N° d’ordre : N° de série : République Algérienne Démocratique et Populaire Minstère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique UNIVERSITE KASDI MERBAH OUARGLA FACULTE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE ET DES SCIENCES DE LA MATIERE Département des Sciences de la Matière Mémoire de Master Présenté pour l’obtention du diplôme de MASTER ACADEMIQUE Domaine : Sciences de la Matière Filière : Physique Spécialité : Rayonnement et Spectroscopie et Optoélectronique Presenté par : CHHAM Mahmoud Thème Calcul de profils de raies spectrales dans des plasmas produits par laser en utilisant le code PPP Soutenu le 04/07/2011 Devant le jury composé de : M. M. Mme M. Mme MEFTAH Mohammed Tayeb BOUKRAA Omar CHOHRA Thouria KHELFAOUI Fethi CHENINI Keltoum Pr. MC(A) MC (B) Pr. MC (B) 2010-2011 Président Examinateur Examinateur Rapporteur Co-Rapporteur Dédicaces Je dédie ce modeste travail à mes très chers parents, pour leurs soutien et touts les efforts qui m’ont donné le long de mon parcours, et je leurs souhaite bonne santé et longue vie. A tous les membres de la famille CHHAM A tous mes amis. A toute personne qui m’a aidé de près ou de loin dans la réalisation de ce mémoire. Remerciements Tout d’abord je tiens à remercier Dieu le tout puissant, de m’avoir permis d’arriver à ce niveau d’études, et aussi pour m’avoir donné beaucoup de patience et de courage. J’adresse mes vifs remerciements à mon Encadreur Pr Fethi KHELFAOUI et mon Co-Encadreur Dr Keltoum CHENINI, pour m’avoir constamment guidé tout long de mon projet et pour les conseils précieux qu’ils m’ont donné, et pour leurs serviabilités, leurs disponibilités et leurs remarques constructives. Je tiens à remercier, Le Président de jury, Pr Mohamed Tayeb MEFTAH, ainsi que les examinateurs, Dr Aomar BOUKRAA et Dr Thouria CHOHRA, pour l’honneur qu’ils m’ont fait en acceptant de juger ce travail. Je remercie également tout les membres du laboratoire de Rayonnement et Plasmas et Physique des Surfaces (LRPPS), ou j’ai accompli ce travail, pour leurs aides et leurs conseils. J’adresse aussi mes sincères reconnaissances à tous les enseignants de l’Université Kasdi Merbah-Ouargla pour leurs aides, soutient et leurs conseils, sans oublier tout le staff administratif du département et surtout Le Chef de Département de Sciences de la Matière. Grand merci à tous ceux et toutes celles qui ont contribués de prés ou de loin dans l’accomplissement de ce travail. الخالصــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــة فً دراسرىا.مه اخل ذحذٌذ خصائص وسط الثالسما ٌدة دراسح وذحلٍل الطٍف المىثعث مىها إن الهذف مه هذي.X هذي قمىا ترحلٍل الطٍف الردزٌثً المىرح أثىاء عملٍح إوراج األشعح السٍىٍح وقذ اعرمذوا فً هذي الذراسح على.الذراسح هى إٌداد درخح الحزارج والكثافح االلكرزووٍح للىسط ‘ وعلىNist Atomic Spectra Databas ’معطٍاخ الفٍشٌاء الذرٌح (ذحمٍل المعطٍاخ مه دوتلز وسرارك, ً( مه اخل ذحذٌذ مخرلف الرعزٌضاخ(الطثٍعle code ppp( تزوامح وظزي .)ًااللكرزووً واألٌىو الكثافح االلكرزووٍح,ًالىرائح المرحصل علٍها أثثرد أن الثالسما لٍسد فً ذىاسن حزاري محل ) ووخىدT=500-750 eV , ne=1021-1023cm-3( ودرخح الحزارج مزذفعح خذا فً حذود .اوقالب سكاوً فً الىسط Résumé Ce mémoire est une étude théorique et numérique sur les profils de raies spectrales dans un plasma produit par laser. Les résultats expérimentaux sont ceux des travaux de de thèse de doctorat de M.Servol (Université de Paris 11, 2005). L’objectif recherché est la détermination de la température et la densité électronique. Nous nous avons utilisé des bases des donnés de physique atomique de différents éléments (silicium hydrogénoïde et silicium héliumoïde), et le code de calcul ‘PPP’ pour calculer les profils des raies spectrales Ly, He, He et He . Les résultats trouvés montrent que le plasma est hors équilibre thermodynamique local, la température est de l’ordre de 500 eV et la densité électronique est de l’ordre1022cm-3. Les raies observées sont différemment élargies par les élargissements Doppler, Stark électronique et Stark ionique. Le milieu présente une inversion de population. Nos résultats sont en accord avec ceux de l’expérience. SOMMAIRE Résumé Sommaire Liste des figures Liste des tableaux Introduction générale CHAPITRE I Généralités sur les plasmas Introduction 1 -Plasmas de laboratoire : plasmas froids 1 -Plasmas de laboratoire : plasmas chauds 2 -Plasmas naturels : plasmas spatiaux 2 1. Les paramètres caractéristiques des plasmas 3 1.1. La densité 3 1.2. La température 3 1.3. Le degré d’ionisation 4 1.4. Les fréquences caractéristiques 4 1.5. Les longueurs caractéristiques 5 1.5.1. Libre parcours moyen 5 1.5.2. Le rayon de la sphère ionique 5 1.5.3. Langueur de Landau 5 1.5.4. Ecrantage de Debye 6 1.6. Paramètre de couplage 6 2. Les transitions radiatives 6 3. Elargissement des profils de raies d’émission dans les plasmas 8 3.1. Elargissement naturel 8 3.2. Elargissement par effet de pression : 8 3.3 Elargissement par effet Doppler 9 3.4 Elargissement Stark 9 3.5. Elargissement et profils composés 10 3 .6. Elargissement instrumental 10 4. Equilibre thermodynamique 10 4.1. Lois de l’équilibre thermodynamique 11 4.1.1. Loi de Planck : Corps noir 11 4.1.2. Loi de distribution des vitesses de Maxwell-Boltzmann 11 4.1.3. Distribution de Boltzmann 11 4.1.4. Loi de Saha 12 5. Types d’équilibre thermodynamiques 12 5.1. Equilibre Thermodynamique Total ou Complet (ETT) 12 5.2. Equilibre Thermodynamique Local (ETL) 12 5.3. Hors ETL 12 6. Description du code de calcul des profils de raies 13 6.1. Première étape : PIM 13 6.2. Deuxième étape : PAM 13 6.3. Troisième étape : POUM 13 7. Les fichiers relatifs aux calculs sont 13 8. La base des données atomiques 14 CHAPITRE II Parametre laser et plasma Rayonnement 15 1. Equation de transfert radiatif 15 1.2. Lois du rayonnement d’équilibre 15 1.2 .1. Lois de Wien 15 1.3.3 Loi de Stefan-Boltzmann 16 1.4. Transfert de rayonnement 16 2. Principe de spectroscopie 16 2.1. Spectroscopie optique 17 2.1.1. Spectroscopie d'émission 17 2.1.2. Spectroscopie d'absorption 17 3. Rayonnement laser 18 3.1. Principe de production du laser 18 3.2. Caractéristiques de la lumière laser 19 3.2.1. Unidirectionnel 19 3.2.2. Intense 20 3.2.3. Monochromatique 20 3.2.4. Cohérent 20 4.3. Les paramètres technologiques du faisceau laser 20 4.3.1. La longueur d’onde 20 4.3.2. Taille du spot 20 4.3.3. Puissance 20 4.3.4. Durée de pulse 20 5. Différent types des LASER 21 6. Interaction rayonnement-matière 21 6.1. Les probabilités de transition radiative 22 6.2. Interaction laser-matière 23 6.3. Interaction laser-vapeur 23 6.4. Interaction laser-plasma 23 7. Effet Brunel 24 8. Solide froid 24 9. Solide faiblement ionisé 24 10. Diverses applications du laser 25 11. Absorption de la cible 25 12. Structure du plasma produit par LASER 26 12.1. La zone de détente du plasma 27 12.2. L’épaisseur de peau 28 12.3. La zone de conduction de l’énergie 29 CHAPITRE III Résultats et discusion 1. Diagnostic et Simulation 30 1.1. Les bases de données atomiques de NIST 30 1.1.1. La première étape 31 1.1.2. La deuxième étape 31 1.1.3. La troisième étape 31 1.1.4. Exemple de base de données atomique 32 2. Diagnostic des spectres expérimentaux 33 2.1. Spectre expérimental 33 2.2. Calcul de la largeur expérimentale 34 3. L’élargissement Stark 35 3.1. L’élargissement Stark électronique 35 3.2. L’élargissement Stark ionique pour un ion héliumoïde 35 4. Détermination de la température (Méthode de l’intensité relative de deux raies) 36 La raie Ly 38 La raie He 39 La raie He 39 La raie He 40 5. Comparaisons entre résultats expérimentaux et théoriques 41 La raie Ly 41 La raie He 42 La raie Heβ 43 La raie He 44 Conclusion général Annex Liste des figures Figure I.1 : Schéma de principe d’un réacteur à plasma 1 Figure I. 2 : Configuration Tokamak pour les plasmas de fusion magnétique. Les lignes 2 bleues représentent les lignes de champ magnétique Figure I.3: Interaction du vent solaire avec la magnétosphère terrestre 3 Figure I .4 : plan d’exécution du code P.P.P 14 Figure II.1 Elargissement d’une raie lors de la traversée d’une section isolée de plasma 16 Figure II.2 Montage de spectroscopie d’émission 17 Figure II. 3 Montage de spectroscopie d’absorption 18 Figure II. 4 schémas de principe 19 Figure II.5: Schéma d’un atome à deux niveaux d’énergie 22 Figure II.6 : diverses applications suivant la fluence du faisceau laser 25 Figure II.7 : Angle d’incidence d’un rayon lumineux avec une sphère 26 Figure II.8 : Structure d’un plasma généré par l’interaction entre une impulsion de 60 fs 27 induisant une intensité de 1017 W.cm-2 et une cible métallique d’aluminium Figure III.1 Spectre expérimentale de [4] 34 Figure III.2 Raie s1/2p1/2,s1/2p 3/2), de Si XIV de densité 1023 cm-3 , de température 41 750 eV Figure III.3 Raie (s2p 1P1s2 1S0) de Si XIII de densité 1022 cm-3 , de température 500 eV 42 Figure III.4 : Raie (s3p 1P1s2 1S0) de Si XIII de densité électronique 8.1021 cm-3, de 43 température 500 eV. Figure III.5 : Raie (s4p 1P1s2 1S0) Si XIII de densité 8.1021 cm-3, de température 500 eV 44 Liste des tableaux Différent type des lasers 21 Table III.1 : les transitions radiatives possibles du silicium hydrogénoïde et héliuomoïde 37 Table III.2 : Variation de l’élargissement Stark électronique et ionique en fonction de T 38 Table III. 3 : Variation de l’élargissement Stark électronique et ionique en fonction de ne 39 Table III.4 : Variation de l’élargissement Stark électronique et ionique en fonction de ne 39 Table III.5 : Variation de l’élargissement Stark électronique et ionique en fonction de ne 40 Table III.6 : Elargissements théorique et expérimental 40 Table III.7 : Elargissements théorique et l’expérimental de He 41 Table III.8 :l’élargissement théorique et l’expérimentale de He 42 Table III.9 l’élargissement théorique et l’expérimentale de He 44 Introduction générale La spectroscopie des plasmas est l’étude des radiations électromagnétiques émises par un milieu ionisé [1]. En contraste avec la spectroscopie du plasma produite par interaction laser matière, le rayonnement émis par un plasma nous donnons les propriétés des milieux. L’interaction d’un faisceau laser avec un matériau constitue la base d’un grand nombre d’applications. On peut notamment citer le dépôt de couches minces, le renforcement de surface par choc laser, le soudage, la découpe et l’analyse spectroscopique connue sous le nom de L.I.P.S (Laser Induced Plasma Spectroscopy) ou L.I.B.S. (Laser Induced Breakdown Spectroscopy). Pour mettre en oeuvre cette technique, une impulsion laser à flux intermédiaire (105 à 1013 W.m-2) [2] est focalisée sur la cible que l’on souhaite analyser. L’étude du spectre émis par le plasma permet alors de remonter à la composition élémentaire de l’échantillon. Les buts de notre travail sont d’une part l’étude du plasma produit par impact laser, ce mémoire est divisé en trois chapitres. Dans le premier chapitre, sont présentées les généralités des plasmas, les profils des raies, les élargissements dans un milieu plasma et la description du code de calcul. Le code P-P-P a été développé en 1990 par Calisti et al [3], le groupe de laboratoire de physique des interactions moléculaires (Université de Provence) avec la collaboration de ‘’Lowrence Livermore National Laboratory-USA’’. Dans le deuxième chapitre, on donne quelques propriétés du plasma produit par un faisceau laser, lors de l’interaction avec une cible. Nous présentons les paramètres caractéristiques de l’impulsion laser, et nous expliquons la formation du plasma. Dans Le troisième chapitre, nous utilisons le site web ‘http://Physics.nist.gov /cgi- bin/ASD/energie l.pl’ pour obtenir les bases de données atomiques de l’élément à étudier. Nous calculons les profile de raies spectraux et nous comparons avec les spectres expérimentaux élaborés par M. Servol [4]. Les raies étudions sont hydrogénoïdes et héliumoïdes. Ly, He, HeetHe de silicium Chapitre I Généralités sur les plasmas Introduction : Un plasma est un gaz ionisé. Il est composé en général d’électrons, d’ions, d’espèces atomiques ou moléculaires neutres et des photons, les plasmas sont souvent présentés comme un quatrième état de la matière, faisant suite aux phases solide, liquide et gazeuse. ∆ ∆ ∆ Le passage d’un état à l’autre est réalisé par un certain rapport d’énergieE. -Plasmas de laboratoire : plasmas froids Les plasmas faiblement ionisés (plasmas froids ou plasma de décharges électriques) sont créés au sein des réacteurs initialement remplis de gaz neutres et alimentés par une source extérieure d’énergie électromagnétique. Les paramètres extérieure de contrôle d’une décharge comprennent donc le choix d’un gaz à une pression déterminée, les diverses longueurs qui fixent la géométrie du réacteur choisi, et les grandeurs physiques caractéristiques de la source d’énergie (fréquence caractéristique d’alimentation, tension d’alimentation ou puissance absorbée par le dispositif) (Figure I.1). Figure I.1 : Schéma de principe d’un réacteur à plasma. La nature des gaz utilisés dépend de l’application visée parmi les plus simples, on peut citer, l’argon ou le xénon. Les plasmas froids ne sont pas des milieux à l’équilibre thermodynamique, les températures des ions et du gaz sont voisines ; elles sont de un à deux ordres de grandeurs plus faibles que la température des électrons [5] : ≈ ≪1 plasmas hor_équilibre Les plasmas froids peuvent être étudiés en laboratoire. Les scientifiques ont alors construit un savoir-faire expérimental, actuellement largement appliqué dans les industries (gravure, dépôts PVD/CVD...). Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 1 Chapitre I Généralités sur les plasmas Dans le cas des « plasmas froids », la température (l'énergie) des électrons est très supérieure à celle des ions Ti<<Te. Les ions sont considérés comme non réactifs. -Plasmas de laboratoire : plasmas chauds Dans d’autres dispositifs, comme ceux à confinement magnétique (Tokamaks), à confinement par lasers (fusion inertielle) ou par compression magnétique, les plasmas sont créés à plus hautes densités et beaucoup plus haute température électronique (on parle de plasmas chauds). Dans les tokamaks, le confinement du plasma est obtenu par de forts champs magnétiques dont les lignes de courant s’entourent sur un tore (Figure I.2). Les particules chargées du plasma suivent ces lignes de champ et restent ainsi confinées un certain temps. Figure I. 2 : Configuration Tokamak pour les plasmas de fusion magnétique. Les lignes bleues représentent les lignes de champ magnétique [5]. L’objectif recherché dans ce genre de dispositifs est la création d’énergie par fusion thermonucléaire contrôlée d’éléments légers, principalement selon la réaction. Dans les « plasmas chauds », les ions sont « chauds », réactifs Ti ~ Te : les plasmas chauds demandent plus d'énergie pour leur création, et donc les installations qui les produisent sont moins nombreuses (car plus coûteuses...) et donc moins accessibles. Le savoir-faire qui s'est développé est essentiellement théorique, donc plus fondamental. -Plasmas naturels : plasmas spatiaux Mis à part ces plasmas créés aux laboratoires (plasmas artificiels), il existe des plasmas naturels. Dans le voisinage de la terre, on peut mentionner les éclairs, les aurores boréales ou l’ionosphère. Dans l’espace, les environnements ou les intérieurs stellaires constituent d’autres exemples de plasmas présents dans l’univers. Le soleil, par exemple, génère un plasma très conducteur, le vent solaire, qui progresse à quelques centaines de km/s dans l’espace interplanétaire. Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 2 Chapitre I Généralités sur les plasmas Quand le vent solaire rencontre le champ magnétique terrestre, il subit une déviation et génère une onde de choc. Face au soleil, le champ se trouve comprimé, alors qu’il est étiré sous forme d’une longue queue magnétique du côté opposé (Figure I.3), pour donner une idée de la variété des plasmas naturels [5]. Figure I.3 : Interaction du vent solaire avec la magnétosphère terrestre [5]. 1. Les paramètres caractéristiques des plasmas : Les plasmas sont constitués de population d’électron, d’ions et des neutres dont les interactions peuvent décrites par les principales quantités de densité, de température et autres caractéristiques. 1.1. La densité : En spécifiant la densité des ions ou d’électrons. Nous définissons la densité comme le nombre d’électrons par unité de volume ne .Si les ions ont une charge Z, la densité ionique ni est obtenue par la condition de neutralité de charge ne =ni Z; c’est l’hypothèse de quasi-neutralité où ni = ne /Z, si Z = 1 nous avons alors ne =ni. 1.2. La température : Bien que les deux gaz d’électrons et d’ions soient mélangés ; il faudra distinguer entre la température électronique Te et la température ionique Ti, à l’équilibre thermique ces deux quantités sont égales. Cependant, lorsqu’on calcule les temps d’équitation d’énergie on constate les échelles de temps suivantes : - les électrons se thermalisent entre eux ; - les ions se thermalisent entre eux ; - finalement, ces deux gaz se thermalisent entre eux. D’autres paramètres peuvent caractériser le plasma tels que : Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 3 Chapitre I Généralités sur les plasmas 1.3. Le degré d’ionisation : Il est défini par la quantité α [6] : ≡ = + [I. 1] + Où : ne est la densité électronique (nombre de particules par unité de volume), ni est la densité ionique et nn est la densité des neutres. Le plasma est dit faiblement ionisé si α < 1, tels que les plasmas industriels et l’ionosphère. Les plasmas fortement ionisés,≈tels que les plasmas thermonucléaires [6]. 1.4. Les fréquences caractéristiques : La fréquence de collisions est la fréquence moyenne entre deux collisions successives. On distingue les collisions électrons-ions (ei), électron-neutres (en) et ions-neutre (in). La fréquence plasma est la fréquence d’oscillation d’un plasma soumis à une perturbation locale de la densité électronique. Où : = [I. 2] : est le champ électrique de perturbation. : est la permittivité du vide. : est la charge d’espèce. La fréquence plasma est donnée par la relation suivante: = [I. 3] ne: est la densité électronique. e : est la charge d’ion. me : est la masse de l’électron. Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 4 Chapitre I Généralités sur les plasmas 1.5. Les longueurs caractéristiques : 1.5.1. Libre parcours moyen : Le libre parcours moyen est la distance moyenne parcourue par une particule de type j entre deux collisions avec une particule de type k. Si = = Par exemple, lors d’une collision électrons-neutres = Avec n0 densité des neutres et 1 = est la vitesse moyenne de la particule. [I. 4] et donc : [I. 5] la section efficace. 1.5.2. Le rayon de la sphère ionique : Pour un plasma de densité ionique totale Ni , Le rayon de la sphère ionique Rs est défini comme : 4 3 =1 1.5.3. Langueur de Landau : =( 4 3 ) [I. 6] Langueur de Landau r0 définie comme étant la distance a laquelle s’équilibre l’énergie potentielle d’interaction entre deux électrons avec l’énergie cinétique d’agitation thermique : = 1.5.4. Écrantage de Debye : = 4 [I, 7] 4 [I, 8] Considérant une charge ponctuelle q0 se trouvant à l’origine (r=0) dans le vide, produite un champ de potentiel tel que [7] : ( )= [I, 9] Prenant une distribution de Boltzmann pour la densité des électrons et des ions qui entourent la charge test : = Université de Ouargla ‘LRPPS’ exp 2 [I, 10] Page 5 Chapitre I Généralités sur les plasmas Où n0 est la densité électronique à l’équilibre (s = e pour l’électron ou s=i pour l’ion). Ainsi, on trouve le potentiel électrique produit par la charge s’écrit : = [I, 11] exp − 4 Où r est la distance par rapport à la charge test et ¸λD est la longueur de Debye donnée par : [I, 12] = 1.6. Paramètre de couplage : Dans un plasma, il faut prendre en compte deux propriétés : 1-La tendance de désordre due à l’agitation thermique. 2-La tendance à l’organisation due à l’aspect dynamique et collectif de l’interaction colombienne. Un équilibre s’établit entre l’ordre et le désordre quantifié par le paramètre plasma ou paramètre de couplage donné par : [I, 13] Γ= Γ= é é é = ( ) [I, 14] Nous identifions deux limites pour Γ ; le cas fortement couplés Γ >> 1 ; dans laquelle l’énergie potentielle de l’interaction des particules est plus importante que leurs mouvements cinétiques, et le cas faiblement couplés Γ << 1, où les mouvements thermiques des particules sont plus importants. C’est le cas presque toujours rencontré des plasmas naturels et artificiels. 2. Les transitions radiatives : Les règles de sélection dans l’approximation dipolaire électrique sont : Pour les hydrogénoïdes : : quelconque. Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 6 Chapitre I Généralités sur les plasmas Pour les émetteurs à plusieurs électrons (héluimoïdes, lithiumoïdes, etc … ;) : quelconque. Les transitions radiatives entre les niveaux d’énergie atomiques se font de deux manières : d'une molécule ou d'un atome : Absorption (a) émission spontanée(b) émission stimulée(c) n et m sont les états stationnaires, on soumet ce système à un rayonnement de fréquence v. Tel que : ∆ = − = Trois processus peuvent se produire : 1. L’absorption induite : le système absorbe un quantum de rayonnement et excité de m vers n. + → ∗ 2. L’émission spontanée : le système excité ∗ → + Université de Ouargla ‘LRPPS’ ∗ émet spontanément un quantum d’énergie : Page 7 Chapitre I Généralités sur les plasmas 3. L’émission induite ou stimulée : un quantum de rayonnement hv est nécessaire pour induire, on stimule la d’excitation de n vers m : ∗ Ce processus est celui des lasers et masers. + → +2 3. Élargissements des profils de raies d’émission dans les plasmas : La mesure de l’élargissement des raies d’émission peut donner accès à certains paramètres du plasma. Par exemple, l’élargissement Stark donne accès à la densité électronique alors que l’élargissement Doppler permet de déterminer la température cinétique. Les raies sont cependant simultanément élargies pour différentes raisons, notamment l’instrumentation, il est donc nécessaire de bien établir les différentes causes d’élargissement et de les séparer. Les caractéristiques (densité des différentes espèces et températures) des plasmas induits par laser varient sur plusieurs ordres de grandeur sur quelques microsecondes. L’évolution de la forme de la raie est donc très dynamique et son étude nécessite une résolution temporelle [8]. 3.1. Élargissement naturel : Le temps de vie d’un atome dans un état excité étant limité, de par le principe d’incertitude d’Heisenberg chacun un certain < étalement > , il s’ensuit que les niveaux d’énergie impliqués subissent . Dans le cas particulier où l’atome excité n’est pas perturbé par une autre particule du plasma, le temps de vie de l’état excité est alors maximal et il n’est limité que par l’émission spontanée, et par conséquent, l’élargissement est dit naturel et sera minimal. Ce type d’élargissement donne lieu à un profil de raie de forme lorentzienne. L’élargissement naturel à la largeur de la raie s’exprime, pour une transition entre les niveaux d’énergie i→j, sous la forme [8] : ∆ = 2 [I, 16] Où λ est la longueur d’onde centrale, Aij est le coefficient d’Einstein d’émission spontanée et c est la vitesse de la lumière. 3.2 Élargissement par effet de pression : L’élargissement par effet de pression regroupe les élargissements attribuables aux perturbations causées par les micros champs électriques imputables aux particules environnantes, à l’intérieur du plasma. Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 8 Chapitre I Généralités sur les plasmas 3.3 Élargissement par effet Doppler : Lorsqu’un atome émetteur se déplace vers le détecteur à une vitesse relative v, l’observateur reçoit une longueur d’onde du photon émise différente. Ainsi, pour un grand nombre d’atomes émetteurs en mouvement dont la distribution en vitesse est maxwellienne, la distribution spectrale des photons est de forme gaussienne, centrée sur la longueur d’onde λ0 d’émission de l’atome au repos. La largeur totale à mi-hauteur (FWHM) d’une raie élargie par l’effet Doppler s’écrit [1] : Δ [I, 17] = 7.16 × 10 Où ΔλD est la largeur à mi-hauteur due à l’effet Doppler, λ0 est la longueur d’onde centrale de la raie, T est la température cinétique de l’émetteur (en Kelvin) et M est la masse, exprimée en u.m.a. 3.4 Élargissement Stark : L’interaction entre le champ électrique crée par les particules chargées et l’atome émetteur provoque un élargissement des niveaux d’énergie de l’atome. Le potentiel résultant de cette interaction particules-atomes dépend de la nature de l’atome émetteur. Pour les atomes d’argon et de cuivre, le déplacement des niveaux d’énergie est proportionnel au carré de l’intensité de la force crée par le champ électrique. La vitesse des électrons étant plus importante que celle des ions, leur comportement vis a vis de l’émetteur et l’élargissement des raies émises par les atomes sont plus difficiles à analyser. L’effet des ions étant souvent faible devant celui des électrons [9]. Å =2 10 La contribution électronique est La correction ionique est ∶ 3.5 ∶2 + 3.5 / 1− 10 / [1 − 2 10 [I, 18] ]2 Où B = 1.2 (pour les ions) ou 3/4 (pour les neutres) [sans unité], ND étant le nombre de particules dans la sphère de Debye. = 1.72 × 10 Université de Ouargla ‘LRPPS’ ( ( ) ) [I, 19] Page 9 Chapitre I Généralités sur les plasmas Les paramètres w [en Å] et A [sans unité] sont indépendants de la densité électronique et varient lentement avec la température électronique. Lorsque la contribution des ions est négligeable, le paramètre w est la demi-largeur à mi-hauteur de la largeur Stark de la raie pour une densité électronique de 1016 cm-3. 3.5. Élargissement et profils composés : Si on observe plusieurs types d’élargissement à la fois, le profil de raie est un profil composé, Soient g(x) et f(x) deux fonctions qui caractérisent la distribution de l’intensité indépendante des deux effets d’élargissement, le produit de convolution de g(x) et f(x) délivre le profil composé F(x) tel que. ( )= ( − ) ( ) = ( ) ( − ) [I, 20] Si f(x) est gaussienne et g(x) est lorentzienne de paramètres β et γ successivement et l e profil final est un profil de Voigt [1]. 2 2 β = β1 + β2 2 , γ= γ1+ γ2 3 .6. Élargissement instrumental : Cet élargissement est produit par les appareils de mesure du profile de raie, Une méthode simple permettant de déterminer l’élargissement instrumental consiste à observer une raie dont on sait la largeur faible. L’observation de raies d’émission provenant de décharges à basse pression (Wiese, 1965), ou encore d’un plasma induit par laser à un temps très tard (par exemple, (Aguilera et Aragón, 1999) sont des bons moyens, les constructeurs donnent les élargissements et les profils correspondants. 4. Équilibre thermodynamique : Les plasmas en équilibre thermodynamique complet respectent les quatre lois suivantes : 1. la loi de Planck. 2. la loi de distribution des vitesses de Maxwell- Boltzmann. 3. la loi de Boltzmann. 4. la loi de Saha. Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 10 Chapitre I Généralités sur les plasmas 4.1. Lois de l’équilibre thermodynamique : 4.1.1. Loi de Planck : Corps noir La loi de Planck caractérisant la distribution de la lumière spectrale de la source en fonction de la longueur d’onde (ou fréquence). La loi de Planck exprime la quantité d’énergie rayonnée par unité de temps et par unité de surface d’un corps noir à la température T d’une direction donnée, par unité d’angle solide et par unité de longueur d’onde au voisinage d’une longueur d’onde. Cette grandeur correspond à la luminance spectrale et elle ne dépend que de la température T et de la longueur d’onde λ (ou fréquence). La loi décrivant la luminance spectrale d’un corps noir à la température T est donnée par Planck (sert à identifier la grandeur relative au corps noir). [9, 10] = 2 (exp [I, 22] − 1) 4.1.2. Loi de distribution des vitesses de Maxwell-Boltzmann : La loi de Maxwell décrit la distribution en énergie cinétique des particules en collisions élastiques, dans un milieu homogène et stationnaire. Cette loi présente la distribution en vitesse f (v) des particules dans un milieu plasma. ( )= ( 2 = + ( ) ) exp − + =4 exp − 2 [I. 23] 2 [I, 24] 2 = [I, 25] Où kB est la constante de Boltzmann, m la masse et ν la vitesse des particules. Elle décrit la probabilité de trouver une particule dans l’intervalle de vitesse ν+dν. La température T qui caractérise cette distribution est appelée la température cinétique Tciné . Elle représente la vitesse la plus probable des particules. 4.1.3. Distribution de Boltzmann : La distribution de Boltzmann donne les rapports des populations entre les différents niveaux d’énergie i et j : = Université de Ouargla ‘LRPPS’ − ∆ [I, 26] Page 11 Chapitre I Généralités sur les plasmas Où ΔEij est la différence d’énergie entre les deux niveaux i et j, gi et gj sont leurs poids statistiques respectivement. 4.1.4. Loi de Saha : La loi de Saha délivre le rapport des populations d’une mole d’atome d’un milieu en équilibre thermodynamique. = g g (2 g ) exp − [I, 27] Où ne est la densité électronique, gi, ge, g0 sont respectivement les poids statistiques et xj est le potentiel d’ionisation. 5. Types d’équilibre thermodynamiques : 5.1. Équilibre Thermodynamique Total ou Complet (ETT) : L’équilibre thermodynamique complet est réalisé quand les quatre grandes lois d’équilibre que nous allons présenter sont vérifiées simultanément. Pour caractériser complètement le système, il suffit alors de connaitre la température T et la densité d’atomes N. 5.2. Equilibre Thermodynamique Local (ETL) : Dans un plasma inhomogène où il existe un gradient de densité de particule (induisant la diffusion de celles-ci) ou un gradient de température, ou dans un plasma homogène mais laissant des photons s’échapper, il y a un flux d’énergie à travers le système : la diminution ou l’augmentation locale de l’énergie du système implique que la micro réversibilité n’est pas complète. Cependant si cette perte locale d’énergie est faible par rapport à l’énergie totale en ce point ou, de façon équivalente, si le différence d’énergie entre deux points voisins du système est faible, alors on pourra dire qu’il y a u équilibre thermodynamique local (ETL) [10]. Pour la réaction A(j) → A(0) +hυ0 il n’y a pas réversibilité. 5.3. Hors ETL : Les quatre lois (ETl), n’est pas valable. Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 12 Chapitre I 6. Description du code de calcul des profils de raies : Généralités sur les plasmas Le calcul de profil de raies ce fait à l’aide d’un code numérique (programme de fortran) appelé aussi le code P-P-P (Pim-Pam-Poum). Ce code demande les données de la physique atomique et les propriétés statistiques du plasma. Les données de la physique atomique peuvent celles téléchargées du site web du bureau des standards Américain (Nist Atomic Database Spectroscopie). Le code P-P-P a été développé en 1990 par Calisti et al [3], le groupe de laboratoire de physique des interactions moléculaires (Université de Provence) avec la collaboration de ‘’Lowrence Livermore National Laboratory-USA’’ Le plan d’exécution de ce code est présenté comme suit : 6.1. Première étape : PIM Elle nécessite un fichier qui contient la base de données atomique de l’élément considéré et fichier in.txt qui contient la nature et les conditions du plasma choisies. 6.2. Deuxième étape : PAM C’est le cœur du code, elle fait le calcul des transitions Stark en tenant compte de tous les étapes. On commence par un calcul de la mécanique quantique des matrices. H=H0 -dE Les énergies propres ainsi que les transformations unitaires étant calculées. 6.3. Troisième étape : POUM Elle permet le calcul de la somme des lorentziennes 7. Les fichiers relatifs aux calculs sont : in.txt : fichier d’entré contenant la nature et les conditions du plasma choisies. param.inc : fichier d’entré contenant les paramètres de code. base.dat : c’est la base atomique de l’élément considéré. samfld.dat : fichier de sortie contenant la distribution du micro-champ électrique. miscel.dat : fichier contenant les conditions du plasma et la physique atomique nécessaire. outs.dat : fichier de sortie donnant les transitions relatives aux différents calculs. Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 13 Chapitre I La figure I .4 illustre la démarche du calcul. Généralités sur les plasmas Figure I .4 : plan d’exécution du code P.P.P 8. La base des données atomiques : Nous utilisons le site web ‘http://Physics.nist.gov /cgi-bin/ASD/energie l.pl’ pour obtenir les bases de données atomiques de l’élément à étudier. La base des données contient les données pour les niveaux d'énergie et les transitions radiatives des atomes et des ions atomiques. Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 14 Chapitre II Paramètres lasers et plasmas 1. Rayonnement : 1.1. Equation de transfert radiatif : En négligeant la diffusion du rayonnement, en supposant le plasma à l’équilibre thermodynamique local et stationnaire, l’équation du transfert radiatif qui régie l’évolution de la luminance spectrale s’écrit sous la forme [2]: D’où, pour une température T et une pression P données, les coefficients représentent le coefficient d’absorption corrigé de l’émission induite et l’émission propre du milieu respectivement, tels que [2]: la fonction de Planck : Avec 1.2. Lois du rayonnement d’équilibre : Nous pouvons compter cinq lois importantes dont quatre régissent l’émission du rayonnement thermique d’équilibre : la loi de Planck, les deux lois de Wien et celle de StefanBoltzmann. La dernière loi, celle de Kirchhoff, lie l’émission à l’absorption d’un corps. Les substances naturelles rayonnent selon des lois différentes d’une espèce à l’autre. Cependant, il est possible de déterminer le maximum d’énergie pouvant être rayonné par la matière à chaque température T et chaque longueur d’onde. Le corps idéal pouvant émettre cette énergie est appelé ‘corps noir’ et sert d’étalon de rayonnement, dans se travaille on baser de deux loi suivant. 1.2 .1. Lois de Wien : Lorsque nous représentons graphiquement l’évolution de la luminance spectrale du corps noir en fonction de la longueur d’onde pour différentes températures, nous constatons que cette luminance possède une valeur maximale à une longueur d’onde La relation liant . à la température, correspond à la première loi de Wien donnée comme : La seconde loi de Wien fournit l’ordonnée du maximum d’émittance spectrale du Corps noir pour une température donnée: Où : B=1.287.10-11 (W/m2/ Université Ouargla LRPPS /K5), λm est la longueur d’onde en et la température T en K. Page 15 Chapitre II Paramètres lasers et plasmas Ces deux lois de Wien sont donc très importantes dans le transfert de chaleur du rayonnement puisqu’elles nous indiquent le domaine spectral ou se situe le maximum d’émission et par conséquent nous permettent de choisir le matériel récepteur adéquat pour une gamme de température bien connue. 1.3.3. Loi de Stefan-Boltzmann : La loi de Stefan-Boltzmann exprime la relation entre la puissance totale rayonnée et la température et la surface du corps noir. Elle s’obtient par intégration de la fonction de Planck sur tout le domaine de longueur d’onde : Avec σs est la constante de Stefan-Boltzmann telle que σs =5.6 10-8 (W/m2/K4) et σs T l’énergie rayonnée en une seconde par unité de surface de corps noir à la température T. 1.4. Transfert de rayonnement : Les raies émises par les différentes espèces ioniques sont détectées après avoir traversé le plasma. Le profil d’absorption étant similaire au profil d’émission, l’absorption est plus efficace pour les longueurs d’onde centrales. Après la traversée du plasma, la différence d’intensité entre le centre et les ailes de la raie est donc moins importante et pour cette raison, la largeur à mihauteur de la raie est augmentée (Figure II.1) [4]. Figure II.1 Elargissement d’une raie lors de la traversée d’une section isolée de plasma. 2. Principe de spectroscopie : On désigne habituellement sous le nom de "spectre" une courbe représentant les variations d'une propriété atomique ou moléculaire en fonction d'un paramètre. La spectroscopie est l'ensemble des méthodes permettant la détermination de ces spectres et leur analyse [11]. Université Ouargla LRPPS Page 16 Chapitre II Paramètres lasers et plasmas 2.1. Spectroscopie optique : 2.1.1. Spectroscopie d'émission : Dans la spectroscopie d'émission (Figure II.2), on analyse simplement la répartition spectrale du rayonnement émis par l'échantillon spontanément émetteur. Le système de spectrométrie le plus souvent utilisé est le spectromètre à réseau qui disperse la lumière suivant sa longueur d'onde. Il en existe plusieurs types, qui diffèrent essentiellement par le pouvoir séparateur. Au niveau de la détection, on emploie le plus souvent une caméra CCD. On utilise beaucoup le photomultiplicateur, caractérisé par sa grande sensibilité, que l'on dispose en face d'une fente isolant une partie du spectre. L'enregistrement du spectre est alors effectué en fonction de la position angulaire du réseau. Figure II.2 Montage de spectroscopie d’émission. 2.1.2. Spectroscopie d'absorption : En spectroscopie d'absorption (Figure II.3) on enregistre l'atténuation de la lumière passant à travers l'échantillon. Pour cela on a besoin d'une source de lumière pour illuminer et sonder l'échantillon. Cette méthode se décline en deux versions: -Soit on utilise une source émettant un spectre large (lampe à halogène, arc au Xénon...), et un spectromètre pour enregistrer et comparer les spectres en absence et en présence de l'échantillon. -Soit on utilise une source monochromatique (souvent un laser accordable) dont on balaie la longueur d'onde sur l'intervalle spectral étudié, Mentionnons aussi dans cette catégorie une variante de la spectrométrie d'absorption, qui porte le nom de "spectroscopie d'excitation", consistant à utiliser une source monochromatique accordable et à détecter l'absorption du rayonnement par suite des effets photo-induits (production de fluorescence, d'électrons ou d'ions, d'ondes sonores...). Cette méthode est moins quantitative en ce qui concerne les intensités des raies, mais peut être extrêmement sensible [11]. Université Ouargla LRPPS Page 17 Chapitre II Paramètres lasers et plasmas En spectrométrie d'absorption on observe les raies absorbées depuis les niveaux d'excitation inférieurs de l'échantillon. Un spectre d'absorption donne donc des informations en général différentes d'un spectre d'émission. Par ailleurs l'amplitude de l'atténuation est simplement le produit de la concentration absolue de ces niveaux absorbants par la longueur de l'échantillon et par leur absorbance spécifique. Cette méthode est donc une méthode de choix pour l'analyse quantitative. Figure II. 3 Montage de spectroscopie d’absorption. 3. Rayonnement laser: Le premier laser été réalisé en 1960. Les physiciens l’ont immédiatement utilisé comme moyen d’injecter une quantité d’énergie élevée dans un très faible volume et pendant un temps très court. Le mot laser est constitué par les initiales d'Amplification de Lumière par Emission Stimulé de Rayonnement. L'émission stimulée a été décrite pour la première fois sur des bases théoriques, par Einstein en 1947. Le professeur A. Kaster a mis au point avec J. Brossel "le pompage optique" en 1950 [14]. 3.1. Principe de production du laser : Elle est constitué de deux miroirs hautement réfléchissants parallèles placés en face à face d'ont l'un est semi transparent, ils renvoient l'onde électromagnétique, d'où de multiple passage aller et retour dans le milieu actif comme ci-dessous. Université Ouargla LRPPS Page 18 Chapitre II Paramètres lasers et plasmas Figure II.4 schéma de principe. La source électronique (ou optique) excite les atomes ou les molécules (gaz, solide) à un niveau compatible avec l'émission laser. Des photons sont émis dans toutes les directions (émission spontanée), seuls ceux dirigés dans le sens axial au résonateur sont retenus car il produit leurs parcours. Les photons ainsi crées sont renvoyer en totalité par le miroir réfléchissant et viennent amplifier le signale en produisant plus de photons. Ceci constitue la lumière laser qui est cohérente et monochromatique. Le faisceau laser ainsi amplifier peut s'échapper en partie à travers du miroir semi transparent [14]. Une source d'énergie qui assure le pompage (l'inversion de population) où on trouve plusieurs méthodes de pompage mais il y en a deux qui sont très utilisé : - le pompage électrique du milieu gazeux pour les lasers à gaz. - le pompage optique des barreaux pour les lasers à solide. 3.2. Caractéristiques de la lumière laser : Un faisceau laser est unidirectionnel, intense, monochromatique et cohérent. 3.2.1. Unidirectionnel : Le faisceau se dirige dans une direction unique, La divergence d'un faisceau laser dans l'air est approximativement: Où est la divergence mesurée en radians, la longueur d'onde et w0, la largeur minimale du faisceau. Université Ouargla LRPPS Page 19 Chapitre II Paramètres lasers et plasmas 3.2.2. Intense : Les lasers émettent une lumière très intense. Bien que certains lasers semblent peu puissants (quelques milliwatts), leur lumière est concentrée sur une toute petite surface. 3.2.3. Monochromatique : La lumière produite par un laser est monochromatique. Elle contient très peu de longueurs d'onde, lesquelles si ont confinées très près de la longueur d'onde d'opération du laser. 3.2.4. Cohérent : La lumière produite par un laser est ordonnée dans le temps et dans l'espace. La directivité de la lumière laser est d'ailleurs une conséquence de sa cohérence. 4.3. Les paramètres technologiques du faisceau laser : 4.3.1. La longueur d’onde : la longueur d’onde se fait en fonction du traitement désiré ainsi que des caractéristiques de la peau à traiter. La longueur d’onde choisie est celle qui permet la meilleure absorption possible par la cible visée, permettant d’optimiser les résultats du traitement. 4.3.2. Taille du spot : un diamètre. Affecte la vitesse et la profondeur de la pénétration du faisceau de lumière. Une bonne sélection du diamètre du spot a un impact direct sur la qualité du résultat. Cela permet d’atteindre la cible, le poil, là où il pousse. 4.3.3. Puissance : quantité d’énergie libérée, ajustée en fonction du type de peau. 4.3.4. Durée de pulse : Afin de détruire efficacement la cible visée, l’énergie du laser doit être appliquée à une rapidité de distribution précise qui permettra le réchauffement nécessaire de la cible, sans que la chaleur n’est le temps de se dissiper aux tissus avoisinants. Une pulse courte et précise permet de traiter de petites cibles, tandis qu’une pulse longue et étendue permet de traiter les cibles plus importantes ou profondes. Université Ouargla LRPPS Page 20 Chapitre II Paramètres lasers et plasmas 5. Différent types des LASER [15] : 6. Interaction rayonnement-matière : L’intensité d’une transition discrète observée dans un spectre est liée, d’une part, à la population du niveau émettant la raie, et d’autre part à une grandeur caractéristique de l’atome et de la transition concernée, à savoir la probabilité de transition. La probabilité de transition peut être reliée directement à d’autres paramètres, à savoir la force d’oscillateur, la force de raie et la durée de vie radiative [16]. Ce sont ces différentes grandeurs que nous allons définir dans le cadre d’une théorie générale du rayonnement. Université Ouargla LRPPS Page 21 Chapitre II Paramètres lasers et plasmas 6.1. Les probabilités de transition radiative : Nous introduisent d’abord, de façon empirique, les coefficients d’Einstein. Considérons le cas simplifié d’un atome ne comportant que deux états stationnaires (Figure II.4). Figure II.5: Schéma d’un atome à deux niveaux d’énergie. Soit k le niveau supérieur d’énergie Ek et de poids statique gk=2jk+1, j nombre quantique moment cinétique total ; la dégénérescence est associée aux valeurs de Mk, le nombre quantique magnétique. Soit le niveau inférieur i d’énergie Ei et de poids statistique gi=2ji+1 (associé aux valeurs de Mi). On suppose aussi que les populations des niveaux i et k sont respectivement Ni et Nk. l’atome dans le niveau k peut se désexciter spontanément vers le niveau i (Ei<Ek) avec l’émission d’un photon d’énergie [16] : Le nombre d’onde σik et la longueur d’onde λik de la transition émise sont donnés par : La probabilité, par unité de temps, qu’un atome dans l’état k se désexcite vers le niveau i, caractérisé par Mi, est notée aki. La probabilité de transition introduite par Einstein est relative à l’émission spontanée est définie comme la probabilité totale, par unité de temps, qu’un atome dans un état k effectue une transition vers n’importe lequel des gi états inférieurs caractérisés par Mi : La probabilité de transition pondérée s’écrit en tenant compte de la dégénérescence du niveau supérieur k : Si des transitions peuvent se produisent spontanément, elles peuvent également être induites par le champ de radiation dans lequel baignent les atomes. Si l’on suppose se champ isotrope, de densité (c’est-à-dire d’énergie par unité de volume) ρ(σ)dσ dans l’intervalle de nombres d’onde Université Ouargla LRPPS Page 22 Chapitre II Paramètres lasers et plasmas dσ, on pourra définir les coefficients d’Einstien relatifs à l’absorption ou induite populations .Si le champ et et à l’émission stimulée est constant sur le profil de la raie, on décrit la variation des à l’instant t [16] : Ces trois équations traduisent les phénomènes d’absorption, d’émission stimulée ou induite et d’émission spontanée, respectivement. On peut définir la probabilité par atome et par unité de temps de l’émission, ωéme ou de l’absorption, ωabs par [16] : En état d’équilibre thermodynamique on peut écrire : 6.2. Interaction laser-matière : Lorsque le flux est suffisant, l’impact du faisceau laser sur la cible modifie les propriétés de cette dernière et une population d’électrons rapides est éjectée, ces derniers excitent le gaz environnant. Derrière ces électrons, qui créent une charge d’espace, se forme un plasma métallique sous l’action de l’énergie du faisceau laser et à partir des atomes métalliques arrachés à la cible. L’échelle de temps de ces phénomènes est de l’ordre d’une dizaine de picosecondes. Sous l’effet de ce champ de charge d’espace, les électrons les plus rapides sont rappelés et viennent bombarder la cible, il commence à se former un plasma métallique électriquement neutre en avant de la cible. A la fin de l’impulsion laser, le plasma, étant dans une région à champ nul, se thermalité [17]. 6.3. Interaction laser-vapeur : Ionisation de la vapeur→ formation du plasma. 6.4. Interaction laser-plasma : Chauffage du plasma Université Ouargla LRPPS → excitation. Page 23 Chapitre II Paramètres lasers et plasmas 7. Effet Brunel : Cet effet, aussi appelé ‘Vacuum Heating’ [12],[13], se produit en un cycle laser. Il apparait lorsque le gradient de densité est inférieur à l’épaisseur de peau; comme dans le cas de l’absorption résonante, le laser possède une incidence oblique. Lors de la première demi-période, les électrons sont accélérés vers l’extérieur de la cible. Les ions étant moins mobiles que les électrons, leur déplacement est négligeable et il apparaît une charge d’espace produisant un champ statique. En raison de la dimension réduite du gradient, les électrons peuvent être sensibles à ce champ. A la demi-période suivante, le champ statique s’additionne au champ laser dirigé vers l’intérieur de la cible. L’énergie atteinte par les électrons accélérés par ce processus est de l’ordre de l’énergie d’oscillation dans le champ de la composante normale à la surface de la cible [4] : Ou est égal à 1en polarisation linéaire et à 0 en polarisation circulaire. 8. Solide froid: La perte d’énergie d’un électron traversant un matériau est caractérisé par le pouvoir d’arrêt, c’est à dire par la perte d’énergie par unité de longueur. Comme un électron perd son énergie en excitant ou ionisant des atomes, le pouvoir d’arrêt fait intervenir les différentes sections efficaces d’excitation au sein d’un atome. Il s’écrit [4] : où Z est la variable d’espace, Efi l’énergie de transition entre l’état initial i et l’état final f, section efficace collisionnelle d’excitation et est la la densité d’états par unité de volume et d’énergie. Pour z ≥ 13, la potentiel d’ionisation moyen s’écrit [4] : I(eV)=9.76 Z+58.8 Z-0.19 9. Solide faiblement ionisé: Dans le cas d’un solide ionisé, le ralentissement des électrons est différent en raison de la présence des électrons libres et du changement des potentiels d’ionisations. Le modèle de Thomas-Fermi permet de prendre en considération ces deux phénomènes. Dans ce modèle, une densité d’électrons incluant à la fois les électrons libres et liés et dépendant de la distance au noyau est introduite. Le potentiel moyen d’ionisation s’écrit alors [4]: Université Ouargla LRPPS Page 24 Chapitre II Paramètres lasers et plasmas 10. Diverses applications du laser : A l’inverse du régime « bas flux », les densités de puissance demandées pour ce régime d’ablation « à flux intermédiaire » nécessitent l’emploi de laser à impulsions. Les applications relatives à l’interaction laser-matière peuvent être classées suivant trois régimes de densité de puissance fournie à la cible. Ceci est résumé sur la figure ci-dessous. Figure II.6 : diverses applications suivant la fluence du faisceau laser [17]. 11. Absorption la cible: L’angle d’incidence du faisceau sur une cible détermine en partie l’efficacité de l’absorption. Dans le cas de l’interaction avec une cible plane, cet angle est bien défini et facilement contrôlable en inclinant plus ou moins la cible. Dans notre configuration (figure II.7), chaque partie du faisceau interagit avec la cible à un angle différent. Cet angle dépend du point d’impact sur la bille. Université Ouargla LRPPS Page 25 Chapitre II Paramètres lasers et plasmas Figure II.7 : Angle d’incidence d’un rayon lumineux avec une sphère. Pour les poudres sous la forme sphérique d’où l’angle d’incidence i est tel que [4]: Où h est la hauteur du rayon incident par rapport à l’axe z et R est le rayon d’une microbille. 12. Structure du plasma produit par LASER : La structure d’un plasma résultant de l’interaction d’une cible avec un laser est intimement liée à la forme et la durée de l’impulsion lumineuse. Les impulsions femtosecondes permettent de chauffer un matériau avant que celui-ci ne se détende et d’interagir ainsi avec des densités proches de celles de la cible en régime femtosecondes. On peut distinguer trois zones distinctes à l’intérieur du plasma, ils sont représentés sur la (Figure II.8). 1• La zone d’expansion du plasma. 2• L’épaisseur de peau où l’onde est évanescente. 3• La zone de conduction thermique. Université Ouargla LRPPS Page 26 Chapitre II Paramètres lasers et plasmas Figure II.8 : Structure d’un plasma généré par l’interaction entre une impulsion de 60 fs induisant une intensité de 1017 W.cm-2 et une cible métallique d’aluminium [4]. 12.1. La zone de détente du plasma: Bien que la zone de détente soit plus courte en régime femtoseconde qu’en régime nanoseconde, le chauffage de la matière par le laser provoque la détente de celle-ci hors des limites du solide et crée un gradient de densité et de température électronique. L’ionisation des atomes et le départ des électrons induit en effet une séparation de charges et génère un champ qui accélère les ions vers l’extérieur. Dans cette zone la température électronique est très grande et le degré d’ionisation y est donc très élevé. Dans le cas du silicium et pour une impulsion de1016-1017 W.cm-2, la température atteint quel que d’eV et les ions prépondérants sont les ions d’état ionique Z* supérieur à 12. Cette zone est ainsi caractérisée par une densité électronique qui décroît pour un instant donné de façon exponentielle lorsqu’on s’éloigne de la cible. Dans cette expression, n0 est la densité électronique à l’instant initial, cs représente la vitesse sonore ionique et s’écrit : Où l’état d’ionisation moyen du plasma, M lamasse de l’ion, Université Ouargla LRPPS la température électronique Page 27 Chapitre II Paramètres lasers et plasmas en eV et où A représenté le nombre de massique de l’ion. La longueur caractéristique Ldétente à un instant t de cette détente est donnée simplement par : 12.2. L’épaisseur de peau : Lorsqu’on focalise un laser intense sur un diélectrique, les électrons peuvent passer de la bande de valence à la bande de conduction par ionisation multi photonique. Dès que la densité d’électrons devient suffisante, le matériau acquiert des propriétés conductrices et devient réfléchissant. Comme dans un métal, le laser est réfléchi lorsque sa pulsation et la fréquence du plasma sont égales [4]: Où 0 est la permittivité électrique, me la masse de l’électron et e sa charge électrique. La densité de la zone peau est appelée densité critique et notée nc elle s’écrit [9] : Où est la pulsation du laser. Ainsi, l’énergie du laser est déposée à des densités d’autant plus élevées que sa longueur d’onde est courte. Cela explique que la fréquence du laser soit doublée dans certaines expériences : la densité critique est alors quatre fois plus élevée. Au-delà de cette densité, le laser se propage de façon évanescente sur l’épaisseur de Peau . Cette épaisseur s’écrit lorsque [9]: Et lorsque Où est la pulsation du laser, il’angle d’incidence du laser, c la vitesse de la lumière et w, sont respectivement la fréquence plasma et la fréquence de collisions électron-ion, elles sont égales à : Où est le logarithme coulombien. Université Ouargla LRPPS Page 28 Chapitre II Paramètres lasers et plasmas 12.3. La zone de conduction de l’énergie : Dans cette zone, la densité électronique est plus élevée que celle du solide. L’ionisation des atomes est en effet importante alors que cette zone ne s’est pourtant pas encore détendue. Parallèlement, la température électronique et l’état d’ionisation décroissent rapidement vers l’intérieur de la cible sur une profondeur de l’ordre de2000Å. Dans la zone de conduction, le faisceau laser ne peut plus se propager, l’énergie est transportée vers les zones profondes par conduction électronique ou transport radiatif. Cependant, dans le cas de matériaux de Z faible, ce dernier est négligeable, aussi, par la suite, nous nous concentrons sur la conduction électronique. Université Ouargla LRPPS Page 29 Chapitre III Résultats et discussions 1. Diagnostic et Simulation : Les diagnostics expérimentaux et la simulation numérique sont deux outils indispensables aux plasmiciens. Pour caractériser un plasma, il faut tenir compte du nombre d’espèces présentes et de leurs différents états de charge, puis étudier l’évolution de la densité, de la température et de la fonction de distribution dans l’espace et en vitesse, ce pour toutes les réactions susceptibles de se produire. Ces réactions peuvent être soient chimiques ou nucléaires. Comme il faut tenir compte des collisions qui peuvent avoir lieu. Dans notre travail, nous avons commencé par la préparation des bases de données atomiques de différents éléments pouvant contribuer à notre étude. Nous avons élaborés quelques programmes numériques simples pour le calcul des profils de raies dans les plasmas. Ces programmes tiennent compte des élargissements naturels, Stark électronique et Doppler statistique. Pour tenir compte de l’élargissement Stark ionique et pour faire une étude plus complète nous étions amenés à utilisé le code PPP de calcul des profils de raies dans les plasmas. 1.1. Les bases de données atomiques de NIST : Nous utilisons le site de web ‘http://Physics.nist.gov/cgi-bin/ASD/energie l.pl’ pour obtenir la base de données des éléments choisis. Ce site, officiel, est le bureau des standards américain pour les données atomiques. La base de données de ‘Spectra’ atomique contient des données pour des transitions radiatives et de niveaux d'énergie des atomes et des ions atomiques. Les données sont incluses pour les transitions observées de 99 éléments et les niveaux d'énergie de 56 éléments. L’ASD (ou Atomic Spectra Database) contient des données sur environ 950 spectres, les longueurs d’onde varient d'environ 1 Å à 200 m, les niveaux d'énergie sont d’environ 72 000 et les transitions radiatives sont d’environ 102 000, les probabilités de transitions énumérés sont de l’ordre de 40000. Les données des niveaux d'énergie sont incluses pour la plupart des spectres de H-Kr (Z = 1-36), Mo (Z = 42), et jusqu'aux cinq premiers spectres des terres rares lanthanides (Z = 57-71). Quelques transitions radiatives avec des probabilités de transition sont incluses pour la plupart des spectres de H-Ni (Z = 1-28); les données pour ceux-ci peuvent être téléchargées soit par multiplet (pour un spectre donné) ou par longueur d'onde. En outre, beaucoup de transitions (non Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 30 Chapitre III Résultats et discussions classés) avec des longueurs d'onde et des intensités relatives sont incluses pour les cinq premières spectres de H-Es (Z = 1-99). Certaines probabilités de transition sont répertoriées pour les transitions sélectionnées de Cu-Es (Z = 29 à 99). Les données des longueurs d'onde complètes de transitions observées avec des intensités relatives sont incorporées pour tous les spectres de Mg, Al, S, Sc, plus Be I, O II et Ne I. Pour écrire une base de données sous un fichier avec l’extension .txt ou .dat, pouvant être lue, par le code PPP nous suivons les étapes suivantes : 1.1.1. La première étape : Nous téléchargeons la base de données de l’élément à étudier du site web de Nist Atomic Spectra Database. Dans ce travail, les bases de données choisies sont celles du silicium (Si) et du carbone (C) hydrogénoïdes et héliumoïdes. Nous avons téléchargé les niveaux d’énergie (‘levels’) et les transitions radiatives (‘lines’). 1.1.2. La deuxième étape : Cette étape consiste à : 1- Convertir le fichier téléchargé sous le format Word. 2- Remplacer tout les espaces blancs du texte. 3- Dans le fichier ‘lines’ : remplacer les numéros des niveaux d’énergie par des nombres pour les transitions équivalentes. 1.1.3. La troisième étape : Dans cette étape, par un programme numérique, nous préparons un fichier pouvant être lu par le code PPP. 1. Conversion du fichier contenant les niveaux d’énergie ‘Levels’ et un autre fichier contenant les transitions ‘Lines’ à des fichiers .txt ou .dat. 2. Lecture des deux fichiers avec un programme en langage fortran. Ce programme donne un fichier unique utilisable par PPP. Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 31 Chapitre III Résultats et discussions Exemple de base de données atomique : Les tableaux ci-après présentent les fichiers des niveaux d’énergie et des transitions radiatives téléchargés. Configuration 1s2 J 1 0 S term 3 S term 1s2s Ritz Wavelength Term Aki -1 (s ) fik Sik (a.u.) Level (eV) 0.0 0 [1 839.4226] 1 839.4226 1 Ei (eV) Ek (eV) Configurations Terms Ji Jk g i - gk - Vac (Å) 1 2 - 1s10p 2 - 1s9p 2 - 1s8p 5.135 2.70e+11 3.20e-03 5.41e-05 0.0 [2 414.6401] 1s 5.146 3.68e+11 4.39e-03 7.44e-05 0.0 [2 409.2486] 1s 5.162 5.25e+11 6.30e-03 1.07e-04 0.0 [2 401.7118] 1s S - 1 1 - 3 1 1 - 3 1 1 - 3 P° 0 - 1 1 S - P° 0 - 1 1 Université de Ouargla ‘LRPPS’ S - P° 0 - 1 Page 32 Chapitre III Résultats et discussions Pour compléter la base de données du silicium hydrogénoïde, nous utilisons les relations suivantes pour les transitions radiatives entre deux états i et j : L’indice H correspond à l’atome d’hydrogène. Z : la charge électrique de l’ion hydrogénoïde. S : la force de raie. f : la force d’oscillateur. En annexe du mémoire, nous présentons les bases de données atomiques (silicium hydrogénoïde et silicium héliumoïde) utilisées dans nos calculs. 2. Diagnostic des spectres expérimentaux : Nous nous sommes intéresses a l’étude du spectre expérimentaux émis par un plasma produit par laser. Les spectres expérimentaux sont ceux des travaux de M. Servol [bnnn]. Nous avons étudié les intensités relatives des pics pour les diagnostiques de la température et de la densité électronique. Nous avons étudié aussi les différents types d’élargissement : naturel, Doppler, Stark et expérimental. Nous avons caractérisé le plasma au moyen de différentes techniques : Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 33 Chapitre III Résultats et discussions 2.1. Spectre expérimental : Ce spectre est réalisé pour une impulsion de 60 fs à (1,5±0,5).1017 W.cm-2. La présence de la raie Ly-α à 6,18 Å, d’après l’auteur [4], donne immédiatement une indication sur la température électronique. Figure III.1 Spectre expérimentale de [4]. On remarque dans le spectre (Figure III.1) : qu’entre les longueurs d’onde λ=5.35 Å et λ=5.8 Å, les deux raies Heet Heβ, et dans l’intervalle λ=5.43 Å - 5.62 Å on observe aussi d’autres raies à cause de la présence de plusieurs éléments et plusieurs degrés d’ionisation dans la cible (H, Si+13, Si +12, Si+11, …... Si, C, ….) Les raies Lyα de Si+13 ; et Heα de Si+12 sont dans les intervalles de longueurs d’ondes λ=6.1 6.25 Å et λ=6.6- 6.7 Å respectivement. Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 34 Chapitre III Résultats et discussions 2.2. Calcul de la largeur expérimentale : Pour calculer la largeur totale à mi-hauteur (FMHW) des spectres expérimentaux on utilise une méthode montré ci-dessous : Où : 1 : largeur a mi-hauteur des raies 2 : longueurs de l’intensité Imax à λ0 3 : l’écart de l’échèle. Pour déterminer l’intensité de la raie des spectres expérimentaux on calcule la surface de la raie considérée. 3. L’élargissement Stark : 3.1. L’élargissement Stark électronique : L’interaction entre un électron et l’ion émetteur est, de très courte durée en raison de la vitesse des électrons. L’élargissement Stark électronique est donné par l’équation [III, 1] modifiée par la constante d’écran dans le cas d’un héliumoïde [4] : Où α est la constante d’écran et n le niveau de départ de l’électron. Pour la transition Heβ, la constante d’écran α est de 0,85 ; dans le cas d’un plasma de densité électronique de 1022 cm-3 et de température Te égale à 500 eV, on obtient un élargissement électronique d’environ 0,27 eV. Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 35 Chapitre III Résultats et discussions 3.2. L’élargissement Stark ionique pour un ion héliumoïde : Le champ créé par les ions est considéré comme un champ statique car leurs mouvements sont lents par rapport à la durée d’émission du rayonnement. L’élargissement Stark ionique pour un ion héliumoïde peut se calculer à partir de la formule suivante [4] : Où E est le champ le plus probable subi par un ion du plasma, Z* la charge de l’ion considéré, la charge moyenne du plasma environnant et n est le niveau supérieur de la transition. l’élargissement Stark ionique est : Pour la raie Heβ ou même condition tel que E (eV)= 5,6 eV. Cette valeur est deux fois plus élevée que la valeur expérimentale. On note aussi que l’élargissement Stark électronique est bien plus faible que l’élargissement Stark ionique. 4. Détermination de la température (Méthode de l’intensité relative de deux raies) : La température du plasma est déduite des intensités des raies spectrales obtenues par spectroscopie d’émission. Parmi les méthodes qui existent dans la littérature, nous avons choisi celle des intensités relatives [2]: Pour déterminer la température nous avons utilisé le rapport entre les intensités de deux raies d’un même émetteur. Les intensités totales de raies 1 et 2 sont égales à : Où et sont les probabilités d’émission spontanée correspondantes, Nm, Nn ; à l’équilibre thermodynamique local les populations des niveaux m et n sont données directement par la loi de Boltzmann en fonction de la température du milieu. : est la fonction de la partition de Université de Ouargla ‘LRPPS’ . Page 36 Chapitre III Soit Résultats et discussions et le rapport ente les deux intensités de pics : R=0.16 L’incertitude relative sur la température est donnée par la formule suivante : Pour vérifier l’équilibre thermodynamique du milieu, on applique la loi de Boltzmann entre deux raies He et He, à l’équilibre thermodynamique, pour T=500 eV Pour l’expérions : Le pourcentage entre les deux niveaux ni et nj inférieur à 1 ; il ya une inversion de population. Le tableau ci- dessous représente les raies de Lyα, Heα, Heβ,Heγ que nous avons étudié. Table III.1 : les transitions radiatives possibles du silicium hydrogénoïde et héliuomoïde ////////// Ly Transition s1/2p1/2 s1/2p 3/2 He 1s2p 1P11s2 1S0 Heb 1s3p 1P11s2 1S0 Heg 1s4p 1P11s2 1S0 Nous avons appliqué le code PPP sur quelques nm) 618.661 664. 88 568.14 540.52 raies de silicium hydrogénoïde et héliuomïode pour différentes températures et différentes densités électronique. Et nous avons obtenu les résultats suivants : Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 37 Chapitre III Résultats et discussions La raie Ly Nous calculons les profils de raies pour différentes valeurs de la température T et pour une même densité ne=1022 nous avons obtenus les résultats présentés dans les tableaux ci-dessous : Table III.2 : Variation de l’élargissement Stark électronique et ionique en fonction de T. la température T en eV t(eV) éle(eV) éle,ion(eV) 500 0,64214 0,04013 0,04013 600 0,72241 0,04013 0,04013 750 0,80268 0,04013 0,04013 t : le largueur total à mi-hauteur (FWMH) éle :l’élargissement Stark électronique. éle,ion : l’élargissement Stark électronique et ionique. Pour la raie Lyavec structure fine s1/2p1/2,s1/2p 3/2), la largeur à mi-hauteur (FWMH) varie en fonction de la température T, et l’élargissement dominant est l’élargissement Doppler ; cependant les élargissements Stark électronique et ionique sont plus petits, ils sont négligeables. Dans le cas où T=750 eV et la densité électronique ne =1023 cm-3 , la largeur à mi-hauteur (FWMH) est comparable à celle de l’expérience. L’élargissement de la raie Ly donne immédiatement une indication sur la température. La raie He: Nous calculons les profils de raies pour différentes valeurs de la densité électronique ne et pour une même température T= 500 eV. Table III. 3 : Variation de l’élargissement Stark électronique et ionique en fonction de ne. Densité éléctronique wt(eV) wéle(eV) wéle,ion(eV) -3 ne(cm ) 8.1021 0.620 0.11 0.11 1022 0,625 0,113 0,113 5.1022 0.63 0.20 0.301 Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 38 Chapitre III Résultats et discussions La raie Heα , pour les densités électroniques ne=8.1021 cm-3 et ne=1022cm-3 à la température T=500 eV, l’élargissement totale varie lentement ; il est de 1%. On remarque, aussi, que l’élargissement Stark ionique au même est négligeable. L’élargissement Stark électronique et l’élargissement Stark ionique augmente de 63.45 %, pour une densité ne=5.1022cm-3. La raie He : Nous calculons les profils de raies pour différentes valeurs de la densité électronique ne et pour une même température T= 500 eV. Table III.4 : Variation de l’élargissement Stark électronique et ionique en fonction de ne. t(eV) Densité électronique wséle(eV) wséle,ion(eV) -3 ne(cm ) 1021 0,80268 0,26756 0,26756 8.1021 2.274 0.26756 2.00669 1022 2.709 0.3612 2.16722 Nous observons d’après le tableau 3.3 qu’en augmentant la densité électronique de ne= 8.1021cm-3 à ne= 5.1022cm-3 largeur totale augmente d’environ 43.5 %, l’élargissement Stark électronique augmente d’environ 26.09%. L’élargissement Stark ionique est très important pour les différentes valeurs de la densité électronique. La raie He Nous calculons les profils de raies pour différentes valeurs de densités électroniques ne et pour une même température T= 500 eV. Table III.5 : Variation de l’élargissement Stark électronique et ionique en fonction de ne. Densité éléctronique wt (eV) wséle(eV) wséle,ion (eV) -3 ne(cm ) 8.1021 0.668 0.33 0.33 1022 0.76 0.33 0.33 Nous remarquons d’après le tableau 3.3 qu’en augmentant la densité électronique de ne= 8.1021cm-3 à ne= 1022cm-3, l’élargissement électronique augmente d’environ 1.33 %, et nous observons que les deux largeurs sont égales (Δωélec= Δωion). L’élargissement Stark ionique est négligeable. Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 39 Chapitre III Résultats et discussions 5. Comparaisons entre résultats expérimentaux et théoriques : La raie Ly Pour une densité électronique ne=1023 cm-3 et une température T=750 eV, les résultats sont donnés dans le tableau 3.6. On remarque qu’il y a un bon accord entre les deux élargissements théorique et expérimental. Table III.6 : Elargissements théorique et expérimental. Transition Ly Δω (eV) Δλ (Å) Calcul théorique 0.8026 0.00247 Résultat expérimental 0.809 0.00190 Raie de n=2--1 de SiXIV 23 T=750 eV,Ne=10 0,000020 Intensité (u.a) 0,000015 0,000010 0,000005 0,000000 6,175 6,180 6,185 6,190 6,195 Longueur d'onde Å Figure III.2 Raie s1/2p1/2,s1/2p 3/2), de Si XIV de densité 1023 cm-3 , de température 750 eV. Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 40 Chapitre III Résultats et discussions La raie He Pour une densité électronique ne=1022 cm-3 et une température T=500 eV les résultats sur le tableau 3.2. On remarque un désaccord entre les deux élargissements théorique et expérimental. Table III.7 : Elargissements théorique et expérimental. Transition Heα Δω (eV) Δλ (Å) Calcul théorique 0.63 0.00227 Résultat expérimental 1.2622 0.0045 0,00040 0,00035 Intensité (u.a) 0,00030 Raie de n=2-1 de SiXIII 22 -3 T=500eV,Ne=10 cm 0,00025 0,00020 0,00015 0,00010 0,00005 0,00000 -0,00005 6,63 6,64 6,65 6,66 6,67 Longueur d'onde Å Figure III.3 Raie (s2p 1P1s2 1S0) de Si XIII de densité 1022 cm-3 , de température 500 eV. Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 41 Chapitre III Résultats et discussions La raie Heβ : Pour une densité électronique ne=1021 cm-3 et une température T=500 eV les résultats sur le tableau ci-après. On remarque qu’il y a un bon accord entre les deux élargissements théorique et expérimental. Table III.8 :l’élargissement théorique et l’expérimentale. Calcul théorique Δω (eV) 0,802 Δλ (Å) 0.00208 Résultat expérimental 0.8014 0.00285 Transition He On remarque dans la transition Heβ est formé de deux composante, la seconde composante est une transition interdite (s 3s s2). 0,0000040 Raie de =3-1 de SiXIII 21 -3 T=500eV,Ne=8.10 cm 0,0000035 0,0000030 Intensité (u.a) 0,0000025 0,0000020 0,0000015 0,0000010 0,0000005 0,0000000 -0,0000005 5,62 5,64 5,66 5,68 5,70 5,72 5,74 1 Figure III.4 : Raie (s3p 1P1s2longeur S0) de Sid'onde XIII de(Å) densité électronique 8.1021 cm-3, de température 500 eV. Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 42 Chapitre III Résultats et discussions La raie He: Pour une densité électronique ne=1022 cm-3 et une température T=500 eV les résultats sont présentés dans le tableau 3.5. On remarque qu’il y a un bon accord entre les deux élargissements théorique et expérimental. Table III.9 :l’élargissement théorique et l’expérimentale. Transition He Δω (eV) Δλ (Å) 0.76 0.00181 0.809 0.00190 Calcul théorique Résultat expérimental 0,0000014 0,0000012 Raie de =4-1 de SiXIII 22 -3 T=500eV,Ne=10 cm Intensité (u.a) 0,0000010 0,0000008 0,0000006 0,0000004 0,0000002 0,0000000 5,395 5,400 5,405 5,410 5,415 d'onde8.10 (Å)21 cm-3, de température 500 eV. Figure III.5 : Raie (s4p 1P1s2 1S0) Silongeur XIII de densité Université de Ouargla ‘LRPPS’ Page 43 Conclusion générale L’interaction d’un faisceau laser avec un matériau constitue la base d’un grand nombre d’applications. On peut notamment citer le dépôt de couches minces, le renforcement de surface par choc laser, le soudage, la découpe et l’analyse spectroscopique connue sous le nom de L.I.P.S (Laser Induced Plasma Spectroscopy) ou L.I.B.S. (Laser Induced Breakdown Spectroscopy). Nous avons étudié dans ce mémoire des spectres émis lors de l’interaction laser matière. Le spectre expérimental est celui des travaux de Marina Serval [4], pour la production de rayon X. Dans le premier chapitre de ce mémoire, nous avons présenté les paramètres utiles dans l’étude des plasmas et les divers types d’élargissements, le code de calcul utilisé (ppp). Dans le chapitre deux nous avons traité les interactions du laser avec les matériaux. Dans le troisième chapitre, nous avons présenté les résultats obtenus les rais Lya, He, He et He, en appliquant le code (ppp) pour différentes valeurs de densité électronique et différentes valeurs de température. Nous avons comparé avec les résultats d’expérience de M. Servol [4]. Les densités électroniques varient entre 1021cm-3 et 1023cm-3 et les températures varient entre 500eV et 750eV. On remarque que le milieu est hors équilibre thermodynamique. Pour la raie Lya, On remarque qu’il y a un bon accord entre les deux élargissements théorique et expérimental. Pour La raie He on remarque un désaccord entre les deux élargissements théorique et expérimental. Pour la raie He. On remarque qu’il y a un bon accord entre les deux élargissements théorique et expérimental, il apparait un raie interdit (s3ps2).et pour la raie HeOn remarque qu’il y a un bon accord entre les deux élargissements théorique et expérimental. Pour avoir des résultats meilleurs, on peut tenir compte des effets suivants : - Les populations des niveaux d’énergie - La dynamique de présence des différents degrés d’ionisation (hydrogénoïde, héliumoïde, lithiumoïde, etc …). Exemple de base de données atomique : Les tableaux ci-après présentent les fichiers des niveaux d’énergie et des transitions radiatives téléchargés. Configuration 1s2 Aki (s-1) fik J 1 0 S term 3 S term 1s2s Ritz Wavelen gth Vac (Å) Term Sik (a.u.) 5.135 2.70e+11 3.20e-03 5.41e-05 5.146 3.68e+11 4.39e-03 7.44e-05 5.162 5.25e+11 6.30e-03 1.07e-04 Ei (eV ) 0.0 0.0 0.0 Level (eV) 0.0 0 [1 839.4226] 1 839.4226 1 Ek (eV) Configurations Terms Ji - Jk gi - gk [2 414.6401] 1s2 - 1s10p 1 - 1 0 - 1 1 - 3 [2 409.2486] 1s2 - 1s9p 1 - 1 0 - 1 1 - 3 [2 401.7118] 1s2 - 1s8p 1 - 1 0 - 1 1 - 3 S S S P° P° P° Bibliographique [1] Fethi KHELFAOUI ; Cour de Magister Physique du rayonnement ; Université de Ouargla ; 2009-2010. [2] Riadh HANNACHI ; ‘étude expérimentale et propriétés radiatives d’un plasma thermique induit par impact laser à la surface de milieux aqueux H2O – CaCl2 /MgCl2/NaCl’ ;Thèse de Doctorat ; Université Toulouse III – Paul Sabatier ; (2007). [3] Model for the Line Shapes of Complex Ions in Hot and Dense Plasmas ; A. Calisti, F. Khelfaoui, R. Stamm, B. Talin et R.W. Lee ; Phys. Rev. A 42, 5433, (1990). [4] Marina Servol ; ‘génération de rayonnement x par interaction laser-écoulement de poudre’ ; Thèse de doctorat ; Université Paris 11, ORSAY (2005). [5] Cours (14h) : Jean-Luc RAIMBAULT; physique des plasmas et applications université paris-sud 11, (2010) [6] JEAN Marcel Rax (2005) ; physique des plasmas ; Paris. [7] Keltoum CHENINI ; Contribution a l’étude de la redistribution du rayonnement dans les plasmas ; Mémoire de magister, Université de Ouargla (2000). [8] Karl GIROUX ; Étude critique de la densité électronique et des températures (excitation et ionisation) d’un plasma d’aluminium induit par laser université de Montréal, (2009). [9] Arslane BOUDGHENE STAMBOULI ; ‘Calcul du rayonnement total émis par un plasma non homogène’ ; Mémoire de magister ; Université Aboubakr Belkaid de Tlemcen ; 2006. [10] Michel MOISAN et Jacques PELLETIER (2006), Université de Montréal. [11] Jacques DEROUARD ; Cour de Master Physique Atomique et Moléculaire ; Université Joseph Fourier (2006) [12] F. Brunel; Not-so-resonant, resonant absorption, Phys. Rev. Lett, vol. 59, pp 52-55, 1987 [13] F. Brunel; Anomalous absorption of high intensity subpicosecond laser pulses, vol. 31, pp. 2714-2719, 1988. [14] Rabie AMARI ; étude de l'émission temporelle de plasma de soudage par laser co2 ; Université Mohamed Boudiaf M'sila,(2004) [15] A. Mayer ; Cahiers de notes documentaires - Hygiène et sécurité du travail - N°173, 4e trimestre 1998, ND 2093-173-98. [16] Emile BIEMONT ;’Instrumentation et structures atomiques ; Université Bruxelles (2006). [17] Anne AUBRETON; ‘Modélisation et étude expérimentale d’un plasma métallique crée par ablation laser’ ; Doctorat de l’université Paul Sabatier’ 2002