… UNE HISTOIRE • JUIN 1981: Description des premiers cas d’un syndrome d’immunodéficience inexpliquée aux USA. En France en Décembre 1981. (le cas le plus ancien remonte à 1959 au Bénin) • AOUT 1982: Maladie désignée sous le nom de SIDA. On pense que l’infection a débuté fin 1970 début 1980 dans population homosexuelle et bisexuelle de zones urbaines d’Amérique, d’Australie et d’Europe occidentale. Multi partenariat sexuel Caraïbes, Afrique centrale et orientale. Propagation chez les UDI … propagation début 1990 épidémie mondiale 1999 Dr Jean-Michel RIOU … QUI CONTINUE • MAI 1983: Découverte du rétrovirus V.I.H par l’équipe du Pr Montagnier. • SEPTEMBRE 1983: Premiers tests de dépistage par la méthode Elisa. • AOUT 1985: recherche obligatoire des Anticorps Anti-VIH sur les dons du sang. • OCTOBRE 1985: Chauffage de certains produits sanguins(facteurs de coagulation…) • MARS 1987: Mise sur le marché du premier traitement anti-VIH L’AZT Dr Jean-Michel RIOU … ET N’EST PAS FINIE • Jusqu’en 2000 nous assistions en France à une baisse des contaminations. • Depuis 2 ans il existe des signes inquiétants de relâchement des pratiques de prévention. • Aujourd’hui le Monde est confronté à une épidemie terrible en pleine expansion. Dr Jean-Michel RIOU VIH/SIDA dans le monde, décembre 2005 Nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA Total 40,3 millions (36,7 – 45,3 millions) Adultes 38,0 millions (34,5 – 42,6 millions) Femmes 17,5 millions (16,2 – 19,3 millions) Enfants <15 ans 2,3 millions (2,1 – 2,8 millions) Nouveaux cas d’infection à VIH en 2005 Total 4,9 millions (4,3 – 6,6 millions) Adultes 4,2 millions (3,6 – 5,8 millions) Enfants <15 ans 700 000 (630 000 – 820 000) Décès dus au SIDA en 2005 Total 3,1 millions (2,8 – 3,6 millions) Adultes 2,6 millions (2,3 – 2,9 millions) Enfants <15 ans 570 000 (510 000 – 670 000) Dr Jean-Michel RIOU Adultes et enfants vivant avec le VIH/SIDA Amérique du Nord 0,65 – 1,8 millions Europe orientale Europe Occidentale et & Asie centrale 0,99 – 2,3 millions centrale 0,57 – 0,89 millions Caraïbes 0,2 – 0,51 millions Amérique latine Afrique du Nord & Moyen–Orient Asie de l’Est 0,44 – 1,4 millions 0,23 – 1.4 millions 1,4 – 2.4 millions Asie du Sud & du Sud–Est Afrique subsaharienne 4,5 – 11,1 millions 23,8 – 28,9 millions Océanie 0,45 – 0,12 millions Total : 40,3 millions (36.7 – 45.3) Estimations à fin 2005 Adultes et enfants nouvellement infectés par le VIH Amérique du Nord 15 000-120 000 Europe orientale Europe Occidentale et & Asie centrale 140 000 - 610 000 centrale Caraïbes 17 000 – 71 000 Amérique latine 15 000 - 39 000 Asie de l’Est Afrique du Nord & Moyen–Orient 42 000 – 390 000 35 000 – 200 000 130 000 – 360 000 Asie du Sud & du Sud–Est 480 000– 2.4 millions Afrique subsaharienne 2.8 – 3.9 millions Océanie 2 400 – 25 000 Total : 4,9 millions (4.3 – 6.6) Estimations à fin 2005 Enfants (< 15 ans) vivant avec le VIH/SIDA Amérique du Nord 4 600 – 14 200 Europe orientale Europe Occidentale et & Asie centrale 5300 – 14 000 centrale Caraïbes 4 200 – 6 800 9 900 – 34 000 Amérique latine Asie de l’Est Afrique du Nord & Moyen–Orient 35 000 – 91 000 1 900 – 14 000 12 000 – 130 000 Asie du Sud & du Sud–Est Afrique subsaharienne 73 000 – 250 000 1.8 – 2.5 millions Océanie 1 000 – 13 000 Total : 2,3 millions (2.1 – 2.8) Estimations à fin 2005 Enfants (< 15 ans) infectés par le VIH Amérique du Nord < 1 000 Europe orientale Europe Occidentale et & Asie centrale 2 600 – 6 400 centrale Caraïbes 2 000 – 8 000 Amérique latine 5 600 – 14 000 < 400 Asie de l’Est Afrique du Nord & Moyen–Orient 2 600 – 30 000 840 – 6 300 Asie du Sud & du Sud–Est Afrique subsaharienne 25 000 – 83 000 560 000 – 740 000 Océanie 230-4 800 Total : 700 000 (630 000 – 820 000) Estimations à fin 2005 Environ 14 000 nouveaux cas d’infection à VIH par jour en 2005 • Plus de 95% des cas dans les pays à revenu faible et moyen • Près de 2 000 cas chez les enfants de moins de 15 ans • Environ 12 000 cas chez l’adulte (15–49 ans), dont: – près de 50% chez les femmes – 50% environ chez les 15–24 ans Dr Jean-Michel RIOU EPIDEMIOLOGIE • MONDIALE : 45 MILLIONS … 50..60..70.. - 90 % DANS LES P.V.D 75 % CONTAMINATION HETERO 4.8 millions nouvelles contaminations en 2003 2.9 millions de malades décédés en 2003 25 millions de personnes séropositives en Afrique 13 millions d’orphelins en Afrique Le pays le plus touché d’Afrique, l’Afrique du sud: 5.3 millions 7.6 millions de personnes séropositives en Inde 10 millions en Chine d’ici 2010 Europe de l’Est et Asie centrale : 1,9 M (EXPLOSION) Fédération de Russie la plus touchée avec l’Ukraine et la Biélorussie 580 000 personnes séropositives en Europe de l’ouest (France plus touché) 16.4 milliards €, somme nécessaire pour faire face à épidémie d’ici 2007 (4.7 milliards récoltés) 280 $ c’est le coût d’une trithérapie par an (10 % y ont accés) 3 x 5 c’est l’initiative lancée par l’OMS pour soigner 3 millions de personnes pendant 5 ans Dr Jean-Michel RIOU Répartition par sexe Découvertes de séropositivité, 2003-2004 Femmes 42% Hommes 58% N = 6 302 Dr Jean-Michel RIOU Découvertes de séropositivités VIH Répartition par nationalité, 2003-2004 44% = étrangers 33% = étrangers d’Afrique subsaharienne Femmes (n=2 663) Hommes (n=3 639) 3% 13% 2% 21% 55% 6% 16% 2% 2% 22% 6% France Afrique subsaharienne Afrique du Nord Amérique/Haïti Autres Dr Jean-Michel RIOU 52% Mode de contamination Découvertes de séropositivité VIH, 2003-2004 20% 22% 2% 56% Homosexuels UDI N = 6 302 Hétérosexuels Autres, non renseigné Dr Jean-Michel RIOU Mode de contamination selon le sexe Découvertes de séropositivité VIH, 2003-2004 Hommes (n=3 639) 18% 40% Femmes (n=2 663) 39% 3% Homosexuels UDI Hétérosexuels Autres, non renseigné Dr Jean-Michel RIOU 20% 79% Synthèse 2003-2004 (1) • Estimation du nb de découvertes de séropositivité – environ 7 000 en 2004 – intervalle de plausibilité [4 300 – 11 700] – estimation plus fiable que celle de 2003 : environ 6 000 [3 900 – 10 900] • Sous-déclaration du VIH toujours élevée – environ 40% en 2004 _ on estime à 40 000 le nombre de personnes séropositives qui s’ignorent. Dr Jean-Michel RIOU Synthèse 2003-2004 (2) • Homosexuels : transmission active du VIH – une découverte de séropositivité sur cinq ( entre 2003 et 2004) – dont 50% d’infections récentes (≤ 6 mois) • Migrants d’Afrique subsaharienne : autre population touchée – – – – – 1/3 des découvertes de séropositivité (dont 2/3 de femmes) stabilité entre 2003 et 2004 (VIH et SIDA) contamination hétérosexuelle très majoritaire 18% de sous-type B retard au dépistage, plus marqué chez les hommes • Hétérosexuels non migrants : situation stable – 17% des découvertes de séropositivité (% stable entre 2003 et 2004) – la moitié sont des femmes – 29% sont des infections récentes (≤ 6 mois) • UDIV* : faible niveau de transmission du VIH – 2% des découvertes de séropositivité dont 14% d’infections récentes Dr Jean-Michel RIOU * UDIV : Utilisation de Drogue Intraveineuse Cas de sida déclarés depuis le début de l ’épidémie jusqu’à fin mars 05 par région Total France métropolitaine = 51 487 (879.8) Total Métropole et DOM = 54 196 (900.5) (2 283.1 cas / million hab.) (237.5 cas / million hab.) (1 546.8 cas / million hab.) (1 624.7 cas / million hab.) Dr Jean-Michel RIOU EPIDEMIOLOGIE (2004) • EUROPE - Italie, Espagne, Portugal, France ( 44000 CAS DE SIDA DECLARE EN 1999) • FRANCE - Ile de France, Antilles-Guyane, P.A.C.A SONT LES REGIONS LES PLUS TOUCHEES. Nbre de V.I.H : 120 000 Nbre de SIDA : 24 000 ( 50 000 CAS DEPUIS DEBUT DE L’Épidémie ) Nbre de décès cumulés: 32 000: 500 Décès/ans • NOUVEAUTES EPIDEMIOLOGIQUES - Baisse de 60 % de la morbidité et de la mortalité depuis 1996 Ralentissement de la baisse du nombre de nouveau SIDA depuis 1 an (+ 5 % / an), et du nbre de décès Prépondérance de la contamination hétéro depuis 1 an • !!! 10 NOUVELLES CONTAMINATIONS PAR JOUR Dr Jean-Michel RIOU TRANSMISSION SEXUELLE SANGUINE MATERNOFŒTALE TOXICOMANIE ACCIDENT D’EXPOSITION PROFESSIONNEL TRANSFUSION SANGUINE DONS D’ORGANE … … Dr Jean-Michel RIOU RISQUES DE TRANSMISSION Nombre Portage VIRUS de Chronique porteurs Risque moyen de transmission VHB OUI (10%) 100 000 30% VHC OUI (80%) 600 000 3% 120 000 0.3% percutané 0.03% cutanéo- VIH OUI (100%) Dr Jean-Michel RIOU muqueux TRANSMISSIONS • Transmission sexuelle - Taux de transmission 20% H vers F - Taux de transmission 10% F vers H (couple ayant eu des rapports contaminants) - Nombre de partenaires - Risque de transmission X 5 si pénétration anale - Rapport oro-génital 0.2% • Transmission périnatale - Voie transplacentaire * fin de grossesse et accouchement * taux de transmission 20% * taux de transmission de 5% si AZT, (<1% si AZT + 3 TC protocole) * Allaitement Dr Jean-Michel RIOU TRANSMISSION • Sangs et dérives sanguins La sécurité virale des produits sanguins n’a cessé de s’améliorer au cours de ces quinze dernières années. Par virus, le risque n'est plus que de un pour 6.650.000 dons pour l'hépatite C (soit un cas tous les deux ans et demie), de un pour 2.50O.000 pour le virus du sida (un à quatre cas par an) et de un pour 400.000 pour le virus de l'hépatite B, selon les épidémiologistes. • - Dérivés +/- = 0 Injection de drogues * matériel d’injection (seringue, aiguille) * matériel de préparation (coton, cuillère) * taux de transmission 0.67% • Transmission par inoculation: - Exposition percutanée 0.3% * Facteurs aggravant : blessure profonde, aiguille creuse, sang du patient source visible, charge virale élevée - Contact muqueuse ou peau lésée 0.04% Dr Jean-Michel RIOU Dr Jean-Michel RIOU ÉVALUATION DU RISQUE DE TRANSMISSION DU V.I.H Pratiques à risque, par ordre décroissant de probabilité de contamination par acte Facteurs aggravant le risque de transmission • Risque de transmission 1- RS anal réceptif : entre 5‰ et 30‰ 2- RS vaginal réceptif : entre 0,3 ‰ et 0,7 ‰ 3- RS vaginal insertif : entre 0,2 ‰ et 0,5 ‰ 4- RS anal insertif : entre 0,1 ‰ et 1,85 ‰ • Faible risque 1- Infectiosité du partenaire (CD4 < 200, charge virale élevée, primo-infection, pathologie opportuniste en cours) 2- Infection et/ou lésion génitale 3- RS pendant les règles RS oral réceptif ou insertif, avec ou sans éjaculation 4- Saignement au cours du RS Dr Jean-Michel RIOU PRECAUTIONS UNIVERSELLES • Se laver les mains entre 2 patients et 2 activités • Gants pour tout contact avec des liquides biologiques • Panser les plaies • Ne jamais recapuchonner les aiguilles, Ne pas les dégager à la main • Utilisation d’un conteneur spécial • Se protéger des projections lavage sérum physiologique pendant au moins 5 mn Dr Jean-Michel RIOU de javel diluée à • Décontaminer avec de l’eau PRECAUTION SUITE … • Thermo-sensible inactivé à 56°C pendant 30mn ou + bref à 100°(autoclave). Survie 15 jours en solution aqueuse et 3 à 7 jours T° ambiante. Résiste aux U.V. Les produits iodés et chlorés sont partiellement inactivés en présence de sang. • AGENTS CHIMIQUES: Javel à 12°cl dilué à 1/10 ou Dakin (>5mn) à défaut alcool 70°(1mn) inactif sur les virus enveloppés (VHC) tout comme les ammoniums quaternaires et la chlorhexidine (Hibitane, Hibiscub), polyvidone iodé dermique Dr Jean-Michel RIOU 10%(Bétadine)(>5mn). LE V.I.H • RETROVIRUS: – LENTIVIRUS • V.I.H 1 PARTAGE EN 3 GROUPES M, N et O (eux même ayant des sous types: A K) • Groupe majoritaire M sous type B pays industrialisés • V.I.H 2 (sous type A à E) • Le VIH 1 est présent en Europe et aux USA, le VIH 2 se voit essentiellement dans certaines régions d’Afrique de l’ouest. • CELLULES CIBLES(celles exprimant la protéine CD4 à leur surface) : LTCD4, macrophages, cellules dendritiques, microgliales. • CONSEQUENCESDr DE L’INFECTION A VIH Jean-Michel RIOU Principaux motifs de dépistage Nouveaux diagnostics d’infection VIH en 2003 France, données au 31 décembre 2003 VIH Signes cliniques Motif « Signes cliniques » : • primo infection 15% Exposition VIH • asymptomatique 14% • symp.non sida 35% 11% 33% 19% Bilan systématique Grossesse • stade sida 31% Motif « Autre » : • prise en charge clinique 29% 8% 12% 17% Autre • positivité du partenaire 15% • bilan de stérilité 8% Inconnu N=2293 Dr Jean-Michel RIOU • IST 7% QUAND FAIRE UN DEPISTAGE ? • Pour toute conduites à risques sexuelles • En cas d’ATCD de transfusion de Sang ou d’autres produits Sanguins. • En cas de fièvre prolongée. • En cas d’altération de l’état générale, • Accidents d’exposition par effraction cutanée volontaire ou accidentelle. • En cas de don de Sang, de lait ou D’organe. • Tous symptômes inhabituels qui se prolongent. Dr Jean-Michel RIOU OUTILS VIROLOGIQUES • Détection des anti-corps sérique du sujet par visualisation par méthode ELISA réaction AG(labo. protéines virales)/AC. Détection combinée AgP24/AC VIH1 IgM-IgG • Test de confirmation: Western Blott détection protéines virales du sujet sur AC labo. Dr Jean-Michel RIOU Dr Jean-Michel RIOU ACCIDENT D’EXPOSITION • Accident de prévention sexuelle • Viol • Accident avec seringue: 42 cas répertoriés en France depuis le début de l’épidémie. 13 cas documentés- 29 cas suspects. Sur les 13 cas, 12 étaient des IDE. • Accident avec effraction par objet médical coupant • Projection liquide biologique sur muqueuses ou yeux Dr Jean-Michel RIOU • 1 AES /2 concerne une infirmière. Essentiellement des piqûres. Dans la majorité des cas survient après le geste, lors de l’élimination du matériel. • Double gant diminue de 20% la perforation des gants. Plus fréquent en chirurgie qu’en médecine. • Risque plus important avec aiguilles creuses. • VHC: 54 cas séroconversion. • Transmission soignant-soigné: interventions chirurgicales, obstétriques ou dentaires. 4 cas répétoriés en France. Dr Jean-Michel RIOU TRANSMISSION SEXUELLE • RISQUE: - 0.04% rapport oral - 0.82% anal réceptif - 0.1% vaginal réceptif il existe des facteurs de risque de transmission. Dr Jean-Michel RIOU Statut VIH de la source positif Probabilité de transmission par acte (PTA) PTA : 0,18%-0,45% (1) Traitement recommandé Piqûre avec aiguille après geste en IV ou IA Autres expositions percutanées : piqûre avec aiguille à suture ou après geste en IM ou SC coupure par bistouri Expositions cutanéo-muqueuses : contact d’une quantité importante de sang sur muqueuse ou peau lésée PTA : 0,18%-0,45% (1) Traitement recommandé PTA : 0.006-0.19% (1) Traitement recommandé si durée d’exposition prolongée (>15 min) Autres cas : Traitement non morsures, griffures, contact sanguin sur peau intacte, recommandé** contact de quelques gouttes de sang sur muqueuse ou peau lésée, contact avec un autre liquide Dr Jean-Michel RIOU biologique (ex : salive, urines),… inconnu Traitement recommandé si sujet source UDIV ou ayant des pratiques sexuelles homosexuelles, bisexuelles ou à risques ou appartenant ou vivant dans une communauté (pays) où l’épidémie est généralisée* Traitement non recommandé** Traitement non recommandé** Traitement non recommandé** Statut VIH de la source positif Probabilité de transmission du VIH (PT) Piqûre avec seringue abandonnée inconnu Traitement non recommandé* * Contact d’une quantité importante de sang sur muqueuse ou peau lésée PT : 0,006-0,19% (1) Traitement recommandé si durée d’exposition prolongée (>15 min) Traitement non recommandé* * Autres cas : morsures, griffures, contact sanguin sur peau intacte, contact de quelques gouttes de sang sur peau lésée, contact avec un autre liquide biologique (ex : salive),… Traitement non recommandé** Traitement non recommandé* * Dr Jean-Michel RIOU TRAITEMENT DES ACCIDENTS D’EXPOSITION • Le traitement doit être envisagé si : – personne source infectée par le VIH – statut sérologique de la personne source inconnu mais : • appartenant à un groupe à forte prévalence, • tableau clinique évoquant une infection par le VIH, • comportement à risque, – pratique exposante à haut risque. • Début précoce si possible (< 4h), proposé jusqu’à 48 heures si risque avéré. • Durée du traitement : 4 semaines. Dr Jean-Michel RIOU TRAITEMENT DES ACCIDENTS D’EXPOSITION Choix du traitement au cas par cas en fonction de : • • • • Type et sévérité de l’exposition, Traitement éventuel reçu par le patient source, Acceptabilité du traitement et risques d’effets secondaires, Plusieurs associations possibles : – 2 IN + 1 IP en priorité, mais pas de donnée expérimentale ou clinique sur les effets d’un tel traitement dans cette indication ( A AIX nous proposons Truvada + Kaletra) – Bithérapie possible si des problèmes d’adhésion au traitement ou de tolérance sont susceptibles d’être observés. - associer traitements contraceptif + recommandations. Pas don de Dr Jean-Michel RIOU sang. SUIVI APRES ACCIDENTS D’EXPOSITION SUIVI DU PATIENT TRAITÉ TRAITEMENT ANTIRÉTROVIRAL débuté sans attendre les résultats de la sérologie J0 à J2 S2 SUIVI BIOLOGIQUE APRÈS TRAITEMENT S4 S8 (fin du traitement) (3 à 6 semaines après S4) S16 6 mois (3 mois après S4) (si accident du travail) NF plaquettes ± selon traitement : - amylasémie - bilan hépatique - bilan rénal ± test de grossesse Sérologie VIH Ag p24 (si expositions multiples dans les 2 derniers mois) Marqueurs Hépatite B (si risque) Sérologie VHC (si risque) Bilan selon nature du traitement NFS Transaminases Autres (selon antirétroviraux) Bilan selon nature du traitement NFS Transaminases Autres (selon antirétroviraux) - Sérologie VIH - Ag p24 ou ARN-VIH plasmatique - NFS (si anomalie à S4) Dr Jean-Michel RIOU - Sérologie VIH - Sérologie VIH Confirmation définitive de non infection par une sérologie VIH négative PRIMO-INFECTION - CLINIQUE ET BIOLOGIQUE Dr Jean-Michel RIOU Dr Jean-Michel RIOU Dr Jean-Michel RIOU EVOLUTION CLINIQUE ET BIOLOGIQUE DE LA PATHOLOGIE V.I.H Dr Jean-Michel RIOU SUIVI CLINIQUE ET BIOLOGIQUE • CLINIQUE: - Examen clinique régulier et complet - Interrogatoire sur les symptômes et les évènements de vie BIOLOGIE: - Deux éléments sont essentielles pour le suivi: CD4 et CHARGE VIRALE (tous les 1 à 3 mois) - Le reste du bilan permet de suivre les éventuels effets secondaires des traitements: Dyslipidemie, trouble du métabolisme Glucidique, atteinte hépatique, … Dr Jean-Michel RIOU Histoire naturelle de l'infection à VIH Deux paramètres différents : - Charge virale : vitesse d'évolution = sous traitement - Taux de CD4 : distance du terme = sous traitement Charge virale 1 000 10 000 100 000 1 000 900 800 700 600 500 400 300 200 100 Taux de CD4 Dr Jean-Michel RIOU Histoire naturelle de l’infection à VIH SIDA Contamination Primo-infection T4 1000 Candidoses buccales, leucoplasie de la langue… PNEUMOCYSTOSE 200 CANDIDOSE ŒSOPHAGIENNE Charge virale TOXOPLASMOSE CÉRÉBRALE CYTOMÉGALOVIRUS MYCOBACTÉRIES 1 à 6 mois 3 à 15 ans Dr Jean-Michel RIOU Temps EVOLUTION DE L’INFECTION • PRIMO-INFECTION (6 premiers mois) – Pauci-symptomatique (sd grippal, éruption cutanée, méningisme etc… ) • DEFICIT IMMUNITAIRE PROGRESSIF 200<CD4<600 – Affection mineures • APPARITION D’UN SIDA (CD4 <200) – En moyenne 10 ans (en dehors de tout traitement) – Définition CDC: Maladie opportunistes et/ou nbre de CD4<200 – Maladie Opportunistes: – Pneumocystose, Toxoplasmose, Encéphalites – Candidose digestive, Infection à C.M.V (rétinite) – Infection à M.A.C, Kaposi, L.N.H Dr Jean-Michel RIOU Dr Jean-Michel RIOU Dr Jean-Michel RIOU MARQUEURS BIOLOGIQUES • MESURE DE LA CHARGE VIRALE (évolution de la compréhension de la valeur prédictive) – Quantification de l’ARN plasmatique • Copies/ml ou log 10 – Marqueur prédictif de l’évolution – Reflet de l’efficacité du traitement • DOSAGE PHARMACOCINETIQUE – Échecs (sous dosage) – Intolérances (surdosage) – Recherche d’interactions (associations nouvelles) Dr Jean-Michel RIOU Mécanisme d’action des antirétroviraux Inhibiteurs de la transcription Inhibiteurs de l’intégrase Oligonucléotides anti-sens Interféron Inhibiteurs de la Protéase Inhibiteurs de la transcrptase Inverse Inhibiteur de la Fusion (Fuzeon®) Dr Jean-Michel RIOU Les ARV disponibles aujourd’hui Inhibiteurs Nucléosidiques de la RT Emtriva® (Emtricitabine, FTC) Gilead Kivexa® (Abacavir + 3TC) GSK Truvada® (Ténofocir + FTC) Gilead Dr Jean-Michel RIOU Les ARV disponibles aujourd’hui Inhibiteurs non Nucléosidiques de la RT Dr Jean-Michel RIOU Les ARV disponibles aujourd’hui Inhibiteurs de protéase Telzir Dr Jean-Michel RIOU Les ARV disponibles aujourd’hui Inhibiteurs de fusion Dr Jean-Michel RIOU Prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH Recommandations du groupe d ’experts. Rapport 2006 Dr Jean-Michel RIOU Traitement antirétroviral Quand débuter un traitement ? • Facteurs à prendre en compte avant instauration d’un traitement : – Objectifs = suppression maximale et prolongée de la réplication virale pour éviter le développement de résistance – Prise en compte de la majoration au long cours des effets indésirables, qui peuvent entraîner une adhésion incomplète et l’émergence de résistances • Indications : • Patients symptomatiques : Traitement indiqué (idem 1999) • Patients asymptomatiques: – CD4 < 200/mm3 : Traitement indiqué quelque soit la CV – CD4 > 350/mm3 : Traitement peut être différé si CD4 et charge virale stables. Surveillance régulière de ces paramètres – CD4 [ 200-350] : Traitement à discuter au cas par cas !!! CV > 100 000 copies/ml : progression plus rapide plus grande vigilance ( importance de considérer la pente des CD4 et intérêt de l ’éducation du patient pour optimiser l ’adhésion) Dr Jean-Michel RIOU NATURE DU TRAITEMENT • Association de molécules toujours – Monothérapie jamais !!! – Bithérapie rarement, Tri-thérapie le plus souvent • 2 analogues nucléosidiques + un I.P • 2 analogues + un analogue non nucléosidique 1ère INTENTION LE PLUS SOUVENT AUJOURD’HUI • 3 analogues nucléosidiques ? – Cas particulier : Primo-infection, femmes enceintes, A.E.S Dr Jean-Michel RIOU Efficacité d’un TRT : essentiel mais non suffisant Le choix de l’association initiale ne repose pas exclusivement sur l’efficacité virologique mais doit notamment tenir compte de – la nature, l’intensité et la fréquence des effets indésirables – l’existence de facteurs de risque cardiovasculaires ; – la perspective de procréation ; – la présence d’une co-infection par le VHC et/ou le VHB … Il est important de privilégier en première ligne des traitements d’administration simple et bien tolérés Dr Jean-Michel RIOU Tolérance-Maniabilité : enjeux Tolérance Maniabilité Stabilité thérapeutique + avenir thérapeutique Observance à long terme Maintien de l’efficacité Dr Jean-Michel RIOU Mécanismes de l’échec virologique Mécanismes d’origine multifactorielle Le plus souvent évolutifs dans le temps Au début d’un traitement (le plus souvent) défaut d’observance persistance d’une réplication virale, puis installation progressive des mutations de résistance réduction de l’efficacité antivirale des molécules L’échec thérapeutique : pas une situation inéluctable un processus progressif doit être prévenu à chaque étape de la thérapeutique en particulier aux phases initiales Dr Jean-Michel RIOU TESTS DE RESISTANCES AUX ANTIRETROVIRAUX • 1) Tests génotypiques : Détection de mutations • Extraction d’ARN V.I.H et amplification par PCR • Séquençages gène de la R.T et de la protéase • Réponse : Codon : Sauvage, Muté, Mixte • Avantages : – rapidité • Inconvénients : – Mesure indirecte de la sensibilité – Corrélation avec les tests phénotypiques non absolue – Seuil ARN > 800 copies Dr Jean-Michel – Mauvaises détections desRIOU souches minoritaires Dosage plasmatique des antirétroviraux • Peu d’indication du dosage des IN (demi-vie courte et dérivés phosphoryles intracellulaires). • Intérêt du dosage des IP car grande variabilité interindividuelle et nombreuses interactions avec d’autres médicaments. • Recommandations : – Dosage plasmatique des IP et éventuellement INN : • Non recommandé de façon systématique, • Indications : – analyse précoce d’un échec virologique – effets indésirables – interaction médicamenteuse possible dans le cadre d’une multithérapie afin de modifier la posologie. Dr Jean-Michel RIOU Recommandations d’utilisation des ARV : conclusions La prévention de l’échec thérapeutique = préoccupation constante renforcer l’adhésion du patient au traitement = combattre l’échec à un Dans une situation d’échec sévère à tout prix éviter l’utilisation d’une nouvelle molécule en situation de quasi-monothérapie Tenter d’associer au minimum 2 nouvelles molécules actives Ne pas interrompre les traitements chez les patients très immunodéprimés, lorsqu’il n’y a pas d’alternative possible (interruption thérapeutique délétères) Dr Jean-Michel RIOU Tolérance des Antirétroviraux Les effets indésirables à moyen et long terme Dr Jean-Michel RIOU Dr Jean-Michel RIOU Étiologies possibles • Infection par le VIH elle-même • Traitements – Médicament spécifique – Classe thérapeutique – Association entre classes • Impact du terrain génétique • Facteurs liés à l’hôte – Age, sexe, état endocrinien • Facteurs associés – Tabac, alcool… Dr Jean-Michel RIOU Anomalie de répartition des graisses Définition • Lipo-atrophie Fonte adipeuse située plus volontiers au niveau des membres , des fesses et du visage • Lipo-hypertrophie Accumulation de tissu essentiellement au niveau du tronc, partie supérieure du tronc (bosse de bison), volume des seins rapport tissu adipeux abdominal profond/sous-cutané Dr Jean-Michel RIOU Troubles métaboliques glucidiques Épidémiologie • Anomalie de tolérance au glucose – 27 à 30 % des patients traités • Hyperinsulinisme (avec risque d’évolution vers diabète) – > 40 % des patients traités • Diabète de type 2 – 5 à 10 % des patients traités – Facteurs de risque • Age • Obésité tronculaire • Antécédents familiaux et personnels d’anomalies Dr Jean-Michel RIOU glucidiques Diabète sucré Prise en charge • Glycémie à jeûn depuis 12h – < 1,10 g/l : pas de traitement – 1,10 à 1,26 g/l : mesures diététiques – 1,26 à 1,40 g/l : antidiabétique oral non insulino sécréteur – > 1,40 g/l : avis spécialisé • HbA1c > 7% – Avis spécialisé Dr Jean-Michel RIOU Anomalies métaboliques lipidiques Épidémiologie • Patients sous traitement – Hypertriglycéridémie > 2g/l chez 15 à 70 % – Hypercholestérolémie • Liée à LDL-cholestérol > 1,6 g/l chez 20 à 50% • Avec ou sans HDL-cholestérol < 0,35 g/l • Facteurs de risque – – – – Age Présence diabète Obésité tronculaire Antécédents personnels et familiaux Dr Jean-Michel RIOU Anomalies osseuses Épidémiologie Prévalence Pathologie Patient VIH Population générale T score Ostéoporose 2 à 10 % 0à2% < -2.5 Ostéopénie 20 à 58 % 10 % < -1 • Facteurs de risque identifiés (ostéoporose) – – – – – Amaigrissement (récent ou passé) Alcool Hypogonadisme Immobilisation Tabagisme • Facteurs de risque identifiés (ostéonécrose) – Prise de corticoïdes – Tabagisme – Durée d’exposition aux HAART Dr Jean-Michel RIOU Grossesse et antirétroviraux Épidémiologie • 36 % des femmes infectés sont dépistées lors de la grossesse • Taux de transmission mère-enfant (TME) = 1 à 2 % – taux inversement proportionnel à la CV maternelle à l’accouchement – risque de TME plus faible si traitement antirétroviral hautement efficace • La majorité des enfants infectés = retard de dépistage du VIH ou absence de prise en charge lors de la grossesse Dr Jean-Michel RIOU • Augmentation des demandes d’aide à la procréation Grossesse et antirétroviraux Traitements antirétroviraux : données récentes • IN : – L ’AZT reste le traitement préventif de la TME – Quelques cas de cytopénie mitochondriale, avec AZT ou AZT+3TC La prévalence est < 1 % • IP : – Manque de données : risque plus élevé de prématurité ? • INN : – Névirapine (NVP) monodose à l ’accouchement et à la naissance : une bonne tolérance, mais une efficacité à confirmer : • Étude HIVNET 012 (618 femmes) : TME = 13,6 % • Étude ACTG 316 / ANRS 083 : aucune différence de TME entre placebo et NVP monodose (<5 %) • Apparition de la mutation K103N dans ces 2 essais – Efavirenz : risque tératogène, contre-indiqué pendant la grossesse Dr Jean-Michel RIOU Grossesse et antirétroviraux Actualisation des recommandations (1) • Femmes ayant une indication de traitement : – Déjà traitées par multithérapie, avec contrôle virologique optimal : • Poursuivre la multithérapie (mais arrêt de l’éfavirenz) • Accouchement par voie basse • Perfusion d ’AZT pendant le travail – Déjà traitées par multithérapie, mais CV détectable • Risque de transmission intra-partum : césarienne à programmer – Non traitées : • Initiation du traitement à la fin du 1er trimestre • Choix du traitement et du mode d’accouchement au cas par cas – NVP à discuter au cas par cas Dr Jean-Michel RIOU Grossesse et antirétroviraux Actualisation des recommandations (2) • Femmes sans indication de traitement : – L ’AZT reste le traitement préventif de la TME : • Per os pendant le 3ème trimestre • En perfusion pendant le travail • Pendant 6 semaines chez le nouveau-né } chez la femme – Césarienne programmée à 38 semaines d ’aménorrhée – Si césarienne impossible : bithérapie AZT+3TC ou AZT+NVP monodose • Femmes sans indication de traitement, mais avec risque de TME : CD4 > 350/mm3 et CV > 10 000 copies/ml – Traitement initial par trithérapie recommandé • Prise en charge tardive au cours de la grossesse : – AZT débuté dès que possible (même en fin de grossesse), AZT en perfusion pendant le travail, et AZT chez le nouveau-né – Association à NVP monodose recommandée (mère et enfant) – Césarienne programmée recommandée Dr Jean-Michel RIOU Dr Jean-Michel RIOU DIAGNOSTIC D’INFECTION CHEZ LE NOUVEAU-NÉ DE MERE INFECTÉE PAR LE VIH Recherches virales au cours des 3 premiers mois (PCR ADN VIH et culture virale si possible) Toutes les recherches du virus se Une recherche positive révélent négatives Confirmation sans délai sur un nouveau prélèvement Vérifier : au moins deux examens négatifs - après arrêt du traitement Diagnostic d’infection à VIH-1 - après la 1ère semaine de vie Dosage de la charge virale ARN-VIH-1 plasmatique Tests génotypiques de Suivi sérologique jusqu’à disparition des anticorps maternels résistance vers 15-18 mois Dr Jean-Michel RIOU PNEUMOCYSTOSE Dr Jean-Michel RIOU CRITERES DIAGNOSTIQUES Lymphocytes CD4 < 200/mm3 Absence de prophylaxie par le cotrimoxazole Histoire clinique: Apparition progressive d’une toux sèche, d’une fièvre modérée (38-38,5) Evolution avec majoration de la toux, de la fièvre puis apparition d’une dyspnée d’intensité croissante Auscultation : râles crépitants discrets parfois Dr Jean-Michel RIOU DIAGNOSTIC POSITIF Radiologique : syndrome interstitiel Biologiques : - élévation des LDH (marqueur pronostic) - ECBC induit (sensibilité : 50-60%) - LBA : mise en évidence de pneumocystis carinii Dr Jean-Michel RIOU DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL • • • • Miliaire tuberculeuse Toxoplasmose Cryptococcose Aspergillose : neutropénie, corticoïdes au long cours, Lc CD4< 50/mm3 • Histoplasmose, penicilliose • Bactéries pyogènes:pneumocoques, haemophilus influenzae • Mycobactéries atypiques: mycobacterium kansasii, MAC (4%) Dr Jean-Michel RIOU TRAITEMENT D’ATTAQUE • 1ere intention TMP : 15 mg/kg/j + SMX 75 mg/kg/j IV acide folinique: 25 mg/j Si PaO2 < 70 mm Hg (atteinte sévère) : corticoïdes pendant 10 jours à dose décroissante (SOLUMEDROL IV 240 mg J3, 120 mg J6, 60 mg J10) + albendazole 400 mg/j Traitement IV pendant 21 jours • 2e intention IV: pentamidime : 3-4 mg/kg/j Formes peu sévères : dapsone 100 mg/j Dr Jean-Michel RIOU PROPHYLAXIE SECONDAIRE • 1ere intention Cotrimoxazole :160 mg/800mg/j • 2e intention Dapsone 50-100 mg/j Dr Jean-Michel RIOU PROPHYLAXIE PRIMAIRE • IDENTIQUE A LA PROPHYLAXIE SECONDAIRE • Lymphocytes CD4<200/mm3 Dr Jean-Michel RIOU Prévention des infections opportunistes • SI CD4< 200 • SI CD4< 100 PNEUMOCYSTOSE: MYCOBACTERIES: BACTRIM AZADOSE TOPLASMOSE: BACTRIM Dr Jean-Michel RIOU Prophylaxie des infections opportunistes • Recommandations : – En prévention primaire : interruption des traitements préventifs si CD4 > 200/mm3 depuis plus de 6 mois et CD4/Lymphocytes totaux > 15 % – En prévention secondaire : interruption des traitements préventifs • PPC : comme la prévention primaire • rétinite à CMV : si CD4 > 100-150/mm3 depuis 3 mois, mais surveillance ophtalmologique régulière • MAC : si CD4 > 100/mm3 depuis au moins 6 mois • Toxoplasmose cérébrale : si CD4 > 200/mm3 depuis plus de 6 mois • Cryptococcose méningée : pas de recommandation formelle, mais le suivi de 16 patients note une absence de récidive 15 mois après l ’interruption du fluconazole, avec un taux médian 3 Jean-Michel RIOU de CD4 = 113/mmDr