
Université Laval 
CHU de Québec 
 
Communiqué 
Pour diffusion immédiate 
 
Des chercheurs identifient une protéine associée au plus fréquent trouble du 
mouvement 
 
Québec, le 3 mars 2014 – Une équipe de l’Université Laval et du CHU de Québec vient 
d’identifier une protéine présente en surabondance dans le cerveau des personnes atteintes de 
tremblement essentiel, un trouble du mouvement qui affecte 4 % de la population adulte. Cette 
découverte, dont les détails sont publiés dans le dernier numéro de la revue Movement 
Disorders, permet d’espérer l’élaboration d’un traitement efficace contre cette maladie 
neurologique dix fois plus fréquente que le parkinson. 
 
Comme son nom l’indique, cette maladie provoque des tremblements dans différentes parties 
du corps, le plus souvent les bras, la tête et les cordes vocales. Elle se manifeste surtout après 
50 ans, mais il arrive que des cas apparaissent dès l'enfance. Plus de 10 millions d'Américains 
souffriraient de cette maladie dont la cause exacte demeure encore inconnue. 
 
« Même s’il ne s’agit pas d’une maladie dégénérative mortelle, le tremblement essentiel est 
tout de même un problème très incommodant pour les personnes qui en souffrent parce que 
les gestes simples de la vie quotidienne peuvent devenir extrêmement difficiles à exécuter », 
note le responsable de l’étude et professeur à la Faculté de pharmacie de l’Université Laval, 
Frédéric Calon. 
 
Le professeur Calon et ses collaborateurs ont eu recours à une banque de cerveaux constituée il 
y a plus de 40 ans par le professeur Ali Rajput de l'Université de la Saskatchewan pour tester 
l'hypothèse voulant que certaines protéines du cerveau soient surexprimées chez les personnes 
souffrant de tremblement essentiel. Les chercheurs ont concentré leur attention sur deux 
protéines, appelées LINGO1 et LINGO2, qui, selon certaines études génétiques, pouvaient être 
liées à ce trouble du mouvement. Ils ont déterminé les concentrations de ces protéines dans le 
cervelet de 9 sujets atteints de tremblement essentiel, de 10 sujets parkinsoniens et de 16 
sujets sains.  
 
Leurs analyses révèlent que la concentration de LINGO1 est deux fois plus élevée dans le cortex 
du cervelet des personnes qui avaient souffert de tremblement essentiel que dans celui des 
sujets sains. Cette surexpression est plus prononcée chez les personnes qui ont vécu plus de 20 
ans avec ce trouble. Ces différences ne sont pas observées chez les sujets parkinsoniens.  
 
« D'autres études ont montré que LINGO1 freine la régénération neuronale après des 
dommages au cerveau ou à la moelle épinière, signale Frédéric Calon, qui est aussi rattaché au