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Il est possible à cet égard d’introduire, d’étendre – ou d’inspirer des pays – dans la région euro-
méditerranéenne le modèle européen de l’initiative de la Convention des maires, qui est actuellement
en cours de mise en œuvre à l’échelle mondiale’. En effet, la Convention des maires apporte des
résultats tangibles et mesurables pour ce qui est de la réduction des émissions de CO2. Elle favorise
l’échange de bonnes pratiques, de connaissances et d’expérience technique dans des domaines tels
que les sources d’énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, l’éclairage public performant, et
bien d’autres domaines relevant de la responsabilité des collectivités locales et régionales.
L’adhésion à cette initiative peut aider les villes et les régions à renforcer leurs capacités à fournir aux
populations urbaines et périurbaines un accès suffisant, durable et sûr aux services liés à l’énergie, en
accordant une attention particulière à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables, en tant
que moteurs d’un développement local, durable, à faible émission de carbone et résilient face au
changement climatique. Elle peut aussi accroître leurs capacités de planification en matière
d’urbanisme, de mobilité et d’énergie tout en aidant à mobiliser les investissements et les ressources
nécessaires.
Les initiatives, telles que la Convention des maires, le Mémorandum d’accord sur le leadership
climatique infranational mondial (Under 2 MOU) ou le Pacte des États et régions, pour n’en citer que
quelques-unes, soulignent la volonté politique locale et régionale de lutter contre le changement
climatique et de relever le niveau des ambitions fixées aux niveaux national et international. Les
collectivités territoriales des PSEM sont elles-mêmes intégrées au sein de ces diverses initiatives qui
viennent alimenter le portail ’de l’Agenda global d’action pour le climat, dédié aux territoires, aux
entreprises et à la société civile, qui vient remplacer le plan d’action Lima-Paris. Par là-même les
autorités locales et régionales démontrent l’étendue de leur contribution au combat contre le
changement climatique et gagnent en crédibilité comme partenaires incontournables pour les
discussions de la CCNUCC.
2. Pour une politique équilibrée en matière de climat au sein de la région méditerranéenne
En signant l’accord mondial sur le climat adopté en décembre 2015 lors de la COP 21 à Paris, les
196 parties de la communauté internationale ont reconnu la menace que constitue le changement
climatique, non seulement pour l’environnement, mais aussi pour nos économies et nos sociétés. Cet
accord vise à limiter le réchauffement planétaire moyen à nettement moins de 2°C d’ici la fin du
siècle, en comparaison avec les niveaux préindustriels. L’ensemble des parties à la Convention se sont
volontairement engagées à contribuer à cet objectif global. Maintenant que l’accord mondial sur le
climat est adopté et entrera en vigueur le 4 novembre prochain, juste avant le lancement de la COP 22,
la priorité est de faire des engagements pris à Paris une réalité.
Les mesures d’atténuation destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre sont de la plus
haute importance. Toutefois, les pays du sud et de l’est de la Méditerranée (PSEM) subissent déjà
également les effets du changement climatique, avec une augmentation de l’érosion, une diminution
des précipitations et l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des épisodes de sécheresse. Ces
effets, combinés à la pression du tourisme, la rareté de la ressource en eau et l’urbanisation rapide,