prélèvements sanguins effectués. Les résultats préliminaires des données déjà acquises montrent que les
niveaux d’albumine, de fructosamine et de créatinine sont des indicateurs sensibles aux conditions
environnementales.
L’immunocompétence doit être mesurée en prenant en compte la multiplicité des voies immunitaires.
Les mesures envisagées incluent ainsi des indicateurs de l’immunité innée cellulaire (capacité phagocytaire
des cellules mononucléées), innée humorale (anticorps naturels, complément, haptoglobine), acquise cellulaire
(numération des neutrophiles, lymphocytes et monocytes) et acquise humorale (gamma-globulines).
Le suivi doit être complété par une recherche d’agents pathogènes concernant 6 groupes d’agents
identifiés comme possiblement liés à la performance des animaux et pour lesquels des méthodes de détection
sont disponibles : les nématodes gastro-intestinaux, les Pestivirus, les bactéries abortives (Chlamydophila,
Coxiella et Salmonella), les mycobactéries et mycoplasmes (Mycobacterium paratuberculosis et Mycoplasma
agactiae), les maladies transmises par les tiques (Anaplasma et Babesia) et les protozoaires agents
d’avortement (Toxoplasma et Neospora). Ces recherches seront effectuées avec différents laboratoires
partenaires.
Collaborations
Le projet est effectué en collaboration étroite avec l’Office National de la Chasse et de la Faune
Sauvage (ONCFS : François Klein, CNERA Cervidés-sangliers ; Philippe Gibert, CNERA Faune de
Montagne) dans le cadre de deux conventions de recherche, qui prendront en charge le fonctionnement de la
thèse.
Le projet se déroule également en collaboration avec l’INRA de Toulouse (Hélène Verheyden) et avec
les laboratoires effectuant les recherches d’agents pathogènes et les mesures de condition physique et
immunitaire : ANSES Reims, LDAV de Chambéry, Université de Murcia, Oniris Nantes, plateau technique
BEMT de VetAgro-Sup, U851 INSERM Gerland.
Résultats attendus
Le suivi permettra d’aborder des questions à différentes échelles de travail, tout d’abord en élucidant les
relations entre parasitisme, immunité et état de santé des animaux :
- Entre individus, comment varient les différents axes de la compétence immunitaire? Les résultats
préliminaires, concernant la première année de suivi, montrent une différence nette d’état de santé
entre les sites de Trois-Fontaines et Chizé, les animaux de ce dernier site étant en général en moins
bon état de santé, mais dans un état de stimulation immunitaire plus important.
- Les individus les plus parasités sont-ils les plus faibles immunitairement, ou le parasitisme permet-
il de stimuler le système immunitaire ? L’état de santé général permet-il d’expliquer
l’investissement immunitaire ?
- La comparaison entre populations, mais aussi entre secteurs géographiques dans les populations,
permettra d’aborder le rôle des caractéristiques de l’environnement : lorsque le niveau de ressources
est faible, le niveau général de santé est-il altéré ? Le parasitisme est-il corrélé à une diminution de
compétence immunitaire dans les zones à faible disponibilité alimentaire ?
Nous pourrons également aborder les relations entre ces composantes de l’histoire de vie et la
dynamique des populations :
- La condition physique, la condition immunitaire et le parasitisme sont-ils de bons prédicteurs de la
survie et de la fécondité ?
- Les mesures d’état général, de compétence immunitaire et de parasitisme reflètent-il bien les
variations de la relation entre la population et son environnement, et peuvent-ils être utilisés comme
des outils de gestion de ces populations ?
Budget prévisionnel : le fonctionnement sera pris en charge par les conventions de recherche avec
l’ONCFS. Une demande d’allocation de recherche est en cours auprès de l’ONCFS et de VetAgro-Sup.