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Kyoto, GIEC, Europe, Belgique, Wallonie... le
climat nous concerne tous !
vendredi 29 août 2008, par Julien Vandeburie
Le GIEC fête ses 20 ans et se réunit à partir de ce 31 août
La problématique des changements climatiques concerne tous les habitants de la planète. Si le climat
change, le visage de la planète changera aussi. Mais c’est surtout la présence humaine qui en sera le plus
affectée : augmentation des écarts climatiques et météorologiques (orages, tempêtes, canicules, etc.),
changement brutal des modes de vie, migrations, et le spectre de conflits pour l’accès à des ressources
cruciales (eau, énergie, terres arables, ...).
Cela fait déjà 20 ans que le Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC, en anglais IPCC
[1]) a été mis sur pied par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations
Unies pour l’Environnement (PNUE). Celui-ci passe en revue la rechercher scientifique et fournit
régulièrement aux gouvernements des résumés et des conseils sur les problèmes de climat. Les derniers
rapports du GIEC ont été publiés en 2007 [2]. Ces « Assessment Report » (ou rapport de synthèse) font
l’objet de multiples discussions qui ont lieu lors des sessions des différents groupes de travail. Ceux-ci
sont au nombre de trois. Le premier s’attache à améliorer notre connaissance du fonctionnement du
système climatique. Le second envisage les impacts, les adaptations et la vulnérabilité de notre
environnement en lien aux changements climatiques [3]. Le troisième est consacré à l’atténuation des
effets des changements climatiques . Les résumés à l’attention des décideurs sont rédigés lors de réunions
âprement discutées. S’ils ne sont pas contraignants, ces résumés engagent néanmoins les délégués des
différents pays à influencer la politique climatique de leurs Etats.
Les travaux du GIEC sont de dimension internationale. Ils aident en particulier les négociateurs de la
Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC, en anglais, UNFCCC) [
4] qui se réunissent plusieurs fois par an. Les conférences annuelles (Bali en 2007, Poznan fin 2008,
Copenhague en 2009) marquent les avancées majeures dans les travaux. La plupart des pays membres de
Nations Unies se sont joints à ce traité international, signé en 1994 en vue de commencer à considérer ce
qui pouvait être fait pour réduire le réchauffement global et faire face à toute hausse inévitable des
températures. En 1997, les gouvernements se sont mis d’accord pour faire un ajout à ce traité, appelé le
Protocole de Kyoto, lequel contient des mesures plus fortes et légalement contraignantes – du moins si les
pays signataires l’ont ratifié – de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 36 pays
industrialisés (mi-2008), ce qui représente 64% des émissions totales. Le Protocole est entré en vigueur le
16 février 2005. La Belgique [5] s’est engagée à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de 7,5 % [6]
au plus tard d’ici 2012.
L’action de l’Union Européenne
Outre cet objectif obligatoire qui concerne l’essentiel des pays membres, l’Union Européenne a décidé
d’adopter une stratégie spécifique, le programme européen sur le changement climatique (en anglais
ECCP [7] dont le deuxième a été adopté en 2000 et qui contenait entre autres l’ébauche du système
d’échange des droits d’émissions (les quotas). Par la suite, début 2008, la Commission européenne a
adopté le paquet énergie-climat [8] plus connu sous le nom de ses objectifs, les 3 x 20 [9]. Ces décisions
ont force de loi et doivent être retranscrites en droit belge, qu’il soit fédéral ou régional sous peine de
sanctions. Les Etats sont libres d’adopter les mesures proposées ou d’en concevoir d’autres.