
36th International Physics Olympiad. Salamanca (España) 2005 
 
Mesure de la constante de Planck avec une lampe à incandescence. 
 
En 1900 Planck introduisit l’hypothèse que la lumière  est émise par la matière sous forme de quanta d’énergie hν. 
En  1905  Einstein  prolongea  l’idée  en  indiquant  que  ce  quantum  d’énergie  lumineuse  demeure  intact  après 
émission  (nous  l’appelons  maintenant  photon).  La  lumière  ordinaire  est  composée  d’un  nombre  de  photons 
gigantesque sur chaque front d’onde. Ils restent généralement cachés dans l’onde exactement comme les atomes 
individuels le sont dans la matière, mais la constante de Planck h révèle leur présence. Le but de cette expérience 
est de mesurer la constante de Planck. 
 
Tous les objets qui émettent de la lumière sont aussi capables d’en absorber. 
On  appelle  « corps  noir »,  tout  objet  capable  d’absorber  tout rayonnement 
incident, quelle que soit sa longueur d’onde : il s’agit donc d’un « radiateur » 
total. En ce qui concerne les rayonnements électromagnétiques, les corps noirs 
absorbent tout, ne réfléchissent rien et émettent tout. Les objets réels ne sont 
pas  des  corps  noirs  parfaits ;  on  note  ε  leur  émissivité  définie  comme  le 
rapport de l’énergie  rayonnante émise par de tels objets à celle émise par un 
corps noir à la même  température. 
 
Planck  formula  la  densité  d’énergie,  émise  sous  forme  de  rayonnement 
électromagnétique  λ  par  un  corps  à  température  absolue  T,  de  la  façon 
suivante :                                  
                                                               
           (1)      Où c1 et c2 sont des constantes. 
 
Dans cette épreuve, on vous demande de déterminer expérimentalement  c2, proportionnel à h. 
 
Dans  le  cas  de  rayonnements  de  faible  λ,  beaucoup  plus  faibles  que  le 
maximum des courbes de la figure F-1, nous pouvons négliger le terme « -1 » 
du dénominateur de l’Eq.(1),  ce qui donne : 
                                                    
                (2) 
 
Les composants essentiels de ce problème expérimental sont indiqués sur la 
figure F-2. 
 
- Le corps émetteur est le filament de tungstène d’une lampe à incandescence 
A  qui  émet  dans  une  large  gamme  de  λ  et  dont  la  luminosité  peut  être 
contrôlée. 
 
- L’éprouvette  B  contient un liquide servant de filtre qui ne transmet qu’une 
bande assez étroite du spectre visible, centrée autour de λ0 (voir figure F-3). 
Vous trouverez des informations complémentaires sur les propriétés du filtre 
en page 5. 
 
- Enfin, le rayonnement transmis éclaire un photorésistor C (également appelé 
LDR - Light Dependent Resistor). Quelques propriétés du LDR sont décrites 
en page 6. 
 
La résistance R du LDR  dépend de l’éclairement  reçu, proportionnel à la densité d’énergie émise par le filament 
 
 
 
où le paramètre sans dimension γ est une propriété du LDR  qui sera déterminée au cours de l’expérience.   
On obtient finalement une relation entre la résistance R du LDR  et la température T du filament  : 
 
             (3) 
Nous utiliserons cette relation en page 6. c3 est une constante de proportionnalité inconnue. En mesurant R pour 
différentes valeurs de T, on peut obtenir c2 et donc h qui est l’objectif poursuivi. 
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