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C’est aujourd’hui la merveilleuse et grande fête de
Pâques.
Christ est ressuscité. Il est vraiment ressuscité. Alléluia!
Nous profitons de ce temps pour vous inviter à garder
nos communautés vivantes en contribuant
financièrement aux besoins de votre paroisse. Pourquoi
ne pas profiter du temps de Pâques pour payer votre dîme? Vous pouvez
utiliser le coupon ci-bas et nous le retourner en utilisant une enveloppe
disponible aux portes de l’église ou en vous présentant à nos bureaux aux
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quête. Combien donner? Le montant suggéré est de 150$ par personne qui
travaille ou qui reçoit une rente mais, vous le savez, toute contribution est reçue
avec gratitude.
« L'être humain est fait pour le don ; c'est le don qui exprime et réalise sa
dimension de transcendance », nous rappelle Benoît XVI (Caritas in veritate). La
contribution volontaire des catholiques permet à l'Église d'accomplir sa mission.
"Finances" et "pastorale" sont donc étroitement liées.
Paroisse Bon Pasteur
920, rue Labelle, St-Jérôme, Qc J7Z 5M5
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Un beau matin, courir et croire, par Daniel Cadrin, o.p.
Jean 20, 1-9
De grand matin, des gens courent autour d'un
tombeau vide. Ces courses mènent à des réactions
différentes. Marie-Madeleine aboutit à un constat
d'ignorance et de surprise : nous ne savons pas.
Pierre ne voit qu’un tombeau vide et des objets
sans signification : il ne comprend pas. L’autre
disciple voit autrement ces mêmes réalités : ces
signes le mettent en marche sur la route de la foi;
il commence à croire, lui qui justement courait plus vite. Ces gens s’agitent
autour d’un tombeau vide où ne se trouvent que des bandelettes posées et un
linge roulé : peu de choses, des signes qui donnent à penser et à croire, signes à
la fois d'une absence et d'un ordre nouveau, indices d'une rupture dans l'ordre
habituel du monde.
Ce drôle de récit est à la fois familier et étrange. Nous connaissons la course,
nous qui courons d'un lieu à l'autre, d'une expérience à l'autre, dans nos quêtes
de biens, de relations et de sens à nos vies. Nous qui courons souvent en rond,
autour de morceaux de nos vies, de souvenirs décousus, de projets fragiles,
d’événements inattendus, dont nous ignorons la portée et que nous ne
comprenons pas. Pourtant, dans le récit de Jean, ce qui interroge le regard pour
qu'il s'ouvre, ce qui provoque à croire, ce sont des signes ténus, des presque
rien déconcertants. Ils viennent briser l'ordre prévisible et appellent à voir
autrement, par-delà les horizons habituels qui nous enferment dans
l’indifférence. Quels signes de ce genre nous entourent, nous invitant à
dépasser l'incompréhension et la désespérance pour entrer, comme l’autre
disciple, dans un nouvel horizon, celui de la foi?
Dans des réalités souvent ordinaires et non évidentes, une vie nouvelle
s’annonce, discrètement, à qui veut s’ouvrir les yeux et l’accueillir : une parole
échangée, un deuil, une vie donnée, une relation fragile, un beau plan qui
s'écroule, un départ qui interroge, un engagement vécu dans l'incertitude, une
conscience soudaine du vide sur lequel nous avons bâti notre vie, une lutte
ardue… Ces expériences sont-elles signes d’absence et de mort ou indices d'une
vie nouvelle vraiment possible? Il n’y a pas d’évidences immédiates qui nous
éviteraient une démarche humaine profonde qui engage le cœur et l’esprit. Ces
ruptures dans notre univers familier peuvent nous appeler à voir autrement.
Mais pour voir une vie nouvelle dans des événements ordinaires qui dérangent
notre ordre, il faut avoir fouillé l'Écriture, qui aide à ouvrir le regard. L'Écriture
ou toute parole vraie, qui rend libre, qui noue des liens, qui travaille de
l'intérieur, qui appelle au dépassement. La Parole devient source de lumière
face à l'événement, au presque rien qui s'offre à notre compréhension. Et voici
que notre course peut prendre un sens inespéré et aboutir quelque part, là où
la vie surgit des signes de mort, là où l'espérance se relève, debout.
Certaines personnes courent plus vite, entraînées par l'amour, comme l'autre
disciple. Elles savent découvrir dans des détresses cachées, dans des coins du
monde périphériques, dans des visages travaillés par la vie, les traces d'un
relèvement. Fêter Pâques, c'est laisser nos yeux s'ouvrir, nos esprits se réveiller,
nos mains se décrisper, et nos pieds se déplacer, pour accueillir une Bonne
Nouvelle et courir l’annoncer, de grand matin, alors qu'il fait encore sombre.
Une Bonne Nouvelle surgie de nos fragilités et relevant notre espérance : Le
Seigneur est ressuscité, alléluia !
Questions pour la réflexion:
Vers où courons-nous? Et quand nous y sommes, que voyons-nous ?
Célébrer notre foi dans le Ressuscité: qu'est-ce que cela nous appelle à voir
autrement?