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Les troubles oculaires ‐ Partie 1 L’œil normal, son hygiène et son examen par le vétérinaire
L'œil est un organe de forme sphérique permettant la vision. L'œil est situé dans l'orbite
, cavité se trouvant à la face avant du crâne. Il est constitué d’un
segment antérieur
comportant les éléments en avant du cristallin, éléments optiques de l'œil qui fabriquent l'image et d'un
segment postérieur comportant les éléments réceptifs de l'œil qui
enregistrent et transmettent l'image au cerveau.
Les annexes de l’œil
L'œil est entouré de structures cutanées qui sont les paupières. Chez le chien et le chat, il existe une troisième paupière en tissu conjonctif, dans l'angle interne de l'œil et
remontant vers l’angle externe. Ces paupières renferment les glandes lacrymales qui fabriquent les larmes. Les paupières et les larmes sont les « essuie‐glaces » et le « lave vitre »
de l'œil. Les cils poussent au bord des paupières.
Les conjonctives sont le tissu blanchâtre entre les paupières et la cornée.
Le canal lacrymal évacuateur est un petit tuyau qui part de l'angle interne de l’œil, traverse l'os maxillaire pour aboucher au niveau des narines. Il évacue les larmes produites dans
l'œil vers le nez puis la gorge où elles seront naturellement dégluties.
Les larmes sont fabriquées par plusieurs glandes lacrymales situées sous la troisième paupière, dans le coin externe de l’œil et tout le long du bord des paupières. Les larmes
nourrissent la cornée, évacuent les déchets de l’œil et évitent sa dessiccation.
Les paupières, les cils, l’appareil lacrymal et les conjonctives sont appelés les annexes de l’œil.
L’œil
La cornée est la « vitre » de l'œil, séparant un milieu liquide d’un milieu gazeux ; elle est constituée de plusieurs couches fibreuses qui, bien organisées, offrent une transparence
parfaite.
La cornée est une pièce maîtresse mais fragile de l'œil ; son intégrité est garantie par la qualité du film lacrymal, par un compactage des fibres de collagène de la cornée parfait et
régulier. Les cellules de la cornée ne peuvent pas se renouveler sans qu'elle perde sa transparence.
L'iris est une membrane constituant le « diaphragme » de l'œil. Il se dilate ou se contracte pour apporter plus ou moins de lumière à la rétine en fonction de la luminosité
extérieure. La pupille, tache noire au centre de l’œil, ronde chez le chien, en forme d’amande verticale chez le chat, est finalement un espace virtuel qui grandit quand l’iris se
contracte et diminue lorsque l’iris se dilate.
À la base de l'iris et devant se trouve une zone très importante appelée l’angle irido‐cornéen ; c’est l'endroit où l'humeur aqueuse, liquide de la partie antérieure de l'œil, est
réabsorbée. L’humeur aqueuse est produite à la base de l’iris dans sa face postérieure.
Le cristallin est la « lentille optique » de l'œil dont les variations de courbure permettent la mise au point précise et la formation d’images sur la rétine.
Le fond du globe oculaire est tapissé de la rétine, formée de capteurs sensoriels qui transforment l'image en un message nerveux qui est ensuite transmis au nerf optique. La rétine
est un tissu nerveux noble.
La vision oculaire n'est qu'une première étape, l'image définitive est fabriquée dans le cerveau.
Les défenses de l'œil
L'œil est entouré de protections mécaniques ; l'orbite forme une boîte protectrice et la graisse entourant l'œil constitue ses
airbags.
Les paupières étalent le film lacrymal et nettoient la cornée des débris ; les larmes sont nutritives, mouillantes et antiseptiques.
Les conjonctives garantissent l'immunité de l'œil.
La pression intraoculaire
La pression intraoculaire est la pression du liquide (appelé humeur aqueuse) contenu dans la chambre antérieure de l'œil, c'est‐à‐
dire dans la partie entre la cornée et l'iris.
L'humeur aqueuse est continuellement sécrétée en arrière de l'iris et converge par la pupille vers la chambre antérieure ; elle est réabsorbée en avant de l'iris, dans une zone
appelée
l’angle
iridocornéen.
Elle1 participe également à la bonne santé de la cornée.
Les
troubles
oculaires
- Partie
La partie en arrière du cristallin est remplie de vitré, substance gélatineuse présente dans l'œil à vie (le vitré ne se renouvelle pas).
L'humeur aqueuse et le vitré plaquent la rétine au fond de l'œil.
La pression intraoculaire est la pression du liquide (appelé humeur aqueuse) contenu dans la chambre antérieure de l'œil, c'est‐à‐
dire dans la partie entre la cornée et l'iris.
L'humeur aqueuse est continuellement sécrétée en arrière de l'iris et converge par la pupille vers la chambre antérieure ; elle est réabsorbée en avant de l'iris, dans une zone
appelée l’angle iridocornéen. Elle participe également à la bonne santé de la cornée.
La partie en arrière du cristallin est remplie de vitré, substance gélatineuse présente dans l'œil à vie (le vitré ne se renouvelle pas).
L'humeur aqueuse et le vitré plaquent la rétine au fond de l'œil.
> La forme globale de l'œil conditionne son bon fonctionnement : un équilibre de pression dans l'œil assure une transparence de la cornée, des mouvements pupillaires normaux et
un fonctionnement rétinien correct. Toute perturbation d'une structure est à l'origine d'une perturbation de toutes les structures.
La douleur oculaire
L’œil est un organe particulièrement innervé et sensible, la douleur est ressentie de façon très vive lors d’atteinte de la cornée, de l’iris ou de la rétine. Elle se manifeste par un
œil fermé, des tentatives de frottement avec la patte avant, un port de tête basse, un refus d’être en pleine lumière…
L'hygiène oculaire
Un œil sain ne doit pas être nettoyé tous les jours, il chasse naturellement les poussières.
Un œil sale nécessite en revanche une toilette oculaire. Il faut utiliser une solution adéquate et pas de l'eau, même bouillie, dont
le pH ne convient absolument pas à l'œil. Avec la solution oculaire, on irrigue largement l'œil depuis le haut pour que les impuretés
s'écoulent dans le coin interne, sur les poils. On enroule les saletés avec un coton‐tige ou un mouchoir en papier. Il ne faut pas
mettre dans l'œil les doigts ou le coton‐tige lui‐même et il ne faut pas frotter les yeux.
Les soins particuliers
Pour les races à œil globuleux (toutes les races brachycéphales comme le bouledogue français), les larmes tiennent mal sur ces
yeux et ces chiens risquent de développer rapidement une inflammation de la cornée appelée kératite. Ils nécessitent des soins
quotidiens en instillant des larmes artificielles.
Pour les races à petits yeux (colley), des sécrétions normales s'accumulent souvent à l'angle interne de l'œil, il suffit de réaliser une toilette oculaire.
Les outils de diagnostic en ophtalmologie
Vous avez peut‐être consulté un ophtalmologiste pour vos yeux : vous avez constaté qu'il a utilisé un certain nombre d'instruments
différents pour tester votre vision d'une part mais surtout pour examiner chaque partie de votre œil.
Le vétérinaire généraliste ne peut pas disposer de l'intégralité de ces instruments ; cependant, un examen avec des outils simples
ou des tests peut être réalisé en clinique vétérinaire traditionnelle.
L'examen ophtalmologique commence par un examen à distance pour vérifier les lésions sur les paupières, une dissymétrie dans la
forme des yeux, pour tester certains réflexes. En se rapprochant, le vétérinaire vérifie l'implantation des cils, la position des trois
paupières, la couleur des conjonctives, de la cornée et de l'iris. Il examine ensuite l'œil avec une source de lumière pour vérifier
la cornée et les éléments se situant entre la cornée et l’iris. Il teste également certains réflexes à la lumière.
À l'issue de ces étapes, l’examen se poursuit par l'utilisation de l’ophtalmoscope, parfois après dilatation chimique de la pupille,
grâce à de simples gouttes dans l’œil, qui permet la visualisation rapprochée de la plupart des structures du globe.
La lampe à fente (examen minutieux de l’œil), l’ophtalmoscopie indirecte (examen de l’angle irido cornéen), le tonomètre (mesure
de la pression intra‐oculaire) et l’électrorétinogramme (ERG, mesure de la capacité de vision) sont des équipements du vétérinaire
spécialisé. Il dispose en outre d’instrumentation spécifique de chirurgie oculaire.
Les tests oculaires de diagnostic
Votre vétérinaire utilise des tests pour affiner le diagnostic ophtalmologique.
Le test de Schirmer utilise des petites bandelettes de papier graduées, glissées sous la paupière qui permettent de mesurer la quantité du film lacrymal produite en 1 mn.
Le test à la Fluorescéine consiste à déposer une goutte de ce liquide orange, pour vérifier l'intégrité de la cornée ou la perméabilité des canaux lacrymaux. Si la cornée a une
blessure, une tache verte apparaîtra à son endroit. Si les canaux lacrymaux sont correctement perméables, une couleur verte apparaîtra sur la truffe en quelques instants.
Des collyres sont utilisés pour dilater de façon chimique la pupille : ceci permet de visualiser les structures situées derrière elle. Ces produits sont utilisés pour réaliser ce que l'on
appelle classiquement un « fond d'œil ».
Des prélèvements oculaires permettent de réaliser une bactériologie, une virologie ou une analyse de cellules.
Les troubles oculaires - Partie 1
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