Document d'objectifs des sites Natura 2000 de la vallée de Seine amont – tome 5 – fiches habitats et espèces - 4
Les prairies
Sur le territoire, les prairies semi-naturelles sont liées à la gestion agricole. Elles sont peu nombreuses. On
distingue :
- les prairies de fauche de basse altitude,
- les prairies pâturées,
- les prairies humides à tendance eutrophe,
- les prairies améliorées.
En effet, elles occupent seulement 5% (29 ha) sur le site des boucles de la Seine amont – secteur
terrasses alluviales (en dehors des pelouses) et 6% (21 ha) sur les îles et berges de la Seine.
Un seul habitat d'intérêt communautaire a été identifié : les prairies de fauche de basse altitude (H6510).
Les prairies pâturées ne présentent pas d'intérêt patrimonial particulier.
Les habitats strictement prairiaux (hors pelousaires) ne sont pas très spécifiques des végétations des
terrasses alluviales de la Seine, ni des îles et berges.
Les landes sèches
Les landes sont des formations végétales, dominées par les bruyères (éricacées) et les ajoncs.
Elles sont souvent la conséquence de déforestations anciennes; elles peuvent également correspondre à
un stade évolué de pelouses acidiclines.
On les rencontre sur les sols acides, à texture sableuse qui ont une origine fluviatile ou qui sont issus de
l’altération de roches siliceuses.
Un seul habitat de landes est recensée sur les Boucles de la Seine amont (absent sur les îles et berges de
la Seine amont), il est plutôt caractéristique des hautes terrasses et des plateaux bordant la vallée de la
Seine.
Si cette végétation d'intérêt communautaire est moins caractéristique des terrasses alluviales, elle reste
rare a l'échelle régionale et a un intérêt patrimonial fort.
Elle peut être aussi considérée comme une végétation préforestière (stade de transition).
Les mégaphorbiaies
Cet habitat est constitué par un vaste ensemble de végétations de hautes herbes. Il correspond à des
bordures herbacées hautes, nitrophiles et humides situées le long des cours d'eau et en bordure/dans des
boisements humides.
Ces mégaphorbiaies dérivent de la destruction de forêts riveraines et de l'abandon des activités
pastorales. Leur état naturel correspond à un linéaire de lisières ou à des tâches occupant les trouées
forestières. Elles se développent suite à l'absence d'interventions anthropiques.
Ce groupement accueille également une faune extrêmement riche en insectes (papillons, bourdons,
abeilles solitaires, orthoptères), oiseaux (fauvettes aquatiques).
Cet habitat est caractéristique des systèmes alluviaux, tout comme les forets alluviales. Il est bien
présent sur le site des îles et berges de la Seine (absent des boucles de la Seine amont).
Il peut être aussi considéré comme une végétation préforestière (stade de transition).