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Sujet 4 - Formation des nuages et des précipitations
1 - Généralités
Les processus impliqués dans la formation et l’organisation des nuages et de la
précipitation varient des processus dynamiques associés aux systemes de nuages des
centaines de kilomètres, jusqu'aux des processus physiques et chimiques à une échelle
très petite, de l’ordre d’un micromètre dans le cas de la nucléation et de la croissance des
particules de nuages. Cette partie du cours, a pour objet de décrire des processus
microscopiques au cours desquels les particules de nuages se forment, grandissent, et
éventuellement donnent naissance aux précipitations. Le schéma sur Fig. 4-1 présente ces
processus.
Les nuages sont formés d’un amas visible de fines gouttelettes ou de cristaux de glace, ou
des deux à la fois. Ces particules sont en suspension dans l’atmosphère. Toutes les
particules d’eau liquide ou solide qui forment le nuage, ainsi que les particules en chute,
donc précipitantes, sont appelées hydrométéores. Initialement, on reconnaissait
l’importance de processus microscopiques décrivant l’évolution des hydrométéores,
principalement, en tant que mécanismes responsables de la formation des précipitations.
Ensuite, vers les années 1970, le rôle de ces processus dans le domaine de la chimie
atmosphérique a été mis en évidence. Actuellement, le regain d’intérêt pour les
hydrométéores est surtout attribuable au fait que la microstructure des nuages contrôle ses
propriétés radiatives, d’ou son impact important sur le climat.
Examinons d’abord un nuage entièrement composé des gouttelettes d’eau telles que
présentées schématiquement sur la Fig. 4-2. Le rayon des gouttelettes de nuage est
compris entre 0,002 et 0,1 millimètre mais oscille le plus souvent autour de 0,01
millimètre (10 µm). Le nuage formé de telles gouttelettes est une structure stable, qui
puisse demeurer tel quel assez longtemps (plusieurs heures) sans modifications notables.
Ses gouttelettes minuscules tombent en air calme avec une vitesse de l’ordre de quelques
centimètres par seconde. Un courant ascendant très faible est alors suffisant pour leur
permettre de se maintenir dans l’air ou même de s’élever. On a choisit le rayon de 0,1
mm comme la limite supérieure pour définir une gouttelette de nuage.:
- Les gouttelettes de nuage dès qu’elles rencontrent des régions où l’humidité relative est
inférieure à 100 % (limite du nuage), s’évaporent rapidement. Seules les grosses gouttes,
de rayon supérieur à environ 0,1 mm, peuvent espérer atteindre le sol avant l'évaporation
complète.
- Les gouttes de rayon supérieur de 0,1 mm ont des vitesses de chute de l’ordre du mètre
par seconde. Des courants ascendants dans la nature sont normalement plus faible que
cela, et alors, les gouttes tombent sous forme de bruine (si leur rayon est inférieur à 0,25
mm) ou de pluie.
Les gouttes de pluie de rayon de 2,5 mm, limite au-delà de laquelle les gouttes
deviennent instables et se brisent spontanément, atteignent les vitesses de chute de 9 m/s.
(Flocons de neige ou cristaux de glace ont, à poids égal, une vitesse de chute plus faible,