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Présentation du cercle
Le cercle appartenait à la région économique et administrative de Mopti jusqu’en
juillet 1977, date à laquelle il fut rattaché à la 6ème Région, celle de Tombouctou.
Situé à peu près à 200 km de la ville de Tombouctou (isohyète 400) le cercle est
limité au nord par le cercle de Goundam, à l’est par celui de Diré, au sud par celui de
Douentza, au sud -ouest par celui de Youwarou et à l’ouest par la Mauritanie et le
cercle de Niono. Il est traversé sur toute sa longueur par le fleuve Niger (plus de 100
km) qui le divise en deux zones géographiques bien distinctes : le Gourma inondé
(sur la rive droite) et le Haoussa exondé (sur la rive gauche). Le cercle couvre une
superficie de plus de 12.000km2.
A la suite du découpage territorial lié à la politique nationale de décentralisation, le
cercle est aujourd’hui composé de huit (8) communes rurales : Banikane Narhawa,
Dianké, Koumaïra, Fittouga, Léré, N’Gorkou, Soumpi et Soboundou.
Le cercle compte une population de 134 509 habitants repartis entre 304 villages et
fractions et composée des ethnies suivantes : Songhaï (62%), Peuls (22,5%),
Bambara (10%), Sorkos, Bozos, Tamasheks, maures etc. la population est jeune et
l’émigration est assez forte ; le niveau de vie est très faible particulièrement dans les
villages. La population se répartit entre 50,49% de femmes et 49,51% d'hommes. Le
taux d'accroissement naturel est de 3%. On assiste à une expansion démographique
des villes.
La végétation assez pauvre est constituée d’espèces épineuses (acacias), de
doums, de ligneux, d’herbes graminées telles le bourgou etc. Cependant le cercle est
très bien arrosée par le fleuve Niger et ses différents défluents (Dioni, Gonia) ; il est
également perlée de lacs et mares tels que le Takadji, le Koboro, le Daga, les mares
de Goubo, Gouwar, Konfina etc. Le climat est de type sahélien (16ème degré de
l’altitude Nord) avec deux saisons : une pluvieuse (juillet à septembre) et une sèche
(octobre à juin).
L’économie du cercle de Niafunké était jadis basée sur deux productions
essentielles : le cheptel et la production céréalière ; l’artisanat et surtout la pêche
apportaient des compléments importants. A l’instar des autres cercles des Régions
Nord du Mali, le cercle de Niafunké connaît depuis les années 70 un déficit
chronique de pluviométrie avec ses corollaires qui sont entre autres la perte des
biens (bétail, récoltes), l’exode massif des bras valides, l’insécurité, qui constituent
des facteurs fondamentaux conduisant à la paupérisation des populations. Beaucoup
de projets et programmes pilotés par des ONG et/ou des Organisations
Internationales (OI) sont venus au secours des populations du cercle par diverses
actions de développement notamment les aménagements hydro- agricoles, la
reconstitution de cheptel, les appuis institutionnels. Un début d’amélioration des
conditions de vie des populations est amorcé mais reste encore insuffisant et très
fragile, d’où la nécessité d’explorer d’autres secteurs de l’économie.
Sur la base de ses énormes potentialités en ressources naturelles, l’économie du
cercle, malgré les aléas climatiques, reste essentiellement basée sur l’agriculture,
l’élevage et la pêche. Ainsi, au cours de la campagne agricole 2002/2003, le cercle a
réalisé 42 278 ha de superficie exploitée à travers les mares, lacs et périmètres