Les alternatives au modèle néo-libéral : l`apport de trois

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Les alternatives au modèle néo-libéral :
l'apport de trois années des cahiers Alternatives Sud
François Houtart
Exposé au colloque de Solidarité socialiste sur la Mondialisation, ULB, Bruxelles, 27.02.97,
rédigé sur la base d'une recherche effectuée par Marie-Pierre Goisis.
Introduction
Pour introduire la réflexion, il est intéressant de citer un élève d'Adam Smith, le comte
Sigmonde Sismondi, de nationalité suisse, après trois visites en Angleterre entre 1818 et 1826. Parlant
des théories économiques libérales, il écrivait en 1826: «Leurs théories mises en pratique ont bien
servi à accroître la richesse matérielle, mais elles ont diminué la somme des satisfactions produites
pour chaque individu;...elles tendent à rendre les riches plus riches et elles rendent les pauvres plus
pauvres, plus dépendants, plus misérables».
Si plus de 170 ans après, c'est le même discours que l'on tient dans le Tiers Monde comme dans
nos sociétés, c'est sans doute parce qu'il existe des situations semblables, mais surtout parce qu'une
même logique économique domine les sociétés. Voilà pourquoi la recherche des alternatives est certes
spécifique au temps que nous vivons, mais elle reste en continuité avec l'expérience du passé. Bref, un
nouveau langage, de nouvelles techniques, mais un même objectif.
Si le néo-libéralisme n'est qu'une phase du développement capitaliste, c'est donc d'alternatives
au capitalisme qu'il s'agit et pas seulement d'aménagements mineurs; d'alternatives au capitalisme réel
et pas seulement aux théories économiques libérales, néo-libérales ou même néo-classiques;
d'alternatives au capitalisme sauvage ou civilisé, américain ou rhénan.
Quand on parle d'alternatives, on pense immédiatement au socialisme réel qui, à partir de 1917,
s'était érigé en antithèse du capitalisme. Son échec doit évidemment être analy dans toutes ses
composantes. En effet, il représente à la fois un enseignement sur la force du capitalisme comme
système global, qui utilisa tous les moyens politiques et militaires pour faire avorter l'initiative, mais
aussi une leçon sur les conditions d'une construction alternative, qui, sans aucun doute, avait défini des
objectifs sociaux valables et obtenu des résultats appréciables, mais qui succomba aussi à sa rigidité
interne et à ses propres abus.
Une des réflexions que l'on peut faire, à ce sujet, concerne la transition vers un autre mode de
production, c'est-à-dire une autre logique d'organisation de la production des biens et services. Il s'agit
d'un processus à long terme. Le capitalisme a pris plus de quatre siècles à construire les bases
matérielles de sa reproduction, en fonction d'une nouvelle organisation du travail allant de pair avec le
développement technologique. Le socialisme a marcher avec les jambes du capitalisme, sans bases
matérielles propres, ce qui eut de nombreuses conséquences. On peut citer entre autres, le besoin d'une
surproduction d'idéologie et de symboles, l'établissement d'une bureaucratie écrasante, le retour facile
aux orientations capitalistes.
Une autre réflexion concerne la démocratie, pour qui toute alternative au capitalisme ne peut
être seulement un but, mais doit être aussi un moyen, comme l'affirmait Lula lors d'une réunion du
Forum de São Paulo à San Salvador en 1996. Un parti d'avant-garde, porteur de toute la vérité y
compris philosophique, au langage théologique comme aurait dit Marx, ne peut déboucher que sur
l'étouffement de la démocratie. Sans doute ne s'agit-il pas de cette démocratie réservée à ceux qui
peuvent s'en payer les moyens, mais bien de celle qui permet aux peuples et aux groupes sociaux
subalternes d'exprimer leurs besoins, leurs aspirations aux divers niveaux de la vie concrète.
Enfin, la nécessité d'établir un rapport de forces pour construire des alternatives est aussi un
enseignement de l'histoire contemporaine. Il faut, en effet, se rappeler que c'est l'existence du bloc de
l'Est, avec ses ambiguïtés qui, indirectement au moins, incita les sociétés occidentales à établir les
pactes sociaux de l'après-guerre. Ce fut une stratégie de défense contre le danger d'un socialisme plus
agressif de la part des classes laborieuses. Et cela eut des résultats réellement positifs. Ces accords
furent également le fruit des luttes sociales internes. Le keynésisme ne naquit pas tout seul. Il en fut de
même des mouvements de libération nationale dans les pays ex-coloniaux et des mouvements
révolutionnaires dans des pays comme l'Amérique centrale, qui forcèrent à trouver certaines solutions
de compromis entre une bourgeoisie nationale et les couches populaires.
La chute du mur de Berlin fit basculer le rapport de forces et la restructuration du mode
d'accumulation du capital, à l'origine de la crise, à partir des années 1970 et les solutions néo-libérales
qui suivirent, le changèrent profondément. Il faut donc construire un nouveau rapport de forces,
permettant d'apporter une réponse au démantèlement des systèmes de protection sociale et à
l'affaiblissement des mouvements sociaux.
I. Comment aborder le problème des alternatives ?
Si le mot alternatives est utilisé au pluriel, ce n'est pas pour donner l'impression d'une dilution
dans une multitude de petites initiatives. Il existe bien un système qu'il faut changer, c'est-à-dire
remplacer, mais il y a aussi plusieurs niveaux et divers temps, une multitude de lieux et de nombreux
acteurs. Voilà pourquoi une analyse détaillée est nécessaire.
1. Alternatives sur base d'une analyse des rapports sociaux
1. Ce qui caractérise le néo-libéralisme c'est l'absence de prise en considération des rapports
sociaux. Le marché est présenté comme auto-régulateur de tous les processus sociaux. La main
invisible produit un équilibre général à condition de laisser les lois du marché fonctionner librement
(lois naturelles de l'économie). Les politiques d'ajustement structurel sont censées libérer l'économie et
comportent les privatisations, l'ouverture des marchés, la dérégulation du travail, etc. Tout cela est
pensé dans un vide social, sans prendre en considération le poids relatif des groupes sociaux. L'on
s'étonne alors que les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres, comme s'il s'agissait
d'un accident de parcours auquel on pourrait remédier par des mesures passagères, alors qu'il s'agit de
la logique même du système [Alternatives Sud, Vol.I (1994), N 2, 24].
2. Pour toute recherche d'alternatives, il est indispensable d'analyser au préalable quels sont les
rapports sociaux existant, les rapports de classes, résultats directs de l'organisation capitaliste de
l'économie, mais aussi les rapports sociaux précapitalistes: rapports de castes, ethniques, hommes-
femmes. Sans quoi on ne pourra pas comprendre pourquoi, par exemple dans bien des sociétés du Sud,
les politiques néo-libérales débouchent sur des conflits de castes (les dalits ou hors-castes en Inde),
ethniques ou pseudo-ethniques (Afrique, Chiapas) ou encore sur une féminisation de la pauvreté dans
le secteur informel. De telles analyses sont importantes pour mesurer les effets sociaux et culturels de
l'extension du système capitaliste, surtout dans sa phase néo-libérale contemporaine, mais aussi pour
dessiner les stratégies et les alliances de la résistance.
3. Il y a une phase importante de délégitimation du système néo-libéral qui doit se produire
conjointement à la recherche d'alternatives. Elle doit d'abord se baser sur le non-fonctionnement de
l'économie. En effet, dans son organisation actuelle, elle ne remplit pas sa fonction essentielle
d'assurer à l'ensemble des êtres humains les biens et les services nécessaires à leur existence.
L'économie ne s'identifie ni à la science et la pratique de l'accumulation, ni à celle de la performance
compétitive et encore moins à celle de la destruction des milieux naturels et de l'exploitation des êtres
humains. Si de cinq en cinq ans, les rapports des Nations unies annoncent que le nombre de pauvres
dans le monde est en augmentation, y compris dans les sociétés industrialisées, ce n'est pas le fruit du
hasard, mais bien celui de la carence d'un système. Après avoir constaté ce fait, essentiellement
économique, vient l'aspect éthique.
En effet, il est inacceptable éthiquement de laisser la majorité des êtres humains vivre dans des
conditions indignes matériellement, socialement et culturellement, alors que l'humanité n'a jamais
connu autant de possibilités réelles de résoudre ses problèmes. Cependant, une critique seulement
éthique peut être un obstacle à de véritables alternatives. Elle risque tout d'abord de faire porter la
réprobation sur les individus et non sur le système. Cela débouche alors sur l'inefficacité sociale de la
critique éthique radicale. Mais il y a encore un autre aspect. Elle peut être fonctionnelle pour le
système capitaliste, parce que portant sur des abus visibles et non sur une logique non-visible, elle
contribue à la reproduction de cette dernière, car aucun système ne peut résister longtemps à ses
propres abus. On l'a vu dans le cas du socialisme réel. Il a besoin d'instances de contrôle, notamment
moral. C'est dans ce sens que Marx a pu dire que la critique exclusivement éthique est bourgeoise.
Et, cependant, elle est indispensable à parfaire la tâche de la délégitimation, mais elle s'arrête en
route si elle n'intègre pas une analyse des rapports sociaux et une critique de la fonction économique.
4. Il s'agit donc de créer une autre logique, ce qui peut s'exprimer selon le concept de K.
Polanyi, l'économiste américain d'origine hongroise, par la nécessité de réencastrer l'économie dans la
société. Le capitalisme, en effet, a eu pour conséquence de faire de cette dernière un en-soi, qui a fini
par imposer ses normes et ses objectifs à l'ensemble de la société: tout devient marchandise et l'on se
dirige vers le marché total. On privatise jusqu'à la sécurité sociale, sans parler de la coopération.
2. Le capitalisme mondialisé
Ce qui doit être remplacé par les alternatives est un colosse aux dimensions énormes, de plus en
plus concentré, de plus en plus interconnecté, de moins en moins contrôlable par les États ajustés.
Mais c'est un colosse vulnérable, en fonction de ses propres contradictions: la démesure du capital
financier face aux activités de production et de service; la pression sur les revenus du travail et la crise
de sous-consommation qui en résulte; les écarts entre classes dont les bases traversent les frontières.
C'est cela le contexte des alternatives.
II. Les divers niveaux des alternatives
Après trois ans de publications, la revue Alternatives Sud a couvert un champ considérable de
réflexions sur les alternatives. Nous voudrions dans les pages qui suivent en faire une synthèse, qui
peut fournir une base aux propositions ultérieures.
1. Les utopies
On peut rêver de sociétés parfaitement équilibrées les différences entre l'initiative
individuelle et la solidarité seraient réduites au simple état de tensions, les êtres humains seraient
considérés en fonction de ce qu'ils sont et non pas de la valeur ajoutée qu'ils produisent, où les cultures
seraient considérées comme des expressions aussi valables les unes que les autres, le progrès
scientifique et technique serait orienté vers le bien-être de tous et non pas vers l'enrichissement de
quelques-uns.
Il faut rêver à ces sociétés, qu'on les appelle Règne de Dieu ou sociétés socialistes - et pourquoi
pas les deux à la fois -, car même si elles ne sont pas atteignables dans notre topos, elles possèdent la
force d'attraction qui permet la mobilisation des esprits et des coeurs, celle des utopies nécessaires.
Mais elles demeureraient de l'ordre des idées, si elles ne partaient pas de la conviction qu'il est
possible de construire une autre logique sociale et donc de se rapprocher de l'idéal.
2. Quelques grandes orientations
La recherche d'alternatives passe aussi par des perspectives générales plus proches de la réalité,
tout en étant inspirée par les orientations des utopies.
1) Nouveaux pôles de pensée et d'action
Après le démembrement du socialisme de l'Est et le triomphe du néo-libéralisme, il y eut un
profond désarroi de la pensée alternative. Certains se sont laissés séduire par la fuite en avant du
libéralisme, espérant que des acquis économiques pourraient en résulter: créer de la richesse pour la
distribuer ensuite, ou séduits par l'idée de l'indivisibilité des libertés, celle du marché commandant les
autres.
Se produisit aussi le développement du postmodernisme, en philosophie, dans les sciences
humaines et particulièrement en sociologie [Alternatives Sud, Vol.IV (1997), N 1, éditorial]. Partant
d'une critique pertinente de la modernité, du scientisme, du totalitarisme sous toutes ses formes, ce
courant en arrive à refuser d'analyser les situations en termes de globalité ou de système et à une
surévaluation de l'individu comme unique sujet d'une histoire immédiate. Et cela à un moment le
capitalisme s'est donné les bases matérielles et techniques d'un véritable système mondial. Il faut
ajouter que l'on assista parallèlement à un affaiblissement des forces antisystémiques: syndicats,
organisations populaires, mouvements révolutionnaires.
Peu à peu, cependant, de nouveaux pôles de pensée et d'action se font jour. Cela se manifeste en
de nombreux lieux des cinq continents, d'abord sur le plan de la pensée. Une analyse critique de la
pensée et de la pratique marxiste se développe [Alternatives Sud, Le marxisme a-t-il un sens pour le
Sud ?, Vol.III (1996) N 2 et 3]. Il y a aussi une repensée de la gauche politique. Ainsi le Forum de
São Paulo, en Amérique latine, est-il passé de la critique du néo-libéralisme et de l'auto-critique de la
gauche latino-américaine à la formulation progressive d'alternatives [Alternatives Sud, Vol.III (1996)
N 3, 125-159] et il en a fait le thème central de sa réunion de Porto Alegre en 1997. En Asie aussi, le
PP XXI (People's Power for the 21st Century), qui réunit des organismes d'action sociale et des
mouvements populaires de toute l'Asie, a fait une évolution assez semblable [Alternatives Sud, Vol.I
(1994), N 2, 139-147].
On assiste un peu partout à des pressions sociales pour exiger la démocratie, qui, de plus en
plus, est perçue comme une exigence méthodologique et comme dépassant le simple processus
électoral. C'est un des enseignements importants des Zapatistes [Alternatives Sud, Vol.III (1996), N
3, 71 et 160-164]. Il existe aussi des essais de mondialisation de la résistance, sur le plan de la pensée:
création d'un Forum mondial des alternatives, avec siège provisoire à Dakar [Alternatives Sud, Vol.IV
(1997), N 2, document], mais aussi des initiatives nouvelles sur le plan de l'action: grèves à l'échelle
européenne chez Renault, par exemple, en solidarité avec la fermeture d'un des sièges à Vilvorde en
Belgique.
2) Redéfinition de la mondialisation
Au lieu d'une mondialisation orientée par les besoins de l'accumulation capitaliste, il s'agit de
l'orienter vers une synthèse de regroupements régionaux. Ces derniers représentent une extension de la
dimension des marchés, mais ils peuvent aussi rendre un pouvoir réel, éventuellement partagé, à des
ensembles d'États, sur leurs propres économies. Cela leur donnerait de meilleurs moyens de se
protéger contre les entreprises transnationales et une position plus favorable de négociation avec les
autres regroupements. Ils permettraient aussi, surtout aux économies les plus faibles, de développer un
pouvoir de négociation sur le plan international. Enfin de tels regroupements formeraient la base de
l'organisation de la sécurité collective.
Cette réorganisation serait accompagnée de mécanismes et d'institutions régulatrices au niveau
mondial, de façon à assurer l'équité dans les transactions économiques, la coopération politique et la
sécurité internationale. Ainsi les organismes de Bretton Woods pourraient exercer de nouvelles
fonctions qui cesseraient d'en faire les instruments du néo-libéralisme. Il s'agirait donc d'un monde
polycentrique dont la philosophie s'opposerait à la mondialisation actuelle, dominée par les entreprises
transnationales et le capitalisme financier [Alternatives Sud, Vol.I (1994), N 1, 42 et Vol.II (1995), N
4, 130]. Pas question d'autarcie, ni d'isolement, mais déconnexion de la mondialisation dans sa forme
actuelle, pour en reconstruire une autre sur de nouvelles bases [Alternatives Sud, Vol.I (1994), N 3,
105 et Vol.III (1996), N 4, 40].
3) Réponse régionale aux besoins réels des populations
Sur base des regroupements régionaux dont nous venons de parler, il serait possible d'envisager
un développement autocentré [Alternatives Sud, Vol.I (1994), N 3, 17], c'est-à-dire orienté sur la
satisfaction des besoins locaux en interdépendance, plutôt que sur le tout à l'exportation comme
aujourd'hui. Ainsi, ces regroupements ne seraient pas de simples relais d'une mondialisation
capitaliste, comme l'ALENA par exemple [Alternatives Sud, Vol.III (1996), N 4, 147-166], la zone
de libre échange entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, mais bien des pôles de développement
répondant aux besoins réels de leurs populations. En Afrique, par exemple, cela permettrait de
promouvoir une agriculture vivrière soutenue par une industrialisation [Alternatives Sud, Vol.I (1994),
N 2, 71].
Cela suppose également une construction politique régionale capable de prendre des mesures
d'équilibre économique et social à l'intérieur de chacun des ensembles. Il s'agit, en particulier,
d'instaurer des mécanismes de renforcement de la position des plus faibles, pays ou groupes sociaux
[Alternatives Sud, Vol.II (1995), N 4, 132].
4) Éco-développement alternatif
Le mot durable est aujourd'hui introduit comme un terme quasi-magique, mais, dans la
littérature officielle, en dehors du contexte des rapports sociaux existants [Alternatives Sud, Vol.II
(1995), N 4, 8-16]. C'était le prix à payer pour que ce concept puisse faire carrière dans un monde
dominé par le néo-libéralisme. C'est la raison pour laquelle nous préférons parler d'éco-développement
alternatif. Il s'agit de créer de nouveaux rapports sociaux de production qui répondent, en même temps,
à l'impasse de la destruction des ressources naturelles non-renouvelables, de la pollution et du
dérèglement écologique [Alternatives Sud, Vol.I (1994), N 3, 60].
5) Nouvelles alliances sociales, populaires et démocratiques
Pour créer des rapports de force capables de faire aboutir de telles politiques, il est nécessaire
d'établir de nouvelles alliances sociales, alternatives à celles qui ont existé jusqu'à aujourd'hui
[Alternatives Sud, Vol.III (1996), N 2, 81]. Dans les pays industrialisés, le moment est venu de viser
à des stratégies communes entre la classe ouvrière, les classes moyennes en déclin, les intellectuels, les
immigrés, les mouvements représentant des intérêts précis: écologistes, femmes, droits des enfants,
etc. Dans les pays du Sud, face à l'alliance entre le capital international, la bourgeoisie compradore et
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