De Vénus à Mars, des satellites des planètes gazeuses à Pluton, une grande majorité
des planètes et satellites naturels de notre Système solaire dispose d’une enveloppe
de gaz recouvrant leur surface. Cependant, la simple présence d’une atmosphère
n’implique pas forcément la présence d’eau à l’état liquide, ni l’apparition d’une
quelconque entité vivante.
Vénus, la deuxième plus proche planète du Soleil après Mercure, détient la plus
dense couverture atmosphérique des corps telluriques du Système solaire. Son
atmosphère est tellement épaisse que la pression est plus de 90 fois plus élevée que
sur Terre. De plus, elle est composée à près de 96% de dioxyde de carbone (CO2) ce
qui provoque un important effet de serre rendant la température absolument
invivable, pouvant dépasser les 480°C.
A l’inverse, Mars, la planète rouge, a presque intégralement perdu son atmosphère
au fil du temps. Les données recueillies par les rovers envoyés à la surface de Mars
par la NASA démontrent que l’eau liquide y fut présente dans le passé, mais suite à
la perte de son atmosphère, l’eau s’est progressivement évaporée et échappée dans
l’espace. De la glace d’eau reste néanmoins présente dans le sol et au niveau des
calottes polaires, mais seule l’eau liquide permettrait de voir apparaître la vie sur
cette planète aujourd’hui devenue hostile.
Nous connaissons aujourd’hui les compositions des atmosphères de la plupart des
corps de notre Système solaire, et nous attendons impatiemment les données de la
mission New Horizons de la NASA, censée récolter des informations importantes sur
l’atmosphère de Pluton (autour du 14 juillet 2015).
L’atmosphère terrestre n’est ni trop dense (comme sur Vénus), ni trop ténue
(comme sur Mars), et possède les conditions parfaites pour assurer à la vie de s’y
maintenir à la surface.
Le but des Nuits des Étoiles 2015 est de faire comprendre qu’il indispensable de
préserver notre atmosphère, car lorsque l’on regarde autour de nous dans le
Système solaire, on se rend vite compte qu’il n’y a pas de Terre de rechange.
New Horizons est une sonde lancée le 19 janvier 2006 par la NASA ayant pour
but d’étudier les mondes situés aux confins de notre Système solaire en faisant une
première reconnaissance de la planète naine Pluton, et en s’aventurant dans la
Ceinture de Kuiper, vestige de la formation de notre système planétaire.
Après son décollage en 2006, New Horizons a utilisé l’énergie gravitationnelle de
Jupiter pour prendre de la vitesse en février 2007, et va procéder à un survol de
Pluton et ses satellites pendant une durée de cinq mois à partir de l’été 2015.
Un objectif secondaire de la mission sera d’explorer plus en profondeur la Ceinture
de Kuiper et d’y étudier un ou deux astres gelés primitifs de cette vaste région de
plusieurs milliards de kilomètres, s’étalant au-delà de l’orbite de Neptune.
Cette mission envoyée à l’extrême limite de notre Système solaire va permettre de
répondre aux interrogations quant aux propriétés de la surface, la géologie,
l’intérieur, et l’atmosphère de ces corps.
La sonde New Horizons voyage actuellement à une vitesse d’environ 14 km/s (50 000
km/h). Le signal radio met 4 heures et 30 minutes pour parvenir à la Terre. Depuis
mai 2015, les images prises de Pluton par New Horizons sont désormais de meilleure
résolution que celles prises par le télescope Hubble. Depuis la Terre, New Horizons se
situe dans la constellation du Sagittaire.
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