Collège Voltaire / 1CH / Atome / 2016-2017 AIDE-MÉMOIRE L'ATOME http://dcpe.net/POII/sites/default/files/cours%20et%20ex/cours-ch1-atome.pdf Table des matières 1.A. Introduction...................................................................................................................................1 1.B. L’historique.....................................................................................................................................3 1.C. L’agencement des particules dans l’atome..............................................................................5 1.C.1 Le modèle de Thomson .........................................................................................................5 1.C.2 Le modèle de Rutherford ....................................................................................................5 1.D. Les particules fondamentales de l'atome..............................................................................5 1.E. L’ordre de grandeur......................................................................................................................6 1.F. La masse et la composition du noyau de l’atome...................................................................8 1.G. Les charges dans l’atome............................................................................................................9 1.H. L’élément.........................................................................................................................................9 1.I. L’isotope...........................................................................................................................................9 1.J. La classification périodique des éléments............................................................................10 1.K. Les électrons dans l’atome........................................................................................................11 1.K.1 Le modèle de Bohr ..............................................................................................................11 1.K.2 La représentation de Lewis...............................................................................................13 1.K.3 La formation des ions..........................................................................................................13 1.K.4 Le modèle de la mécanique quantique..............................................................................14 Site : www.dcpe.net / login : eleve / mot de passe : volt1234 Aide-mémoire 1.A. Introduction Les séries d'exercices avec les objectifs et le laboratoire de ce chapitre sont résumés ci-dessous. EXERCICES ET OBJECTIFS Série 1 L'atome Comprendre la notion d'atome et le cheminement historique jusqu'à cette notion Comprendre et dessiner des modèles de l’atome (Thomson, Rutherford et Schrödinger). Comprendre la notion de modèle et les limites de celui-ci Série 2 L'atome Avoir une idée de l'ordre de grandeur d'un atome Calculer le nombre de particule (proton, électron et neutron) dans un atome Comprendre les charges dans un atome et la masse d'un atome Comprendre le symbole de l’atome et la notation des isotopes Série 3 L'atome Comprendre le symbole de l’atome et la notation des isotopes Calculer le nombre de particule (proton, électron et neutron) d'un isotope Comprendre la classification périodique en ligne et colonne des éléments Série 4 L'atome Comprendre l'émission de lumière d'un atome dans une flamme Comprendre la formation des ions à partir des atomes Donner la représentation de Lewis (paire et célibataire) d'un atome ou d'un ion LABORATOIRES Atomes et lumière p.2 Aide-mémoire 1.B. L’historique Qu'est ce que la matière ? 460-371 avant J.-C. DEMOCRITE imagina une ‘’théorie atomique’’ : existence d’atomes (partie indivisible) dont la réunion ou la séparation se traduit par l’apparition ou la disparition des corps naturels. Le mot atome vient du grec signifiant ‘’pas fragmentable’’. Antiquité grecque, deux théories plutôt d’ordre philosophique 384-322 avant J.-C. ARISTOTE développe la théorie d’EMPEDOCLE des 4 éléments: terre, eau, air et feu. MOYEN-AGE 395-1450 ap. J.-C A l’aide de la théorie des 4 éléments, les alchimistes expliquent la formation de la matière. Un des buts était de transformer les métaux en or ou en argent 1697 STAHL(1697) introduit un cinquième élément :le ‘’phlogiston’’ ou ‘’feu fixé’’ qui devait s’échapper de tous les corps en combustion DEBUT DE LA ''CHIMIE MODERNE'' 1785 Fin de la théorie basée sur les 4 éléments. LAVOISIER, fondateur de la chimie moderne montre que l'air n'est pas un élément, mais il est composé d'oxygène (air vital) et d'azote (air non-vital). Cavendish montre que l’eau est obtenue par combustion de l’hydrogène et ne constitue donc pas un élément. 1808-1810 DALTON explique ses mesures expérimentales à l’aide de son hypothèse atomique Hypothèse atomique de John Dalton : 1.Toute la matière est composée d’atomes 2. Tous les atomes d’un élément donné sont identiques 3. Les atomes d’éléments différents ont des masses différentes 4. Un composé est une combinaison spécifique d’atomes d’éléments d’espèce différente 5. Dans une réaction chimique, les atomes ne sont ni crées, ni détruits, mais ils changent de partenaires pour produire des corps nouveaux p.3 Aide-mémoire 1868 MENDELEÏV montre que les propriétés chimiques des éléments varient périodiquement avec la masse atomique et développe un tableau contenant 63 éléments connus de l’époque Source: http://www.elementschimiques.fr/? fr/decouverte/classification-periodique 1897 THOMSON identifie l’électron et propose un modèle atomique. Thomson fera l’analogie avec des raisins (électrons) dans un cake (la matière positive). Source: http://evelyne.bouquet.free.fr/WebAlain/particules/210_n oyau1.htm 1908 - 1911 RUTHERFORD constate que l’atome est constitué d’un noyau minuscule très dense chargé positivement et d’espace vide avec quelques électrons. Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod %C3%A8le_atomique_de_Rutherford 1913 BOHR émet l’hypothèse que les électrons tournent autour du noyau. Source: https://www.youtube.com/watch?v=PLpZfJ4rGts Dès 1920 SCHRODINGER indique des régions dans l’espace où la probabilité de trouver des électrons est grande. Source: http://www.matierevolution.fr/spip.php?article710 1930 CHADWICK identifie une autre particule dans le noyau de l’atome : le neutron p.4 Aide-mémoire 1.C. L’agencement des particules dans l’atome L’intérieur de l’atome n’est pas observable, car l’atome est de très petite taille. Malgré ces limites d’observation, voici quelques modèles de l’atome qui ont été proposés suite à des découvertes faites au cours de l’histoire : 1.C.1 Le modèle de Thomson La découverte de l'existence des électrons conduit Thomson à proposer en 1898 un nouveau modèle de l'atome. Les électrons, chargés négativement, sont en suspension dans une sphère de ‘’gelée’’ chargée positivement. Thomson fera l’analogie avec des raisins (électrons) dans un cake (la matière positive). 1.C.2 Le modèle de Rutherford Suite à l’expérience de Rutherford (1911), l’atome est composé d’un noyau (positif) et de beaucoup de vide. Les électrons (négatifs) se trouvent dans ce vide autour du noyau. Ce modèle sera repris par Bohr et l’agencement des électrons autour du noyau sera modélisé en détail par Bohr. • • • • •électron noyau • • 1.D. Les particules fondamentales de l'atome En 1930, Chadwick identifie une autre particule dans le noyau : le neutron. On constate ainsi que tous les atomes, donc l'ensemble de la matière, sont constitués de trois particules fondamentales : l ' électron le proton noyau le neutron Exemple Carbone 13 Un atome de carbone 13 est constitué de : • six protons • six électrons • sept neutrons p.5 Aide-mémoire 1.E. L’ordre de grandeur L'atome est très petit. Son diamètre moyen est d’environ 1 Å (Angström) qui vaut 10 –10 m. Son noyau est encore 10'000 fois plus petit. • Quantité d’atome Dans un verre d’eau (3dL), il y a environ : 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 atomes C’est-à-dire : 3 · 1025 atomes. • 1ère comparaison : Si le noyau d’un atome avait la dimension de la cathédrale de Notre Dame à Paris, les électrons se déplaceraient sur une grande partie de l’Europe. • 2ème comparaison : Si le noyau d’un atome avait la dimension d’une balle de golf (42,67 mm), son électron aurait la dimension d’un grain de sable (~ 0,001 mm) et se trouverait à une distance de 1,5 km. p.6 o A Aide-mémoire • 3ème comparaison : • film puissance de 10 Echelle réelle Caractéristiques Agrandissement 10 000 000 x 10-1 m 10 cm 1000 km Orange 10-3 m 1 mm 10 km Puce 10-4 m 100 m 1 km Paramécie Limite de visibilité à l’œil nu 10 m 10-5 m 100 m Cellule Limite du microscope optique 1 m 10-6 m 10 m Bactéries 10-7 m 0.1 m 1m Virus Limite du microscope électronique Ce n'est que très récemment que l'on a pu distinguer des atomes de silicium, grâce au microscope à effet tunnel. 10-8 m 100 Å 10-9 m 10 Å 10-10 m 1Å Molécules Atomes 10 cm 1cm 1 mm image d’une surface de silicium 10 Les unités : Macromolécule -14 m 0.0001 Å 1 m (1 micromètre)= 10-6 m Noyau de l’atome 0.0001 mm 1 Å (1 Ångström) = 10-10 m p.7 Aide-mémoire 1.F. La masse et la composition du noyau de l’atome Les atomes étant très petits, il n’est pas pratique d’exprimer leurs masses en g ou en kg. Une nouvelle unité de masse est donc nécessaire, c’est l’unité de masse atomique désignée par l’abréviation uma. Par définition : 1 uma = 1,66·10–24 g Les masses des particules constituant l’atome sont les suivantes Particules fondamentales PROTON NEUTRON ELECTRON Masse en g Masse en uma 1.672•10-24 1.675•10-24 9.10•10-28 environ 1 environ 1 environ 0 (négligeable) • Les masses atomiques moyennes MA en uma de tous les éléments connus se trouvent sous le symbole de l’élément. • Le nombre de protons est égal au numéro atomique Z, indiqué en haut à gauche • Le nombre de masse A : on obtient le nombre de masse en arrondissant la masse atomique. Il correspond au nombre de protons et de neutrons contenus dans le noyau de l’atome, car les électrons ont une masse négligeable par rapport au noyau. La plupart du temps, il s’agit de la composition du noyau le abondant naturellement. • Le nombre de neutrons se déduit par calcul : nombre de neutons = A Justification : - Z A (nombre de protons et de neutrons) - Exemple: Z (nombre de protons) Sodium (Na) Z (nombre de protons) =11 MA (masses atomiques moyennes)= 22.99 11 Na 22.99 http://www.dcpe.net/video/atome/ch1-atome.mp4 A= 23 (en arrondissant 22.99) Nombre de neutrons = A-Z= 23-11=12 p.8 Aide-mémoire 1.G. Les charges dans l’atome Particules fondamentales Charge en coulombs (C) Charge élémentaire (q) PROTON NEUTRON ELECTRON + 1.6•10-19 0 - 1.6•10-19 1 0 -1 La plus petite quantité d’électricité (1.6•10-19 C) est appelée charge élémentaire. Les atomes ne sont pas chargés électriquement (la somme des charges est nulle), donc le nombre de protons est toujours égal au nombre d’électrons dans un atome Exemples Sodium (Na) nombre de protons = 11 nombre d’électrons = 11 1.H. L’élément Dans la nature, on dénombre 325 types d'atomes différents. Comment pourrait-on les classer dans un même ensemble ? Les atomes qui ont le même nombre de protons ont exactement les mêmes propriétés chimiques et font partie d'un ensemble appelé élément. Ils sont mélangés dans la nature et il est difficile de les séparer. 1.I. L’isotope Les atomes d'un même élément, qui ont donc le même nombre de protons, mais un nombre différent de neutrons sont appelés les isotopes d'un élément. Leur masse diffère. -Notation symbolique des isotopes Symbole de l’élément Nombre de masse (nombre de protons et de neutrons) Numéro atomique (nombre de protons) -Nom de l’isotope A Z X Nom de l’élément suivi du nombre de masse Exemples Notation symbolique des isotopes Nom des isotopes Nombre de protons Nombre de neutrons 1 1 H hydrogène 1 1 0 2 1 H hydrogène 2 1 1 p.9 Aide-mémoire 1.J. La classification périodique des éléments C'est le chimiste russe Mendeleeff (1834-1907) qui publia en 1869 la première classification périodique des éléments en se basant sur leurs masses respectives et leurs propriétés chimiques. Mendeleeff ne connaissait que 63 éléments. Il en existe aujourd'hui plus de 112 dont 90 sont naturels. Parmi les 90 éléments naturels, seuls 27 sont présents chez les êtres vivants. Actuellement, les éléments sont classés dans l'ordre des numéros atomiques croissants correspondant au nombre total de PROTONS. On distingue : 1. Les périodes : ce sont les éléments d'une même rangée du tableau périodique. 2. Les familles : ce sont les éléments d'une même colonne du tableau périodique Tableau déplié: Tableau couramment utilisé: Les éléments sont, d'autre part, regroupés en quatre catégories que sont : métaux éléments de transition non-métaux gaz rares Les familles les plus connues sont : les gaz rares (col. VIIIA) qui sont très stables chimiquement et donc se lient très difficilement à d’autres atomes. les halogènes (col. VIIA) dont on trouve l’un des éléments, l’iode, dans les lampes à halogène. les métaux alcalins (col. IA, sauf l’hydrogène H) qui réagissent violemment avec l’air et surtout l’eau. p.10 Aide-mémoire 1.K. Les électrons dans l’atome 1.K.1 Le modèle de Bohr D’après l’expérience de Rutherford, l’atome a un noyau et les électrons se trouvent autour de celuici. Bohr proposa un modèle pour expliquer le ‘’comportement’’ des électrons autour du noyau : 1) les électrons gravitent autour du noyau de manière circulaire sur des orbites (couches) comme dans un système planétaire. 2) les énergies des électrons sont quantifiées : Exemple Le chlorure de strontium est mis dans la flamme et dégage de l’énergie sous forme de lumière Explications Comparaison : modèle de Bohr et gymnaste 1. États permis (possible): Niveau stable demandant le moins d’énergie Les électrons des atomes ‘’au repos’’ sont dans les couches les plus proches du noyau, les moins énergétiques et donc les plus stables. 2.État non-permis (impossible) Substance dans la flamme Émission de lumière (absorption d’énergie) (dégagement d’énergie) 3. État permis (possible) : Niveau instable demandant plus d’énergie Apport d’énergie par la flamme, l’électron gagne de l’énergie et monte sur une couche supérieure. Cet état est instable à long terme, l’électron va retourner spontanément à l’état permis stable (1) en émettant de la lumière . p.11 Aide-mémoire ‘’Construction’’ des couches électroniques des éléments selon le modèle de Bohr La représentation du modèle : Définition - La couche externe : la dernière couche avec des électrons présents Les couches internes : les couches remplies d’électrons à l’exception de la dernière couche Règles : 1. Remplissez la couche la plus proche du noyau en premier. 2. Passez à une couche supérieure seulement lorsque la couche inférieure est pleine. Pour les couches électroniques avec 18 électrons au maximum (Argon) : - 1ère couche : 2 électrons au maximum (1 paire), - 2 ème couche : 8 électrons au maximum (4 paires) - 3 ème couche : 8 électrons au maximum (4 paires) Ensuite avec un atome avec plus de 18 électrons, le modèle se complique. 3. Sur une même couche, faites un maximum de célibataire avant de former des paires. Le nombre de célibataires possible avant de devoir former une paire : 1ère couche : 1 célibataire au maximum , 2ème couche : 4 célibataires au maximum et 3ème couche : 4 célibataires au maximum Limite et utilité du modèle de Bohr : - le modèle ci-dessus permet de comprendre la répartition des électrons externes en paires et célibataires pour les 3 premières rangées du tableau périodique. - il montre aussi que l’électron peut prendre des énergies quantifiées (l’idée sera reprise dans le modèle quantique). - l’hypothèse, que les électrons tournent autour du noyau comme dans un système planétaire, est fausse. Les électrons ne sont pas situés dans les couches dessinées (voir le modèle quantique). p.12 Aide-mémoire 1.K.2 La représentation de Lewis (Représentation de la répartition des électrons de la couche externe) La chimie est en fait la science des électrons, en particulier des électrons se trouvant à la périphérie (électrons externes) de l'atome, car ceux-ci seront en premier au contact des autres éléments et seront responsables de la réactivité des éléments. C’est pourquoi, Lewis a représenté l’atome avec seulement la dernière couche électronique de l’atome, car les couches internes sont moins importantes. Une paire d’électron est représentée par une barre et un célibataire par un point. Exemple Soufre (6 électrons externes, 2p,2c) 1.K.3 La formation des ions L’atome perd un ou (des) électron(s) Des électrons (les plus éloignés du noyau) peuvent être arrachés de la couche externe de certains atomes, car ils sont les moins attirés par le noyau. Exemples : Lithium perd 1 électron ? Somme des charges Somme des charges +3 (nombre de protons : 3) +3 (nombre de protons : 3) -3 (nombre d’électrons :3) -2 (nombre d’électrons : 2) 0 Symbole : Notation de Lewis : (atome) Li +1 (ion positif= cation) Li + Li L’atome gagne un ou (des) électron(s) Soufre gagne 2 électrons ? Somme des charges Somme des charges 16 (nombre de protons : 16) 16 (nombre de protons : 16) 16 (nombre d’électrons : 16) 18 (nombre d’électrons : 18) 0 Symbole : (atome) S -2 (ion négatif = anion) S 2- Notation de Lewis : S Lorsque la répartition des électrons ressemble à celle d’un gaz rare (couche externe pleine), certains ions sont particulièrement stables, par exemple : Li+, S2-, etc. Résumé -Un atome est toujours électriquement neutre -Un ion est toujours électriquement chargé : - lorsqu’un atome gagne un ou des électrons, il se forme un anion (charge négative) - lorsqu’un atome perd un ou des électrons, il se forme un cation (charge positive) p.13 Aide-mémoire 1.K.4 Le modèle de la mécanique quantique Sachant que les électrons ne tournent pas sur des orbites comme les planètes autour du soleil, où se trouvent les électrons? Le modèle de la mécanique quantique, le dernier modèle et celui considéré comme le plus correct actuellement, nous donne les réponses suivantes : -il est impossible d'assigner à l’électron une trajectoire. -il est par contre possible de donner des régions de l’espace (orbitales) où la probabilité de trouver un électron est élevée. Exemple : nuage électronique de l'hydrogène (orbitale 1s) p.14 Aide-mémoire Les différents types d’orbitales Orbitale : volume dans lequel il y a une grande probabilité (~90% de chance) de trouver l'électron L’orbitale s Pour simplifier, Le noyau est toujours placé à l’intersection des 3 axes. Les orbitales p Les orbitales d Il existe encore sept orbitales f qui ne sont pas représentées ci-dessus. p.15