ETHOLOGIE D'instinct floricole, la mouche adul'.e se nourrit, dès sa naissance, du nectar des fleurs. On peut la voir, dans la nature, r e c h e r c h e r les exsudats sucrés des colonies de pucerons — Toxoptera graminum, Rond., et Aphis maïdis, F i c h t — qui sont excess vement abondants, certaines années, sur sorgho. Ainsi, en l'espace de 24 à 48 heures, elle arrive à maturité sexuelle. L'accouplement et la ponte c o m m e n c e n t alors. Après avoir isolé en laboratoire, le 30 mars 1939, une femelle gravide avec deux mâles fraîchement sortis de leurs pupes nymphales et nourris au sirop de sucre tout au long de leur captivité, la m o u c h e fécondée le l ° avril a pondu : r 2 œufs le 2 avril 7 — 3 — 24 — 4 — 0 — 5 — 3 — 6 -2 — 7 — 2 — 8 — 0 — 9 — 2 — 10 — 1 œuf le 11 avril 0 — 12 — 2 — 13 — 0 — 14 — 2 — 15 — 0 — 16 — 1 — 17 — 1 — 18 La ponte s'arrête le 18 avril. A cette date, la femelle précitée a déposé 49 œufs en 17 jours. Les deux mâles ont vécu tous les deux 18 jours. Toutes conditions égales, la femelle n'est morte qu'une sema'ne après, âgée de 25 jours ; mais aucun œuf supplémentaire n'a été pondu pendant ce court laps de temps. L'œuf, toujours hypophile, poursuit sur la feuille son c y c l e incubatoire. Généralement, la mouche ne dépose qu'un œuf par feuille, mais nous avons observé cependant jusqu'à quatre œufs sur le même subslratum, pondus par des femelles différentes. La durée de l'incubation est de 6 à 8 jours, au bout desquels la larve néonate éclôt et gagne rapidement la tige principale. L a porte d'entrée choisie par la larve primaire est invariablement le niveau de la ligule. Quelques heures d'efforts lui suffisent pour s''nstaller dans la région basilaire du collet de la plante. C'est alors qu'elle sectionne la tige centrale pour se nourrir aux dépens des jeunes tissus sans cesse imbibés de sève. L'asticot évolue rapidement pour devenir adulte en 30 ou 40 jours. La désorganisât'on de la plante ne s'étendant que sur 2 ou 3 cm. seulement, témoigne des faibles déplacements du parasite. L a tige centrale, brisée à sa base, s'étiole par c a r e n c e d'alimentation et se dessèche. L à encore, il y a une distinction très accusée entre la couleur jaune de la tige parasitée et le vert sombre des feuilles saines qui rengainent. P a r réaction, la plante talle abondamment, émettant d'autres pousses