Seconde_Thème 1_L’UNIVERS
chapitre 4_Description microscopique de l’atome
M.Meyniel 1/4
chapitre 4: DESCRIPTION MICROSCOPIQUE DE L’ATOME
Toute la matière que l’on trouve dans l’Univers est constituée d’atomes. Ces derniers représentent
donc l’unité structurale de la matière. Il convient alors de préciser le modèle que l’on utilise pour les décrire et
comprendre leur comportement.
a. Qu’est-ce qu’un modèle ?
b. Quand parle-t-on du niveau microscopique ?
Document 0 : Evolution du modèle de l’atome
Dès l’antiquité, la constitution de la matière a été un sujet d’étude des philosophes. Mais c’est à la fin
du XIXème siècle que le modèle de l’atome, constituant de la matière, s’est considérablement développé.
Dès 400 ans av. JC, le philosophe grec
Démocrite (460-370 av. JC) a l’intuition
que la matière est constituée de petits
« grains » indivisibles & crochus (= atomos
en grec) qu’il appelle atome. Il imagine
les atomes éternels, pleins, immuables.
Selon lui, ils ont une infinité de formes
qui permettent d’expliquer, par leur
assemblage, la diversité des matières
qui nous entourent.
Le philosophe grec Aristote (384-322
av. JC) conteste l’existence des atomes.
Pour lui, la matière est constituée de
quatre éléments : le feu, l’air, la terre et
l’eau. Son prestige est tel que l’intuition
de Démocrite est abandonnée.
En 1805, l’anglais John Dalton (1766-
1844) reprend l’hypothèse de
Démocrite. Selon lui, l’atome est une
sphère pleine de matière et pour un
élément donné, toutes les sphères sont
identiques. Son modèle permet
d’expliquer les réactions chimiques par
assemblage ou séparation des atomes
selon des proportions simples.
En 1897, Joseph John Thomson
(1856-1940) découvre l’électron et
contredit le modèle de John Dalton
proposé au début du XIXème siècle.
J.J. Thomson suggère le modèle de
l’atome dit du « plum-pudding ».
Dans un atome sphérique neutre, des
électrons seraient enclos dans cette
sphère, leur charge totale étant égale
à la charge positive de la sphère.
En 1911, Ernest Rutherford (1871 - 1937)
observe que la charge positive de l’atome
est concentrée dans un très petit volume
situé au centre de l’atome. Il contredit le
modèle de J.J. Thomson et propose un
modèle planétaire : l’atome est constitué
d’une sphère chargée positivement
parsemée d’électrons en mouvement.
L’ensemble est électriquement neutre.
En 1913, se penchant sur
l’interprétation du spectre de raies
de l’hydrogène, le physicien danois
Niels Bohr corrige le modèle
planétaire proposé par Rutherford :
l’électron de l’atome d’hydrogène
ne gravite autour du noyau que
selon des orbites circulaires
particulières, nommées couches
électroniques. Ces dernières sont
appelées K,L,M en partant de la
couche la plus proche du noyau à
celle la plus éloignée.
En 1926, Erwin Schrödinger propose un
modèle totalement novateur de l’atome.
Les électrons ne sont plus des particules
localisées mais décrits comme une onde à
l’aide de fonctions mathématiques.
L’électron peut alors être modélisé par un
« nuage électronique ».