droits dans l'objectif de l'accord renforce l’idée selon laquelle faire face au changement
climatique signifie non seulement protéger la planète, mais aussi ses habitants. Inscrire les
droits dans l'article 2, affirment-elles, contribuerait à garantir qu'ils sont pris en compte dans
la mise en œuvre de l'accord.
« La Norvège, l'Arabie saoudite et les États-Unis risquent d'être perçus comme des
" sceptiques " niant les effets du changement climatique sur les droits humains, a déclaré
Ashfaq Khalfan, directeur du programme Droit et politique d'Amnesty International. La
Norvège, qui se targue de bâtir des ponts en matière de droits humains, semble plutôt vouloir
rompre un lien vital entre protection de l'environnement et droits humains. »
Plusieurs États de toutes les régions du globe se sont exprimés en faveur d'un regain
d'attention accordée aux droits humains, en particulier le Canada, le Chili, le Costa Rica, le
Mexique et les Philippines. Lors des négociations, de nombreux délégués ont souligné que
l'inclusion de ces droits reflète les principes fondamentaux d’atténuation et d'adaptation au
changement climatique, et guiderait les gouvernements quant au respect de leurs obligations
en matière de protection des droits humains dans la mise en œuvre de l’accord.
Ils ont fait valoir que les droits humains sont primordiaux pour assurer le succès de l'accord
et doivent donc figurer dans l'article 2. Le projet actuel met également l'accent sur l'égalité
entre hommes et femmes, la sécurité alimentaire, l'équité intergénérationnelle, l'intégrité des
écosystèmes naturels et une juste transition pour la main d'œuvre.
Le texte actuel de l'article 2.2 dispose : « Le présent Accord est appliqué sur la base de
l’équité et des connaissances scientifiques, et conformément au principe de l’équité et des
responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives, compte tenu des
situations nationales différentes, et sur la base du respect des droits de l’homme et de la
promotion de l’égalité des sexes [et du droit des peuples vivant sous occupation]. »
John Knox, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits humains et l'environnement, a
également souligné l'obligation des États de prendre en compte la dimension humaine du
changement climatique.
« Il est désormais indiscutable que le changement climatique menace l’exercice d'un vaste
éventail de droits fondamentaux, a-t-il déclaré le 3 décembre. En affectant particulièrement
ceux qui ont le moins contribué à l'émergence du problème, le changement climatique est en
outre profondément discriminatoire. »
Vous pourrez trouver ci-après des informations complémentaires sur la position des
opposants.
Amnesty International et Human Rights Watch sont membres du Groupe de travail sur les
changements climatiques et les droits de l'homme.
Pour obtenir plus d’informations ou prendre rendez-vous pour un entretien, veuillez
contacter :
- à Paris, Katharina Rall (anglais, allemand) : +1 646 247 3503 (portable) ou
- à Paris, Ashfaq Khalfan (anglais) : +44 78 99 80 54 45 (portable) ou
- à Paris, Bruno Stagno-Ugarte (anglais, français, espagnol) : +33 014 359 5535 (bureau)
ou +19179131706 (portable), stagnob@hrw.org ; Twitter : @BrunoStagno
Positions des opposants
Sous la pression des ONG, la Norvège a publié une déclaration dans laquelle elle affirme
soutenir l’inclusion d’une référence aux droits humains dans la section principale de l’accord,
mais pas dans l'article 2. Toutefois, sa déclaration ne permet pas d'identifier la partie dans