société coopérative
de finances solidaires
60
[printemps 2013]
Ce numéro est également
téléchargeable sur le site Internet
de la Nef - www.lanef.com
Dans le Vif Argent n°57, la Nef présentait l’élargissement de son offre de financement au profit
de tous les particuliers ainsi que la création d’un service dédié. C’est par cette volonté
de doter la coopérative d’un service qui serait l’interlocuteur unique et privilégié de ces derniers
que la Délégation Particuliers a vu le jour le 1er septembre 2012.
La légation Particuliers :
un interlocuteur unique
pour emprunter ou épargner à la Nef
a création de ce service est issue des travaux sur la
Banque Éthique Européenne. Cette réflexion a permis
de prendre conscience qu’un retour vers plus de proxi-
mité avec ses sociétaires ainsi que la simplification de
leurs démarches étaient nécessaires. La Nef a donc
orienté son organisation interne en ce sens pour pouvoir répondre
à leurs besoins et ce, quelles que soient leurs demandes.
En outre, cette démarche préfigure lémergence d’une
« banque sans distance » imaginée dans les travaux sur la
Banque Éthique Européenne. Cela se traduit aujourd’hui par
une organisation autour de cinq délégations : quatre déléga-
tions professionnelles à Lyon, Nantes, Toulouse et Paris et une
délégation Particuliers à Lyon pour couvrir l’ensemble du terri-
toire. Ainsi que par le déploiement de responsables de vie coo-
pérative et de banquiers itinérants à Caen, Lille et Bordeaux.
Dès à présent, léquipe de la Délégation Particuliers est pour
accompagner toute personne souhaitant :
devenir acteur de la coopérative en souscrivant au capital
et ce, pour soutenir l’activité et le développement de la Nef ;
épargner sous forme de dépôt à terme, plan d’épargne Nef,
ou livret Nef Crédit Coopératif ;
ouvrir un compte courant Nef en partenariat avec le Crédit
Coopératif pour les besoins du quotidien ;
emprunter pour concrétiser un projet immobilier (écoconstruc-
tion, habitat groupé, autoconstruction, etc.) ou un projet per-
sonnel (formation, amélioration du cadre de vie, etc.).
Afin d’être en adéquation avec les changements amorcés et
pour mieux répondre aux attentes des particuliers, l’équipe
s’est agrandie et s’est organisée autour d’une Coordinatrice
Administrative et Commerciale, de quatre Conseillers(ères) et
d’un Responsable de Délégation.
La Délégation Particuliers est ouverte au public du lundi au
vendredi de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h 30.
Pour en savoir plus
Délégation Particuliers
8 Avenue des Canuts - CS 6003
69517 Vaulx-en-Velin Cedex
Ligne directe : 04 81 65 00 00
Courriel : delegation.particuliers@lanef.com
APPEL À CANDIDATURES CONSEIL DE SURVEILLANCE
Le Conseil de Surveillance veut poursuivre son renouvellement par un nouvel appel à candidatures de sociétaires.
Souhaitant diversifier encore sa composition, il sollicite tout particulièrement les candidatures de sociétaires
EMPRUNTEURS. Les candidatures féminines seront également les bienvenues, le Conseil visant un meilleur équilibre.
Enfin, les candidatures soutenues par d’autres sociétaires ou par des groupes locaux seront accueillies très favorable-
ment. Cette nouvelle étape vise une élection lors de l’AG de 2014.
De gauche à droite : Nicolas Morand, Philippe Pascal, Sophia Bibena,
Laurent Casado, Pierre Bozon et Caroline Grenier.
éditorial
Jean-Luc Seignez
Président du Conseil de Surveillance
Un soleil de printemps
caresse les ruches ;
peu à peu les abeilles
revivifiées mènent leurs
premières excursions
pour le développement
de la colonie…
Au plus grand bénéfice de l’environnement !
Il est une ruche qui ne connaît pas de trêve :
c’est celle de la Nef. Jour après jour,
celle-ci améliore son professionnalisme,
consolide la structuration de son activité
tout en poursuivant son développement
au plus près de ses valeurs fondatrices.
Mais elle aussi, travaille pour un environnement
plus large
Nous sommes en effet plongés dans
des remous contradictoires entre la société
d’hier avec ses règles, son fonctionnement,
ses certitudes, incapable donc de se remettre
en question et denvisager demain autrement
que comme un prolongement de courbes ;
et celle de demain pleine de nouveaux enjeux,
de rêves, d’ébauches et qui semble navoir
d’autre perspective que la désobéissance.
Ainsi nous devons maintenir un difficile
équilibre entre la rigueur de pratiques
professionnelles exigeantes, les contraintes
réglementaires incontournables
et la contribution à ce que l’avenir appelle,
faite d’expérimentation et d’audace.
C’est dans ce sens que nous nous posons
en « acteurs de changement » et que
pour la deuxième année consécutive
notre Assemblée Générale s’articulera
au « Festival de la transition » à Cluny.
Nous souhaitons vous y retrouver nombreux,
mais d’ici là se tiendront 20 ARC partout
en France pour enrichir ensemble
« notre » évolution.
actualité
Philippe Pascal – Responsable Délégation Particuliers
Témoignages
Caroline Grenier,
Conseillère Particuliers : « Après  deux  ans 
d’apprentissage  en  banque  traditionnelle, 
pour  découvrir  l’environnement  économique 
et financier, je me suis tournée vers l’écono-
mie  sociale  et  solidaire,  plus  proche  de  mes  valeurs 
humaines.  J’ai  ainsi  pu  acquérir  des  connaissances 
techniques, que je suis heureuse de mettre en pratique 
différemment à la Nef. »
Laurent Casado,
Conseiller Particuliers, alternant en BTS
Banque : « Actuellement  en  formation,  j’ai 
opté pour une approche plus humaine qui est
en harmonie avec mes idées. C’est auprès de 
la Nef que j’ai trouvé cette approche concrète de l’éco-
nomie  responsable  et  solidaire  dans  laquelle  s’inscrit 
mon métier de conseiller ».
Philippe Pascal,
Responsable de la Délégation : « Aps 
quatre ans dans une banque classique et deux 
ans à la Nef en tant que Conseiller Épargne, 
je  remercie  la  Nef  de  m’avoir  fait  confiance 
pour le poste de responsable de cette Délégation  des 
Particuliers. Nous aurons à cœur d’incarner au quotidien 
les valeurs portées par notre coopérative ».
© Cécile Dubart
ujourd’hui, les entreprises « solidaires » le sont
selon l’article L.3332-17-1 du Code du Travail et
du décret n° 2009-304 : toutes les entreprises
d’insertion par le travail ou toute « association, 
mutuelle, coopérative, institution de prévoyance ou société 
dont les dirigeants sont élus par les salariés, les adhérents 
ou  les  sociétaires  /  actionnaires » et dont la moyenne
des sommes versées aux cinq salariés ou dirigeants les
mieux rémunérés n’excède pas, au titre de l’année pour
un emploi à temps complet, cinq fois la base d’un smic.
Rappelons que le smic est de 1 426 brut mensuel et
que le salaire moyen brut d’un dirigeant d’entreprise de
5 075 brut mensuel1.
Les mailles sont donc larges, il se pourrait même que la
très grande majorité des entreprises françaises soient des
entreprises « solidaires »comme Monsieur Jourdain2.
Heureusement, à ce jour les entreprises « solidaires »,
en grande majorité, n’ont nul besoin d’un Maître de
Philosophie pour conjuguer la solidarité.
Mais cela pourrait changer. L’Économie Sociale et
Solidaire est en effet passée, à l’aune de la crise, de
« ringarde » à « tendance ». Et pourrait attirer des entre-
prises opportunistes en quête d’avantages fiscaux et de
capitaux issus de lépargne salariale solidaire.
Petit rappel lexical
Solidarité :  Rapport  existant  entre  des  personnes  qui, 
ayant  une  communauté  d’intérêts,  sont  liées  les  unes 
aux autres. Sentiment dun devoir moral envers les autres 
membres d’un groupe, fondé sur lidentité de situation, 
d’intérêts.
Dans ce cadre quels sont, pour la Nef, les critères
« Entreprises Solidaires » ?
Une échelle de rémunération (et non un rapport au
smic) de 1 à 5 pour les moins de 250 salariés et de
1 à 10 au-delà. Mais ne nous limitons pas aux seules
sommes versées aux dirigeants, incluons-y dividendes
et loyers versés à une société détenue directement ou
indirectement par ces dirigeants.
Une finalité sociale ou environnementale.
Des dividendes annuels limités au Taux Moyen d’Obli-
gations + 2.
Une répartition du bénéfice, après distribution éga-
litaire de dividendes entre l’entreprise (réserves et
report à nouveau) et les salariés (intéressement et
participation).
Des délais de paiement fournisseurs n’excédant pas les
délais de paiement clients.
Un mode de financement bancaire, qui inclut au moins
25 % de crédits « solidaires ».
Ce dernier point est sensible et « inédit ». Aujourd’hui
les entreprises financièrement les plus rentables paient
leur crédit en moyenne 2 fois moins cher que les autres.
Au nom du risque. L’innovation consiste donc à deman-
der aux entreprises solidaires d’emprunter au même
taux, quelle que soit leur rentabilité. Les plus solides
acceptant alors de prendre en charge le risque des plus
fragiles qui paieraient alors moins cher qu’aujourd’hui
et deviendraient plus solides.
Solidaire avec ses salariés, ses fournisseurs, ses
clients et les autres entreprises : voilà com-
ment nous concevons « lentreprise solidaire ».
1 Source : Insee, DADS 2009. Salaire net annuel moyen 
des dirigeants de société salariés en 2009. Champ : France,
dirigeants de société salariés en équivalent-temps plein,
hors agriculture, services domestiques et activités extra-territoriales
2 Le Bourgeois Gentilhomme, Molière
Solidaire, solidaire
Est-ce que jai une gueule de solidaire ? !
actualité
Jean-Marc de Boni, Président du Directoire
Alors que le gouvernement s’apprête à réviser lagrément « entreprise solidaire », de quoi parle-t-on ?
u nombre de 20 cette année, elles se déroulent sur tout le territoire afin de
permettre au plus grand nombre de participer activement à la vie de la coo-
pérative. À travers la présentation du bilan dactivité 2012, des solutions
pour l’année à venir et des projets financés par la Nef, le but des ARC est
de fournir aux sociétaires toutes les clés cessaires pour voter en toute conscience
et faire vivre la démocratie au sein de la coopérative. Ce vote peut se faire par cor-
respondance en remplissant le bulletin joint à la convocation à l’Assemblée Générale
ou via le site Internet de la Nef.
Les ARC sont aussi loccasion d’échanger avec la Direction et les Instances de la Nef
sur des sujets précis, des orientations et les activités de l’année passée.
Ce moment permettra également de rencontrer des emprunteurs, des salariés, des
sociétaires engagés bénévolement, en toute convivialité autour d’un repas.
Toutes les informations seront disponibles sur le site de la Nef au mois de mars. Et
des invitations détaillées seront envoyées aux sociétaires et épargnants de la Nef à
la fin du mois d’avril.
Venez nombreux rencontrer votre coopérative
lors des Assemblées Régionales Consultatives !
actualité
Cécile Verjus-Lepers, Responsable Délégations
Pour les sociétaires qui n’auront pas la possibilité de se déplacer pour l’Assemblée Générale du samedi 25 mai 2013 à Cluny (71),
la Nef organise comme tous les ans, ses Assemblées Régionales Consultatives (ARC).
Délégation de Lyon
Vaulx-en-Velin (69) • lundi 6 mai
Immeuble Woopa
8 avenue des Canuts
19 h à 22 h
Nice (06) • lundi 13 mai
Allée Verte, École Montessori
31 avenue Giacobi
19 h à 22 h
Crest (26) • lundi 13 mai
Moun Pais
Éco site du Val de Drôme,
26400 Eurre
19 h à 22 h
Montpellier (34) • mardi 14 mai
SARL Drôle de Pain
1401 avenue du Mondial 98 Bat A
19 h à 22 h
Grenoble (38) • lundi 21 mai
Maison des associations
6 rue Berthe de Boissieux
19 h à 22 h
Délégation de Paris
Paris (75) • lundi 29 avril
Comptoir néral
80 quai de Jemmapes
19 h à 22 h
Villeneuve d’Ascq (59) • jeudi 2 mai
La Ferme du Sens
270 rue des Fusillés
18 h 30 à 22 h
Montreuil-en-Touraine (37)
mercredi 15 mai
Les Jardins de Contrat
La Ferme du Roucheux Roucheux
18 h à 22 h
Huningue (68) • jeudi 16 mai
Weleda
9 rue Eugène Jung
17 h 20 à 22 h
Champneuville (55) jeudi 16 mai
Mairie de Champneuville
Rue de l’Église
19 h à 22 h
Délégation de Nantes
Augan (56) mardi 14 mai
Le Champs Commun
1 rue Clos Bily
18 h 30 à 22 h
Saintes (17) • mardi 14 mai
Salle Saintonge n°5
11 rue Fernand Chapsal
18 h 30 à 22 h
Landerneau (29) mercredi 15 mai
Don Bosco
Parc d’Innovation de Mescoat
19 h à 22 h
Caen (14) • jeudi 16 mai
La Maison des Solidarités
51 Quai Juillet
18 h 30 à 22 h
Angers (49) • jeudi 16 mai
Foyer de Jeunes Travailleurs
Résidence Alizés - 7 rue de Haarlem
18 h 30 à 22 h
Nantes (44) • mardi 21 mai
Nature et Aliment (Nat Ali)
21 rue de la Ville en Bois
18 h 30 à 22 h
Délégation de Toulouse
Loubières (09) • lundi 13 mai
Natura Mundi
Les jardins de Loubières
18 h 30 à 22 h
Toulouse (31) • mardi 14 mai
Scop Aria
58 Chemin de Baluffet
18 h 30 à 22 h
Saint-Germain-du-Puch (33)
mercredi 15 mai
Scop Aquabio
ZA du Grand Bois Est
Rue de Créon
18 h 30 à 22 h
Plazac (24) • jeudi 16 mai
Fleur de Vie
Castel Girou
18 h 30 à 22 h
our 2013, le collectif des organisateurs propose
un festival sur deux jours entiers, du vendredi 24
au dimanche 26 mai, à Cluny. Il sera centré sur
la transition citoyenne locale et des milliers de
« révolutions  tranquilles » à l’initiative de groupes de
citoyens sur nos territoires. D’autres mouvements rejoin-
dront léquipe organisatrice pour cette rencontre positive
et festive, notamment ATTAC, le réseau Cocagne, lÂge de
faire, le mouvement inter-régional des AMAP, les Colibris,
BioConsom’acteurs et Villes et territoires en transition.
Cette seconde édition du festival sera loccasion de trans-
former l’essai de l’an dernier. L’objectif est de montrer la
convergence de ces différents mouvements citoyens, dont
les actions concrètes locales contribuent à la construc-
tion de la société de demain, nourrie par des valeurs de
solidarité, de coopération et de fraternité. Toutes les per-
sonnes qui sont parties prenantes d’initiatives citoyennes
locales, concrètes et susceptibles d’essaimer ailleurs, sont
invitées à venir partager leur expérience lors du festival
et ter ensemble la Transition.
Pour en savoir plus
www.festival-transition.coop
Festival ouvert à tous
Second festival de la transition :
la transformation de lessai !
actualité
Marie Brandt, Responsable de projet, Coopérative de finance éthique
Après le succès de la collaboration avec Terre de liens pour Barjac 2011, la premre édition du Festival de la transition
s’est déroulée à Cluny le 26 mai 2012 en marge des Assemblées Générales des structures du mouvement Nef,
Terre de liens, Enercoop et Énergie Partagée. Une belle rencontre qui a suscité l’enthousiasme de tous les participants !
>>> comment ça marche ? <<<
La fiscalité de lépargne en 2013
La loi de finance pour 2013 a fondamentalement modif
le mode d’imposition des produits d’épargne.
Jusqu’à la fin de l’année 2012, le contribuable pouvait choisir entre deux solutions. La
première était de clarer lui-même les intérêts perçus sur sa claration de revenus,
les intérêts étaient alors taxés selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu ;
la seconde solution était d’opter pour le prélèvement forfaitaire et libératoire au
taux de 24 % ce qui avait pour effet de plafonner l’imposition. Le versement de ce
prélèvement était assuré par les banques dans le mois qui suivait sa comptabilisation.
Dorénavant, ce plafonnement est supprimé et les revenus de lépargne viendront
s’ajouter aux autres revenus pour constituer le revenu imposable. Ce dispositif est
complété par l’instauration d’un prélèvement à la source mais non libératoire de 24 %
(majoré des habituelles retenues sociales CSG, CRDS…) qui constituera un acompte
sur l’imposition définitive ; lors du calcul définitif de l’impôt, cet acompte s’imputera
sur l’impôt réellement et, le cas échéant, l’administration remboursera le trop
perçu. Les finances publiques se trouvent doublement confores par ces nouvelles
dispositions : le déplafonnement procurera un surplus d’impôts et le versement d’un
acompte anticipera la perception de cet impôt.
Dans la pratique, nous avons procédé à une mise à jour de l’ensemble des comptes
détenus par des personnes physiques fiscalement domiciliées en France de façon à
respecter la nouvelle réglementation. Les personnes dont le revenu fiscal de férence
pour l’année 2011 est inférieur à 25 000 pour une personne seule ou à 50 000
pour un couple ayant une imposition commune pourront cependant bénéficier de
l’exemption du prélèvement de l’acompte d’impôt. Elles doivent pour cela nous
adresser une attestation sur l’honneur avant le 31 mars 2013 en certifiant qu’elles
se trouvent dans cette situation et en mentionnant leur férence client ainsi que
celles des produits d’épargne concernés (numéros des dépôts à terme Nef et plans
d’épargne). La situation fiscale de chacun étant susceptible de changer dune année
sur lautre, cette attestation devra, par la suite, être fournie chaque année avant le
30 novembre.
Le prélèvement de 5 % sur les sommes données
à une association conserve son caractère libératoire.
Banquier itinérant ou comment être banquier autrement ?
échos du terrain
Cécile Verjus-Lepers, Responsable légations et Béatrice Chauvin, Banquière itinérante
l’image de l’expérience de Banca Etica et des
« banchiere ambulante », des banquiers ambu-
lants qui sillonnent le pays, la Nef a souhaité
lancer une expérimentation sur un territoire,
pour tester ce concept et l’enrichir de « l’Essence Nef ».
La Nef avait la volonté de faire connaitre la coopérative
dans les seaux proches de ses valeurs ; de maintenir
un lien trop souvent distendu avec ses sociétaires, en
raison de la distance géographique qui les éloignait de
leurs délégations, qu’ils soient particuliers, profession-
nels, emprunteurs, épargnants ou porteurs de projet.
Béatrice Chauvin qui teste depuis trois ans ce nouveau
métier, témoigne : « J’ai  mené  pendant  trois  ans,  l’ex-
périmentation du banquier itinérant dans le cadre de la 
préparation de ma thèse de doctorat sur le thème Peut-on
rester un banquier pas comme les autres ?Au cœur du 
pays dAix-en-Provence, jai créé des lieux de rencontres, 
sillonné le territoire pour faire connaître la coopérative, 
œuvré pour que les sociétaires se rencontrent, s’organi-
sent. J’ai participé à la vie locale et rencontré différents 
types de partenaires. Le tier de banquier itinérant a 
pris les couleurs d’un animateur de territoire. 
Ainsi j’ai organisé des permanences disséminées sur mon 
secteur pour :
• recevoir les sociétaires, faire connaissance, répondre aux 
questions, tisser des liens ; 
• rencontrer les porteurs de projets, mieux les connaître, 
les aider à monter leur dossier en partenariat avec le 
chargé de crédit et les suivre régulièrement ;
• donner une visibilité à la Nef.
En tissant des liens de partenariats, en réalisant des tables-
rondes,  en  animant  des  débats  et  en  commentant  des 
films, j’ai permis à la Nef d’être tout simplement présente 
et actrice dans la région.
Cela a été trois ans de rencontres riches et belles et une 
base  de  travail  universitaire  très  dense.  C’est  une  nou-
velle  façon  de  concevoir  le  lien  avec  son  territoire  qui 
permet  dêtre  proche  de  nos  sociétaires,  emprunteurs, 
et épargnants.
Maintenant, l’expérimentation se recentre surle départe-
ment des Alpes-de-Haute-Provence et les villes limitrophes. 
Les sociétaires de Forcalquier, Digne ou le Buech ont déjà 
fait un accueil chaleureux à la Nef, proposant des idées 
de contacts, des lieux de permanences, des entreprises à 
financer, des associations à contacter. La « proximité de
Sens »a de lavenir devant elle ! » 
Forte de cette expérience, la Nef déploie ce métier
dans d’autres régions afin d’étendre sa présence aux
côtés des délégations. Les conclusions de l’expéri-
mentation, les profils nécessaires pour jouer ce rôle
innovant dans le contexte de développement de la
Nef, entraînent une évolution de ce métier. Toujours
animateurs de territoires, ces nouveaux banquiers
itinérants auront également pour mission de suivre
des particuliers et professionnels, sur leurs régions
respectives (Bordeaux, Lille, Caen) et de monter leurs
dossiers d’épargne ou de crédit. Depuis un bureau
fixe ou lors de leurs tournées, ils pourront rencontrer
toutes les personnes qui veulent que ce lien de proxi-
mité de sens prenne tout son « sens ».
Pour en savoir plus
Contactez votre délégation.
Retrouvez les permanences en région PACA
sur www.lanef.com dans la rubrique Actualités.
Voilà plus de trois ans que la Nef expérimente une forme de présence inédite au cœur du territoire. C’est en Provence que le banquier itinérant
a fait ses premiers pas. En 2009, le Projet Banque est placé au cœur des dynamiques de la coopérative. Il faut alors trouver comment, sans agence
classique, la Nef peut être connue et reconnue sur toute la France. Comment, sans bureau fixe, elle va pouvoir accueillir les nouveaux porteurs
de projets, les suivre et continuer à tisser du lien avec ses partenaires et ceux qui parlent le même langage. Comment elle peut donner
un autre sens au mot « proximité ».
le dossier
Jérémy Camus - Fondateur de Xetic.org
Finance participative : la banque 2.0
etour vers le futur
De par le monde, les hommes et les
femmes ont toujours su sorganiser pour
trouver des solutions à leurs problèmes
d’argent, pour faire fructifier et utiliser à
bon escient le peu quils ou elles avaient.
Outre les tontines1 bien connues sous nos latitudes,
différentes formes d’intermédiations financières tra-
ditionnelles, simples et souples continuent à exister
sur tous les continents et sous des appellations aussi
variées que : cuchubal au Guatemala, hui en Chine,
kutti-Chittu en Inde, isusu au Nigéria etc.
Internet permet de revisiter ces modes traditionnels de
financement. En effet, sont apparus récemment des
sites dits de « finance participative » ou « crowdfun-
ding » qui recréent de manière virtuelle ces systèmes
de solidarité financière éprouvés, comme la tontine.
Ces sites se présentent comme des plateformes d’in-
termédiation plus ou moins directes entre porteurs
de projets et contributeurs aux motivations à la fois
financières (rémunération de leur investissement) et
sociales (intérêt porà la finalité des fonds investis).
En résumé, une personne présente directement via
une plateforme web son projet aux internautes qui, en
fonction de l’intérêt qu’ils portent à ce dernier, appor-
tent leurs contributions financières. Selon la nature du
projet, les rémunérations de ces internautes financeurs
peuvent être effectuées par un remboursement avec
intérêt ou par une rétribution en nature de produits
liés au projet (dédicaces, bon dachat, invitation à des
événements etc.).
« Toi + moi  + tous  ceux qui le veulent… », le premier
tube du chanteur Grégoire, financé par les internautes
via le site « mymajorcompany », pourrait sonner à
lui-seul comme un hymne au financement participatif.
À l’origine tourné vers des activités de création artis-
tique, d’high-tech ou de-commerce, le financement
participatif intéresse désormais la plupart des secteurs
d’activités. Aux États-Unis où le contexte juridique est
plus favorable à ces formes de financement, la finance
participative a permis de lever près de 1,15 milliard
d’euros en 2011, le double des montants collectés en
2010. En France, le secteur n’en est qu’à ses débuts.
Mais depuis 2010, plus de 6 millions deuros ont déjà
permis de financer près de 15 000 projets.
La finance participative peut également concerner
la solidarité internationale. Xetic, une association
lyonnaise sans but lucratif, a par exemple lancé sa
propre plateforme de finance participative
2
sur laquelle
les internautes ont la possibilité de prêter des petites
sommes dargent à des micro-entrepreneurs d’Afrique
n’ayant pas accès au crédit. Contrairement à un don
classique, après remboursement du prêt par le micro-
entrepreneur, les internautes ont la possibilité de
récupérer leurs fonds ou de les prêter à nouveau. Et
ainsi de suite : largent prêté sur Xetic rentre dans un
cercle vertueux, bénéficiant tour à tour à de multiples
porteurs de projets. Depuis la mise en ligne de Xetic
en septembre 2010, plus de 1 000 internautes ont déjà
prêté plus de 100 000 euros à près de 300 micro-entre-
preneurs au Bénin, au Burkina Faso, au Sénégal, au Mali,
en Mauritanie ou encore au Niger.
Un modèle alternatif au système
classique de financement…
Il y aurait aujourd’hui près de 500 plateformes de
financement participatif dans le monde, dont une
vingtaine en France. Toutes ces plateformes ont une
ambition commune, celle de développer un modèle
alternatif au système classique de financement.
Plus démocratique : toute personne peut présenter un
projet et/ou peut participer au financement. La créati-
vité et l’entrepreneuriat deviennent donc accessibles à
tous, pour peu que le projet trouve une communauté
prête à le financer.
Plus social : les relations humaines sont remises au
centre des interactions économiques quotidiennes.
Un lien « affectif » s’installe entre le contributeur
financier et le porteur du projet, dépassant l’échange
purement commercial et tendant vers une démarche
plus socialement responsable.
Plus transparent : la mise en relation directe des
contributeurs financiers avec les porteurs de projets
garantit une visibilité plus directe sur la destination
de leurs fonds et permet de choisir les projets que
l’on souhaite soutenir.
Et, pourquoi pas même au final, plus efficient : en
rendant possible une rencontre en amont entre loffre
et la demande, en permettant une allocation des
ressources financières vers des projets qui reftent
les souhaits des mini-communautés d’intérêt compo-
sant la société, le financement collaboratif participe
à l’efficience des marchés tout en duisant léchec
entrepreneurial et le gaspillage des ressources.
Ce nouveau modèle bouscule les outils traditionnels
de la finance. Généralement orientée vers le particu-
lier, la finance participative se fonde quant à elle sur
une logique plus singulière : cest le porteur de projet
qui va fédérer, autour de son projet, une communauté
de particuliers impliqués qui ne sont pas uniquement
motivés par un gain en numéraire potentiel ou garanti,
mais par le sens même du projet.
Lexemple par excellence est « Kickstarter », le plus
gros site de finance participative au monde, qui a
collecté près de 400 millions de dollars depuis sa créa-
tion en 2009. Néanmoins, Jeff Hagins, le fondateur
de SmartThings3 qui a levé plus de 1,2 millions de
dollars sur Kickstarter reconnaît certaines limites à ce
La crise actuelle suscite un nouvel état d’esprit. Les particuliers veulent encore plus
de transparence et ils cherchent à donner un sens à leurs placements en plaçant autrement
(dans des fonds éthiques, des produits socialement responsables, en épargnant à la Nef)
ou en prêtant directement à d’autres particuliers pour les aider à aliser leurs projets
ou à débloquer une situation financière difficile. Une nouvelle finance serait-elle née ?
> Développement d’un distributeur
de chaudières à granus de bois
dans la Sarthe
Planète Claire La Tour d’Ordre
72150 Le Grand Luce 02 43 75 70 63
contact@planeteclaire.fr – www.planeteclaire.fr
En 2007, après avoir été
séduit par les chau-
dières à granulés de bois
de la marque ÖkoFEN,
Her Manouvrier
décide de créer lentre-
prise Planète Claire. Il
propose à ses clients des
services comme l’étude
avant-projet, la mise en
relation avec un professionnel et la mise en service des
chaudières ÖkoFEN. Sa zone d’intervention sétale sur
les Pays de la Loire, la Basse-Normandie et la Bretagne.
Lentreprise travaille en étroite collaboration avec des ins-
tallateurs-chauffagistes qui sont formés par l’entreprise.
La Nef a été sollicitée pour financer l’achat d’un véhicule
et la mise en place d’un système ERP (Enterprise Resource
Planning – planification des ressources de l’entreprise).
> Développement d’une société
d’édition de livres dans le Puy-de-Dôme
Privé de désert BP 20004 63160 Billom
06 03 00 11 02 privededesert@wanadoo.fr
www.mapetitedistribution.com
Jean Lenturlu, chanteur, écrivain, compositeur, produc-
teur-auteur, a créé avec trois amis la SARL Pride désert
il y a six ans. Destinée à produire,
éditer et commercialiser des
ouvrages littéraires alterna-
tifs, vendus le plus souvent
en circuit court ou diffusés
via des libraires indépen-
dants. La Nef a été sollicitée
à trois reprises. Le dernier
prêt en date a été utilisé
afin de financer la création
d’un nouveau livre-disque sur
l’amour et les femmes.
> Création d’un restaurant
biologique en Île-de-France
Les Marmites Volantes – 69 rue Armand Carrel
75019 Paris – 09 51 66 72 22 www.marmitesvolantes.fr
Après plus d’un an d’expérimentation des Marmites
Volantes, service de livraison de repas en triporteur
pour les salariés de petites entreprises, Lelio Lemoine,
Bertrand Chim, Madalena Ferreira et Ariane Delmas ont
décidé de développer l’activité à plus grande échelle. Ils
ont ainsi ouvert un restaurant à Paris, proposant des
plats composés de pro-
duits locaux et des cours
de cuisine. La Nef a été
sollicitée pour financer
l’achat du droit au bail,
aux côtés de plusieurs
clubs Cigales.
> Développement
d’une transformerie en Corrèze
La Vie et Demie – 53 avenue Lucien Sampaix – 19000 Tulle
05 44 40 95 25 ress[email protected]
lavieetdemie.wordpress.com
Depuis 2009, lassociation la Vie et Demie collecte, revend
ou transforme des objets pour leur donner une seconde
vie. Également café associatif, la Vie et Demie est aussi
un lieu de rencontre où diverses animations à thèmes sont
proposées. Aux côtés du Crédit Coopératif et de Limousin
Actif, la Nef a été sollicitée
pour co-financer l’achat des
locaux de lassociation.
des projets
et des prêts
le dossier
Jérémy Camus - Fondateur de Xetic.org
système de financement pour les entreprises : « Pour 
nous,  la  campagne  Kickstarter  n’a pas  été  profitable… 
C’est  impossible  d’amasser  vraiment  de  largent  sur  ce 
site quand on est une start-up. En échange des dons des 
internautes, on donne des produits que l’on doit en plus 
expédier. » En effet, le crowdfunding n’a pas été créé au
départ pour financer des entreprises. L’idée était que
des particuliers puissent simplement récolter de largent
pour des projets personnels.
Innover pour pondre encore mieux
aux attentes des entreprises…
Encore à un stade de développement embryonnaire
en France, une forme de financement participatif
pourrait mieux répondre aux attentes de nombreuses
entreprises : le prêt entre particuliers (ou « peer to
peer lending »). Daprès certains spécialistes, l’encours
total des prêts entre particuliers attendus en 2015
pourrait s’élever à plus de 5 milliards deuros à tra-
vers le monde !
Depuis les débuts de la finance participative sur le web,
le Royaume-Uni fait figure dexception dans ce domaine :
le pionnier du prêt entre particuliers, Zopa, y est en
2005. Aujourd’hui, son gouvernement est le premier à
participer directement au mouvement. Quand il décide
d’investir 55 millions de livres sterling en faveur des
PME, pour tenter de combler les carences des banques,
il n’est pas question de s’adresser à elles pour « dis-
tribuer » ces fonds. En revanche, Zopa a édésignée
pour prêter 10 millions de livres aux entrepreneurs : une
véritable invitation lancée à tous les britanniques pour
qu’ils contribuent, eux aussi, à la croissance de leurs
PME, à travers des sites de financement participatifs
« officiellement » reconnus et approuvés. Voilà une
belle opportunité de transformer les quelques dizaines
de millions de livres du gouvernement en centaines de
millions apportés par des particuliers ! Un exemple qui
mériterait d’être copié par tous les pays confrontés aux
mêmes difficultés… la France peut-être ?
En effet, dans cette période la trésorerie de nos
entreprises se tend, la « finance participative » pour-
rait apparaître comme une boufe d’oxygène plaçant
du même coup, l’entreprise dans une image moderne
et novatrice.
En 1994, l’Agriculture Biologique en France était
encore marginale et peu structurée. Alors que bon
nombre d’éleveurs biologiques, souvent dispersés
sur le territoire, ne recevaient aucune valorisation
pour leur production, une poignée d’éleveurs lai-
tiers biologiques de l’Ouest a fait le pari de lever le
principal frein au développement de cette filière :
l’organisation de la collecte du lait biologique.
Fortement convaincus de l’avenir et du bien-fondé de
l’Agriculture Biologique, les associés de Biolait ont, petit
à petit, développé une logistique pour la collecte sur
une large partie du territoire pour devenir une des plus
importantes structures économiques de producteurs
collectant exclusivement du lait biologique.
La collecte par Biolait a démarré sur la Loire-Atlantique et
le Morbihan avec six associés. Elle va peu à peu s’étendre
sur le Grand Ouest, le Nord puis sur tout le territoire fran-
çais. Aujourd’hui Biolait regroupe plus de 600 structures
adhérentes soit plus de 1 200 producteurs sur 52 départe-
ments. Avec une quarantaine de salariés, l’entreprise est
en mesure de collecter jusqu’à 130 millions de litres de
lait biologique et uniquement sur le territoire français. Les
tournées de collecte et de livraison s’organisent autour de
relais logistiques répartis sur toute la France. Les Pays de
la Loire, la Bretagne et la Basse-Normandie génèrent 70 %
des volumes de lait et ce, malg une présence dans une
cinquantaine de départements, allant jusqu’en Auvergne,
Bourgogne et Rhône-Alpes.
Si l’industrie de transformation représente le principal
débouché commercial pour Biolait, lentreprise a su créer
des partenariats avec les acteurs bio de la distribution
tels que Biocoop, ainsi qu’avec certains de la grande
distribution. C’est ainsi que plus de 200 produits laitiers
biologiques sont fabriqués grâce au lait des producteurs
de Biolait.
Au-delà de la collecte
Outre l’activité de collecte, c’est véritablement l’organi-
sation et le développement solidaire de la filière laitière
biologique qui sont au cœur de cette démarche. Aussi
toutes les décisions dordre politique ou stratégique
sont-elles prises démocratiquement par les produc-
teurs associés, quels que soient la taille et le statut
de leur exploitation (1 exploitation = 1 voix). De plus,
le prix payé au litre est le même pour tous, quel que
soit le volume produit ou la situation géographique du
producteur. Ces derniers s’engagent à livrer leur lait
pendant cinq ans. En contrepartie, Biolait le collecte
et le commercialise.
Cette solidarité s’exprime dans la filière toute entière, en
répartissant la valeur ajoutée entre les différents acteurs.
Le meilleur exemple de partenariat est celui créé avec le
réseau Biocoop et ses produits « Ensemble ». Il permet
une traçabilité des produits pour les consommateurs,
un prix équitable entre les acteurs, et le tout dans une
relation durable.
Aujourd’hui, un quart des produits laitiers biolo-
giques distribués en France est réalisé avec du lait
des adhérents de Biolait. Demain, l’objectif de l’en-
treprise est de couvrir un tiers du marché laitier bio
français. Ce développement passera par de nouveaux
partenariats avec des acteurs de la filière laitière
biologique. La devise de Biolait « la Bio partout et
pour tous ! » prendra alors encore plus son sens.
Pour en savoir plus
Biolait
Zone de la Lande
5 rue des entrepreneurs
44390 Saffre
www.biolait.net
> Biolait : la solidarité au service
de la filière laitière biologique
Romain Noyer, Chargé de Crédit à la Délégation de Nantes
zoom sur…
Finance participative : la banque 2.0 « Prêt de chez moi »,
la finance participative
par la Nef
Depuis bientôt 25 ans, la Nef exerce une activité bancaire
transparente au service de projets respectueux de la personne
et de lenvironnement. Si le choix d’orientation de lépargne à
un domaine dactivité a toujours éune spécificité de la Nef,
des sociétaires souhaitent aujourd’hui aller plus loin dans la
transparence en soutenant directement un projet en particulier
près de chez eux.
Le contexte actuel de crise économique, qui a mis en lumière les
dérives dune finance opaque et éloignée de léconomie réelle,
a permis d’illustrer et de renforcer ce besoin de transparence et
de relocalisation de léconomie. Pour de nombreux citoyens en
effet, il est devenu nécessaire et urgent de percevoir concrète-
ment l’impact de leur épargne…
Partant de ces constats, la Nef s’est appuyée sur son expérience
dans le financement de projets ainsi que les nouvelles formes de
relations permises par le développement des seaux sociaux pour
mettre en place une plateforme Internet de finance participative.
Baptisée « Prêt de chez moi », elle a pour objectif de donner
tout son sens au slogan « pour que l’argent relie les hommes »
en permettant à un micro-projet accompagné par des socié-
taires bénévoles de la Nef, d’être soutenu financièrement par
les citoyens de son territoire.
« Prêt de chez moi » sera mis en ligne dès avril 2013 en région
Rhône-Alpes. Un élargissement progressif sur toute la France
aura lieu en 2014.
Pour en savoir plus
pretdechezmoi@lanef.com
La crise actuelle suscite un nouvel état d’esprit. Les particuliers veulent encore plus
de transparence et ils cherchent à donner un sens à leurs placements en plaçant autrement
(dans des fonds éthiques, des produits socialement responsables, en épargnant à la Nef)
ou en prêtant directement à d’autres particuliers pour les aider à aliser leurs projets
ou à débloquer une situation financière difficile. Une nouvelle finance serait-elle née ?
Sources
Plaidoyer et propositions pour un nouveau cadre réglementaire, Collectif FinPart
La finance participative est dans la place, Anne-Sophie Novel
Le financement participatif une solution anti-crise, Jean-François Blaret
Les start-up françaises sceptiques face au crowdfunding, Delphine Sabattier
Le gouvernement britannique se met au prêt P2P, Patrice Bernard
1 Association d’épargnants se regroupant pour investir en commun et bénéficier, au terme échu, de l’intégralité des fruits de la gestion.
2 www.xetic.org
3 Application smartphone intelligente permettant de connecter tous les objets du quotidien avec des capteurs sensoriels pour tection
d’ouverture de porte, allumer et éteindre une lumière etc.
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