TISSU SANGUIN ET SYSTEME IMMUNITAIRE
Dynamique de la Réponse Adaptative
L'administration d’antigène par voie aérienne ou digestive ( muqueuses), favorisera une réponse locale riche en
IgA. C’est la différence entre les vaccins anti-poliomyélitiques inactivés injectés en sous-cutanée (IgG) et les
vaccins anti-poliomyélitiques atténués administrés par voie orale (IgA). Le polio-virus se développe dans le
système digestif donc même si les deux vaccins protègent, la forme administrée par voie orale permet à la
personne vaccinée de ne pas être porteuse du virus grâce aux IgA présentes au niveau du tube digestif. Sans les
IgA, les IgG protègent mais n’empêchent pas d’être le réservoir du virus (cas des vaccins inactivés).
La voie d'introduction de l’antigène détermine aussi en partie la localisation de la synthèse d'anticorps. Une
immunisation par voie sous-cutanée entraînera une réponse au niveau des ganglions loco-régionaux, sauf si la
quantité d’antigène est très importante : la réponse est alors généralisée.
➢Les adjuvants
Les adjuvants sont des signaux d'alertes aidant au fonctionnement de la réponse immunitaire et régulant la
réponse adaptative. Il existe 2 types de signaux donné par ces adjuvants : la reconnaissance des agents
infectieux comme étant étranger et la reconnaissance des signaux de dangers. Ces adjuvants sont des substances
souvent d'origine bactériennes (peuvent être des sels minéraux comme dans le cas des vaccins) pouvant
stimuler qualitativement ou quantitativement la réponse immunitaire.
Remarque : Historiquement on utilisait l'adjuvant de Freund sous forme complet ou incomplet. Celui-ci était
très toxique, c'était un mélange d'huile minérale et de mycobactéries tuées.
Les vaccins sont des extraits d'agents pathogènes pouvant faire office d'adjuvants. Ce qui explique l'effet
potentialisateur si l'on combine certains vaccins ensembles.
Remarque : l'effet inhibiteur des IgG rend illogique la sérovaccination, mais ça nécessité fait loi !
➢Le moment de la stimulation
Effet de compétition antigénique entre deux sensibilisations effectuées avec un intervalle de quelques jours.
En effet on aura une diminution de la réponse au second antigène du fait que les cellules qui étaient prêtes à
répondre ont été consommés lors de le première stimulation. On ne peut donc pas vacciner quelqu'un s'il
présente déjà une infection en cours due à ce phénomène de compétition antigénique.
➢Les caractéristiques du sujet
L'âge : la capacité de synthèse des IgM commence très tôt dès la naissance, puis viennent les IgG (d’où un
minimum à quelques mois). S'il est retrouvé des IgG c'est que celles-ci proviennent de la mère car les IgG sont
capable de passer la barrière placentaire (contrairement aux IgM qui ne la passe pas). Quelques mois plus tard,
la concentration en IgG maternelles disparaît (enfant particulièrement sujet aux infections pendant cette
période) et l'enfant finis par prendre le relais. Ensuite les IgA et les IgE arrivent (concentrations de l'adulte à
une dizaine d’années seulement). Donc les manifestions allergiques seront différentes à 1 an et à 10 ans.
Le capital génétique : il existe 2 différences génétiques :
- Le premier type est dit polygénique : des sujets vont fabriquer plus facilement des anticorps et des réponses
cellulaires que d'autres. Ici les gènes ne sont pas liés au complexe majeur histocompatibilité (Test de Biozzi sur
des souris concernant une réponse non spécifique, non liée au CMH : Capacité différente de dégradation
catabolique de l'Ag par les macrophages et de présentation de l'Ag.)
- Le deuxième type est spécifique des réponses adaptatives : notre système immunitaire ne répond pas de
manière identique à tous les antigènes. La réponse à un antigène donnée dépend beaucoup des gènes du CMH
(Histoire du gène Ir « immunologic response », lié au répertoire)
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