir choisir.
Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête..., six cent soixante-six
Cf. ce qui a été dit en Apocalypse 2
Parmi les explications proposées pour expliquer le "nombre" de la
"Bête", en voici quelques-unes :
1- La Bête serait l'Empereur, désigné ou bien par un de ses surnoms,
ou bien par son nom :
Le LATIN
L
A
T
E
I
N
O
S
30
1
300
5
10
50
70
200
666
Le TITAN (Personne qui dépasse les proportions en taille et en force habituelles chez l'homme).
T
E
I
T
A
N
300
5
10
300
1
50
666
DIOCLETIEN EMPEREUR = DIOCLES AVGVSTVS (en ne considérant que les lettres qui
correspondent à des chiffres romains)
D
Io
C
Les
aV
gV
stVs
500
1
100
50
5
5
5
666
2 - Le nombre de la bête possède plusieurs propriétés que les numérologues peuvent trouver
particulièrement intéressantes (Keith 1982-1983). En particulier, le nombre de la bête est égal à
la somme des carrés des 7 premiers nombres premiers :
22
+ 32
+ 52
+ 72
+ 112
+ 132
+ 172
4
9
25
49
121
169
289
=
666
3 - Autres explications (ésotériques)
Avec les permutations circulaires : La somme des permutations circulaires d'un nombre
de trois chiffres dont la somme des chiffres est 6 est égale à 666.
Exemple: 123 + 231 + 312
= 666
La somme de toutes les permutations d'un nombre de trois chiffres dont la somme
des chiffres est 3 est égale à 666.
Exemple: 102 + 120 + 012 + 021 + 210 + 201
666
= 666.
=> D C L X V I (En chiffres romains, tous les symboles successifs)
Plus bizarre encore (on retrouve la suite des 9 premiers chiffres dans l’ordre et dans
le désordre):
1 + 2 + 3 + 4 + 567 + 89 = 123 + 456 + 78 + 9 = 9 + 87 + 6 + 543 + 21 = 666
63 + 63 + 63 + 6 + 6 + 6
= 666
13 + 23 + 33 + 43 + 53 + 63 + 53 + 43 + 33 + 23 + 13
= 666
P.S - Certains ont prétendu que la Pyramide de PEI au Louvre comportait 666 vitres…
En réalité, elle en comporte 666 + 7 = 673… !
Quant au triangle à base 6 x 6,
Il aboutit au point culminant
666
1
1
2
2
3
3
4
5
4
7
8
9
10
5 11
12
13
14
15
6 16
17
18
19
20
21
7 22
23
24
25
26
27
28
8 29
30
31
32
33
34
35
36
9 37
38
39
40
41
42
43
44
45
10 46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
11 56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
12 67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
13 79
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
14 92
93
94
95
96
97
98
99
100 101 102 103 104 105
Triangle magique à base 36 ( 6 x 6)
6
91
15 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120
16 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136
17 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153
18 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171
19 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190
20 191 192 193 194 195 196 197 198 199 200 201 202 203 204 205 206 207 208 209 210
21 211 212 213 214 215 216 217 218 219 220 221 222 223 224 225 226 227 228 229 230 231
22 232 233 234 235 236 237 238 239 2240 241 242 243 244 245 246 247 248 249 250 251 252 253
23 254 255 256 257 258 259 260 261 262 263 264 265 266 267 268 269 270 271 272 273 274 275 276
24 277 278 279 280 281 282 283 284 285 286 287 288 289 290 291 292 293 294 295 296 297 298 299 300
25 301 302 303 304 305 306 307 308 309 310 311 312 313 314 315 316 317 318 319 320 321 322 323 324 325
26 326 327 328 329 330 331 332 333 334 335 336 337 338 339 340 341 342 343 344 345 346 347 348 349 350 351
27 352 353 354 355 356 357 358 359 360 361 362 363 364 365 366 367 368 369 370 371 372 373 374 375 376 377 378
28 379 380 381 382 383 384 385 386 387 388 389 390 391 392 393 394 395 396 397 398 399 400 401 402 403 404 405 406
29 407 408 409 410 411 412 413 414 415 416 417 418 419 420 421 422 423 424 425 426 427 428 429 430 431 432 433 434 435
30 436 437 438 439 440 441 442 443 444 445 446 447 448 449 450 451 452 453 454 455 456 457 458 459 460 461 462 463 464 465
31 466 467 468 469 470 471 472 473 474 475 476 477 478 479 480 481 482 483 484 485 486 487 488 489 490 491 492 493 494 495 496
32 497 498 499 500 501 502 503 504 505 506 507 508 509 510 511 512 513 514 515 516 517 518 519 520 521 522 523 524 525 526 527 528
33 529 530 531 532 533 534 535 536 537 538 539 540 541 542 543 544 545 546 547 548 549 550 551 552 553 554 555 556 557 558 559 560 561
34 562 563 564 565 566 567 568 569 570 571 572 573 574 575 576 577 578 579 580 581 582 583 584 585 586 587 588 589 590 591 592 593 594 595
35 596 597 598 599 600 601 602 603 604 605 606 607 608 609 610 611 612 613 614 615 616 617 618 619 620 621 622 623 624 645 626 627 628 629 630
36 631 632 633 634 635 636 637 638 639 640 641 642 643 644 645 646 647 648 649 650 651 652 653 654 655 656 657 658 659 660 661 662 663 664 665 666
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
L' A G N E A U
Je regardai, et voici, l'agneau se tenait sur la montagne de Sion,
et avec lui cent quarante-quatre mille personnes,
qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts.
Et j'entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux,
comme le bruit d'un grand tonnerre;
et la voix que j'entendis était comme celle de joueurs de harpes jouant de leurs harpes.
Et ils chantent un cantique nouveau devant le trône,
et devant les quatre êtres vivants et les vieillards.
Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille,
qui avaient été rachetés de la terre.
Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges;
ils suivent l'agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d'entre les hommes,
comme des prémices pour Dieu et pour l'agneau;
et dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irréprochables.
Apocalypse 14:1-5
Dieu dans sa sagesse insondable permet à l'ennemi de faire la guerre à ses saints et de
les vaincre.
Au moins provisoirement.
Sa victoire en effet est illusoire.
Alors que l'Eglise souffre entre les mains de l'Antitrinité, Dieu l'assure de son triomphe
final.
Le tableau de notre texte la présente revêtue de gloire céleste et chantant le cantique
nouveau que les élus de Dieu sont seuls à connaître.
Je regardai, et voici, l'agneau se tenait sur la montagne de Sion,
et avec lui cent quarante-quatre mille personnes,
qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts.
Et j'entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux,
comme le bruit d'un grand tonnerre;
et la voix que j'entendis était comme celle de joueurs de harpes jouant de leurs harpes.
Et ils chantent un cantique nouveau devant le trône,
et devant les quatre êtres vivants et les vieillards.
Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille,
qui avaient été rachetés de la terre.
L'Agneau se tenait sur la montagne de Sion :
Jésus, l'Agneau de Dieu qui a expié les péchés du monde et racheté les hommes, se tient sur la
montagne de Sion.
Il est le Chef suprême de l'Eglise, le Roi de Sion, de la Jérusalem céleste. C'est dire qu'il n'est pas seul.
Jean le voit entouré d'une grande foule, de gens innombrables qui portent sur leur front le nom de
l'Agneau et le nom de Dieu.
Les adorateurs de la bête portent sur eux la marque de la bête à laquelle ils appartiennent,
son nom et le nombre de son nom (Apocalypse 13:17).
Les rachetés, eux, sont marqués du nom de leur Sauveur et de leur Dieu. Ils portent sur le
front une marque qui les identifie comme les enfants de Dieu, les membres de son peuple et
les héritiers de son Royaume. Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent (2 Timothée
2:19). Ils sont marqués du sceau de l'Esprit qui est le gage de leur héritage (Ephésiens 4:30).
Ils se tiennent avec l'Agneau sur le mont Sion.
Les montagnes sont le lieu où le ciel et la terre se rejoignent.
Le mont Sion est celui où se rencontrent Dieu et son peuple.
Cette foule d'adorateurs était déjà apparue à Jean dans une autre vision (Apocalypse 7:1-8).
144.000 = 12 x 12 x 1.000, soit le chiffre du peuple de Dieu (douze tribus d'Israël et douze
apôtres de l'Eglise) multiplié par lui-même puis par mille, le peuple innombrable de Dieu,
celui de l'ancienne et celui de la nouvelle alliance, composé des juifs et des païens croyants
issus de toutes les nations et de tous les peuples.
Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges;
ils suivent l'agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d'entre les hommes,
comme des prémices pour Dieu et pour l'agneau;
et dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge, car ils sont irréprochables.
Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges :
Est-ce à dire qu'ils ne se sont pas mariés? Certainement pas! Le ciel n'est pas réservé aux
célibataires!
Dans un livre qui regorge de tournures symboliques, il serait insensé d'affirmer que la foule
des élus autour de l'Agneau est constituée de mâles qui, pour des raisons religieuses, se
seraient voués au célibat et auraient renoncé à tout contact avec les femmes.
Faut-il comprendre le texte comme affirmant qu'ils sont restés chastes et purs dans un
monde dont la souillure et la dissolution se manifestent partout par l'adultère et
l'impudicité? Ce serait tout à fait biblique.
Mais nous savons que l'Ecriture compare aussi l'idolâtrie et l'apostasie à
l'adultère (Jérémie 3:8.9; Matthieu 12:39; Jacques 4:4). L'Eglise apostate est
appelée Babylone, la grande prostituée, et il lui est reproché d'avoir «abreuvé
toutes les nations du vin de la fureur de sa débauche» (Apocalypse 14:8;
17:1.2).
Les élus qui se tiennent devant le trône de Dieu sont des gens qui n'ont pas
forniqué avec les dieux de ce monde. Ils sont comme des vierges qui ont
réservé leur amour et leur affection au Créateur tout-puissant qui les a sauvés,
et ils lui sont restés fidèles. Ils sont l'épouse de l'Agneau, la nouvelle Jérusalem,
qui est pure et sainte (Apocalypse 21:9-11), non en elle-même, mais grâce à
l'Agneau dans le sang duquel ils ont lavé leurs robes (Apocalypse 7:14). Les
tentations à l'infidélité n'ont pas manqué, mais ils ont résisté aux séductions de
Babylone, la mère de toutes les prostituées (Apocalypse 17:5), et tenu ferme
jusqu'au bout.
Un ange …
deux anges …
sept anges …
Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Évangile éternel,
pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute nation,
à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple.
Il disait d'une voix forte: Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue;
et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d'eaux.
Et un autre, un second ange suivit, en disant :
Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande,
qui a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité!
Et un autre, un troisième ange les suivit, en disant d'une voix forte :
Si quelqu'un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main,
il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère,
et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l'agneau.
Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles;
et ils n'ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image,
et quiconque reçoit la marque de son nom.
C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.
Et j'entendis du ciel une voix qui disait: Écris :
Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur!
Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent.
Apocalypse 14:6-13
Après l'évocation de la victoire de l'Eglise, voici celle de l'Evangile.
Aux trois «malheurs» annoncés par l'aigle (Apocalypse 8:13; 9:12; 11:14)
correspond l'annonce de trois bonnes nouvelles confiée à des anges.
Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Évangile éternel,
pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute nation,
à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple.
Il disait d'une voix forte: Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est
venue; et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d'eaux.
Je vis un autre ange... Il avait un Evangile éternel pour l'annoncer aux habitants de la terre :
Dans les ténèbres des derniers temps luit une grande lumière, celle de l'Evangile, bonne
nouvelle de la vie éternelle que tout homme obtient par la foi en l'Agneau immolé pour le salut
du monde.
Cet Evangile est «éternel», aussi éternel que Dieu lui-même.
Ses promesses sont éternellement vraies. Un ange qui traverse le ciel - plus exactement un
messager divin, car tel est le sens du terme biblique -, l'annonce à tous les habitants de la terre,
à toute nation, toute tribu, toute langue et tout peuple.
La vision attribue la prédication de l'Evangile à un être céleste qui représente
vraisemblablement les pasteurs, les évangélistes et les missionnaires, tous ceux que le Christ,
Chef de l'Eglise, a chargés d'annoncer sa Parole.
Ce sont eux les messagers de la bonne nouvelle, les anges du Seigneur qui font briller dans ce
monde la lumière de l'Evangile et appellent les hommes au salut.
Dans les derniers temps, alors que l'Antichrist et son prophète font tout pour séduire et
égarer les hommes, Dieu veille à ce que l'Evangile soit annoncé aux nations du monde entier
et à ce que retentisse à leurs oreilles l'appel à la repentance.
«Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue; et adorez celui
qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d'eaux.»
L'annonce du jugement divin est-elle une bonne nouvelle?
Oui. Le fait que Dieu n'abandonne pas ses créatures rebelles, mais se tourne vers elles et les
invite à se repentir est une bonne nouvelle.
C'est une bonne nouvelle qu'il appelle les hommes à le craindre et à l'adorer.
Et un autre, un second ange suivit, en disant :
Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande,
qui a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité!
Un autre, un second ange... Elle est tombée, Babylone la grande :
La vision nous a présenté le sort final de l'Eglise que Dieu rassemblera sur le mont Sion,
dans le ciel, autour du trône de l'Agneau pour qu'elle y chante le cantique nouveau de la
délivrance et de la victoire.
Elle nous présente maintenant le sort qui attend Babylone la grande, symbole de
prostitution et d'infidélité. Cela aussi est une bonne nouvelle. Sa chute et sa destruction
seront décrites en détail dans les visions des chapitres 18 et 19. Nous pourrons nous
contenter ici de quelques indications.
Il s'agit d'une représentation de la puissance antichrétienne qui agit dans ce monde sous
toutes ses formes, à l'intérieur de la chrétienté et en dehors.
Pourquoi est-elle appelée Babylone? Parce que Babylone, puissant empire qui exerça son
hégémonie dans le monde antique, est synonyme d'impiété, d'idolâtrie, de divination et
d'occultisme.
Et un autre, un troisième ange les suivit, en disant d'une voix forte :
Si quelqu'un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main,
il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère,
et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l'agneau.
Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles;
et ils n'ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image,
et quiconque reçoit la marque de son nom.
C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.
Dans le feu et le soufre... La fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles :
Le sort des adorateurs de la bête rappelle celui des habitants de Sodome et de Gomorrhe
exterminés par le feu et le soufre (Genèse 19:24).
A une différence près, et elle est de taille : les peines sont éternelles. Cette fois-ci, le feu et le
soufre du jugement divin brûleront aux siècles des siècles.
La Bible est formelle à ce sujet quand elle parle de la ruine éternelle loin de la face du Seigneur (2
Thessaloniciens 1:9), du ver qui ne meurt pas et du feu qui ne s'éteint pas (Esaïe 66:24; Marc
9:44-47), de la honte éternelle des damnés (Daniel 12:2), du feu et du châtiment éternels
(Matthieu 5:41.46).
Quand on est en cet état, on n'en sort plus. Il n'existe pas de passerelle qui mène sur le mont
Sion, de l'étang de feu dans le paradis. Dans la parabole du mauvais riche, Abraham dit à ce
dernier: «Il y a entre vous et nous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d'ici vers
vous ou de là vers nous ne puissent le faire» (Luc 16:26).
Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche,
et sur la nuée était assis quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme,
ayant sur sa tête une couronne d'or, et dans sa main une faucille tranchante.
Et un autre ange sortit du temple, criant d'une voix forte à celui qui était assis sur la nuée :
Lance ta faucille, et moissonne; car l'heure de moissonner est venue,
car la moisson de la terre est mûre.
Et celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre.
Et la terre fut moissonnée.
Et un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, ayant, lui aussi, une faucille tranchante.
Et un autre ange, qui avait autorité sur le feu, sortit de l'autel,
et s'adressa d'une voix forte à celui qui avait la faucille tranchante, disant :
Lance ta faucille tranchante, et vendange les grappes de la vigne de la terre;
car les raisins de la terre sont mûrs.
Et l'ange jeta sa faucille sur la terre. Et il vendangea la vigne de la terre,
et jeta la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu.
Et la cuve fut foulée hors de la ville; et du sang sortit de la cuve, jusqu'aux mors des chevaux,
sur une étendue de mille six cents stades.
Apocalypse 14:14-20
Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche,
et sur la nuée était assis quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme,
ayant sur sa tête une couronne d'or, et dans sa main une faucille tranchante.
Sur la nuée était assis quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme :
C'est le Messie dont le prophète Daniel avait dit en son temps : «Je regardai pendant mes visions
nocturnes, et voici, sur les nuées du ciel arriva quelqu'un de semblable à un fils d'homme» (Daniel
7:13).
L'heure du jugement est venue et ce jugement sera exercé par le Fils de l'homme, par celui qui est
devenu homme pour sauver les hommes et qui a reçu, pour cette raison même, le pouvoir de les
juger. «Il reviendra pour juger les vivants et les morts», comme nous le confessons dans le Credo.
Le Fils de l'homme viendra dans sa gloire avec tous les anges et s'assiéra sur son trône (Matthieu
25:31). Il viendra sur les nuées, lui dont les mains et les pieds ont été percés pour le salut des
hommes (Apocalypse 1:7) et que Dieu a établi pour juger les vivants et les morts (Actes 10:42).
C'est devant le tribunal du Christ que comparaîtront tous les hommes (2 Corinthiens 5:10).
Il est celui que Dieu a choisi pour juger le monde (Actes 17:31).
C'est un roi qui cumule les pouvoirs législatif et exécutif.
Il porte en effet une couronne d'or, attribut de la royauté, et tient dans sa main une faucille,
symbole de la justice.
Lance ta faucille, et moissonne; car l'heure de moissonner est venue,
car la moisson de la terre est mûre.
Et celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre.
Et la terre fut moissonnée
Lance ta faucille... L'heure de la moisson est venue
On ne moissonne pas un champ avant que les blés ne soient mûrs.
On ne cueille pas les raisins d'une vigne avant l'heure.
Il existe de même une heure pour le jugement divin.
L'Evangile de Jean parle souvent de l'«heure» où la gloire de Dieu sera manifestée par le Christ
(Jean 2:4; 7:6; 12:23.27).
C'est une heure que Dieu choisit et qu'il choisit seul, le jour du jugement (Marc 13:32; Actes 1:7).
Le jugement du monde n'aura pas lieu avant que le monde ne soit mûr pour cela, et pour qu'il
soit mûr, il faut que l'Evangile ait été prêché à tous les hommes, que tous aient eu la possibilité de
rencontrer le Christ et de croire en lui.
C'est maintenant chose faite, comme le confirment deux anges.
Deux faucilles sont jetées, l'une sur la terre qu'il s'agit de moissonner, et l'autre dans «la vigne de
la terre» pour recueillir le raisin «dans la grande cuve de la colère de Dieu».
Et l'ange jeta sa faucille sur la terre. Et il vendangea la vigne de la terre,
et jeta la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu.
Et la cuve fut foulée hors de la ville; et du sang sortit de la cuve, jusqu'aux mors des chevaux,
sur une étendue de mille six cents stades.
Jusqu'aux mors des chevaux, sur une étendue de 1.600 stades :
Un bain de sang effroyable, pire que ce qu'on voit dans la plus meurtrière des guerres que puissent
se livrer les hommes. Il n'est pas question de cavalerie; le texte n'affirme pas que des chevaux
étaient présents dans cette scène.
L'expression «jusqu'aux mors des chevaux» paraît n'être qu'une simple indication, un point de
référence. Si des chevaux avaient dû franchir le fleuve de sang sortant de la cuve de la colère de
Dieu, ils en auraient eu jusqu'aux mors. Ils y auraient péri noyés.
«Mille six cents stades» est un autre élément symbolique de la vision.
Cela correspond approximativement à 300 kilomètres.
Des flots de sang dans un rayon de 300 km ou sur une surface de 300 km2. Un vrai carnage!
Pourquoi 1.600 ? Sans doute parce que c'est le nombre qu'on obtient en multipliant 4 par 4 puis
par 100. Le chiffre 4 est le celui de l'espace. Il désigne les quatre points cardinaux, tandis que 100
exprime l'immensité.
Dieu est patient et bon, ne voulant pas qu'aucun homme périsse, mais personne ne peut l'outrager
et mépriser sa grâce impunément. Un châtiment terrible attend les rebelles qui ont préféré adorer
la bête et servir d'autres dieux que le Créateur du ciel et de la terre qui a aimé le monde au point
de sacrifier son Fils pour son salut.
Puis je vis dans le ciel un autre signe, grand et admirable :
sept anges, qui tenaient sept fléaux, les derniers, car par eux s'accomplit la colère de Dieu.
Et je vis comme une mer de verre, mêlée de feu, et ceux qui avaient vaincu la bête,
et son image, et le nombre de son nom, debout sur la mer de verre, ayant des harpes de Dieu.
Et ils chantent le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l'agneau, en disant:
Tes oeuvres sont grandes et admirables, Seigneur Dieu tout-puissant !
Tes voies sont justes et véritables, roi des nations! Qui ne craindrait, Seigneur,
et ne glorifierait ton nom? Car seul tu es saint. Et toutes les nations viendront,
et se prosterneront devant toi, parce que tes jugements ont été manifestés.
Après cela, je regardai, et le temple du tabernacle du témoignage fut ouvert dans le ciel.
Et les sept anges qui tenaient les sept fléaux sortirent du temple, revêtus d'un lin pur, éclatant,
et ayant des ceintures d'or autour de la poitrine.
Et l'un des quatre êtres vivants donna aux sept anges sept coupes d'or,
pleines de la colère du Dieu qui vit aux siècles des siècles.
Et le temple fut rempli de fumée, à cause de la gloire de Dieu et de sa puissance;
et personne ne pouvait entrer dans le temple,
jusqu'à ce que les sept fléaux des sept anges fussent accomplis.
Apocalypse 15:1-8
La liturgie céleste célèbre la majesté de Dieu.
Elle proclame qu'il est le Maître du monde et de son histoire et chante la victoire de
l'Agneau et les effets salutaires de son oeuvre rédemptrice.
Mais elle participe aussi à l'œuvre même de Dieu.
Une liturgie céleste en effet avait préludé à l'ouverture des sept sceaux (Apocalypse 4:15:11).
Une autre précéda la sonnerie des sept trompettes (Apocalypse 8:1-5).
Une autre enfin précède l'intervention des anges qui vont vider les sept coupes de la colère
divine.
Chaque fois, un jugement divin résulte d'un acte liturgique qui se situe dans le ciel, autour
du trône de Dieu.
Puis je vis dans le ciel un autre signe, grand et admirable :
sept anges, qui tenaient sept fléaux, les derniers, car par eux s'accomplit la colère de Dieu.
Un autre signe..., sept anges qui tenaient sept fléaux :
C'est encore un de ces signes de la fin des temps dont le Christ avait abondamment parlé et
auxquels les siens doivent reconnaître que la fin est proche et que le Fils de l'homme se tient à la
porte.
De nouveaux anges apparaissent, porteurs de fléaux. Ils sont une fois de plus au nombre de sept,
et il est précisé qu'ils déversent sur la terre les derniers fléaux que Dieu tient en réserve pour ce
monde impie.
Ce sont des fléaux ou plaies, expressions qui rappellent l'Exode et ce que le Seigneur avait fait
pour délivrer son peuple de la servitude en Egypte. Ils constituent un «signe grand et admirable»,
comme avaient été des signes les plaies dont il avait frappé l'Egypte (Exode 10:1.2; Néhémie 9:10).
On retrouve toujours les mêmes éléments : un temple, un trône, un peuple d'adorateurs, des
instruments de musique, un cantique nouveau, celui de la délivrance.
Une fois de plus, Jean aperçoit une foule autour du trône de Dieu.
C'est la même que celle qui lui était apparue précédemment et qu'il a décrite dans les chapitres 4
et 5, la même foule que les 144.000 marqués du sceau de Dieu (Apocalypse 14:1-5), le peuple de
Dieu gardé pour le salut.
Et je vis comme une mer de verre, mêlée de feu, et ceux qui avaient vaincu la bête,
et son image, et le nombre de son nom, debout sur la mer de verre, ayant des harpes de Dieu.
Et ils chantent le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l'agneau, en disant:
Tes oeuvres sont grandes et admirables, Seigneur Dieu tout-puissant !
Tes voies sont justes et véritables, roi des nations! Qui ne craindrait, Seigneur,
et ne glorifierait ton nom? Car seul tu es saint. Et toutes les nations viendront,
et se prosterneront devant toi, parce que tes jugements ont été manifestés.
Je vis comme une mer de verre... et ceux qui avaient vaincu... étaient debout sur la mer de
verre:
La mer de verre est associée au ciel. Dans Apocalypse 4:6, elle était la contrepartie de la Mer
Rouge qui symbolisait la demeure des puissances hostiles à Dieu. Traverser la Mer Rouge ou
l'abîme, c'est vaincre la bête et ses alliés (Apocalypse 13:1; 20:1; Psaume 77:16-20; 106:9).
La mer est donc symbole de victoire et de bonheur céleste.
Le verre est cependant mêlé de feu, signe de la colère divine contre toute impiété, un feu chargé
de remplir le temple de fumée et d'attester la gloire de Dieu.
Sur la mer se tient la foule de ceux qui ont refusé de vénérer l'Antichrist, qui ont vaincu la bête,
son image et le nombre de son nom.
Ils tiennent dans la main des «harpes de Dieu», des instruments de facture divine et céleste,
capables de jouer la musique de la Jérusalem céleste.
Ils s'en servent pour accompagner leur chant.
Après cela, je regardai,
et le temple du tabernacle du témoignage fut ouvert dans le ciel.
Et les sept anges qui tenaient les sept fléaux sortirent du temple, revêtus d'un lin
pur, éclatant, et ayant des ceintures d'or autour de la poitrine.
Et l'un des quatre êtres vivants donna aux sept anges sept coupes d'or,
pleines de la colère du Dieu qui vit aux siècles des siècles.
Le temple... fut ouvert... Les sept anges qui tenaient les sept fléaux sortirent du
temple :
Nous apprenons ce que les sept anges tiennent dans leurs coupes : elles sont
remplies de la colère de Dieu.
C'est du temple, de la maison de Dieu que sortent ces exécutants des châtiments
divins.
Ce sont peut-être les mêmes anges que ceux qui ont sonné de la trompette
(Apocalypse 8:2.6). Ils sont habillés comme les prêtres de l'ancienne alliance,
revêtus de lin pur (Exode 39:27; Ezéchiel 44:17), image de la sainteté de Dieu.
En fait, ce sont des souverains sacrificateurs, car ils portent autour de leur
poitrine des ceintures d'or, ornement de la royauté et du sacerdoce (Exode
28:4.39).
En cela ils ressemblent au Christ (Apocalypse 1:13). Robes de fin lin et ceinture
d'or sont les gages du mandat divin dont ils sont chargés. Ils attestent qu'ils
agissent au nom du Seigneur, c'est pourquoi aussi Jean les voit sortir du temple.
Ils officient sur mandat divin et manifestent la sainteté, la justice et la grandeur
du Roi de l'univers.
L'un des quatre êtres vivants leur tend de la part du Seigneur les sept coupes
qu'ils doivent déverser sur la terre. Rien dans ce monde n'est le fruit du hasard.
Job n'aurait pas souffert si Dieu n'avait pas permis à Satan de le mettre à
l'épreuve, et sans sa volonté nous ne perdons aucun cheveu de notre tête. Le
Seigneur choisit et le nombre et la nature des châtiments dont il frappe le
monde.
Et le temple fut rempli de fumée, à cause de la gloire de Dieu et de sa puissance;
et personne ne pouvait entrer dans le temple,
jusqu'à ce que les sept fléaux des sept anges fussent accomplis.
Le temple fut rempli de fumée :
De la fumée s'élevant en permanence au-dessus de l'autel signalait dans l'ancienne alliance que
Dieu était présent dans le temple, au milieu de son peuple (1 Rois 8:10; 2 Chroniques 7:1-3;
Esaïe 6:4).
C'est aussi un temple rempli de fumée que le prophète Esaïe avait contemplé quand Dieu
l'appela à son service (Esaïe 6:4).
Cette fumée atteste, comme le dit le texte, la présence glorieuse et majestueuse du Seigneur.
Dieu est loué et béni pour sa miséricorde et sa grâce.
Mais il l'est aussi pour la gloire que manifestent ses jugements.
Aussi longtemps que les anges officient dans le temple, vidant les coupes de la colère divine,
personne ne peut entrer dans le sanctuaire. Il ne sera accessible aux hommes que lorsque les
sept fléaux auront été accomplis et que la fin sera venue.
Chaque chose en son temps.
Qu'il suffise aux chrétiens de savoir qu'une demeure glorieuse les attend, dans le Royaume de
Dieu (pas forcément après la mort, mais à la Fin des Temps), qu'ils ont leur place dans le temple
de Dieu s'ils persévèrent jusqu'à la fin, et qu' alors il les élèvera et les couronnera de sa gloire et
de son bonheur.
Le premier alla, et il versa sa coupe sur la terre.
Et un ulcère malin et douloureux frappa les hommes
qui avaient la marque de la bête et qui adoraient son image
(Apocalypse 16:2).
Maintenant que Dieu va déverser sur la terre les coupes de sa colère, il est trop tard pour se
repentir. Le cycle des coupes constitue une escalade dans les jugements divins, et quand la
septième coupe sera vidée, on entendra un grand cri : C'en est fait! C'est fini! (Apocalypse
16:17). Dieu a terminé de juger le monde! Les plaies des sept sceaux et des sept trompettes
ressemblaient à celles dont le Seigneur avait frappé l'Egypte avant l'Exode, tandis que celles
des sept coupes suivent en quelque sorte l'Exode, la libération de son peuple, et
correspondent à l'anéantissement des ennemis d'Israël dans la Mer Rouge.
Toutes les coupes sont déversées sur le monde, le monde des incroyants que Jean a
l'habitude d'appeler «les habitants de la terre» (Apocalypse 13:14; 17:2). Ce sont les anges
qui les vident. Ils sont les agents de la colère divine, comme Moïse l'avait été avant et
pendant l'Exode. Le fléau contenu dans la première coupe ressemble à la sixième plaie
d'Egypte (Exode 9:8-11). Il ne frappe pas tous les hommes, mais seulement les disciples de
l'Antichrist, ceux qui portent sur le front la marque de la bête et qui adorent son image. Dieu
protège les siens, ceux qu'il a marqués de son sceau (Apocalypse 7:2.4). C'est un sceau que
ne portent pas ceux qui adorent la bête. Aussi ne sont-ils pas préservés du jugement divin
(Apocalypse 9:4).
Un ulcère ou un furoncle est le signe visible d'une infection. L'ulcère dont sont frappés tous
ceux qui vénèrent l'Antichrist montre qu'ils sont intérieurement infectés par le venin de
l'impiété. Ils sont empoisonnés par toutes sortes d'idéologies hostiles à Dieu et à sa Parole,
et cette infection se manifeste par un tas de maux qui empoisonnent leur existence dans les
domaines éducatif, social, économique, politique et autres.
Le second versa sa coupe dans la mer.
Et elle devint du sang, comme celui d'un mort;
et tout être vivant mourut, tout ce qui était dans la mer
(Apocalypse 16:3).
Le second et le troisième anges s'en prennent à la mer, aux fleuves et aux sources d'eaux
considérés par les Egyptiens de l'Antiquité comme le lieu d'habitation, le domaine des
divinités locales.
Rien n'échappe à Dieu. Dans sa souveraineté universelle il étend son bras sur le territoire de
ses ennemis.
Il pénètre dans le royaume de Satan et le terrasse (Marc 3:27; 4:39.40).
Le troisième versa sa coupe dans les fleuves et dans les sources d'eaux.
Et ils devinrent du sang.
Et j'entendis l'ange des eaux qui disait: Tu es juste, toi qui es,
et qui étais; tu es saint, parce que tu as exercé ce jugement.
Car ils ont versé le sang des saints et des prophètes,
et tu leur as donné du sang à boire: ils en sont dignes.
Et j'entendis de l'autel un autre ange qui disait:
Oui, Seigneur Dieu tout-puissant,
tes jugements sont véritables et justes
(Apocalypse 16:4- 7).
La vision de la troisième coupe fait entrer en scène «l'ange des eaux».
Selon une croyance populaire de l'époque, des anges étaient préposés à la protection
des différents éléments de la nature (Jean 5:4; Apocalypse 7:1; 14:18).
On disait qu'ils protestaient quand on polluait ou détruisait l'élément naturel dont ils
étaient responsables.
Mais il n'y a plus de protestation maintenant.
Au lieu de pousser un cri d'indignation, l'ange des eaux confesse que Dieu est saint et
juste et que les hommes reçoivent le châtiment qu'ils méritent.
Le quatrième versa sa coupe sur le soleil.
Et il lui fut donné de brûler les hommes par le feu;
et les hommes furent brûlés
par une grande chaleur,
et ils blasphémèrent le nom du Dieu
qui a l'autorité sur ces fléaux,
et ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire
(Apocalypse 16:8.9).
Sous toutes les latitudes et à toutes les époques de l'histoire de l'humanité, les
païens ont adoré le soleil. Y compris les Egyptiens qui l'appelaient «le Seigneur
universel».
Mais le soleil n'est pas Dieu. Il n'est qu'une créature.
Il joue un rôle très important dans la création, mais on n'aura pas besoin de lui dans
les nouveaux cieux et sur la nouvelle terre (Apocalypse 21:23; 22:5). Il rejoint la mer
et les ténèbres sur la liste des choses qui ne seront plus dans le monde nouveau que
Dieu va créer.
Le contenu de la quatrième coupe loin d'éteindre le feu du soleil, l'attise, de sorte
qu'il détruit les hommes qui l'adorent.
Le cinquième versa sa coupe sur le trône de la bête.
Et son royaume fut couvert de ténèbres;
et les hommes se mordaient la langue de douleur,
et ils blasphémèrent le Dieu du ciel,
à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères,
et ils ne se repentirent pas de leurs oeuvres
(Apocalypse 16:10.11).
Satan possède un trône qu'il partage avec la bête, l'Antichrist, imitant Dieu qui partage
son trône avec l'Agneau immolé (Apocalypse 7:15-17).
Pour le peuple d'Israël opprimé en Egypte, le trône de Satan était le royaume de pharaon.
Pour les chrétiens de l'époque de Jean, il était à Rome, siège du culte impérial, résidence
de despotes qui se prenaient pour des incarnations des dieux et allaient bientôt faire
couler le sang des disciples du Christ.
Pour les chrétiens de tous les temps, le trône de l'Antichrist est tout lieu où le prince de ce
monde exerce son pouvoir, se sert des autorités et des institutions humaines pour lutter
contre le Seigneur, son Evangile et son peuple.
Le sixième versa sa coupe sur le grand fleuve, l'Euphrate.
Et son eau tarit, afin que le chemin des rois venant de l'Orient fût préparé.
Et je vis sortir de la bouche du dragon, et de la bouche de la bête,
et de la bouche du faux prophète, trois esprits impurs,
semblables à des grenouilles. Car ce sont des esprits de démons,
qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre,
afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant.
Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille,
et qui garde ses vêtements, afin qu'il ne marche pas nu
et qu'on ne voie pas sa honte!
Ils les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon
(Apocalypse 16:12-16).
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