MONCTON – Une partie de hockey-boule dans un gymnase et du

MONCTON Une partie de hockey-boule dans un gymnase et du plaisir entre amis. Jusqu’à ce que l’un d’entre
eux tombe inconscient, victime d’un arrêt cardiaque. Ils ne savent pas quoi faire pour le réanimer. Ils le
regardent mourir, impuissant.
Un frisson semble traverser Mahtieu Haché, coordonnateur de la qualité clinique chez Ambulance Nouveau-
Brunswick (ANB), lorsqu’il se souvient de cet appel 911.
«Ils appellent le 911 et personne ne sait quoi faire. Tout le monde cri. Ils demandent quoi faire au répartiteur et
répètent qu’ils ne savent pas quoi faire. Il y avait un défibrillateur dans le gymnase, mais personne ne savait
quoi faire. La personne n’a pas survécu», a raconté M. Haché.
Pourtant, il s’agissait d’hommes en santé tous âgés dans la trentaine.
Seulement 5 % des victimes d’un arrêt cardiaque survivent lorsque cela se produit hors du milieu hospitalier.
ANB veut changer cette triste statistique en formant, littéralement, des centaines de Néo-Brunswickois sur les
techniques de réanimation cardiorespiratoire (RCR).
«C’est très surprenant le nombre de personnes au Nouveau-Brunswick qui ne savent pas quoi faire. Elles sont
obligées de suivre les instructions du répartiteur (du 911)», a ajouté M. Haché.
Mardi, tous les élèves et le personnel enseignant de l’école Le Mascaret de Moncton ont appris le RCR et
comment utiliser un défibrillateur afin de, peut-être, sauver une vie. Ils ont été environ 550 à apprendre les
méthodes de réanimation cardiaque.
ANB insiste, n’importe qui peut entamer des manœuvres de réanimation cardiaque en cas d’urgence, même des
élèves de la 6e à la 8e année.
«C’est surprenant comment c’est facile avec des élèves de cet âge. Aujourd’hui, on avait des élèves de 7e et de
8e année et ils apprennent très vite. Par exemple, je leur donne un scénario et je leur dis que le défibrillateur est
là. Ils le prennent sans poser de question et sans même en avoir vu un avant. Ils suivent les instructions de
l’appareil et travaillent sur leur patient en plus de faire le RCR comme si de rien n’était», s’est exclamé M.
Haché.
La méthode du RCR a changé. Il n’est plus nécessaire d’effectuer le bouche-à-bouche. Il est simplement
nécessaire d’appuyer fort et rapidement au centre de la poitrine. Le faire en suivant le rythme de la chanson
Stayin’ Alive des Bee Gees est une bonne vitesse d’exécution, selon ANB.
«Stayin’ Alive a un rythme de 100 battements par minute, c’est parfait pour faire des compressions. Alors si tu
chantes cette chanson dans ta tête en même temps que le RCR, tu auras le bon rythme», a indiqué M. Haché.
S’il y en a un de disponible, il est aussi suggéré d’utiliser un fibrillateur. On en trouve maintenant dans
plusieurs endroits publics, dont plusieurs écoles. Ces appareils sont maintenant informatisés. Ils peuvent donner
des instructions vocales et détecteront seuls l’intensité de la décharge à donner au patient.
Après avoir composé le 911 lorsqu’une personne est en arrêt cardiaque, il faut commencer les manœuvres de
réanimation jusqu’à ce que les premiers répondants arrivent sur les lieux. Il ne faut pas hésiter d’après les
ambulanciers. On ne peut pas empirer la situation d’une personne dont le cœur a arrêté de battre.
«Pour ce qui est de faire mal à une personne, cette personne, son cœur ne bas plus et son cerveau est, comme on
peut dire, éteint. Il n’y a plus d’activité, donc la personne ne ressent plus de douleur. Si on arrive à réanimer la
personne, c’est possible qu’elle ressente des inconforts à la poitrine, mais une fracture d’une côte, c’est
beaucoup mieux qu’être décédé», a confié M. Haché.
Les élèves de l’école Le Mascaret ont profité de la formation pour préparer une vidéo instructive qui pourra être
diffusée dans les autres écoles francophones du Nouveau-Brunswick ANB ira offrir des formations sur la
réanimation cardiaque.
«Nous espérons que nos jeunes n’auront jamais à mettre en pratique ce qu’ils ont appris en classe avec ANB.
Or, savoir que nos élèves et les membres de notre personnel peuvent agir rapidement et en confiance en cas
d’urgence est réellement une source de fierté pour notre école», a lancé Mireille Bertin-Post, directrice de
l’école.
Les élèves et le personnel enseignant de l'école Le Mascaret, à Moncton, ont été formés en réanimation
cardiaque par Ambulance NB. - Gracieuseté ANB
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