SNP – Sémiologie ophtalmologique élémentaire et explorations
Le patient peut également se plaindre de douleurs :
–« grains de sables » souvent révélateur d'une conjonctivite.
–Photophobie, atteinte plutôt cornéenne dans ce cas.
–Blépharospasme : difficulté à maintenir l'ouverture palpébrale, visible.
Il peut présenter une diplopie (vision double) :
–Monoculaire : ne disparaissant pas à l'occlusion de l'autre œil, cause liée à l’œil.
–Binoculaire, n'étant présente que lorsque les deux yeux sont ouverts et disparaît à l'occlusion d'un
œil, signant une cause au dessus de l’œil.
Il faut préciser le mode d'installation des signes +++ : progressif ou brutal (prise en charge urgente) ; la notion
d'évolution ; les facteurs déclenchant et enfin les ATCD oculaires.
II. Mesure de l'acuité visuelle (AV) et de la réfraction
On mesure l'AV avec des échelles décimales ou logarithmiques.
–De loin : Monoyer (1/10 à 12-16/10ème)
–De près : Parinaud (P14 à 1,5)
On étudie aussi la réfraction :
–Réfractomètre automatique fixe : précis, rapide, possédant une large gamme de mesure ( -18D de
myopie à +23D d'hypermétropie et +/-10D d'astigmatisme), facile à utiliser (personnel non
ophtalmologique)
–Donne la valeur de l'amétropie et permet l'essai de verres grâce à la valeur de réfraction trouvée pour
permettre de retrouver une AV corrigée.
III. Examen du segment antérieur
Cet examen doit être systématique, quelle que soit la raison de la venue du patient.
Il est réalisé à la lampe à fente (LAF) et l'on peut ainsi observer la conjonctive, la cornée, l'iris, et la chambre
antérieur.
–Conjonctive : rougeur, œdème (=chémosis)
–Cornée : transparence (absence), ulcère (test à la fluorescéine), cicatrices (= taie cornéenne)
–Iris : Réflexe photomoteur, myosis, mydriase. On peut observer une inflammation de l'uvée.
–Chambre antérieur : cellules inflammatoires (Tyndall), précipités rétrocornéen, collection purulente
(hypopion), sang (hyphéma).
Toujours mettre en lien avec le contexte de l'interrogatoire, le sportif ayant reçu la balle dans l'oeil
pourra présenter un hyphéma, le patient n'ayant pas respecté les conditions d'hygiène lors de la pose de
ses lentilles pourra présenter de véritables ulcères de la cornée avec un hypopion.
IV. Mesure de la pression intraoculaire
Tonus oculaire (ou PIO) prise au tonomètre à air ou à aplanation (Goldmann). Cette tension oculaire a une
fourchette assez large (entre 10 et 20mmHg).
On ne prend pas la tension sans connaître l'épaisseur de la cornée (N=540 microns), sinon la mesure n'est pas
fiable car sur ou sous-évaluée. Il faut donc bien connaître la pachymétrie (examen déterminant l'épaisseur de la
cornée).
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