Loire-Bretagne

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RESEAU HYDROBIOLOGIQUE ET
PISCICOLE
Bassin Loire Bretagne
Synthèse des données de 1995 à 2004
Rédacteur :
Thibault VIGNERON
avec l’aimable collaboration de :
Véronique de Billy, Wiliam Sremski, Nicolas Roset, Olivier Gallet,
Olivier Ledouble (cartographies), Jean- Pierre Porcher (relecture), Pierre Steinbach
et tous les agents de terrain des Brigades Départementales et
des Délégations de Clermont Ferrand, Dijon, Lyon, Montpellier, Poitiers et Rennes.
Octobre 2006
INTRODUCTION ................................................................................................. 3
PARTIE 1 : PRESENTATION DU RESEAU LOIRE-BRETAGNE .................. 4
1- PRESENTATION Du reseau ; typologie et représentativité............................................4
1.1- Nombre de stations..................................................................................................................4
1.2- Représentativité du réseau .......................................................................................................5
PARTIE 2 : PRESENTATION DES ESPECES................................................... 8
I- Bilan des espèces capturées ..................................................................................................8
1.1- Composition de la faune piscicole et richesse spécifique ............................................................8
1.2- Spécificité de la faune piscicole, aspects patrimoniaux...............................................................8
1.3- Occurrence des différentes espèces de poissons .......................................................................19
PARTIE 3 : ETAT DES PEUPLEMENTS......................................................... 21
1- Méthodologie nationale de diagnose : indice poissons rivières (IPR) ............................21
2- Etat des peuplements pour l’année 2004 ..........................................................................22
2.1- Etat des peuplements d’après l’indice poisson (IPR 2004 ; carte 4) ...........................................22
2.1- Evolution de l’état des peuplements en fonction du type de cours d’eau ....................................24
2.2- Evolution temporelle de l’état des peuplements (1995 –2004) ..................................................25
PARTIE 4 : TYPOLOGIE DES PRINCIPALES PERTURBATIONS DU BASSIN
............................................................................................................................. 28
1. Introduction .........................................................................................................................28
2- PRINCIPALES PERTURBATIONS DU BASSIN..........................................................28
2.1-Les zones de références ..........................................................................................................29
2.2-Des têtes de bassin menacées par les aménagements agricoles des bassins .................................29
2.3-Des cours moyens très altérés par les travaux hydrauliques .......................................................30
2.4- Un impact fort des étangs dans le Limousin ............................................................................30
2.5- Une situation très contrastée sur les grands cours d’eau ...........................................................30
2.6- Typologie des perturbations du bassin, résultats du ROM et état des lieux DCE. .......................31
CONCLUSION ................................................................................................... 33
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................... 34
INTRODUCTION
Le Réseau Hydrobiologique et Piscicole (RHP) a été conçu à la fin des années 1980 dans le but
d’optimiser les suivis des peuplements de poissons réalisés par pêche à l’électricité. Testé pendant cinq
années dans sept départements de l’Ouest de la France, il a ensuite été étendu à l’ensemble du territoire
national à partir de 1995.
Le RHP repose sur les principes suivants :
il est constitué d’un réseau de stations suffisamment dense pour donner une image fiable des peuplements
de poissons à l’échelle des grands bassins.
les stations sont choisies pour être représentatives de la diversité des milieux (des petits cours d’eau aux
grands fleuves) et des différents types et degrés de pression des activités humaines.
Pour permettre une lecture de l’évolution des peuplements, le suivi est réalisé au pas annuel, dans des
conditions d’échantillonnage identiques (saison, débits), et avec des méthodes standardisées et homogènes
sur l’ensemble du réseau.
Bien qu’il ait été mis en place avant la Directive Cadre Européenne sur l'Eau (DCE), le RHP répond aux
besoins de suivi demandés par cette directive. Les poissons sont des indicateurs biologiques largement
répartis dans les milieux aquatiques, d’une durée de vie importante, situés au sommet de la chaîne
alimentaire, et ils présentent une bonne variété d’exigences écologiques. Ils sont de ce fait de bons
intégrateurs des perturbations subies par les milieux, et constituent des indicateurs adaptés à l’évaluation
de la qualité écologique demandée par la DCE. Le RHP, qui vise des objectifs parfois plus complets
(aspects patrimoniaux, suivis sur le long terme) devra être mis en cohérence avec les autres réseaux DCE,
de façon à optimiser les moyens, et compléter les informations recueillies par différents partenaires.
Les protocoles d’échantillonnage mis en œuvre dans le cadre du RHP ont été affinés au fil des années
pour améliorer la représentativité et la stabilité des échantillons prélevés, notamment dans les grands
cours d’eau. Les dernières améliorations apportées ont également eu pour but de les mettre en conformité
avec les principes de normalisation européenne.
Le présent rapport synthétise les principaux résultats obtenus pendant dix années de suivi :
La première partie rappelle l’évolution du réseau et permet de vérifier sa représentativité à l’échelle du
bassin.
La seconde partie analyse les peuplements présents dans chaque bassin en prenant en compte la
composition en espèces et leur statut (vulnérabilité, origine et statut des espèces menacées et introduites).
Elle compose un bilan patrimonial, et permet de dresser un premier état de la biodiversité sur chaque
bassin.
La troisième partie utilise l’indice poissons rivière (IPR), pour établir un état des lieux qualitatif du bassin.
L’IPR est un indice multiparamétrique normalisé et validé statistiquement qui permet une comparaison de
la composition et de la structure d’un peuplement échantillonné avec celles d’un peuplement de référence.
L’écart observé traduit l’état de perturbation de la biocénose. L’application de l’IPR sur l’ensemble de la
série chronologique permet également de dresser un bilan de l’évolution des peuplements sur le moyen
terme (dix années).
Une quatrième partie fait le bilan des principales incidences des activités humaines sur l’état des
peuplements du bassin de la Loire et compare les résultats du réseau avec les diagnostic établis dans le
cadre du Réseau d’observation des milieux (ROM) du CSP et l’état des lieux mené dans le cadre de
l’application de la directive cadre européenne.
3
PARTIE 1 : PRESENTATION DU RESEAU LOIREBRETAGNE
1- PRESENTATION DU RESEAU ; TYPOLOGIE ET REPRESENTATIVITE
1.1- Nombre de stations
Le Réseau Hydrobiologique et Piscicole, mis en place en Bretagne en 1990 à titre de test a été généralisé
sur le bassin Loire Bretagne en 1995.
En 1995, le réseau était composé de 152 stations puis, en concertation avec l’Agence de l’Eau il a été
légèrement augmenté à 165 stations réparties sur l'ensemble du bassin (carte 1, annexe 1).
Ces stations ont été choisies par les Délégations Régionales du Conseil Supérieur de la Pêche de façon à
être représentatives à l'échelle du bassin :
- des différents types écologiques,
- des différents types de perturbations anthropiques.
CARTE N°1 : Localisation des stations du RHP
22-05
e
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53-01
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29-01
29-02
43-04
43-02
07-01
1.2- Représentativité du réseau
Lors de la mise en place du partenariat avec l’agence Loire Bretagne en 1996, une étude (RHP Loire
Bretagne : présentation des station. CSP, AELB, 1997) a été réalisée pour vérifier la représentativité de ce
réseau par rapport à deux principaux critères de stratification :
-la typologie des cours d’eau soit les hydroécorégions et les rangs de Strahler ;
-les pressions anthropiques sur la base d’un étude de pression des micropolluants commandée par
l’agence Loire Bretagne (C. GUIN, 1996).
Cette étude a montré que la représentativité du réseau vis à vis des hydroécorégions et des différentes
pressions était bonne. Cependant, la représentativité en terme de typologie de cours d’eau (gradient
amont-aval)n’a pu être réalisée à l’époque. Aussi, nous allons maintenant étudier cette représentativité en
utilisant comme référentiel du bassin les données de typologie des masses d’eau telle que définie dans
l’état des lieu de la DCE (rang de Strahler et hydroécorégions).
Représentativité du RHP en terme de taille des cours d’eau sur la base des rangs de Strahler.
40,0%
35,0%
30,0%
25,0%
20,0%
Sta. RHP (%)
15,0%
Linéaire Loire
10,0%
5,0%
0,0%
Sta. RHP (%)
1
2
3
4
5
6
7
Figure 1 : représentativité du RHP vis à vis du réseau global du bassin Loire (rang de Strahler)
Les données utilisées pour définir la typologie des cours d’eau du réseau global du bassin de la Loire sont
celles du CEMAGREF (données corrigées à l’échelle nationale afin d’homogénéiser les rangs dans les
différents bassin français).
A la lecture de la figure 1, on remarque un net sous-échantillonnage des très petits cours d’eau de tête de
bassin et un sur-échantillonnage des cours d’eau de taille moyenne (ordre 3 et 4) par rapport à la
constitution linéaire du réseau hydrographique. La figure 1 montre effectivement que le réseau du bassin
de la Loire est constitué majoritairement par des cours d’eau de très petite taille (près de 55 % des cours
d’eau d’ordre 1et 2 et même près de 70 % selon rang « non corrigé » Andriamahéfa, 1999).
Le taux d’échantillonnage de ces très petits cours d’eau peut sembler largement insuffisant (env. 15 % en
rang 1 et 15 % en rang 2) au regard de leur représentation sur le bassin (35 % en ordre 1 et 20% en ordre
2). Ce constat est général sur la plupart des réseaux de suivi. En effet, la constitution d’un réseau
représentatif conduirait, compte tenu du linéaire très important des très petits cours d’eau, notamment en
zone d’écoulements superficiels (massif central et armoricain) à placer la plupart (70 à 90 % des stations
sur des cours d’eau de têtes de bassin inférieurs à 3 m de large.
Ceci est difficilement réalisable et obligerait pour conserver un taux d’échantillonnage correct sur les
grands cours d’eau à augmenter exagérément nombre de stations global de stations.
En se basant sur les rangs de Strahler corrigés (Cf. fig. 1), le rééquilibrage de l’échantillon RHP
consisterait à diminuer le nombre de stations sur les ordres 1 (-60 %) et 2 (-10 %) et diviser par deux le
nombre de stations sur les ordres 3 et 4 .
Cette correction n’en demeure pas moins un compromis car l’utilisation de rangs de Strahler corrigé est
également une représentation du bassin faussée car elle occulte pour la seule raison d’homogénéité entre
5
bassins les ordres 1 qui d’après le CEMAGREF (Andriamahéfa, 1999) représentent 60 % du linéaire de
cours d’eau en Loire-Bretagne.
En ce qui concerne le RHP, il est important de préciser que ces très petits cours d’eau sont souvent dénués
de faune piscicole permanente et un taux d’échantillonnage correct des ordres 2 devrait permettre leur
évaluation compte tenu des liens fonctionnels très forts existants entre les ordres 1,2 et 3.
En effet, les ordres 1 sont souvent le siège de la reproduction des salmonidés qui vont ensuite grossir dans
des cours d’eau plus larges. En évaluant les cours d’eau d’ordre 2 et 3, on évalue ainsi la fonctionnalité et
l’état de ces très petits chevelus. C’est un des atouts de l’indicateur poisson qui est très intégrateur. Le
rééquilibrage du RHP devrait être rapidement mis en place lors de la révision du RHP concomitante à la
mise en place du réseau de surveillance.
Représentativité du réseau vis à vis des types d’hydroécorégions du bassin Loire-Bretagne
40,0%
35,0%
30,0%
25,0%
20,0%
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% réseau hydro.
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STA RHP (%)
12
17
20
21
Figure 2 : représentativité du RHP vis à vis des types d’écorégions du bassin LB
La figure 2 montre que l’échantillon réseau RHP a tout à fait la même distribution dans les
hydroécorégions que l’ensemble du réseau hydrographique Loire-Bretagne. On peut donc en conclure que
le RHP est très représentatif des types écorégionaux représentés sur le bassin.
Représentativité du réseau vis à vis des types de pressions anthropiques présentes sur le bassin
Nous avions déjà montré en 1997 sur la base d’une étude typologique des pressions du bassin que le
réseau RHP était bien représentatif des différentes pressions (majoritairement agricoles) qui s’exerçaient à
l’échelle du bassin. Nous avons maintenant examiné à l’aide des données du ROM (réseau d’observation
du Milieux) si le RHP est également représentatif des différents niveaux de pression.
6
Pour cela, nous avons recueilli les classes d’état fonctionnel des contextes du ROM dans lesquels se situe
une station RHP et confronté cette distribution à la distribution globale de l’ensemble des contextes ROM
à l’échelle du bassin. La figure ci-dessous qui compare la distribution des états de contextes sur
l’échantillon RHP à celle des états de contextes sur l’ensemble du bassin montre que l’échantillon RHP
est parfaitement conforme à la distribution des pressions sur le bassin Loire Bretagne.
40,0%
35,0%
30,0%
25,0%
RHP
20,0%
Total LB
15,0%
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Total LB
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1
RHP
2
3
4
5
Figure 3 : représentativité du RHP vis à vis des niveaux de pressions ROM
7
PARTIE 2 : PRESENTATION DES ESPECES
I- BILAN DES ESPECES CAPTUREES
1.1- Composition de la faune piscicole et richesse spécifique
Le bassin de la Loire héberge une faune pisciaire riche comptant une cinquantaine espèces de poissons
d’eaux courantes. L’échantillon prélevé en 2004 sur l’ensemble des stations du RHP Loire Bretagne a
révélé la présence de 45 espèces de poissons. Un liste détaillée des espèces capturées et de leurs effectifs
est présentée dans le tableau suivant (tableau 1).La richesse cumulée depuis 1995 s’élève à 48 espèces de
poissons (et une sous espèce la truite de mer). Le nombre total d’espèces de poissons capturés est
stabilisé depuis 1998 et se trouve très proche de la richesse globale du bassin (de l’ordre de 50
espèces ; Boët, 1997). Ce résultat confirme la qualité et la représentativité de ce réseau. Il est en effet
remarquable au vu du taux d’échantillonnage relativement faible d’obtenir un résultat aussi proche de la
richesse totale du bassin et de stabiliser la richesse cumulée au bout de trois années de suivi seulement.
La faune piscicole du bassin de la Loire se caractérise par une composition que l’on peut qualifier de
« moyenne » par rapport à la liste d’espèces du territoire national. La plupart des espèces du territoire
national sont représentées sur le bassin Loire-Bretagne. Ceci est assez logique compte tenu de la position
assez centrale de ce bassin et de la diversité des territoires qui le constituent. A l’exception de quelques
espèces aux aires de répartition méridionales (barbeau méridional) ou septentrionales (blageon, apron) le
bassin de la Loire réunit la quasi totalité des espèces de la faune piscicole française.
1.2- Spécificité de la faune piscicole, aspects patrimoniaux
Les espèces autochtones menacées
L’analyse de la liste faunistique, au regard des listes rouges établies par l’IUCN au niveau international et
par le Museum National d’Histoire Naturelle, permet de dresser un inventaire des espèces en danger ou
vulnérables sur le bassin Loire-Bretagne. Une seule espèce est classée comme disparue, l’esturgeon et une
espèce est classée « en danger » la Loche de rivière (liste rouge du bassin Loire Bretagne). La Loche de
rivière est encore présente sur le bassin de la Loire sur une aire très réduite. Cette espèce a été capturée à
trois reprises dans le cadre du RHP sur deux stations du bassin (la Cisse et la Loire à Montjean) jusqu’en
2003. Il serait donc assez pertinent et intéressant de pousser des investigations de terrain afin de vérifier
l’état des populations de Loche de rivière à proximité de ces deux sites de capture.
Un bassin caractérisé par un fort potentiel d’ espèces migratrices vulnérables
Une des caractéristiques les plus remarquables du bassin de la Loire est la richesse de sa faune
migratrice amphihaline. Le bassin compte douze espèces classées vulnérables, dont la moitié est
constituée d’espèces migratrices amphihalines (saumon, anguille, les deux espèces d’aloses et de
lamproies). Ces espèces ont un cycle de vie qui comprend à la fois des phases en milieu marin
(reproduction pour l’anguille ou grossissement pour les autres espèces) et en eaux douces.
Les migrateurs amphihalins ont généralement été très touchés par les aménagements des fleuves et
notamment la construction de grands barrages, première cause de réduction drastique de leur aire de
répartition. A ce titre, le bassin Loire-Bretagne présente une particularité à l’échelle nationale qui devrait
faire l’objet d’une protection renforcée. En effet, ce bassin relativement épargné par les grands barrages a
conservé un stock important d’espèces migratrices (10 espèces amphihalines et 1 sous-espèce) par rapport
aux autres grands bassins français. Le fleuve Loire abrite toujours une population de grands saumons
atlantique qui remontent se reproduire à près d’un millier de kilomètres de la mer (axe Loire-Allier). C’est
le bassin français où l’on observe le plus fort taux de pénétration des espèces migratrices en milieu
continental (près de 900 km).
8
Par ailleurs la région Bretagne de par sa configuration péninsulaire et la qualité physique de ses cours
d’eau abrite une grande majorité du stock national de Saumon atlantique. Ceci représente une richesse
patrimoniale importante qu’il conviendrait de protéger et de maintenir. Ces particularités du bassin
Loire et de la Bretagne sont également vérifiées pour les autres espèces de migrateurs qui sont
actuellement capables de remonter le cours de la Loire en amont du bec d’allier (pour les lamproies et les
aloses) jusqu’à plus de 900 km sur l’axe Allier pour l’anguille et qui colonisent la plupart des côtiers
bretons.
Nom français
Code
95
96
97
98
99
00
01
02
03
04
sum
Statut Livre
rouge
Directive
habitats
Lamproie de rivière
Lamproie de planer
LPR
LPP
0
1029
1
1563
0
3506
0
4217
0
2127
0
2324
0
2619
0
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0
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1
2273
2
25636
vulnér.
An II, V
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Lamproie marine
Esturgeon commun
LPM
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0
33
0
21
0
21
0
13
0
3
0
13
0
4
0
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0
72
0
242
0
vulnér.
éteinte (LB)
An II
An II, IV
Anguillidae
Crapet de roche
ANG
CDR
2894
2186
3024
2659
2854
2818
3150
2745
26760
0
0
0
0
0
0
0
1
vulnér.
intro.
An II
0
2287
1
2143
0
PES
1806
9
1332
6
1642
20
2020
24
1993
8
1230
29
2179
13
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13
2198
14
2201
24
18266
160
intro.
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0
0
0
0
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1
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0
0
0
0
0
0
0
0
0
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2
0
3
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vulnér.
An II, V
An II, V
En danger (LB)
An II
Perche soleil
Black bass à grande bouche
Grande alose
Alose feinte
Loche de rivière
Loche franche
BBG
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ALF
LOR
0
1
0
0
0
1
0
0
3
0
5
LOF
13181
13879
17459
9075
11077
10920
11999
15380
19770
15135
137875
CHA
7374
1408
7956
1738
12413
1020
8511
1341
8380
917
8423
796
8476
961
9959
952
12303
498
15776
504
99571
10135
ABL
2677
5367
2592
4497
2132
5012
2687
4906
3670
7110
3229
5402
4703
4939
4324
5453
3914
6625
3398
6698
33326
56009
Barbeau fluviatile
Brème bordelière
BAF
BRB
1718
769
1494
672
2131
1381
2891
964
2533
1279
1692
1183
3486
2133
1850
943
2587
1615
1669
640
22051
11579
Carassin doré
Carassin
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CAS
HOT
0
18
0
11
4
64
1
115
0
38
2
70
6
130
1
41
38
43
84
126
136
656
331
12
456
0
556
37
353
4
303
9
291
0
193
0
434
0
779
51
368
1
4064
114
66
19261
165
21412
96
26394
100
16976
130
17819
104
15897
152
17476
99
18872
91
24729
60
21400
1063
200236
78
10034
162
9949
163
11922
87
9547
786
10661
64
9075
167
11163
81
9781
642
17270
162
11416
2392
110818
Chabot
Brème
Spirlin
Ablette
Hotu
BRE
SPI
Toxostome
TOX
Carpe sp (commune-miroir-cuir) CCO
Goujon
GOU
Able de Heckel
ABH
Chevaine
CHE
An V
intro.
intro.
An V
vulnér.
intro.
An II
intro.
Ide mélanote
Vandoise
IDE
VAN
1
1342
1
3432
6
3048
3
1690
2
1178
1
1256
0
1329
1
2143
0
4346
10
1708
25
21472
Vairon
Pseudorasbora
VAI
PSR
27431
1
32710
1
28859
6
20779
34
23821
128
19619
293
26517
322
28207
520
37711
478
29365
292
275019
2075
Bouvière
Gardon
BOU
GAR
410
18367
811
12254
2417
20944
1342
17724
2500
14146
2821
11974
3322
17168
3225
19441
3845
21163
9561
15440
30254
168621
Rotengle
Tanche
ROT
TAN
436
156
298
223
367
310
581
293
510
162
261
109
449
105
338
98
459
314
282
162
3981
1932
Brochet
Lote de rivière
BRO
LOT
177
3
137
8
265
11
258
19
160
25
192
20
479
20
172
14
238
6
220
9
2298
135
Epinoche
Epinochette
EPI
EPT
33
626
11
1015
364
502
212
542
73
723
110
632
83
466
88
441
494
515
7
604
1475
6066
Poisson chat
Mulet porc
PCH
MUP
706
0
1151
0
718
1
654
1
1262
1
328
0
664
0
498
1
496
0
1026
16
7503
20
Grémille
Perche
GRE
PER
112
1441
265
2258
314
2550
186
2349
206
1216
148
1123
99
1055
211
2145
407
2888
270
1876
2218
18901
Sandre
Flet
SAN
FLE
94
2
116
2
112
8
65
24
69
16
65
7
52
31
79
19
87
50
50
2
789
161
intro.
Gambusie
Truite arc-en-ciel
GAM
TAC
0
4
4
11
13
7
24
24
22
4
65
15
39
6
5
15
14
9
16
12
202
107
intro.
intro.
Saumon atlantique
Truite de rivière
SAT
TRF
1021
8024
4
618
7172
2
556
6252
7
679
6343
6
974
6489
7
1543
8589
0
1391
6424
2
800
5330
0
vulnér.
TRM
1252
7772
2
9681
69091
Truite de mer
Saumon de fontaine
847
6696
1
31
SDF
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
vulnér.
intro.
Silure glane
SIL
OBR
Richesse
4
73
43
4
155
45
19
150
46
17
101
48
15
69
45
21
96
45
36
59
43
29
29
44
96
106
45
67
72
47
308
910
48
Richesse cumulée
41
44
LPR
46
48
CDR
48
48
48
48
48
48
48
Ombre commun
espèces nouvelles
effectifs capturés
GAM
LOR
CAA
MUP
intro.
vulnér.
vulnér.
vulnér.
intro.
1384375
Tableau 1 : liste et effectif des espèces capturées sur le bassin Loire Bretagne
9
An II, V
intro.
vulnér.
ALF
127031 133998 159037 120843 124119 109578 133433 142909 181475 151952
An II
An II, V
Situation des espèces menacées sur le bassin Loire Bretagne : le cas du Brochet
La situation du brochet est d’un point de vue écologique particulièrement intéressante, pour comprendre
le fonctionnement des grands systèmes fluviaux et les relations qu’ils entretiennent avec leur plaine
alluviale. Cette espèce, du fait de son écologie particulière, permet de mettre en évidence les
dysfonctionnements dans ces relations liés aux fortes emprises anthropiques majeures sur ces milieux.
Une stratégie de développement fortement liée aux végétaux et aux conditions hydrologiques
Cette espèce vulnérable, située au sommet de la chaîne alimentaire, possède un mode de reproduction qui
lui donne une grande sensibilité à la dégradation générale du milieu fluvial et particulièrement des
habitats aquatiques végétaux de la plaine alluviale.
A la fin de l’hiver, les brochets adultes doivent pour se reproduire accéder à des habitats abrités du
courant donc situés hors du lit mineur pour déposer leurs œufs sur des supports végétaux herbacés
immergés. Cette stratégie est mise en place par l’espèce pour permettre une bonne protection de sa ponte
face aux épisodes de crues qui entraînent dans le lit mineur des vitesses de courant importantes qui
seraient létales pour le frai. Ceci implique donc une mise en communication du lit mineur avec les
annexes hydrauliques, qui ne peut intervenir que lors d’épisodes de crues importantes (débordements hors
du lit mineur).
Après la ponte vient l’éclosion. Les larves de brochet restent fixées à la végétation immergée (avec une
ventouse buccale) puis entament leur métamorphose. La dépendance aux végétaux aquatiques immergés
est encore importante aux premiers stades de la larve libre pour des raisons trophiques car les petits
brochetons ont d’abord un régime alimentaire planctonique (périphyton) puis invertivore. Ces milieux
riches en végétaux (eutrophie) fournissent donc à ce stade une microfaune et une macrofaune riche
nécessaire à leur développement. Parallèlement, les végétaux jouent également un rôle d’abri qui permet
une meilleure survie des brochetons face aux prédateurs et augmente la capacité d’accueil du milieu
(réduction de la compétition intra-spécifique par isolement visuel).
Après une phase de développement de quelques mois, les brochetons quittent ces milieux protégés de
« nurseries » et entament leur migration vers le lit mineur et sont à ce stade dépendants de conditions
hydrologiques suffisantes pour remettre en communication les annexes et le lit mineur.
Le brochet est donc une espèce très inféodée aux zones humides végétalisées de la plaine alluviale. Ses
meilleurs habitats de fraie sur les grands systèmes potamiques du bassin de la Loire se situent au niveau
des dépressions prairiales inondées par les débordements des crues de fin d’hiver. Les zones de nurseries
les plus efficientes et productives se situent dans les bras morts, boires ou bras secondaires lorsque l’eau
se retire de la plaine alluviale.
Au stade adulte, ses habitats préférentiels sont constitués par la végétation des berges (végétaux immergés
et débris ligneux) du chenal principal.
10
Les conditions nécessaires à la reproduction sur les grands cours d’eau du bassin
La réussite de sa reproduction est vraisemblablement très variable, y compris sur des milieux naturels
fonctionnels, et conditionnée par des épisodes hydrologiques qui permettent une longue submersion de la
plaine alluviale en fin d’hiver (de l’ordre de 7 à 9 semaines).
Sur le bassin de la Loire, une bonne reproduction est conditionnée par :
- une submersion qui met en contact lit mineur et annexes fin février début mars (arrivée des géniteurs),
- un maintien en eau de ces annexes jusqu’à la mi mai,
- une bonne communication entre annexes et lit mineur vers la mi-mai (migration des alevins).
Analyse de l’évolution temporelles des densités de brochets
Les densités de Brochet capturés sur les stations en grands milieux du bassin (bassins de plus de 3000
km2) ont été analysées sur la chronologie 1995-2006. Ces analyses ont porté sur 10 stations
représentatives des principaux grands cours d’eau du bassin, la Loire (4 stations) et ses principaux
affluents (Cher, Mayenne, Sarthe,Vienne) ainsi que la basse Vilaine (seule zone potamique de la région
Bretagne).
Les résultats obtenus sont synthétisés sur la figure 4 et la carte 2.
1.8
1.6
1.4
1.2
1
Série1
0.8
0.6
0.4
0.2
0
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Figure 4 : évolution des densités de Brochets (ind./100m2) sur l’échantillon RHP
11
Carte N°2 : Evolution temporelle des densités de brochet (ind/100 m²) sur 10 stations RHP de grands cours d'eau
50 km
1
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
Données : BDCarthage, CSP
12
Dep Var: DENSBRO N: 93 Multiple R: 0.552 Squared multiple R2: 0.305
Analysis of Variance
Source
ANNEE
Sum-of-Squares
21.666
df
9
Mean-Square
2.407
F-ratio
4.050
P
<0.0001
Les résultats ci–dessus montrent une forte variabilité des densités capturées tout au long de la série
chronologique. Alors que les densités sont très faibles la plupart des années, on peut observer un pic de
densité en 2001 suivi de deux années où les densités régressent (2002 et 2003) pour retrouver en 2004 un
niveau équivalent aux années 95-99, c’est à dire proche de zéro.
Ces résultats montrent que la seule reproduction significative observable sur le bassin de la Loire a eu
lieu au début de l’année 2001. Les densités observées en 2002 et 2003 correspondent pour la plupart des
stations à la persistance des individus de brochet nés lors de ce recrutement. Le devenir de ce recrutement
(alevins nés début 2001) a pu être suivi sur la plupart des stations (dont la vilaine) au cours des deux
années suivantes. Les effectifs capturés au cours des années 2002 et 2003 sont donc pour la plupart des
individus issus de cette reproduction.
L’année 2001 se caractérise d’un point de vue hydraulique par une période conséquente de crue
importante pendant la période de reproduction du Brochet (mars à mi-mai). A titre indicatif, le débit
moyen observé pendant cette période en 2001 au niveau de la Loire à Montjean est environ le double de la
moyenne observée à cette même période depuis 30 années (Steinbach Comm. pers.).
Figure 5 : débit journaliers de l’année 2001 mesurés au niveau de la Loire à Montjean (données
BD hydro.)
La courbe annuelle des débit de l’année 2001 illustre bien les conditions nécessaires à une bonne
reproduction du Brochet. La crue de printemps se caractérise par :
- un pic de crue important (4000 m3/s)début mars qui permet l’accès aux frayères des géniteurs,
- un débit assez soutenu pendant l’incubation, éclosion et premiers stades de développement,
13
-
un deuxième pic de crue vers la mi-Mai qui permet le retour des alevins dans le cours principal.
L’examen de la figure 6 nous montre que seule l’année 2001 présente des caractéristiques hydrologiques
ad-hoc pour le cycle de reproduction du Brochet. L’année 1998 présente un profil voisin de 2001 mais il
semblerait que la reproduction n’ait pu fonctionner correctement en raison du premier pic de crue
intervenu en janvier, période trop précoce pour une bonne migration des géniteurs vers les zones de
frayères.
L’examen de la figure 6 nous montre également que le facteur limitant le plus courant est le débit
insuffisant observé en Mai pour permettre le retour des alevins dans le cours principal. La plupart des
années, ceux-ci restent donc piégés dans les boires qui s’assèchent.
La fréquence de reproduction du Brochet, espèce classée vulnérable, apparaît donc très faible (Une année
sur dix) alors que sur des cours d’eau en bon état écologique, elle devrait intervenir à une fréquence
proche de une année sur deux ou sur trois. Cette très faible fréquence est imputable à certaines
modifications et aménagements de ces grands cours d’eau. Le surcreusement du lit de la Loire consécutif
aux extractions massives de granulats a engendré une nette incision du lit et par conséquent un
abaissement important de la ligne d’eau. L’enfoncement varie entre 2 et 5 m entre la Loire moyenne et la
partie aval qui a été plus touchée. Le niveau de moyennes eaux actuel correspond au niveau d’étiage
observé il y a une quarantaine d’années (Steinbach, com. pers.). Ce phénomène d’enfoncement de la Loire
dans son lit entraîne par équilibre un abaissement des principaux affluents (au moins sur leur partie aval)
et de la nappe alluviale d’accompagnement et limite ainsi considérablement la fréquence et la durée de
mise en eau des annexes alluviales.
Ces modifications sont donc à l’origine de la régression importante des effectifs de brochet sur ces grands
systèmes et contribuent largement à la vulnérabilité de cette espèce. Le brochet a ici été choisi comme
révélateur d’un dysfonctionnement du système fluvial qui engendre d’ailleurs des impacts écologiques
beaucoup plus larges (régressions de l’ensemble des espèces phytophiles comme le rotengle, la tanche,
l’anguille ou la carpe).
Les boires, bras morts et bassières constituent une grande part de la richesse écologique de ces systèmes
fluviaux. Ces milieux annexes ont des fonctions écologiques et hydrologiques indispensables pour les
fleuves (zones de reproduction et d’abri, rétentions des crues, soutien des étiages…). Leur
fonctionnement est actuellement en partie altéré par les phénomènes de déconnections qui a terme
pourraient conduire à la disparition ou à la transformation de ces zones humides, qui ont besoin pour leur
pérennité de contacts réguliers avec le lit vif à l’occasion des crues.
La restauration du fonctionnement lit mineur-lit majeur est par conséquent un enjeu patrimonial
fort et doit être considéré comme une priorité pour la reconquête du bon état écologique d’un des
derniers grands fleuves sauvages d’Europe.
14
1995
1996
1998
1997
2000
1999
2001
2002
2003
2004
Figure 6 : Chroniques de débit journaliers pour chacune des années de 1995 à 2004
15
Situation des espèces introduites sur le bassin Loire Bretagne
Si l’on se réfère à la liste des espèces introduites du livre rouge, le bassin de la Loire au vu des résultats
du RHP héberge 13 espèces introduites (Cf. espèces soulignées dans Tableaux 1et 2).
La plupart de ces espèces sont classées dans le livre rouge comme acclimatées et en extension (carassins,
carpe, pseudorasbora, silure, gambusie, sandre, perche soleil et black bass). A l’examen des résultats
d’abondance et surtout d’occurrence sur notre échantillon représentatif (CF. tableau2), il apparaît que ces
espèces sont pour la plupart stables d’un point de vue temporel. Seules trois espèces, le pseudorasbora, le
silure et le carassin présentent des évolutions significatives et positives en terme d’effectif et de fréquence
spatiale (nombre de stations où l’espèce est capturée). Il semble que ce constat soit similaire à l’échelle
nationale où l’augmentation significative des effectifs et de l’aire de répartition du silure et du
pseudorasbora a été montrée lors d’une synthèse nationale des données RHP (Belliard, 2005)
L’espèce introduite qui présente la plus forte fréquence d’occurrence est la Perche soleil. Elle est capturée
sur près de la moitié (46%) des stations. Ce constat peut apparaître surprenant compte tenu de son
preferendum écologique qui la place sur les zones méso-potamiques (typologie B8), assez peu
représentées sur l’échantillon RHP (10% des stations). Cette forte représentation est vraisemblablement le
signe, non pas du caractère envahissant de l’espèce comme l’ont cru pendant longtemps les acteurs de la
pêche associative, mais d’une forte perturbation des milieux aquatiques (réchauffement des cours d’eau et
introduction d’espèces thermophiles due à la présence d’étangs). La perturbation des cours d’eau par la
multiplication des plans d’eau est en effet sur le bassin Loire Bretagne une altération très généralisée et
plus particulièrement présente dans le Limousin et l’est du massif armoricain.
Les trois espèces Poisson-chat, carpe et sandre présentent des occurrences non négligeables comprises
entre 12 et 18 % des sites échantillonnés avec une certaine stabilité. Cependant en terme d’abondance les
effectifs capturés représentent moins de 1 % des effectifs totaux. Ces trois espèces peuvent donc être
qualifiées d’acclimatées et stables (présence stable depuis plus de dix ans).
Le carassin présente une fréquence et des effectifs assez variables dans le temps sans tendance très nette
(les effectifs semblent évoluer de façon cyclique).
Les autres espèces introduites présentent des fréquences et des effectifs très faibles (Carassin doré, Crapet
des roches, Gambusie, Truite arc en ciel, Ide mélanote). Leur statut national d’espèces introduites nonacclimatées apparaît donc cohérent avec nos résultats. Cependant, le statut de la Truite arc-en-ciel
qualifiée de non-acclimatée en extension est assez peu cohérent avec les résultats du réseau RHP qui
montre une certaine stabilité de cette espèce. Elle n’est présente que suite aux déversements effectués
dans le cadre d’une gestion halieutique des cours d’eau (repeuplements surdensitaires avec objectif de
pêche à la ligne).
Une espèce introduite en pleine expansion, le Silure glane
Le silure a été introduit dans la faune française en 1857 dans le bassin du Doubs à partir de sujets issus de
la pisciculture de Huningue (Keith, Allardi 1992). Au XXème siècle, à partir d’une introduction dans un
affluent de la Seille , il s’est progressivement étendu au bassin de la Saône, du Doubs, et du Rhône. Il est
vraisemblable que cette espèce faisait partie intégrante de l’ichtyofaune française avant les épisodes
glaciaires du quaternaire qui ont contribués à réduire considérablement le nombre d’espèces de poissons.
Des données paléontologiques (fossiles) attestent de sa présence sur le bassin du Rhône avant l’époque
glaciaire (Schlumberger, 2001).
La colonisation récente du bassin de la Loire semble liée à deux phénomènes de nature anthropique
parallèles :
- la mise en contact du bassin de la Saône et de la Loire via le Canal du Centre ou canal du Charollais.
- Les repeuplements par les pêcheurs à la ligne.
16
Cette espèce classée actuellement comme « acclimatée en expansion » a connu dans les dix dernières
années un très fort développement de son aire de répartition. C’est une des seules espèces introduites avec
le Pseudorasbora qui présente une augmentation de sa fréquence d’occurrence (augmentation des sites, et
donc de son aire de répartition) ainsi qu’une augmentation de ses effectifs sur le bassin Loire Bretagne.
La figure 7 et la carte 3 illustrent bien l’évolution rapide du Silure en dix années sur le bassin Loire
Bretagne. Entre 1995 et 2000, le silure n’était capturé que sur quelques stations localisées sur les grands
cours d’eau (Loire moyenne, Cher, vienne). A partir de 2001, on constate un doublement des sites où le
silure est présent. Son aire de répartition cantonnée avant 2000 au centre du bassin, s’étend actuellement
largement vers l’amont (en amont du bec d’allier) et à l’aval jusqu’à la Sèvre nantaise. En 2004, il
colonise l’ensemble des grands cours d’eau du bassin (Indre, Sarthe, Creuse, Allier…).
100
96
67
36
19
29
21
17
15
13
5
5
6
1998
1999
4
1997
10
3
11
12
15
NB OCC
6
SUM EFF
2004
NB OCC
2003
2002
2001
2000
1996
1995
1
Figure 7 : évolution des occurrences (nb de sites)et des effectifs de silure glane sur l’échantillon RHP
Cette colonisation apparaît trop rapide pour résulter d’une expansion spontanée de l’espèce sur le bassin.
La cause la plus vraisemblable est une dissémination de l’espèce par des repeuplements pour des objectifs
halieutiques. Son arrivée en Bretagne depuis les années 2000 sur le bassin de la Vilaine, isolée
hydrographiquement du bassin de la Loire, confirme cette thèse.
Les populations de Silure, espèce opportuniste, semblent donc s’implanter assez rapidement et
durablement sur les cours d’eau qui ont été l’objet de repeuplement, ce qui confirme son statut d’espèce
acclimatée en expansion. Au vu de ses caractéristiques autoécologiques et de la niche écologique qu’il
occupe, du faible nombre d’espèces de la faune piscicole française et compte tenu des retours
d’expériences que l’on possède sur d’autres fleuves européens qu’il colonise ou qu’il a recolonisé après
les épisodes glaciaires, il est peu probable que cette espèce soit susceptible de provoquer des déséquilibres
écologiques par compétition ou prédation sur les grands milieux du bassin de la Loire.
17
Carte N° 3 : Evolution des captures de silures sur le bassin Loire Bretagne.
1995
2
1
1
50 km
Données : CSP, BDCarthage
2004
4
3
3
7
2
4
13
3
7
3
5 5
1
50 km
1
5
Données : CSP, BDCarthage
18
1.3- Occurrence des différentes espèces de poissons
L’examen des occurrences des différentes espèces et leur évolution dans le temps apparaît extrêmement
intéressante pour caractériser la faune pisciaire du bassin et plus globalement l’état de santé des milieux
aquatiques.
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
79.9%
72.3%
79.6%
74.1%
78.1%
73.4%
79.6%
74.3%
76.8%
75.0%
76.2%
75.0%
81.2%
77.6%
83.0%
77.6%
79.4%
75.8%
78.5%
75.5%
79.2%
75.0%
73.0%
65.4%
69.1%
68.5%
66.3%
68.6%
67.7%
67.7%
67.9%
69.6%
69.0%
69.0%
69.7%
70.3%
72.1%
69.1%
67.3%
69.1%
66.9%
73.0%
68.9%
69.0%
64.8%
64.2%
59.9%
65.4%
67.5%
58.6%
68.3%
62.9%
69.6%
60.1%
70.2%
60.7%
69.7%
63.0%
67.3%
60.0%
70.3%
58.2%
66.9%
55.8%
67.4%
60.9%
59.1%
51.6%
60.5%
53.7%
56.8%
49.7%
55.7%
49.7%
55.4%
51.2%
56.0%
53.0%
54.5%
54.5%
54.5%
52.1%
49.1%
49.7%
52.1%
50.3%
55.4%
51.6%
45.3%
43.4%
48.1%
42.6%
49.7%
43.2%
48.5%
49.1%
48.2%
45.2%
53.0%
46.4%
56.4%
49.7%
53.3%
43.0%
50.3%
39.4%
54.0%
46.6%
50.7%
44.9%
VAN
39.0%
28.9%
35.8%
35.8%
39.1%
37.3%
40.7%
41.9%
39.9%
37.5%
42.3%
35.1%
39.4%
32.1%
40.6%
31.5%
43.0%
33.9%
35.6%
37.4%
39.5%
35.2%
LPP
27.0%
27.8%
32.5%
32.3%
31.0%
33.9%
31.5%
29.1%
32.7%
36.8%
31.5%
BRO
29.6%
22.0%
25.2%
24.1%
25.3%
30.9%
27.2%
25.4%
30.2%
30.5%
25.1%
31.1%
29.2%
25.6%
24.4%
28.6%
23.8%
21.4%
27.3%
29.7%
22.4%
23.6%
27.3%
20.0%
25.5%
26.1%
20.6%
24.5%
27.6%
23.9%
27.0%
25.8%
25.0%
17.0%
21.4%
21.6%
23.5%
23.1%
27.2%
22.2%
25.7%
25.6%
26.2%
26.8%
26.2%
27.3%
21.8%
26.1%
19.4%
29.1%
19.4%
27.0%
22.7%
24.6%
23.3%
LOF
GOU
VAI
CHE
GAR
TRF
ANG
CHA
PER
PES
ABL
BAF
TAN
SPI
BRE
2004 1995_2004
ROT
17.6%
21.0%
18.3%
25.1%
22.6%
23.8%
27.9%
20.0%
24.2%
22.7%
22.3%
BOU
13.2%
15.7%
12.6%
14.2%
17.3%
17.9%
20.7%
20.1%
19.5%
19.8%
23.4%
24.6%
24.4%
22.0%
22.6%
23.2%
18.5%
18.5%
21.8%
20.6%
18.8%
23.6%
17.0%
15.8%
22.4%
20.6%
13.3%
26.4%
19.6%
19.6%
21.0%
19.5%
18.3%
18.2%
11.9%
11.9%
12.6%
22.8%
16.0%
11.7%
10.5%
16.6%
18.3%
14.2%
14.2%
16.2%
15.0%
14.4%
13.2%
17.3%
14.9%
14.9%
13.7%
14.3%
14.3%
11.9%
12.5%
15.8%
15.2%
13.3%
15.2%
16.4%
19.4%
9.7%
10.3%
13.9%
17.6%
15.8%
14.5%
16.0%
19.6%
14.1%
14.7%
16.7%
16.2%
13.2%
13.1%
BRB
PCH
Carpe
GRE
HOT
EPT
SAN
12.6%
14.8%
12.4%
9.0%
12.5%
16.7%
11.5%
13.3%
10.9%
10.4%
12.4%
SAT
10.7%
4.4%
2.5%
1.9%
4.4%
0.6%
1.9%
1.9%
1.3%
2.5%
11.1%
3.1%
5.6%
1.9%
6.2%
0.0%
1.9%
2.5%
2.5%
1.2%
10.7%
8.9%
5.3%
3.0%
4.1%
1.2%
4.1%
2.4%
2.4%
3.6%
11.4%
7.2%
8.4%
3.0%
4.2%
2.4%
3.6%
3.6%
4.2%
2.4%
11.9%
8.3%
7.7%
3.6%
3.0%
3.6%
1.8%
3.6%
1.2%
1.8%
11.9%
11.9%
4.8%
3.6%
4.2%
4.2%
3.0%
3.0%
4.8%
3.0%
12.1%
13.3%
7.9%
7.3%
3.0%
3.6%
3.6%
3.0%
2.4%
1.8%
12.1%
9.7%
6.1%
6.7%
3.0%
5.5%
2.4%
1.8%
1.8%
2.4%
10.9%
7.9%
4.8%
7.3%
4.2%
6.1%
3.6%
1.8%
1.8%
0.6%
11.7%
11.0%
6.1%
9.8%
4.9%
10.4%
3.7%
1.8%
4.3%
1.2%
11.4%
8.6%
5.9%
4.8%
4.1%
3.8%
3.0%
2.5%
2.7%
2.1%
0.6%
0.6%
1.9%
0.6%
0.0%
0.0%
1.2%
1.2%
0.0%
0.6%
0.0%
0.6%
1.2%
0.6%
2.4%
1.2%
1.8%
0.6%
3.6%
0.6%
1.2%
1.8%
0.6%
0.6%
0.6%
1.2%
1.2%
0.6%
0.0%
0.6%
0.6%
1.2%
0.0%
0.6%
0.6%
0.6%
2.4%
2.4%
0.0%
0.0%
0.6%
0.6%
1.2%
0.0%
0.0%
0.6%
0.6%
0.6%
5.5%
1.2%
1.8%
0.0%
0.6%
0.6%
6.1%
0.6%
1.2%
1.2%
1.8%
1.8%
2.3%
1.0%
1.0%
0.7%
0.7%
0.7%
0.0%
0.0%
0.6%
0.0%
0.0%
0.0%
0.0%
0.6%
0.0%
0.0%
0.6%
0.0%
0.0%
0.0%
0.0%
0.0%
1.2%
0.0%
0.6%
0.6%
0.3%
0.1%
CAS
ABH
SIL
OBR
PSR
BBG
LOT
TAC
EPI
LPM
TRM
TOX
IDE
CAA
GAM
LOR
ALF
Tableau 2 : Pourcentage d’occurrence des différentes espèces sur le RHP Loire-Bretagne
19
En référence aux tableaux d’occurrences par station (tableau 2) et aux effectifs capturés par année, nous
constatons que le peuplement de poissons échantillonné sur le bassin est largement dominé en fréquence
et en abondance par un groupe d’espèces ubiquistes et très tolérantes aux pollutions (Loche franche,
Goujon, Chevaine et Gardon) qui sont présentes sur 60 à 80 % des stations. Ces cinq espèces
représentent à elles seules 64 % de l’effectif total de poissons capturés.
Ce constat, très alarmant, montre que globalement les milieux aquatiques du bassin sont soumis à
de fortes pressions qui tendent à banaliser les milieux et la faune piscicole.
20
PARTIE 3 : ETAT DES PEUPLEMENTS
1- METHODOLOGIE NATIONALE DE DIAGNOSE : INDICE POISSONS RIVIERES
(IPR)
L’indice poisson rivière (IPR) a été élaboré dans le cadre d’un programme scientifique national, achevé en
2001, qui a réuni scientifiques et experts techniques. L’objectif était à mettre au point un outil
d’évaluation de la qualité des cours d’eau basé sur les peuplements de poissons, qui réponde à la directive
cadre sur l’eau et soit applicable sur l’ensemble du territoire. La version finale de ce programme a fait
l’objet d’une normalisation AFNOR en mai 2004. Au niveau français, l’IPR a été identifié comme l’un
des éléments intervenant dans la définition provisoire du bon état écologique DCE (seuil du bon état
correspondant à la limite définie dans le cadre de la norme AFNOR).
L’IPR consiste globalement à mesurer l’écart entre le peuplement observé sur une station donnée à partir
d’un échantillonnage par pêche électrique, et le peuplement attendu en situation de référence, c’est-à-dire
dans des conditions pas ou très peu modifiées par l’homme. L’évaluation du niveau d’altération des
peuplements de poissons se base sur différentes caractéristiques des peuplements (ou métriques) sensibles
à l’intensité des perturbations anthropiques et qui rendent compte notamment de la composition
taxonomique, de la structure trophique et de l’abondance des espèces.
La version normalisée de l’IPR repose sur 7 métriques : nombre total d’espèces (NTE), nombre d’espèces
lithophiles (NEL), nombre d’espèces rhéophiles (NER), densité d’individus tolérants (DIT), densité
d’individus invertivores (DII), densité d’individus omnivores (DIO), densité totale d’individus (DTI).
Le score associé à chaque métrique est fonction de l’importance de l’écart entre le résultat de
l’échantillonnage et la valeur de la métrique attendue en situation de référence. Cet écart (appelé
déviation) est évalué non pas de manière brute mais en terme probabiliste. Pour une métrique donnée,
l’écart est d’autant plus important que la probabilité d’obtenir la valeur observée est faible en situation de
référence. Ces probabilités sont déterminées sur la base de modèles qui définissent, en conditions de
référence, les valeurs de chaque métrique en tout point du réseau hydrographique français.
Les modèles de références ont été établis à partir d’un jeu de 650 stations pas ou faiblement impactées par
les activités humaines, réparties sur l’ensemble du territoire métropolitain.
21
La valeur de l’IPR correspond à la somme des scores obtenus par les 7 métriques. Sa valeur est de 0
lorsque le peuplement évalué est en tous points conforme au peuplement attendu en situation de référence.
Elle devient d’autant plus élevée que les caractéristiques du peuplement échantillonné s’éloignent de
celles du peuplement de référence.
Le score de l’IPR est transformé en classes de qualité selon les seuils suivant :
Note de l’IPR
<7
] 7 – 16 ]
] 16 – 25 ]
] 25 – 36 ]
> 36
Classe de qualité
Excellente
Bonne
Médiocre
Mauvaise
Très Mauvaise
2- ETAT DES PEUPLEMENTS POUR L’ANNEE 2004
2.1- Etat des peuplements d’après l’indice poisson (IPR 2004 ; carte 4)
Carte N°4 : Etat des peuplements piscicoles sur le bassin de la Loire - Bretagne
(Indice poisson - situation 2004)
50 km
Classes d'état Indice poissons PR
1 - Très bon
2 - Bon
3 - Moyen
4 - Médiocre
5 - Mauvais
(13)
(66)
(46)
(23)
(17)
Données : BDCarthage, CSP
22
Etat des peuplements 2004
45,0%
40,0%
35,0%
30,0%
Excellent
Bon
Médiocre
Mauvais
Très mauvais
25,0%
20,0%
15,0%
10,0%
5,0%
0,0%
Excellent
Bon
Médiocre
Mauvais
Très
mauvais
Figure 8 : Etat des peuplements pour l’année 2004 d’après l’Indice Poissons Rivières
A l'échelle du bassin Loire Bretagne (figure 8), l’indice poissons révèle un constat moins sévère que la
méthode régionale Loire-Bretagne (Vigneron, 1998) :
- 7,9 % des stations présentent un peuplement Excellent.
- 40 % des stations présentent des peuplements de bonne qualité
- 27,9 % des stations présentent des peuplements de qualité médiocre.
- 13,9 % des stations présentent des peuplements de qualité mauvaise.
- 10,3 % des stations présentent des peuplements de qualité très mauvaise.
Globalement, sur l'échantillon RHP, on peut considérer que selon l’indice poissons, une majorité des
stations (52 %) hébergent des peuplements piscicoles sensiblement perturbés.
Cette proportion est sensiblement plus faible que le constat réalisé avec la méthode Loire-Bretagne, où les
résultats montrent une perturbation des peuplements pour 67 % des stations. Les différences observées
sont liées au caractère plus général de la méthode indice poissons qui a été mise au point au niveau
national et apparaît moins discriminante pour les stations qui sont dans des phases de début de
perturbation (classe jaune). La grille d’évaluation de la méthode régionale prend d’avantage en compte la
notion d’espèce dans le diagnostic ainsi que les régressions d’abondance observées pour certaines espèces
sensibles comme la truite, le chabot sur les zones amont ou le brochet sur les cours aval alors que l’indice
poisson évalue plutôt la situation des espèces sensibles sur des critères de présence-absence.
Par contre, les résultats obtenus avec l’IPR apparaissent plus déclassants (classements en mauvais ou très
mauvais) pour les stations qui sont sous l’effet de pollutions organiques modérées à moyennes et dont le
peuplement piscicole présente des proliférations de certaines espèces tolérantes et omnivores.
23
2.1- Evolution de l’état des peuplements en fonction du type de cours d’eau
Les résultats de l’indice poissons ont été ensuite exprimés en fonction du gradient longitudinal des cours
d’eau. Nous avons utilisé comme référence de gradient écologique la typologie théorique de Verneaux
(Verneaux, 1977). Les résultats sont illustrés par la figure 9.
Evolution amont-aval de la qualité IPR
100%
90%
80%
70%
Très mauvais
60%
Mauvais
50%
Médiocre
40%
Bon
30%
Excellent
20%
10%
0%
B2-B3
B4
B5
B6
B7
B8
Figure 9 : Evolution amont aval de l’état des peuplements 2004
Une dégradation croissante avec la taille du cours d’eau
L’état des peuplement apparaît globalement bon sur les cours d’eau de l’amont (B2-B4) avec 55 à 65 %
de cours d’eau classés excellent ou bon. Puis, on observe une dégradation progressive de l’état des
peuplements suivant le gradient amont-aval. Une transition assez brusque s’opère au niveau des cours
moyens (passage de B5 à B6) avec une proportion de milieux perturbés ou dégradés qui passe de 50 %
pour la zone à Ombre (B5) à 80 % en B6 et même 90 % pour la zone à Brême (B8-B9). Ces résultats
confirment la logique de dégradation progressive des cours d’eau d’amont en aval. Ils traduisent
l’anthropisation et la dégradation croissante de la qualité d’eau et de l’habitat avec la taille du bassin
versant drainé.
La figure ci-dessus illustre également une particularité du bassin de la Loire, dans lequel les plus grands
cours d’eau (Loire, Allier, Vienne, Cher) ont été relativement épargnés par les grands travaux de
canalisation. Aussi, la qualité écologique de ces grands systèmes reste correcte. Le cours moyen et aval
de la Loire est toutefois soumis à des problèmes assez sérieux d’enfoncement du lit qui contribuent par
abaissement de la ligne d’eau à déconnecter le « lit vif » de la plaine alluviale, réduisant ainsi une bonne
partie de la diversité des habitats disponibles et augmentant le caractère rhéophile du fleuve.
24
2.2- Evolution temporelle de l’état des peuplements (1995 –2004)
Le suivi des peuplements de poissons du bassin Loire-Bretagne à travers le Réseau Hydrobiologique et
Piscicole est maintenant réalisé sur une série chronologique de dix années.
Les traitements statistiques de l’évolution temporelle des peuplements piscicoles exigent une série
chronologique minimale de 8 à 10 années indispensable pour englober un cycle significatif de
variabilité inter-annuelle des conditions de milieu (hydrologie, modifications anthropiques...) et des
populations de poissons (turn-over des différentes espèces). La série chronologique de dix ans étudiée ici
apparaît donc suffisamment longue pour :
- couvrir au moins un cycle de développement des différentes espèces étudiées ;
- englober des épisodes hydrologiques marquants (crues de l’hiver 2000-2001, sécheresse de l’été
2003…) ;
- rendre compte des actions anthropiques de gestion (restauration ou dégradation).
Pour évaluer l’évolution de la qualité des peuplements piscicoles nous avons utilisé la méthode
normalisée de l’indice poisson rivière qui a l’avantage compte tenu de son automatisation de standardiser
les diagnostics. Cette méthode est donc tout a fait adaptée pour évaluer les évolutions de l’impact des
activités humaines sur les milieux et leur peuplement.
Toutefois, la robustesse de cette méthode ne permettra vraisemblablement pas d’évaluer finement les
variabilités temporelles des peuplements de poissons induites par les fluctuations climatiques qui peuvent
être qualifiées de normales sur la période considérée. Ce type d’étude sort un peu du cadre de ce rapport
technique et nécessite des investigations statistiques plus poussées qui relèvent d’une recherche plus
fondamentale en écologie aquatique et en dynamique des populations, à l’instar du travail mené sur dix
années de données sur la région Bretagne (Oberdorff, Hugueny & Vigneron, 2001).
L’évolution temporelle des états fournis par l’indice poissons rivière a donc été testée par analyse de
variance pour la période 1995-2004. Cette analyse consiste à tester si les scores moyens d’IPR de chaque
échantillon annuel du RHP présentent des différences significatives en fonction des années.
Résultats
Analyse de Variance Etat des peuplements / Années
Variable dépendante : IPR Nb stations : 1621 Multiple R: 0.061 Squared multiple R2: 0.004
Source
Sum-of-Squares
FBI/ANNEE (95-04)
972.104
df
Mean-Square
9
108.012
F-ratio
0.665
R2
0.004
Proba.
0.741
Tableau 3 : Analyse de variance FBI / années
Le test réalisé par analyse de variance démontre que les résultats d’indice poissons ne sont pas
significativement différents en fonction de l’année (P=0.741donc > au seuil de significativité de 0.05). On
peut donc considérer que l’état des peuplements moyen de l’échantillon RHP, vu à travers l’indice
poissons est stable sur la période considérée. La figure suivante illustre bien cette stabilité temporelle
des notes d’IPR qui se situent à un niveau perturbé (qualité « médiocre »).
25
Les analyses effectuées antérieurement (Vigneron, 2000,2001,2003) selon la méthode régionale avaient
conclu également à une stabilité globale à l’échelle du bassin (86 % des stations étaient restées dans la
même classe d’état).
Evolution temporelle des classes de l'indice poisson
(1995-2004)
100,0%
90,0%
80,0%
70,0%
60,0%
50,0%
40,0%
30,0%
20,0%
10,0%
0,0%
1995
1996
1997
Excellent
1998
1999
2000
Bon
Médiocre
2001
Mauvais
2002
2003
2004
Très mauvais
Figure 10 : évolution temporelle des notes d’indice poissons
Ce constat peut s’expliquer par une absence depuis 10 années d’amélioration ou de dégradation
significative de l’état des milieux et de l’absence d’événements hydro-climatiques traumatisants pour la
faune. A ce titre, la sécheresse de 2003 ne semble pas avoir eu d’impact significatif marquant à l’échelle
du bassin sur l’état des peuplements de poissons.
26
Les analyses mises en œuvre (indice poissons et diagnose régionale) concluent à une stabilité de l’état des
milieux depuis 1995.
Ce constat peut être interprété positivement comme une stabilisation des phénomènes d’altération des
milieux. Cependant, la stabilisation à un état moyen « perturbé » ne peut être satisfaisante pour un bassin
comme celui de la Loire. Les objectifs de la Directive Cadre Européenne sont le retour à un bon état
écologique. Cette stabilité au niveau « perturbé » et le très faible nombre d’améliorations observées à
l’échelle de la station tendent à montrer l’insuffisance des effets des politiques de restauration mises en
œuvre depuis 1995 sur le bassin.
Les principales pollutions organiques ayant été endiguées depuis les années 70, il est maintenant
primordial d’agir sur d’autres leviers que la qualité d’eau pour obtenir une amélioration de l’état des
milieux. Les analyses de l’état des milieux à travers un bon intégrateur qu’est le poisson nous montrent
clairement que les principales altérations persistantes sur le bassin sont d’ordre physique
(perturbations de l’habitat) et dans une moindre mesure de type « pollutions diffuses ». Or, ces
altérations sont d’une part plus difficiles et plus longues à résoudre et d’autre part, très peu de mesures ont
été conduites jusqu’alors à une bonne échelle pour la résorption de ces nuisances.
La réhabilitation de l’intégrité physique des milieux demande en effet une bonne connaissance
fonctionnelle des écosystèmes aquatiques, un diagnostic pertinent qui établit une hiérarchie des facteurs
limitants et définit l’échelle d’action adaptée, d’importants moyens techniques et financiers et enfin une
adhésion des différents acteurs du projet (économiques, fonciers et institutionnels).
La représentativité du réseau RHP et le caractère fonctionnel des diagnostics autorisent une recherche
pertinente des principales causes de non atteinte du bon état écologique. Ce travail d’identification des
causes est au cœur de nos recherches depuis la mise en place du réseau en 1995. Après dix années, nous
sommes en mesure de dresser une carte synthétique à l’échelle du bassin qui fait apparaître les
principales raisons des dysfonctionnements des écosystèmes d’eaux courantes. Cette carte est un
précieux atout pour orienter les politiques de restauration et de protection des cours d’eau à
l’échelle adéquate qu’est le grand bassin hydrographique.
27
PARTIE 4 : TYPOLOGIE DES PRINCIPALES
PERTURBATIONS DU BASSIN
1. INTRODUCTION
La réhabilitation des milieux aquatiques ne peut être efficace qu’avec une bonne connaissance du
fonctionnement et des dysfonctionnements des écosystèmes afin de pouvoir intervenir à la bonne
échelle et sur les bons facteurs limitants. Les travaux de recherche des causes menés dans le cadre du
RHP Loire-Bretagne ont montré que les altérations des milieux aquatiques différent en fonction des types
de cours d’eau. C’est dans l’optique de fournir un guide pertinent pour les gestionnaires que depuis le
démarrage de ce réseau, nous avons tenté de dresser un bilan et une typologie des principales
perturbations des systèmes aquatiques du bassin.
2- PRINCIPALES PERTURBATIONS DU BASSIN
Nous proposons donc de synthétiser ces travaux de recherche des causes de perturbations menés entre
1997 et 2001 afin de dresser un bilan des perturbations à l’échelle du bassin. Le principe expérimental
suivi a été dans un premier temps d’identifier à l’échelle de la station des dysfonctionnements qui nous
apparaissaient récurrents à certaines échelles spatiales (écorégions, type écologiques). Ces analyses
stationnelles ont été confortées et validées par des traitements statistiques à plus large échelle fondés sur
la mise en relation des données poissons avec des paramètres traduisant la dégradation des milieux.
Les principaux résultats déjà publiés ont été synthétisés sur une cartographie thématique du bassin. Sur
cette carte 5 de l’état des peuplements ont été localisées :
- les zones préservées du bassin ;
- les zones où s’exercent les principales perturbations (par type).
28
2.1-Les zones de références
Les principales zones de références ont été identifiées au niveau des têtes de bassin de l’Ouest de la
Bretagne et du Massif Central. Nous avons vérifié (Vigneron, 1999) sur ces stations l’intégrité de
l’habitat, de la qualité d’eau et des peuplements (notamment les populations de truite fario).
Ces zones sont représentées en a-plat bleu sur la carte 5.
Certaines parties de la Loire et des principaux affluents peu anthropisés ont été représentés en a-plat bleu
bien qu’il ne s’agisse pas de zones de références sensu stricto. Ces cours d’eau sont sous l’influence de
problèmes importants d’enfoncement du lit et de déconnection avec la plaine alluviale. Mais, compte tenu
du niveau moyen de perturbation des grands cours d’eau européens, les grands fleuves comme la Loire
qui n’ont pas été l’objet de travaux importants de canalisation et d’aménagements pour la navigation
fluviale peuvent être considérés comme des zones de références relatives, c’est à dire les zones
potamiques les moins perturbées que l’on peut encore rencontrer actuellement.
2.2-Des têtes de bassin menacées par les aménagements agricoles des bassins
Le test, réalisé en 2000 (Vigneron, 2000) sur 30 stations de têtes de bassin de Bretagne et du Massif
Central consistait à confronter les données biologiques (densité en Truite fario) avec des données
d’expertise de l’état de l’habitat et de qualité d’eau.
Les résultats nous permettent, à l’échelle de trois régions de mettre en évidence et d’établir une typologie
des facteurs de milieu responsables de la diminution des populations de Truite fario.
Ces résultats confirment la sensibilité de cette espèce à l’homogénéisation de la mosaïque d’habitat et
soulignent certaines phases sensibles de son cycle de développement (reproduction - éclosion) qui se
déroulent sur les parties apicales des cours d’eau.
Le colmatage du substrat, est identifié comme principal facteur responsable de la diminution ou
disparition du recrutement de la truite dans l’Est Armoricain.
29
Les informations issues du Réseau d’Expertise des Habitats (Vigneron & Chapon, 1996) montrent que le
colmatage touche environ 35 % du linéaire potentiel de reproduction en Bretagne. Au niveau de cette
région, cette altération est induite à la fois par l’aménagement des bassins versants (mise en culture et
suppression des filtres biologiques) et par la dégradation de la qualité de l’eau.
Les zones apicales du Massif Central (Auvergne) apparaissent beaucoup plus intègres que celles de
Bretagne en raison d’une pression agricole beaucoup plus faible.
2.3-Des cours moyens très altérés par les travaux hydrauliques
Ces résultats sont issus du même test et portent sur 36 stations de cours d’eau de la zone à truite inférieure
(B5 à B7) de Bretagne et Massif central. Ils mettent en évidence une forte diminution de la densité de
truite sur les stations ayant subi une réduction significative de la diversité de la mosaïque d’habitat.
Les informations issues du Réseau d’Expertise des Habitats (Vigneron & Chapon, 1996) montrent que la
réduction de la diversité de l’habitat est constatée sur près de 50 % du linéaire de zone à truite inférieure
en Bretagne. Celle-ci engendre une réduction drastique des abris et de la capacité d’accueil pour les
individus d’âge supérieur à 1 an et par conséquent une forte diminution des densités. Cette altération est
principalement liée à la réalisation dans les années 70 –80 de travaux hydrauliques dans les cours d’eau.
Cet impact des travaux hydrauliques sur les cours d’eau de Bretagne et du Massif Central a été mis en
évidence statistiquement et est illustré en rouge sur la carte 5. Mais ces deux régions ne sont pas les seules
du bassin touchées par ce type de perturbations. En effet, nous avons pu constater lors des diagnostics à
l’échelle de la station que les cours d’eau du bassin de la Maine et de la région Centre sont également
fortement altérés par des problèmes de réduction de la diversité d’habitat en partie liée à des travaux
hydrauliques et à la présence de barrages qui transforment ces cours d’eau en une succession de biefs.
2.4- Un impact fort des étangs dans le Limousin
Une étude menée en 1998 sur un échantillon de 16 stations de la région Limousin a montré un impact très
fort des étangs sur l’intégrité des peuplements de poissons. Les étangs construits par barrage du cours
d’eau induisent d’importantes modifications des conditions de milieu (température, oxygène, qualité
d’eau, colmatage des fonds) sur une distance d’au moins 1,5 kilomètres en aval de la digue. Ces
modifications physico-chimiques provoquent un changement radical des peuplements de poissons avec
disparition des espèces les plus sensibles (truite, chabot) et un remplacement par des espèces moins
exigeantes et plus thermophiles (phénomène de dérive typologique) comme la Loche franche, le chevesne
et le goujon. Ce constat est confirmé par l’étude des fréquences d’occurrence et d’abondance des espèces
pêchées à l’échelle du bassin (Cf. partie 2) qui montre la forte dominance du groupement d’espèce Loche
franche, chevesne, goujon et gardon et la forte fréquence des espèces d’étangs dans les relevés (perche
soleil sur 45 % des stations).
Un impact fort sur une distance de 1,5 kilomètres ayant été mis en évidence sur l’échantillon RHP, il a été
alors possible d’extrapoler ce résultat à l’ensemble du linéaire des cours d’eau du Limousin, afin de
préjuger de l’impact global de cette perturbation sur le réseau hydrographique. La présence de plus de 10
000 plans d’eau et le recensement d’environ 7 000 kilomètres de cours d’eau nous montre que
vraisemblablement, une grande majorité de ces cours d’eau sont fortement altérés. Les étangs constituent
la principale perturbation de cette région qui ne présente par ailleurs qu’une faible pression anthropique.
Cette perturbation est figurée en orange sur la carte 5.
2.5- Une situation très contrastée sur les grands cours d’eau
Les travaux de recherches des causes de perturbations montrent que les types de perturbations des milieux
aquatiques sont très variables en fonction du type écologique du cours d’eau, en grande partie déterminé
par le gradient amont-aval. Autrement dit, les pressions qui s‘exercent sur les petits cours d’eau ne sont
pas identiques à celles qui perturbent le fonctionnement des grands cours d’eau.
Après avoir mis en évidence quels étaient les déterminants de la perturbation des cours supérieurs et
moyens, nous avons donc orienté nos recherches vers les grands systèmes potamiques. En 2000, une étude
30
particulière s’est attachée à faire une typologie des causes de perturbation du fleuve Loire et de ses
principaux affluents à partir de la mise en relation des données propres au milieu avec les données
biologiques. Un échantillon de dix-huit stations d’étude a été sélectionné en fonction de leur caractère
potamique. Ces stations ont été caractérisées par leurs peuplements de poissons et par une série de
paramètres de milieu relatifs à leur position dans le gradient longitudinal, l’hétérogénéité de la mosaïque
d’habitats, la qualité de l’eau et la morphologie de la plaine alluviale. Une première phase de l’étude a
consisté à sélectionner les paramètres physico-chimiques les plus structurants vis-à-vis des peuplements
de poissons. Dans une deuxième phase, nous avons cherché à identifier et hiérarchiser les facteurs
physiques des milieux les plus explicatifs des principales métriques qui composent l’indice poisson
(richesse spécifique, densité, structure trophique, guildes de reproduction…).
Les résultats mettent en évidence une forte opposition entre d’une part la Loire et quelques grands
affluents (Allier, Vienne…) peuplés par des biocœnoses équilibrées (forte richesse spécifique, bon
équilibre trophique…) et d’autre part certains affluents de taille plus modeste (Mayenne, Loir, Sarthe…)
qui hébergent des peuplements très simplifiés. Ce phénomène est expliqué par le degré d’aménagement de
ces cours d’eau. Les systèmes Loire, Allier ou Vienne (en a-plat bleu sur la carte 5), faiblement aménagés
conservent une mosaïque d’habitats hétérogène caractérisée par le maintien des zones courantes et d’un lit
en tresse alors que les affluents aménagés (a-plat jaune sur la carte 5), transformés en une succession
de biefs, ont perdu une grande partie de leur diversité d’habitat et plus particulièrement les faciès
courants. Les principaux facteurs déterminant l’altération des peuplements et des milieu sont la
réduction de pente (barrages sur cours) qui induit une simplification de la mosaïque d’habitat et la
disparition des zones courantes et des espèces électives (barbeau, vandoise, spirlin…).
Cette étude confirme l’originalité de la Loire comme « dernier grand fleuve sauvage » par rapport à la
majorité des grands systèmes européens dont le degré d’aménagement croît le long du gradient amontaval. Il faut toutefois préciser que les problèmes de rupture de la dynamique latérale omniprésents sur
le fleuve Loire et consécutifs à l’enfoncement du lit (extractions de granulats) n’ont pas pu être mis en
évidence. Ce type d’altération manifestée par une érosion inquiétante des populations de brochets (dont
l’abondance est peu prise en compte par l’indice poissons) demeure toutefois le principal « point noir »
sur l’hydrosystème Loire (Cf. partie 2).
Ce travail a fait l’objet d’une communication orale au colloque « Lyon- fleuves, 2001 : Scientifiques et
décideurs, Agir ensemble pour une gestion durable des systèmes fluviaux ».
2.6- Typologie des perturbations du bassin, résultats du ROM et état des lieux DCE.
Il nous est apparu très intéressant de confronter les résultats de la typologie issue du RHP avec d’autres
diagnostics plus exhaustifs récemment réalisés.
Typologie des perturbations ROM et RHP
La synthèse nationale des résultats du ROM, Réseau d’observation des milieux (Chapon, 2005) a permis
d’établir une typologie des principales perturbations enregistrées par grand bassin hydrographique. Cette
synthèse montre que le bassin Loire-Bretagne se caractérise par :
1- une forte dominance des perturbations d’origine agricole (citées dans 89 % des contextes)
2- un poids important des activités de loisirs (citées dans 63 % des contextes).
31
Secteur d’activité
Act. Agricoles
Act. Urbaines
Act. de Loisirs
Act. Industrielles
Act. du Transport
Act. Diverses
AG
82%
53%
44%
50%
15%
14%
AP
91%
71%
36%
35%
16%
28%
LB
89%
53%
63%
30%
12%
10%
RM
84%
87%
38%
31%
25%
40%
RMC
71%
86%
33%
47%
20%
17%
SN
92%
81%
48%
32%
23%
27%
Tableau 4 : Inventaire des perturbations par secteur d’activité et par bassin hydrographique, résultats
en pourcentage de contextes concernés.
Ce constat réalisé avec l’outil ROM, basé sur un inventaire des perturbations ayant un impact significatif
sur le milieu et les espèces, présente certaines concordances avec le diagnostic RHP quant à l’origine des
perturbations sur le bassin Loire Bretagne. Dans les deux diagnostics, l’incidence des activités agricoles
sur les milieux aquatiques (colmatage, travaux hydrauliques…) apparaît comme le principal facteur
limitant le bon fonctionnement écologique des écosystèmes d’eaux courantes.
Ce constat est tout à fait cohérent avec la typologie économique du bassin qui possède une composante
très rurale et agricole par rapport à d’autres bassins français aux caractéristiques plus urbaines (Seine
Normandie ; Rhône-méditerranée) ou avec de fortes pressions liées à l’hydroélectricité dans les zones de
montagnes (Adour- Garonne ou RMC).
Une autre caractéristique du bassin Loire-Bretagne est l’impact important des activités de loisirs. Les
principaux impacts constatés sont liés à la création et multiplication des plans d’eau et aux barrages et
anciens moulins mis en place sur les cours d’eau. Le constat de ces impacts très forts sur le bassin a été
mis en évidence précédemment dans les synthèses RHP (Cf. quatrième partie) et dans les diagnostics
ROM.
Diagnostic RHP et état des lieux DCE
L’état des lieux établi en Loire-Bretagne dans le cadre de la directive européenne affiche un pourcentage
de masses d’eau respectant l’objectif de bon état en 2015 de l’ordre de 22 %. Ce pourcentage est
nettement plus faible que les résultats de bon et très bon état mis en évidence par l’indice poissons. Ceci
s’explique notamment par le fait qu’un certain nombre de masses d’eau sont susceptibles de ne pas
atteindre les objectifs chimiques d’eau potable (cas de la Bretagne avec les excédents de nitrates et
pesticides notamment). En conformité avec les résultats du RHP, l’état des lieux DCE montre que les
zones du bassin actuellement en bon état ou en « respect des objectifs » sont principalement situées dans
les têtes de bassin de l’Ouest de la Bretagne et de l’amont du Massif Central. Les zones les plus
perturbées se situent dans le centre du bassin et l’Est du Massif armoricain. Ainsi, le diagnostic établi par
le RHP depuis 1997 sur le bassin Loire Bretagne est en cohérence avec l’état des lieux DCE. Ceci
conforte d’une part le caractère intégrateur du poisson comme indicateur de la qualité écologique des
cours d’eau et d’autre part le réseau RHP comme échantillon représentatif du bassin Loire –Bretagne.
32
CONCLUSION
Le présent rapport établit la synthèse de dix années de données recueillies sur un échantillon de
stations représentatives d’un grand bassin français. Il s’inscrit dans une démarche nationale
(synthèse de chacun des six grands bassins français) et contribue ainsi à un événement inédit et
remarquable dans le domaine de l’hydroécologie, l’analyse au moyen de l’indicateur poisson de
l’état écologique des cours d’eau français et son évolution sur une chronique temporelle de
moyen terme (10 ans).
Effectuer une analyse de façon standardisée (méthodologies d’échantillonnage, de recueil et de traitement
des données) à une telle échelle temporelle et spatiale constitue vraisemblablement une première au
niveau national.
L’échelle de travail (district hydrographique) et le principe de fonctionnement en réseau de surveillance
à long terme (stations représentatives des types de cours d’eau et des perturbations) autorise un
diagnostic global à l’échelle du bassin. L’analyse de la représentativité du réseau montre sa bonne
cohérence par rapport aux critères de stratification des masses d’eau de la DCE (gradient amont-aval et
éco-régions) et par rapport aux différents niveaux de pression anthropiques. Les très petits cours d’eau
demeurent toutefois légèrement sous-représentés.
Le diagnostic établi par l’indice poissons rivière (normalisé au niveau national) montre que plus de la
moitié des cours d’eau échantillonnés ne sont plus en bon état, que les zones préservées se situent au
niveau des petits cours d‘eau de têtes de bassin (Massif central, et Ouest-Bretagne) et que la partie
centrale du bassin (tables calcaires) et l’est du massif armoricain apparaissent très impactés par les
activités humaines.
L’analyse temporelle de l’évolution de l’état depuis dix années montre une certaine stabilité depuis 1995.
Cette stabilité apparaît plutôt positive dans une optique de préservation des milieux (stabilisation des
dégradation), mais demeure très insuffisante pour des objectifs de retour au bon état général. L’absence
d’amélioration depuis une dizaine d’années nous montre qu’une révolution culturelle et technique des
moyens d’action pour la restauration est indispensable. Après avoir fait beaucoup pour améliorer
l’assainissement et l’épuration collective et industrielle, il est maintenant nécessaire d’agir sur d’autres
leviers pour atteindre les objectifs de bon état (restauration physique des écosystèmes cours d’eau et de
leur bassins versant).
C’est dans cette optique, que les analyses menées depuis dix années par le Conseil supérieur de la Pêche
tendent à identifier géographiquement et hiérarchiser les principaux facteurs limitant le bon
fonctionnement des écosystèmes du bassin (quatrième partie). La confrontation de données biologiques et
de données sur les pressions, a permis de mettre en évidence l’incidence des principales pressions
humaines (analyse non exhaustive) sur le fonctionnement des écosystèmes aquatiques :
- impact de l’aménagement agricole de bassins versants sur les têtes de bassins de
Bretagne ;
- impact des travaux hydrauliques sur les cours moyens de Bretagne et du Massif Central ;
- impact des étangs (loisirs) sur les écosystèmes aquatiques du Limousin ;
- impact des barrages (loisirs, urbanisation) sur les grands cours d’eau (Loir, Mayenne,
Sarthe, Indre).
Ce diagnostic à large échelle doit nourrir la réflexion des gestionnaires pour établir des plans de
restauration et de gestion efficaces afin d’atteindre les objectifs ambitieux énoncés par la directive cadre
européenne.
33
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36
ANNEXE 1 : LOCALISATION DES STATIONS DU RHP LOIRE-BRETAGNE
DPT
CODE
N°
03-01
03-02
03-03
03-04
03-05
03-06
03-07
03-08
03-09
07-01
15-01
15-02
16-06
17-01
18-01
18-02
18-03
18-04
18-05
18-06
18-07
22-01
22-02
22-03
22-04
22-05
22-06
22-07
22-08
23-01
23-02
23-03
23-04
23-05
23-06
23-07
23-08
28-01
28-02
28-03
29-01
29-02
29-03
29-04
29-05
29-06
29-07
BHP
04030018
04030019
04030020
04030017
04030014
04030012
04030021
04030011
04030013
04070001
04150001
04150002
04160066
04170024
04180027
04180042
04180048
04180035
04180047
04180046
04181000
04220033
04220068
04220072
04220083
04220008
04220036
04220113
04220037
04230004
04230003
04230001
04230005
04230014
04230002
04230006
04230007
04280027
04280014
04280028
04290070
04290044
04290024
04290018
04290063
04290012
04290039
RIVIERE
COMMUNE
LIEU-DIT
BESBRE
BESBRE
BESBRE
BARBENAN
ALLIER
SIOULE
BIEUDRE
CHER
OEIL
LOIRE
ALLAGNON
RU DE COURBIERES
COURRIERE
CANAL MARANS-LA ROCHELLE
PLANCHE GODARD
CHER
JOYEUSE
SINAIZE
YEVRETTE
PETITE SAULDRE
LOIRE
RANCE
ARGUENON
GOUESSANT
TRIEUX
LEGUER
LOUP
KERSAULT
LARHON
TARDES
VOUEIZE
TAURION
TAURION
CREUSE
DEJOUNE
RUISSEAU DE CHERPONT
SEDELLE
CLOCHE
LOIR
OZANNE
HORN
ELORN
MIGNONNE
AULNE
KERAMBELLEC
RIVIERE DE PONT L'ABBE
JET
CHABANNE (LA)
SAINT-PRIX
DOMPIERRE-SUR-BESBRE
SAINT-NICOLAS-DES-BIEFS
SAINT-GERMAIN-DES-FOSSES
CONTIGNY
POUZY-MESANGY
SAINT-VICTOR
COSNE-D'ALLIER
SAINTE-EULALIE
JOURSAC
PRADIERS
LESTERPS
SAINTE-SOULLE
VINON
BRINAY
PREVERANGES
REZAY
OSMOY
MENETREOL-SUR-SAULDRE
LERE
EREAC
DOLO
ANDEL
SAINT-FIACRE
TONQUEDEC
PLOUGONVER
LOCARN
SAINT-MAUDAN
SAINT-SILVAIN-BELLEGARDE
GOUZON
FAUX-LA-MONTAGNE
SAINT-HILAIRE-LE-CHATEAU
GLENIC
POUSSANGES
SAINTE-FEYRE
SAINT-AGNANT-DE-VERSILLAT
COUDRECEAU
CLOYES-SUR-LE-LOIR
BROU
MESPAUL
ROCHE-MAURICE (LA)
SAINT-URBAIN
LOCMARIA-BERRIEN
BRASPARTS
PEUMERIT
ELLIANT
PONT DE CHAUDAGNE
LE POUZOUX
CHAMPBONNET
LES HORMIERES
ANCIENNES IMMONDICES
PONT DE CONTIGNY
BASSE-ROYAUTE
SAULJAT
LES SAUTIVAIS
AVAL DU PONT
PONT DU VERNET
COURBIERES
MOULIN ST PIERRE
PONT DE MOUILLEPIED
BOURG
VERDAUX
LES PAUMES
PONT DE GILET
LA GRANDE METAIRIE
LA LANDE
LAGLAS
LE GUE DES MEULES
PONT DE QUERIDA
QUINGUERET
MOULIN DE KERLOC'H
MOULIN DE KERGRIST
KERNEVEZ
PONT AR VEIL
MOULIN GEORGET
PONT DE LA PRADELLE
MOULIN DU VERNET
PALLIER - LE LUC
LE POIRIER
MOULIN NEUF
DEJOUX
PONT DE LA VALETTE
PONT DE SAINT-GERMAIN
LE MOULIN DE GRIGNON
MIN BATTEREAU BIEF
LES NOUES DE POMEAN
C'HOUENNER
BAS BOURG
PONT MELL-COZ
BOTVAREC
LE GRAND PONT
PONT ST-GERMAIN
LE PONT NEUF
CODE
PK
HYDRO.
K150030
K153030
K156030
K152400
K311008
K338002
K360030
K525009
K536032
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K253030
K251030
L111670
N813019
K407750
K549009
K601400
K606030
K556031
K637030
K410000
J060016
J110030
J131030
J170017
J223030
J222440
J371530
J803400
K510030
K514031
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L023015
L420007
L401440
L420580
L451030
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M110016
M103400
J301430
J341030
J351400
J361018
J383490
J412440
J422400
km
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977,000
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911,000
933,000
996,000
908,000
992,000
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997,000
993,000
990,000
994,500
993,000
979,000
841,030
954,000
918,300
540,190
958,500
983,000
995,000
993,500
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991,000
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930,000
892,000
944,000
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995,000
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975,000
980,000
999,990
995,500
995,500
982,000
985,000
885,300
LATITUDE LONGITUDE
46,024
46,202
46,499
46,067
46,181
46,337
46,699
46,412
46,491
49,783
50,157
50,313
51,140
51,460
52,540
52,445
51,635
51,187
52,320
52,720
52,783
53,611
53,772
53,872
53,813
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53,880
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3,674
3,792
3,415
3,311
3,006
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2,822
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3,760
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0,050
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5,196
5,450
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6,404
6,394
E
E
E
E
E
E
E
E
E
E
W
W
W
W
E
W
W
W
E
W
E
W
W
W
W
W
W
53,460
51,050
51,301
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6,984
7,327
6,923
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
ABCISSE ORDONNEE
LAMBERT
LAMBERT II
II
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2114740
702750
2134360
702580
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511000
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2406408
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133904
2384444
108098
2350496
135475
2352117
ANNEXE 1 : LOCALISATION DES STATIONS DU RHP LOIRE-BRETAGNE
DPT
CODE
N°
29-08
35-01
35-02
35-03
35-04
35-05
35-06
35-07
35-08
36-01
36-02
36-03
36-04
36-05
36-06
37-01
37-02
37-03
37-04
37-05
37-06
41-01
41-02
41-03
41-04
41-05
41-06
42-01
42-02
42-03
42-04
42-05
43-01
43-02
43-03
43-04
43-05
43-06
43-07
43-08
44-01
44-02
44-03
44-04
44-05
44-06
45-04
BHP
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04420101
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04430030
04440003
04440026
04440027
04440006
04440007
04440025
04450013
RIVIERE
COMMUNE
LIEU-DIT
CODE
AVEN
COUESNON
NANCON
GUYOULT
VILAINE
VILAINE
CANTACHE
ILLE
SEMNON
RENON
NAHON
INDRE
CREUSE
BOUZANNE
ANGLIN
CISSE
BRENNE
INDRE
VIENNE
ESVES
ROUMER
LOIRE
CISSE
BEUVRON
SAULDRE
BOULON
BRAYE
LOIRE
FURAN
LIGNON DU FOREZ
RHINS
CURAIZE
LOIRE
GAZELLE
SAY
LIGNON
SAINT-BONNETTE
ALLIER
PONTAJOU
SENOUIRE
HAVRE
MOINE
GESVRES
GUE AUX BICHES
DON
CANAL DE NANTES A BREST
NOTRE-HEURE
MELGVEN
ROMAZY
PARIGNE
MONT-DOL
CHATEAUBOURG
LANGON
DOMPIERRE-DU-CHEMIN
MONTREUIL-SUR-ILLE
POLIGNE
POULAINES
SELLES-SUR-NAHON
ARDENTES
SAINT-MAUR
TENDU
CHATRE-LANGLIN (LA)
NOIZAY
CHANCAY
SAINT-JEAN-SAINT-GERMAIN
ANCHE
CIRAN
SAINT-MICHEL-SUR-LOIRE
MUIDES-SUR-LOIRE
CHAMBON-SUR-CISSE
CHAUMONT-SUR-THARONNE
FERTE-IMBAULT (LA)
MAZANGE
SAVIGNY-SUR-BRAYE
FEURS
ANDREZIEUX
PONCINS
SAINT-VICTOR-SUR-RHINS
LAVIEU
BAS-EN-BASSET
SAINT-FRONT
SAINT-JEAN-DE-NAY
TENCE
SAINT-JULIEN-MOLHESABATE
LANGEAC
SAUGUES
SAINT-PAL-DE-SENOUIRE
COUFFE
CLISSON
TREILLIERES
SAINT-GILDAS-DES-BOIS
GUEMENE-PENFAO
BLAIN
AUTRY-LE-CHATEL
HYDRO.
MOULIN GUILLER
J460030
LE PAS DE ROCHE
J012015
LA POTERIE
J001400
LE HAUT PONT
J032030
TERRAIN DES SPORTS
J706006
LA LOUZAIS
J790006
LA CHAUSSEE NEUVE
J704030
LA PIGEONNIERE
J710030
MOULIN DE ROUDUN
J764030
LES GEORGETS
K654031
MOULIN DE CHASSENAY
K656032
FERME DE GLY
K720026
LES PIERRES PLATES
L470007
CHATEAU CHAISE-ST ELOI
L465030
MOULIN DU PONT
L550019
LE GUE D'ANZAN
K485030
VALLEE DE VAUX PONT
K488031
CHATEAU ROUVRAY
K732026
LA PLAGE
L703006
LE PLESSIS
L631030
CERISIER
K681030
PONT DE MUIDES
K445000
LA POTERIE
K484030
PONT DE MILBERT
K455022
LE GUE REAULT
K640025
VAURACON
M114460
LES SALMONS
M123030
AMONT AVAL DU PONT
K07000?
LA FABRIQUE
K06140?
AVAL PONT DE PONCINS
K07732?
GAI SEJOUR
K098301
AMONT PONT DE LA PINATELLE
LA CAMARGUE
K055001
PONT DE LA STEP
K021430
LE THIOLENT
K02493?
PONT DE LA PAPETERIE
K041030
PONT DE ROCHESSAC
K045500
CAMPING
K230088
PONT DE LA GIBERGES
K225570
ANC. USINE A BARRYTE
K234030
LA VILLE JEGU
M620400
BOURNIGAL
M721030
FAYAU
M635400
LES MARAIS DE BRIVET
M850406
HIPPODROME
J796030
LA PAUDAIS
J913005
LE POINT DU JOUR
K419400
PK
km
988,500
959,000
988,000
992,000
930,000
844,000
966,000
976,500
982,000
964,700
898,350
977,000
926,000
790,000
892,200
989,800
991,600
965,500
988,800
983,000
976,400
996,500
954,000
939,400
677,500
952,500
224,000
999,000
993,000
959,000
996,000
979,000
959,000
993,000
993,000
693,000
150,000
994,000
986,700
663,600
997,000
989,000
976,000
553,200
LATITUDE LONGITUDE
53,261
53,745
53,806
6,821
4,267
3,895
W
W
W
53,453
53,009
4,160
4,654
53,694
53,201
52,405
52,230
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51,815
51,820
51,560
52,685
52,710
52,320
52,385
52,270
52,595
52,970
52,845
52,860
52,655
53,140
53,215
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52,920
52,740
52,870
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4,471
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0,825
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1,640
1,440
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1,610
2,220
0,900
1,250
0,470
0,430
1,510
1,680
4,214
4,257
4,173
4,290
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2,009
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4,590
0,305
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
E
E
E
E
E
E
E
E
E
E
E
E
E
W
W
W
W
W
W
E
ABCISSE ORDONNEE
LAMBERT
LAMBERT II
II
141963
2344088
315569
2382024
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2386694
296194
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285825
2309312
341930
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302184
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299121
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534000
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2013195
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620000
2287000
ANNEXE 1 : LOCALISATION DES STATIONS DU RHP LOIRE-BRETAGNE
DPT
CODE
N°
45-05
45-06
48-01
49-01
49-02
49-03
49-04
49-05
49-06
53-01
53-02
53-03
53-04
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53-06
56-01
56-02
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58-01
58-02
61-05
61-06
61-07
61-08
61-09
61-10
63-01
63-02
63-03
63-04
63-05
63-06
71-01
71-02
71-03
72-01
72-02
72-03
72-04
72-05
72-06
79-01
BHP
04450015
04450014
04480001
04490003
04490046
04490005
04490045
04490047
04490500
04530070
04530066
04530069
04530063
04530071
04530035
04560041
04560043
04560076
04560028
04560082
04560013
04560128
04560087
04580004
04580005
04610107
04610162
04610097
04610164
04610158
04610157
04630001
04630028
04630005
04630002
04630029
04630004
04710109
04710110
04710111
04720051
04720049
04720052
04720011
04720050
04720053
04790022
RIVIERE
COMMUNE
LIEU-DIT
BEC D'ABLE
ARDOUX
CHAPEAUROUX
RUISSEAU DES LOGES
THOUET
LOIR
LAYON
HYROME
LOIRE
ERVE
VAUDELLE
MAYENNE
ARON
ERNEE
OUDON
ELLE
INAM
SARRE
EVEL
TARUN
SEDON
YVEL
CLAIE
LOIRE
ARON
VARENNE
EGRENNE
SARTHON
HUISNE
CORBIONNE
DONNETTE
ANCE DU NORD
COUZE-PAVIN
RU DE CHAUTIGNAT
LITROUX
DORE
BORON
ARCONCE
ARROUX
BOURBINCE
SARTHE
SARTHE
ORNE SAONOISE
HUISNE
VEGRE
TUSSON
THOUET
SULLY-SUR-LOIRE
LAILLY-EN-VAL
SAINT-JEAN-LA-FOUILLOUSE
BRAIN-SUR-ALLONNES
ARTANNES-SUR-THOUET
CORZE
NUEIL-SUR-LAYON
CHEMILLE
MONTJEAN
CHAMMES
SAINT-GERMAIN-DE-COULAMER
SAINT-SULPICE
CHAPELLE-AU-RIBOUL (LA)
ERNEE
CRAON
FAOUET (LE)
LANVENEGEN
MELRAND
BAUD
PLUMELIN
GUEGON
NEANT-SUR-YVEL
PLEUCADEUC
DECIZE
VERNEUIL
SAINT-BOMER-LES-FORGES
BEAUCHENE
SAINT-ELLIER-LES-BOIS
CONDEAU
BRETONCELLES
BRETONCELLES
SAILLANT
SAURIER
MUROL
CULHAT
OLLIERGUES
PIONSAT
MONTCEAU
LAIZY
CIRY LE NOBLE
SAINT-AUBIN-DE-LOCQUENAY
DUREIL
SAINT-MARS-SOUS-BALLON
AVEZE
EPINEU-LE-CHEVREUIL
VANCE
SECONDIGNY
MOULIN DE REMOURS
PONT DE LA MOTTE
L'HERMET
LA PELOUSE
GATINES-SAUMOUSSAY
PORT TERREAU
LE MOULIN D'EAU
LE MOULIN NEUF
PONT DE MONTJEAN
LES FORGES
ROUX FRANCOIS
LA RONGERE
LA MORINIERE
LE PETIT VAL
CHOUAIGNE
PONT TANGUY
PONT NEUF
PONT SARRE
KERDEHEL
KERHUERH
COET-DIGO
PONT DE TAMBE
MOULIN DE BEGASSON
AVAL BARRAGE
AMONT ET AVAL PONT
LA NOCHERIE
AMONT STATION AEP
LA GUEFERIE
LE PONT DE CONDEAU
LES PETITS PRES
LES THIVAUX
PONT DE RAFFINY
COTTEUGES
LES CHAUMES (COTE 796)
CULHAT
TERRAIN DE FOOT
STATION D'EPURATION
BECHERON
LES CHAMPS D'ARROUX
LA FEVRE
MOULIN DE SAINT AUBIN
EGLISE
LE GRAND THOUARS
LA BOUQUE
LA JUMELLIERE
LA CAVE
LA COSSE
CODE
PK
HYDRO.
K425030
K444030
K21030?
L901500
L860021
M157016
M510020
M521400
M530000
M061030
M012400
M352009
M324031
M330030
M373018
J472020
J473400
J552400
J561030
J562400
J821400
J836031
J844030
K17130?
K17000?
M310030
M311031
M006400
M032015
M033400
M033540
K051030
K265400
K267540
K274008
K287019
K505400
K11732?
K13018?
K13530?
M014006
M055006
M024030
M037015
M056030
M125400
L810021
km
989,300
995,800
964,000
994,000
928,800
948,000
987,300
988,000
887,820
948,000
941,500
981,300
985,500
950,000
952,000
988,500
987,000
994,500
995,500
996,500
973,000
998,500
969,000
417,000
988,000
982,000
995,000
967,000
997,500
895,500
984,500
937,000
937,000
997,000
965,000
988,000
998,000
987,000
933,000
954,000
925,900
921,000
977,000
808,000
850,400
992,000
958,500
LATITUDE LONGITUDE
53,070
53,070
49,640
52,570
52,440
52,840
52,350
52,490
52,655
53,420
53,630
53,210
53,680
53,700
53,140
53,350
53,353
53,342
53,195
53,173
53,242
0,020
0,755
1,520
2,490
2,690
3,040
3,000
3,350
3,550
3,000
2,980
3,370
3,380
3,650
3,650
6,455
6,485
6,073
5,901
5,840
5,431
W
W
E
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
53,075
46,836
46,850
54,014
5,191
3,453
3,575
3,260
W
E
E
W
53,903
2,680
W
50,542
50,600
50,648
50,957
50,752
50,672
46,355
46,908
49,598
53,640
53,160
53,540
53,375
53,365
53,140
51,800
1,743
0,741
0,690
1,108
1,438
0,383
4,050
4,200
4,295
2,570
2,770
2,320
1,860
2,720
1,880
3,130
E
E
E
E
E
E
E
E
E
W
W
W
W
W
W
W
ABCISSE ORDONNEE
LAMBERT
LAMBERT II
II
599000
2307000
549000
2307000
708510
1964847
431000
2259000
416000
2247000
394000
2288000
396000
2239000
372000
2253000
358600
2270000
399000
2346000
411000
2367000
373000
2326000
394000
2372000
356000
2375000
354000
2319000
166970
2351087
164975
2351590
192487
2348471
202973
2332943
207091
2330514
234983
2335650
250201
2345809
250000
2317943
685177
2204522
694500
2206500
383401
2405408
373197
2414625
421769
2393204
488960
2377102
491316
2379979
494545
2382833
722645
2055525
651945
2060420
648405
2064885
677485
2096205
700810
2075830
627000
2122945
731854
2151835
741740
2213603
751600
2181900
429000
2366000
414000
2319000
445000
2357000
476000
2359000
417000
2339000
474000
2315000
385000
2184000
ANNEXE 1 : LOCALISATION DES STATIONS DU RHP LOIRE-BRETAGNE
DPT
CODE
N°
79-02
79-03
79-04
79-05
85-01
85-02
85-03
85-04
85-05
85-06
86-01
86-02
86-03
86-04
86-05
86-06
87-01
87-02
87-03
87-04
87-05
87-06
87-07
87-08
BHP
04790019
04790020
04790021
04790018
04850010
04850014
04850012
04850009
04850011
04850013
04860062
04860060
04860063
04860066
04860064
04860065
04870034
04870019
04870020
04870021
04870008
04870014
04870016
04870015
RIVIERE
COMMUNE
LIEU-DIT
THOUARET
ARGENT
SEVRE NIORTAISE
AUTIZE
SEVRE NANTAISE
VIE
CIBOULE
GRAND LAY
VENDEE
JEUNE AUTIZE
OZON DE CHENEVELLES
CLAIN
BOIVRE
CROCHET
ENVIGNE
BENAIZE
VIENNE
RUISSEAU DE COURTIEUX
GRANDE BRIANCE
PETITE BRIANCE
GARTEMPE
RIVALIER
VINCOU
GLEVERT
BOUSSAIS
NUEIL-SUR-ARGENT
SAINTE-EANNE
BECELEUF
MALLIEVRE
POIRE-SUR-VIE (LE)
GIROUARD (LE)
MONSIREIGNE
CHAPELLE-AUX-LYS (LA)
MAILLEZAIS
ARCHIGNY
ANCHE
BERUGES
QUEAUX
COLOMBIERS
COULONGES
AIXE-SUR-VIENNE
SAINTE-ANNE-SAINT-PRIEST
CROISILLE-SUR-BRIANCE (LA)
SAINT-GERMAIN-LES-BELLES
CHATEAUPONSAC
SAINT-SULPICE-LAURIERE
THOURON
ARNAC-LA-POSTE
SOUDAN LE VIEUX
PAS THIBAULT
L'AGEASSE
ROC CERVELLE
MOULIN POUPET
MOULIN RUINE DU FIEF
PONT DE GUIOTET
ROCHIROUX
PONT D49
BAS DE ST PIERRE
MOULIN DE VILLIERS
LE PONT D'ANCHE
LA LOCHERIE
LA FINESSE
PAS DE ROUX
PONT DE BENAIZE
ECLUSE KPCL
LES BRUGES
LE PONT
LE PONT CHAUVY
NAZAT
LE VERGER-BUISSON
PONT CROIX-BATISSOU
LA PISCINE
CODE
PK
HYDRO.
L821030
L830030
N400006
N500007
M703024
N100015
N202400
N300016
N700018
N610007
L302400
L203016
L240400
L122400
L312030
L563030
L070006
L008490
L050030
L051400
L512018
L503780
L520030
L561400
km
974,000
954,000
868,600
869,000
956,000
993,500
900,500
922,500
976,000
923,000
931,550
981,000
982,000
959,000
866,000
990,000
988,000
890,000
994,000
966,000
758,000
998,000
989,000
979,000
LATITUDE LONGITUDE
52,040
52,130
51,540
51,660
52,140
51,970
51,750
51,960
51,810
2,910
3,310
2,820
3,180
3,560
4,315
4,420
3,640
3,330
51,890
51,500
51,735
51,450
51,980
51,560
50,886
50,794
50,675
50,653
51,250
51,185
51,124
51,403
1,820
2,305
2,400
1,850
2,145
1,330
1,351
0,735
0,811
0,913
1,149
0,976
1,237
1,074
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
ABCISSE ORDONNEE
LAMBERT
LAMBERT II
II
400000
2207000
373000
2217000
408000
2157000
380000
2170000
356000
2219000
303000
2205000
295000
2183000
350000
2202000
371000
2186000
362000
2159000
474000
2190000
440000
2152000
434000
2176000
472000
2146000
453000
2200000
508000
2156000
507178
2089253
548495
2079597
543035
2067745
535880
2065590
520102
2125435
532035
2118758
513785
2113170
525253
2140742
code station
04030011
04030012
04030013
04030014
04030017
04030018
04030019
04030020
04030021
04070001
04150001
04150002
04160066
04180027
04180035
04180042
04180046
04180047
04180048
04181000
04210005
04220008
04220033
04220036
04220037
04220068
04220072
04220083
04220113
04230001
04230002
04230003
04230004
04230005
04230006
04230007
04230014
04280014
04280027
04280028
04290012
04290018
04290024
04290039
04290044
04290057
04290063
04290070
04350002
04350010
04350019
04350052
04350055
04350062
04350069
04350092
04360010
04360046
04360047
04360049
04360050
04360051
04370066
04370070
04370071
04370072
04370074
04370075
04410028
04410030
04410032
04410033
04410038
04410101
04420002
04420023
04420054
04420101
04420107
04430030
04430031
ANNEXE 2 : RESULTATS DE L'IPR POUR LES STATIONS DU RHP LOIRE-BRETAGNE DE 1995 à 2004
Nom de la station
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
Le Cher à Saint-Victor
12,39 11,49 25,75 24,06 32,35 22,30 24,48 22,31 32,43 18,51
La Sioule à Contigny
7,55
9,29 18,44 26,29 26,31 31,95 22,45 19,47 19,01 27,01
L'Oeil à Cosne- d'Allier
12,46 15,80 11,15 15,21 12,12 11,13 12,70 15,91 18,72 14,14
L' Allier à Saint-Germain-des-Fossés
6,98 16,47 19,21 35,70 24,31 31,87 26,17 24,14 18,28 20,69
9,94
10,56 10,51 10,44
9,70 12,06 10,07 11,63
Le Barbenan en amont de Saint-Nicolas-des-Biefs
La Besbre à La Chabanne
7,38 12,80 13,26 12,65 13,68 13,88 12,23 12,93 13,18 11,66
La Besbre à Saint-Prix
8,21 12,27 12,70 12,99
7,22
6,86 10,45 11,89
9,78 16,75
La Besbre à Dompierre-sur-Besbre
13,41
7,05
7,21
8,92
9,63
7,48 14,32 10,20 11,11
7,54
La Bieudre à Pouzy-Mésangy
17,72 15,15 23,08 19,48 12,67 14,47 12,49 13,55 13,27 10,58
La Loire à Sainte Eulalie
11,39 13,59 13,66 21,31
9,96 15,44 13,11 12,10 19,71 18,13
L'Allagnon à Joursac
9,35
9,65
9,41 16,12 18,50 11,84 13,77 12,88 11,69 14,37
Le Ruisseau de Courbières à Courbières
11,75
8,80
7,10
7,40
8,45
7,20
7,03
8,26
6,79
5,83
La Courrière à Lesterps
16,59 23,05 33,11 25,97 16,36 15,90 19,20 20,69 20,96 19,39
La Planche Godard à Vinon
13,21 15,00
9,73 13,17 12,30 11,28 10,21 12,66 16,21 13,05
La Sinaize à Rezay
9,03 15,76 19,79 20,35 18,72 10,93 22,12
9,96 11,08
9,23
Le Cher à Brinay
9,97 19,35 12,02 14,45 13,94 13,19
6,20 17,27 12,10 11,21
La Petite Sauldre à Ménétréol/Sauldre
6,08 10,19 10,34 18,73 22,24 15,81 10,17
9,87 13,00
7,82
La Yevrette à Osmoy
14,03 19,77 13,85 15,66 17,28 13,99 19,25 17,31 14,57 16,46
La joyeuse à Prévéranges
13,29 12,22 16,27 17,64 12,99 16,92 26,39 17,11 15,17 11,58
La Loire à Léré
12,95
6,14
5,41 11,54
7,35 22,78 10,36
8,19
Le Breuil à Magnien
29,71
23,61
Le Léguer à Tonquédec
4,74
4,34
5,44
5,57
6,86
7,08
6,20
6,16
4,56
5,08
La Rance à Eréac
9,93 14,03 16,54 11,54 10,84 10,00
8,15
8,74 10,02 12,19
Le Loup à Plougonver
6,15 10,18
7,32
7,99
7,76
7,15
9,08
8,36
6,51 13,17
Le Larhon à Saint Maudan
23,01 21,54 20,82 12,81 24,62 16,91 18,68 21,99 18,78 35,66
L'Arguenon à Dolo
9,50 10,30 14,46 11,49 10,12
8,96
7,21
9,16 15,94 14,54
Le Gouessant à Andel
23,54 34,17 20,00 23,65 26,20 21,24 28,60 23,79 22,54 24,96
Le Trieux à Saint Fiacre
6,50
5,12
6,77
6,99
4,88
6,23
5,70
5,62
6,98
9,47
Le Kersault à Locarn
6,33
7,60
5,73
8,11
5,75
6,69
7,15
7,09
8,68 16,51
Le Taurion à Faux-la-Montagne
7,53
9,88
8,59
8,74
7,73
9,00
8,14
8,39
8,93 12,61
La Dejoune à Poussanges
9,05 10,29 11,62 13,46
9,28
9,28
9,97
7,21 13,82
8,75
La Voueize en amont de Gouzon
22,02 25,63 33,19 26,52 19,63 38,62 36,09 25,71 24,62 34,77
La Tardes en amont de Saint-Sylvain-Bellegarde
10,60
9,39 11,55 10,67 10,38 19,37 13,01
9,20 14,50 11,13
Le Taurion à Saint-hilaire-le-chateau
18,11 16,41 17,26 13,98 21,70 18,26 14,81 13,63 19,07 23,41
Le Ruisseau de Cherpont à Sainte-Feyre
27,06 16,99 38,73 28,65 32,27 29,03 27,25 15,46 23,37 19,68
La Sedelle à Saint-Agnant-de-Versillat
19,18 16,60 18,56 16,22 10,85 11,08 12,67 11,19 10,70
8,92
La Creuse à Glenic
7,90
9,13 11,58 23,77 23,35 18,75 15,16 12,80 17,07 16,94
Le Loir à Douy
40,50 39,35 32,29 42,04 43,82 40,07 24,23 30,02 39,32 48,86
La Cloche à Coudreceau
17,16 18,22 13,42 19,24 14,51 12,37 21,02 15,17 19,46 10,59
L'Ozanne à Brou
18,87 17,56 29,68 22,58 26,20 21,53 24,52 26,12 21,52 16,06
La rivière de Pont l'Abbé à Peumerit
4,81
7,72
4,87
2,79
3,74
5,43
5,11
5,73
5,94
5,74
L'Aulne à Locmaria-Berrien
25,91 28,35 22,89
9,91 18,95 11,10 13,94
8,44 21,81 10,78
La Mignonne à Saint Urbain
3,90
3,94
5,28
3,71
3,89
5,13
4,02
6,59
4,92
4,78
Le Jet à Elliant
5,58
5,60
5,37
5,17
5,69
5,28
5,95
4,85
4,52
5,85
L'Elorn à la Roche Maurice
2,80
3,90
5,27
3,58
7,21
5,07
4,38
6,83
4,28
5,33
L'Aven à Melgven
7,20
4,89 11,26
5,80
9,10
7,06 12,95
7,13 11,28
7,83
Le Kerambellec à Brasparts
8,63
9,84
8,72 13,75 12,38
8,55 11,61
9,74 12,96
6,64
L'Horn à Mespaul
22,23 16,71 32,43 22,32 22,65 20,38 21,76 27,82 17,41 13,30
Le Couesnon à Romazy
20,12 21,50 17,00 10,67 14,94 10,24 10,50 14,48 26,21 14,81
Le Nançon à Parigné
12,95 15,80 20,52 15,90 16,61 30,53 26,88 49,44 57,22 51,99
La Cantache à Dompierre-du-Chemin
14,35 13,22 27,46 21,89 22,66 23,40 19,02 22,43 32,50 32,30
La Vilaine à Langon
19,38 35,31 22,91 33,69 44,37 45,82 47,42 32,19 32,24 25,512
La Vilaine à Chateaubourg
40,19 32,13 39,01 43,45 32,55 47,86 42,81 38,94 51,85 36,71
Le Semnon à Poligné
70,26 67,63 78,39 74,53 65,04 77,44 42,81 38,94 51,85 36,71
L'Ille à Dingé
26,56 13,74 18,23 42,01 33,35 28,93 24,64 22,20 23,30 17,45
Le Guyoult au Mont Dol
24,01
5,62 17,94 30,53 17,75 24,49 27,63 21,88 43,42 28,51
La Creuse à Saint-Gaultier
8,46
7,13
7,57
8,25
5,89
9,80 11,81 24,28
8,17
4,03
Le Nahon à la Selle-sur-Nahon
7,13 10,82 10,84 12,90 17,36 13,58 11,70 11,73 10,05 10,76
L'Anglin à la Chatre-Langlin
21,57 15,87 20,08 15,01 24,41 15,41 15,60 20,58 19,13 24,62
L'Indre à Ardentes
17,20 22,40 18,07 18,54 17,87 17,13 42,47 16,11 20,69 37,96
Le Renon à Poulaines
36,12 42,19 32,04 22,67 25,04 18,90 23,93 18,81 24,46 23,80
La Bouzanne à Tendu
19,67 12,38 15,76 11,88 17,62 13,05 11,77 13,96 19,80 17,70
L'Esves à Ciran
22,70 19,29 19,03 14,37 11,08 15,42 15,97 12,58 12,75 11,00
La Brenne à Chancay
13,91 10,61 11,11 10,56 13,14 10,06 10,57
9,58 12,83 13,36
La Cisse à Noizay
15,61 13,37 17,26 14,83 23,59 18,25 16,63 18,46 21,35 22,34
La Roumer à Saint-Michel-Sur-Loire
12,72 16,97 15,23 15,82 14,28 15,79 15,76
9,41 13,00 16,59
La Vienne à Anche
13,93 11,85 10,86
8,07 10,54
9,99 18,16
8,83 13,25
9,96
L'indre à Saint-Jean-Saint-Germain
9,90 27,31 11,55 20,03 11,00 17,59 16,93 14,42 12,07 26,08
Le Boulon à Mazangé
9,59
8,21 17,24 15,41
7,40
7,78
7,57
6,75
7,02
8,66
La Braye à Savigny-sur-Braye
14,42 18,95 11,34
9,65 15,82 14,90
8,79 15,72 13,48 16,98
La Sauldre à la Ferté-Imbault
10,11
8,60
6,86
6,14
7,50
6,95
5,40 22,54 13,72
9,21
Le Beuvron à Chaumont-sur-Tharonne
15,60 14,85 17,42
9,37 13,81 12,76 18,26
9,09 11,59 16,63
La Cisse à Chambon-sur-Cisse
57,16 48,10 45,77 51,38 35,59 53,30 40,41 58,95 57,75 60,55
La Loire à Muides-sur-Loire
7,88
6,37
4,47
7,30
8,37
5,99
7,98
7,39
6,89 11,65
Le Rhins à Saint-Victor-sur-Rhins
27,23
57,65 30,27 35,81 47,34 34,60 43,27 37,75 39,93
Le Lignon du Forez à Poncins
37,71
6,84 15,64 10,14 11,30 11,31
6,40
7,38 13,41
8,13
Le Furan à Andrézieux
104,98 111,12 103,59 104,49 79,43 104,84 104,47 104,47
La Curaize à Lavieu
21,53 20,90 22,35 21,20 22,77 24,78 22,26 26,13 29,66
La Loire à Feurs
37,47 22,82 32,27 44,40 39,06 59,72 61,00 44,52
La Senouire à Saint-Pal-de-Senouire
13,54 11,45 11,10 10,12 14,30 12,73 13,99 12,61 14,04 15,42
Le Say au Thiolent
18,01 10,20
9,16
9,61
9,05
8,77
9,12
9,32 11,01
9,65
code station
04430032
04430033
04430034
04430035
04430044
04430045
04440003
04440006
04440007
04440026
04440027
04440028
04450013
04450014
04450015
04480001
04490003
04490005
04490045
04490046
04490047
04490500
04530035
04530063
04530066
04530069
04530070
04530071
04560013
04560028
04560041
04560043
04560076
04560082
04560087
04560128
04580004
04580005
04580012
04580019
04610097
04610107
04610157
04610158
04610162
04610164
04630001
04630002
04630004
04630005
04630028
04630029
04710109
04710110
04710111
04710130
04720011
04720049
04720050
04720051
04720052
04720053
04790018
04790019
04790020
04790021
04790022
04850009
04850010
04850011
04850012
04850013
04850014
04860060
04860062
04860063
04860064
04860065
04860066
04870008
04870014
ANNEXE 2 : RESULTATS DE L'IPR POUR LES STATIONS DU RHP LOIRE-BRETAGNE DE 1995 à 2004
Nom de la station
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
La Saint-Bonnette au Pont de Rochessac
8,05 13,72 12,81 12,98 13,42 12,69 13,12 13,10 12,61 14,19
Le Lignon à l'aval de Tence
23,61 10,20 20,75 18,52 13,17 27,36 20,55 33,04 41,19 44,06
La Gazelle à Saint-Front
11,83
8,74 10,73 12,31
7,80
8,35 12,21 12,84 12,37 14,90
Le Pontajou en amont de Saugues
12,11 13,01 13,32 13,02 13,97 12,08 10,91
9,94 15,04 16,86
L'Allier à Langeac
10,13
4,60 11,31 18,55 20,68 12,18 13,08 16,05
8,64 15,22
La Loire à Bas-en-Basset
16,83 13,37 19,13 18,59
14,50 25,44 15,13 23,71 19,06
Le Havre à Couffé
20,96 14,77 15,95 16,71 19,11 16,91 16,54 16,44 15,62 13,43
Le Gué aux Biches à Saint-Gildas-ds-Bois
63,19 42,54 55,53 53,04 50,70 59,47 77,09 50,57 63,84 53,46
Le Don à Guéméné-Penfao
16,55 32,92 17,56 17,34 30,50 24,75 24,74 34,29 30,37 30,78
La Moine à Clisson
34,00 30,52 40,25 27,68 26,91 32,35 25,77
Le Gesvres à Treillières
8,63
9,53
8,62 10,27 11,56
7,56 11,24 12,50
8,50
7,31
Moine à Gétigné
19,39 26,15 18,89
La Notre heure à Autry-le-chatel
9,30
7,82 10,10 10,80 12,07
9,48 13,03 14,98 14,74 15,10
L'Ardoux à Lailly-en-Val
34,21 27,27 29,47 29,84 21,74 17,13 20,31 26,96 26,21 17,67
Le Bec d'able à Sully-sur-Loire
20,00 18,20 16,20 26,41 18,06 16,13 19,29 16,69 18,46 14,71
Le Chapeauroux à St-Jean-la-Fouillouse
10,12
7,83 10,70 12,60 12,79 12,51 11,67 11,19 13,05
8,95
Le Ruisseau des Loges à Brain/Allonne
26,51 23,65 16,60 14,83 21,47 19,32 23,29 24,98 19,83 17,18
Le Loir à Corze
23,73 11,15 12,50
6,53 14,79
8,20 20,24 24,36 10,60 15,33
La Layon à Nueil-sur-Layon
43,14 64,43 30,39 27,96 35,22 30,56 28,68 40,48 40,33 26,42
Le Thouet à Artannes-sur-Thouet
30,89 26,28 21,10 21,00 27,98 28,69 20,68 26,92 28,22 30,48
L'Hyrome à Chemillé
14,64 24,42 19,97 22,46 23,31 14,98 13,79 12,29 19,11 13,69
La Loire à Montjean
17,52 11,76 17,37 12,38 21,32 12,58 14,52 24,97
L'oudon à Craon
37,26 29,23 42,88 31,41 28,86 35,53 30,17 35,52 21,53 28,63
L'Aron à La-Chapelle-au-Riboul
11,77 11,42 11,82 10,59 20,13 13,64 18,46 16,58 17,09 16,73
La Vaudelle à Saint-Germain-de-Coulamer
4,50
3,12
3,44
6,90
4,17
3,33
3,31
4,72
4,46
3,79
La Mayenne à Saint-Sulpice
25,48 15,82 19,15 22,30 20,45 15,27 21,86 21,03 29,98 24,63
L'erve à Chammes
12,24 14,27 14,54 13,60 13,60 13,70 12,79 12,83 10,98 12,92
L'Ernée à Ernée
16,10 14,06 14,89 19,04 17,95 23,61 18,39 10,09 11,35 11,63
Le Sedon à Guegon
22,53 11,06 14,97 16,07 11,49
9,56
7,52
9,17 16,81
9,27
L'Evel à Baud
63,92 56,07 64,41 39,79 20,41 28,16 51,33 32,11 58,58 47,80
L'Ellé au Faouët
12,25 10,21 14,00
6,69
9,78
9,72
8,77
9,16 16,29 13,38
L'Inam à Lanvénégen
6,93
5,17
8,17
4,69
2,89
4,57
3,01
5,11
4,60
3,59
La Sarre à Melrand
6,99
5,74
8,36
7,88
8,42
5,78 13,52
5,65 11,83
7,78
Le Tarun à Plumelin
9,35
6,47
4,35
5,44
6,99
6,04
5,21
5,45
9,64
8,25
La Claie à Pleucadeuc
33,54 38,32 40,52 67,35 60,57 54,58 61,38 74,56 57,82 52,819
L'Yvel à Néant sur Yvel
33,75 26,39 31,57 23,79 21,99 22,69 17,51 30,99 30,18 38,06
La Loire à Decize
15,35 15,32 16,90 21,58 22,53 23,13 23,75 17,27 21,46
l'Aron à Verneuil
15,70 13,85 17,38 22,11 23,29 27,99 18,85 30,16
La Nièvre à Poiseux
13,69 13,22 17,55
La Dragne à Villapourçon
13,96 19,12 14,67
Le Sarthon à Saint Ellier des Bois
8,37 11,70 10,30
9,07
8,06
7,13
7,11 10,02
8,64
8,15
La Varenne à Saint Bomer
14,79 11,15
6,23 13,98
9,48
8,86
6,05 10,18 10,80
6,51
La Donnette à Bretoncelles
19,18 17,68
7,87
4,48
8,56 10,69 15,38 12,26 15,70
7,92
La Corbionne à Bretoncelles
15,05 10,68
8,67
4,54
7,98 10,29 14,82 22,96
8,62
4,58
L'Egrenne à Beauchêne
8,99
5,90
6,73
9,34
8,41 14,52
9,61 10,62 10,53
8,11
L'Huisne à Condeau
5,60
7,48
4,42
6,86
5,43 13,39 12,78
6,75
5,19
L'Ance du Nord au pont de Raffiny
7,44
6,79
8,00
7,73 10,25
8,41 14,98
5,45
8,38 13,23
Le Litroux à Culhat
29,71 22,42 41,07 29,84 33,26 38,96 28,56 23,32 28,07 22,00
Le Boron à Pionsat
12,76 16,72 19,39 28,50 17,08 27,86 24,09 20,22 20,09 16,88
Le Ruisseau de Chautignat au pont de la D996
18,72 20,63 26,58 15,55 13,81 24,67
7,21 11,23 14,72 17,58
La Couze-Pavin à Saurier
10,66 14,04 13,50 14,31 16,21 10,47 15,77
8,98 16,13 20,45
La Dore à Olliergues
7,13
7,35
5,86
8,75
7,08
8,12 10,72 16,16
8,39 10,83
L'Arconce à Montceaux-l'Etoile
18,47 14,65 15,71 13,56 11,35 13,27 14,91 17,12 29,10
L'Arroux à Laizy
15,11 24,39 21,46 18,69 17,12 23,16 27,84 36,54 17,06
La Bourbince à Ciry-le-Noble
23,81 31,85 19,83
5,03 34,02 19,65 27,11 33,65 30,01
Le ruisseau d'Anost à Anost
8,48 17,80 11,66
L'Huisne à Avèze
15,66 10,52 12,13
7,66
8,82
6,99
9,29 28,15 11,66
9,14
La Sarthe à Dureil
16,79 18,57 24,39 32,48 23,83 13,24 19,96 19,76 17,28 24,29
La Vègre à Epineu-le-Chevreuil
11,65
9,45 11,47
8,78
9,01
7,26
8,03
7,34
5,86
7,71
La Sarthe à Saint-Aubin-de-Locquenay
22,10 32,30 32,28 13,75 11,28 20,04 21,23 16,68 25,77 15,87
L'Orne saonoise à Saint-Mars-sous-Ballon
48,70 24,75 24,77 32,66 42,33 31,73 19,46 20,95 23,54 25,24
Le Tusson à Vance
15,13 13,07 12,29 14,76 12,06 15,92 10,20 12,75
7,63 10,90
L'Autize à Beceleuf
42,00 31,35 28,86 28,22 22,75 22,46 24,25 23,52 30,87 33,01
Le Thouaret à Boussais
29,15 26,97 27,79 31,94 37,06 34,25 35,62 41,53 28,17 31,07
L'Argent à Nueil-sur-Argent
20,04 25,57 18,51 18,92 21,05 20,46 19,73 22,59 22,09 20,87
La Sèvre Niortaise à Sainte-Eanne
10,48
9,36 20,90 16,87 11,66
7,82
7,76
6,63 13,23 19,50
Le Thouet à Secondigny
13,01 14,33 16,56 21,12 17,34 23,87 23,85 14,67 16,93 11,94
Le Grand Lay à Monsireigne
26,61 24,75 21,86 21,84 17,24 27,40 35,45 30,25 26,19 20,26
La Sèvre Nantaise à Mallièvre
33,83 35,63 31,39 35,76 34,48 30,75 42,53 33,05 31,84 25,59
La Vendée à la Chapelle-aux-Lys
32,05 25,52 24,15 41,74 42,03 41,30 36,25 43,02 41,90 45,54
La Ciboule à Le-Girouard
27,78 19,54 23,88 26,79 25,72 28,98 19,54 17,34 21,70 17,70
La Jeune Autize à Maillezais
28,69 20,10 34,38 40,94 28,43 21,64 40,47 36,71 32,64 36,50
La Vie à Le-Poire-sur-Vie
43,85 51,27 56,86 39,61 39,29 34,09 39,25 38,67 32,46 30,12
Le Clain à Anche
22,42 15,62 20,31 19,03 18,10 18,84 16,33 16,98 11,74 31,59
L'Ozon de Chenevelles à Archigny
19,70 22,53 29,68 29,91 20,58 25,87 25,80 24,92 26,35 24,880
La Boivre à Béruges
14,62 13,65 11,77 22,12 11,61 14,96
9,28 12,21 17,46 16,226
L'Envigne à Colombiers
23,07 24,95 26,92 23,96 23,78 24,73 22,73 23,92 20,62 24,872
La Benaize à Coulonges
11,18
6,88
7,85 16,39 12,31 11,57
7,60
6,49
8,77 9,469
Le Crochet à Queaux
10,83
6,75
6,69
9,37 12,13 18,38 13,53 12,69 15,39 24,830
La Gartempe à Chateauponsac
12,65 13,46 12,07 18,32 11,12
9,67 12,04 19,55
8,32 15,69
Le Rivalier en aval de Saint-Sulpice-Laurière
4,26
5,31
5,40
7,45
3,92
5,89
3,12
6,34
6,90
8,86
code station
04870015
04870016
04870019
04870020
04870021
04870034
ANNEXE 2 : RESULTATS DE L'IPR POUR LES STATIONS DU RHP LOIRE-BRETAGNE DE 1995 à 2004
Nom de la station
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
Le Glevert à Arnac-la-Poste
26,83 20,67 19,34 10,57 25,13 17,84 28,92 22,83
Le Vincou à Thouron
54,86 37,74 42,72 45,79 39,15 34,22 41,06 41,81
Le Ruisseau de Courtieux à Sainte-Anne-Saint-Pri 17,37 13,18 24,71 13,10 16,45 21,27 10,24 14,83
La Grande Briance à Croisille-sur-Briance
11,68 14,09 16,06 19,20 16,19 19,33 16,18 11,50
La Petite Briance en amont de Saint-Germain-les- 23,02 18,09 18,82 19,04 20,11 18,29 20,45 21,06
La Vienne à Aixe-sur-Vienne
11,11 11,22 17,95 19,79 17,53 19,05 11,23 13,32
2003
37,43
41,96
10,87
12,44
22,70
8,50
2004
41,29
35,31
17,39
27,01
15,16
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