Abord digestif Pas de conflits d`intérêt avec le sujet traité

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Abord digestif
Pas de conflits d’intérêt avec
le sujet traité
APHAL – Formation PPH
Jeudi 19 mars 2015
Sébastien GEORGET
Pharmacie
Centre Psychothérapique de Nancy
Les sondes pour aspiration
gastroduodénale (1)
 Elles sont destinées à aspirer les liquides et/ou les gaz de l’estomac, du
duodénum et de l’intestin grêle
 Introduites par le nez ou la bouche
 But thérapeutique :
Les sondes pour aspiration
gastroduodénale (2)
 DESCRIPTION
 Sonde non lestée → Sonde à simple canal type LEVIN
- Longueur 125 cm environ
 Stase gastrique
- Extrémité distale : plusieurs oeils latéraux
 Occlusion intestinale, sténose
- Extrémité proximale : godet connecté au système d’aspiration
 Protection d’une suture
- Généralement en PVC plastifié avec une ligne radio-opaque
 Dilatation aiguë de l’estomac
 Diminuer les sécrétions gastriques (perforation d’ulcère…)
 Parfois utilisées pour assurer une nutrition entérale
- Attention aux problèmes de succion lors de l’aspiration (par
vide)
 But diagnostic :
 Obtention d’échantillon de suc gastrique ou intestinal
Les sondes pour aspiration
gastroduodénale (3)
 DESCRIPTION
Les sondes pour aspiration
gastroduodénale (4)
DESCRIPTION
 Sonde non lestée → Sonde à double canal type SALEM
Sonde lestée type RYLE
- 1 canal principal : aspiration ou drainage
- Sonde duodénale : souvent utilisée en pratique pour
faire une nutrition entérale, mais aspiration
possible en cas d’occlusion intestinale (oeils
latéraux)
- 1 canal secondaire à extrémité terminale ouverte :
aération qui permet de régler le débit d’aspiration (évite
problèmes de succion et de nécrose, meilleur confort
patient)
- Plus coûteuse
- Lest : facilite la mise en place au niveau du
passage du pylore, évite les plicatures dans
l’estomac par retournement de l’extrémité de la
sonde
Les sondes de nutrition entérale (1)
 Elles sont destinées à apporter des nutriments au
niveau gastrique ou duodénal après introduction par
voie nasale
 Cette alimentation peut être partielle,
complémentaire d’une alimentation physiologique orale,
ou totale
 Elle nécessite l’intégrité des fonctions intestinales, en
particulier la fonction d’absorption des aliments au
niveau du jéjunum
Les sondes de nutrition entérale (3)
La voie d’introduction la plus fréquente est la
voie naso-pharyngienne
Elles sont droites, cylindriques, assez fines
pour être introduites par voie nasale
Leur longueur est variable :
Les sondes de nutrition entérale (2)
La nutrition entérale est indiquée en cas
de :
Cancers de l’œsophage ou de la sphère ORL
Troubles de la conscience
Brûlures étendues
Réanimations pré ou post-opératoires
Les sondes de nutrition entérale (4)
Le diamètre varie de 6 à 21 CH
Elles sont munies de repères radio-opaques à
partir de 45 cm pour faciliter leur
positionnement (45cm = cardia)
Puis elles sont graduées tous les 10 cm :
Sonde d’alimentation gastrique : 90 cm
55 cm : estomac
Sonde gastro-duodénale : 125 cm
65 cm : duodénum
Sonde d’alimentation jéjunale : 150 cm
75 cm : jéjunum
Pour les enfants : 40 – 45 cm
Les sondes de nutrition entérale (5)
 L’extrémité distale peut être munie ou non d’un lest qui facilite le
passage dans l’estomac et la progression au travers du pylore
jusqu’au duodénum ou au jéjunum (évite aussi l’effet du tuyau
d’arrosage)
 Le nombre d’orifices latéraux (2, 6 ou plus) et leur position sont
liés à la consistance du mélange nutritif
 Les orifices sont ovalaires, à bords atraumatiques et disposés en
spirale
 L’extrémité proximale est munie d’un godet operculable: elle est
connectée soit à une seringue avec nutriments, soit à la tubulure
d’une poche ou d’un flacon contenant des nutriments
 L’administration du soluté s’effectue soit par gravité, soit par
une pompe péristaltique
Contrôle radiologique après la pose
Les sondes de nutrition entérale (6)
 Les matériaux utilisés sont le latex, le PVC ou mieux le silicone
ou le polyuréthane (meilleur compromis)
 Elles sont stérilisées le plus souvent à l’oxyde d’éthylène
 Les sondes souples, surtout utilisées en nasoduodénal ou
nasojéjunal, peuvent nécessiter l’utilisation d’un mandrin pour leur
mise en place
 Ces guides sont délivrés avec la sonde ou séparément
 La fixation de la sonde s’effectue sur les ailes du nez à l’aide
d’un sparadrap ou d’un système de fixation spécifique présentant
des ailettes adhésives et une petite compresse limitant les
traumatismes du tube
Les sondes de nutrition entérale (7)
Complications :
Risque de fausse route : sonde dans la trachée ou
dans les bronches (d’où l’importance du contrôle
radiologique)
Risque de perforation oesophagienne en cas
Gastrostomie endoscopique
percutanée (GEP)
d’utilisation de mandrin métallique, en cas de
varices oesophagiennes ou de fragilité
oesophagienne
Complications ORL : épistaxis, otites, sinusites,
oesophagites
Techniques d’alimentation
entérale (1)
 SNG (sonde nasogastrique) : courte
durée mais risque d’obstruction
(médicaments) ou d’arrachement,
lésions de la narine et de l’œsophage
 SNJ (sonde nasojéjunale) : quand RGO,
gastroparésie (ralentissement vidange
gastrique), mêmes inconvénients que
SNG
Techniques d’alimentation
entérale (2)
 JEP : Jéjunostomie percutanée endoscopique
 Jéjunostomie par GEP : sonde jéjunale introduite dans
la GEP
 Gastrostomie chirurgicale : abouchement de la
muqueuse gastrique directement à la paroi abdominale
 GEP : Gastrostomie percutanée
endoscopique
GEP
 Indications :
 Nutrition entérale
 de moyenne et longue durée > 3 semaines
 espérance de vie > 1 mois
 indications en neurologie (maladies neurodégénératives,
séquelles AVC), cancérologie (ORL, œsophage), gériatrie
(démence, carence d’apport, refus alimentation), troubles
de la déglutition, anorexie, mucoviscidose…
 définitive ou temporaire
Décompression gastro-intestinale par aspiration :
pseudo-obstructions
GEP
 Avantages sur la SNG :
 Confort, esthétisme, vie sociale,
acceptabilité, qualité de vie
 Moindre risque d’arrachement accidentel ou
volontaire
 Moindre risque de déplacement (diminution
du risque de reflux lié au déplacement de
SNG)
GEP
 Contre-indications :
 Troubles sévères de la coagulation
 Atteintes pariétales : infectieuses, néoplasiques
 Obésité majeure
 Ascite
 Pronostic vital < 1 mois
 Insuffisance respiratoire sévère
 Démence évoluée
 Chirurgie abdominale antérieure (adhérences)
 Dénutrition sévère : hypoalbuminémie+++, escarres
GEP
GEP
 Déroulement de la procédure :
 Information et accord du patient
 Consultation anesthésie
 Bloc opératoire (anesthésie générale) ou salle d’endoscopie
(anesthésie locale)
 Lavage des mains +++
 Désinfection abdominale +/- rasage
 Désinfection buccale
 Voie veineuse (antalgique, antibiotique…)
 A jeun depuis 8 h
 Antibioprophylaxie recommandée
GEP
 Techniques de pose :
 Technique PULL (1980) : sonde de GEP
tirée de dedans en dehors ; la plus utilisée
 Technique PUSH (1983) : sonde de GEP
poussée de dedans en dehors sur fil guide
 Technique INTRODUCER (1984) : sonde de
GEP introduite de dehors en dedans à
travers la paroi
GEP
■ Introduction du fil guide à travers la paroi abdominale
■ A l’aide du gastroscope, on fait sortir le fil guide par la
bouche
■ La sonde GEP est nouée au fil guide
■ Le fil guide est tiré jusqu’à la butée de la collerette sur la
muqueuse gastrique
■ La sonde GPE est fixée sur la paroi abdominale à
l’extérieur
■ La sonde GPE est coupée à 10cm de la paroi abdominale
■ La bonne mise en place est vérifiée avec le gastroscope
GEP
GEP
Fréquence de changement :
730 j en moyenne
Bouton de gastrostomie (1)
Bouton de gastrostomie (2)
 Sonde très courte, au ras de la peau
 Ballonnet : gonflé à l’eau stérile – pas d’air
 Souvent posé 6 sem après la GEP (quand paroi gastrique et
 Prolongateur : à déconnecter en dehors de
l’administration de nutriments ou médicaments – si
alimentation continue : nettoyer la tubulure tous les
jours à l’eau chaude + savon doux
paroi abdominale sont bien accolées)
 Avantages :
 esthétique
 moins de prise pour le patient
 Fréquence de changement :
 Inconvénients :
 plus de complications : enfouissement, dislocation, péritonites,
migration
 prolongateur : toutes les semaines
 bouton : tous les 6 mois
Résultats GEP
 Taux de succès : 95 – 99,5%
 Facteurs d’échecs :
 pas de transillumination (obésité
importante)
Après la procédure
 Pas de traction pendant 24h
 Soins locaux adéquats :
 nettoyage et pansement stérile transparent pendant 8 à 15
jours
 changement du 1er pansement au bout de 5 j (favorise
étanchéité) puis changement quotidien ensuite
 échec de passage de la collerette interne
(cancer ORL, sténose)
 Utilisation 3 à 6 h après le placement : sérum salé
stérile pour détecter une fuite péritonéale
 lésion de la paroi gastrique (cancer,
gastrite hémorragique)
 Plan nutritionnel individuel
 Education du patient et de sa famille
 Organisation du retour à domicile
Utilisation de la GEP
 Rincer la sonde à l’eau après utilisation (nutrition,
médicaments) pour faciliter le passage et éliminer
toute trace résiduelle pouvant altérer la sonde –
puis refermer la sonde avec le capuchon
 Ne pas donner les médicaments avec l’alimentation
Surveillance à long terme de la GEP
 Soins journaliers :
 lavage à l’eau tiède savonneuse, bien nettoyer sous la bague
externe, séchage délicat, soins de bouche, douche autorisée
 Vérifier l’état de la sonde : porosité, obstruction,
colonisation
 effectuer une rotation de la sonde lors de son nettoyage
 Si obstruction : injection de 10 à 20ml d’eau à
40°C
 la peau doit toujours être propre, sèche, sans suintement
 Si retrait accidentel de la sonde : la stomie peut
se refermer rapidement (3 à 8h)
► sonde de remplacement ou à défaut, sonde de
Foley, sonde gastrique (possible par le patient luimême, sa famille ou IDE à domicile après
quotidien pour favoriser son libre mouvement
 Rougeurs : renforcer le nettoyage / séchage, soins
antiseptiques, crème antifongique, oxyde de zinc
 Surveillance journalière de la GEP : application,
mobilisation
formation)
Facteurs de complications
 Age avancé
 Escarres
 Hypoalbuminémie, dénutrition sévère
 Infection pulmonaire
 Co-morbidités
Complications
 Mineures : infection, obstruction, expulsion,
enfouissement de la collerette interne, douleur
abdominale, nécrose de pression, fuites au niveau de
la stomie avec irritations et rougeurs (trouble vidange
gastrique, débit nutrition trop élevé, élargissement du
site de stomie, ballonnet mal gonflé)
 Majeures : péritonite, hémorragie gastrique,
perforation oesophagienne ou gastrique
 Graves mais rares : défaillance cardiaque
Conclusion GEP
 La GEP est la méthode de référence pour la nutrition
entérale de longue durée
 La GEP est fiable, économique, simple à pratiquer,
bien tolérée
 Le respect strict des contre-indications et de la
procédure est la clé de la réussite du geste
endoscopique
 Les soins locaux et la surveillance sont les garants de
sa bonne tolérance
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