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Publié grâce à une subvention sans restrictions de
Révision scientifique :
André Côté, professeur agrégé
à l’Université Laval
Maria Ouguir
M. Sc., MBA
en gestion
pharmaceutique
Bien des médicaments ont été retiré
du marché à la suite de la manifestation
d’effets insirables graves et imprévus.
De façon générale, la plupart des effets
indésirables sont repérés lors des essais
cliniques de phases I, II et III. Toutefois,
il arrive que certains d’entre eux
apparaissent après la commercialisation
du médicament1. Ces effets représentent
la quatrième, la cinquième ou la sixième
cause de mortalité aux États-Unis, selon
l’année de référence2. Qui plus est, ils sont
la cause de près de 10 % des admissions
dans les établissements de santé3.
Pour éviter de tels pjudices,
les autorités sanitaires ont mis au point
des mécanismes d’évaluation, de
contle et de suivi des effets des
pharmacothérapies sur la santé des
patients et de la population en ral,
notamment les programmes
de surveillance postcommercia-
lisation des dicaments,
qu’on appelle «pharmacovigilance».
Cet article propose un regard
critique sur le Programme canadien
de pharmacovigilance à la lumière de
l’expérience du Vioxx. Ce cas montre
le décalage existant entre la réalité
des données et la lenteur de réaction
des autorités réglementaires. Il confirme
la pertinence des recommandations de
plusieurs groupes d’acteurs qui exigent
une modification des critères d’approbation
des médicaments et la réalisation
systématique d’études épidémiologiques
après la commercialisation d’une nouvelle
mocule.
Cet article décrira le Programme
canadien de pharmacovigilance, mettra
en contexte ses limites et formulera des
recommandations susceptibles de les
corriger de façon systémique.
Définition
La pharmacovigilance représente une com-
posante essentielle dans un système qui
préconise une plus grande efficacité sur les
plans de la réglementation pharmaceutique,
de la pratique clinique et des programmes
de santé publique. Elle se définit comme
une discipline visant à détecter et à anni-
hiler les effets indésirables inattendus de
médicaments après leur mise en marché.
Elle s’exerce par le biais d’activités se ré-
férant à la divulgation, à la compilation et
à l’analyse des effets indésirables, c’est-à-
dire aux réactions nocives et non désirées à
la suite d’une utilisation normale d’un mé-
dicament4.
Le Programme canadien
de pharmacovigilance
Le Programme canadien de surveillance
des effets indésirables des médicaments
(PCSEIM) a été mis en place en 1965 après
la tragédie de la thalidomide survenue dans
les années 1960. Coordonné par la Direc-
tion des produits de santé commercialisés
(DPSC) de Santé Canada, le PCSEIM a pour
mandat de recueillir, de compiler et d’évaluer
les déclarations d’effets indésirables se ré-
férant à des produits de santé en vente sur
le marché canadien5.
Santé Canada définit un effet indésirable
comme une réaction nocive et non intentionnelle
à un produit de santé. De plus, Santé Canada
LE PROGRAMME CANADIEN DE PHARMACOVIGILANCE
Peut-on prévenir de
nouveaux cas Vioxx ?
Définir ce quest la pharmacovigilance.
Décrire le Programme canadien de
pharmacovigilance et le processus
de déclaration des effets indésirables.
Discuter des principales limites du pro-
gramme.
Proposer des correctifs susceptibles
de l’améliorer, et ce, en faisant appel à
tous les acteurs, en l’occurrence
les professionnels de la santé.
Objectifs pédagogiques
Le Vioxx
Le Vioxx (rofécoxib) est un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) apparte-
nant à la classe des coxibs qui était indiqué pour le soulagement symptomati-
que de l’arthrite et de l’arthrose. Comparativement aux AINS classiques, les
coxibs présentent un risque réduit de saignements gastro-intestinaux. Vioxx a
été approuvé par la FDA et Santé Canada en 1999. Il a été commercialisé
dans 80 pays45.
En septembre 2004, le fabricant Merck retire son produit du marché mondial
à la suite de la publication d’une étude révélant que la prise du Vioxx doublait
les risques d’événements cardiaques lors d’une utilisation sur une période de
18 mois et plus46.
Depuis le retrait du Vioxx, plusieurs mettent en cause la capacité de
Santé Canada d’informer le public sur les risques que représentent certains
médicaments.
2 cahier de FC de l’actualité pharmaceutique | novembre 2009 | www.monportailpharmacie.ca
tient à être informé de tout effet inattendu ou
causé par un produit dont la mise en marché
remonte à moins de cinq ans. Un effet indésira-
ble grave se traduit habituellement par une
hospitalisation, une malformation congénitale,
une incapacité, un recours à une intervention
pour prévenir des lésions ou une déficience per-
manente, une affection menaçant le pronostic
vital ou un décès. Un effet indésirable inattendu
est un effet qui, généralement, ne correspond
pas à la monographie du produit ni aux rensei-
gnements d’étiquettes, et ce, indépendamment
du degré de gravité de l’effet6.
Toutefois, en vertu de la législation actu-
elle (Loi sur les aliments et drogues et règle-
ments connexes)7, les déclarations des EIM
s’effectuent sur une base volontaire par les
professionnels de la santé ou par les con-
sommateurs. Ces derniers sont toutefois en-
couragés à consulter un professionnel avant
de soumettre leurs déclarations.
Celles-ci sont généralement effectuées
par l’entremise de formulaires et envoyées
dans un des sept centres régionaux, au
Centre national à Ottawa, ou encore au fa-
bri cant du médicament. Contrairement aux
professionnels de la santé et aux patients,
les fabricants ou titulaires d’une autorisa-
tion de mise en marché ont l’obligation
légale de signaler les effets indésirables
graves relevés au Canada et à l’extérieur du
pays dans un délai de 15 jours. Ils doivent
transmettre les déclarations reçues et tout
renseignement important sur l’innocuité de
leurs produits directement au Centre na-
tional d’Ottawa8.
Santé Canada reçoit plusieurs milliers
de déclarations d’EIM chaque année. Ces
dernières années, il a enregistré une aug-
mentation régulière du nombre d’effets
indésirables. À titre indicatif, le nombre de
rapports a presque doublé en 2004 par rap-
port à 1999, alors que le nombre de ceux
reçus de l’étranger a plus que triplé durant
la même période9.
Seuls les effets indésirables causés par
les médicaments d’ordonnance, les médica-
ments en vente libre, les produits de santé
naturels, les produits radiopharmaceu-
tiques et les produits biologiques (produits
sanguins, médicaments biotechnologiques,
vaccins thérapeutiques et diagnostiques)
peuvent être signalés sur le même formulai-
re d’EIM. Ceux causés par les vaccins ou par
les instruments médicaux doivent être sig-
nalés, respectivement, par l’intermédiaire du
formulaire de rapport des effets secondaires
suivant l’immunisation à l’un des services
locaux de santé publique ou par l’entremise
du formulaire de rapport de problème relatif
à un instrument médical à l’Inspectorat de
la Direction générale des produits de santé
et des aliments6.
Par ailleurs, pour toutes les déclarations
des EIM recueillies par les centres régionaux,
on procède à un examen initial de la qua-
lité et de l’intégralité des déclarations. Ces
dernières sont ensuite traitées et saisies
dans la base de données nationale CADRIS
(système canadien d’information sur les ef-
fets indésirables des médicaments) qui sert
à emmagasiner et à extraire les données
essentielles fournies par les déclarations
d’effets indésirables. Elle contient une par-
tie des renseignements consignés dans les
déclarations des effets indésirables, soit les
caractéristiques du patient, la médication
concomitante, les antécédents médicaux, les
résultats des analyses de laboratoire, le trai-
tement des effets indésirables ainsi que des
renseignements se référant au déclarant11.
L’information relative à l’identité du patient
ou du déclarant est protégée conformé-
ment aux dispositions de la Loi sur l’accès à
l’information12 et de la Loi sur la protection
des renseignements personnels13.
Les données emmagasinées dans CADRIS
sont ensuite analysées en profondeur par
le Centre national de façon à déceler des
signaux susceptibles d’être reliés à l’innocuité
d’un produit de santé. Un signal s’avère le
premier indice, et non une preuve en soi, d’un
problème lié au médicament et enclenche un
processus d’investigation approfondi14. Or,
en présence d’un problème de sécurité relatif
à un produit de santé, Santé Canada prend
les mesures réglementaires appropriées pour
y pallier. Il peut, en outre, divulguer des avis
de santé publique, publier des mises en garde
au public et aux professionnels de la santé,
recommander un changement d’étiquetage
du produit, ou encore exiger le retrait du
produit du marché15.
Les principales limites du
Programme
Ce programme est utilisé depuis plus de
40 ans (depuis 1965) et donne accès à plus
de 22 000 produits pharmaceutiques et
40 000 instruments médicaux16. Il est recon-
nu à l’échelle internationale étant donné sa
participation aux activités de l’Organisation
mondiale de la santé (OMS), de la Con-
férence internationale sur l’harmonisation
(CIH) et des autres organisations interna-
tionales afin d’harmoniser les normes et les
processus réglementaires applicables aux
produits thérapeutiques. Il est également
reconnu pour ses normes élevées en matière
de communication des risques touchant les
produits de santé, en l’occurrence pour le
Bulletin canadien des effets indésirables17.
Il est soutenu par sept bureaux régionaux
de pharmacovigilance répartis à travers le
pays18. Ces bureaux permettent de recueil-
lir les déclarations pour les transmettre
ensuite au bureau national à Ottawa. Le
programme bénéficie d’un portail unique
d’information, Medeffet, créé par la Direc-
tion des produits de santé commercialisés
afin: 1) d’assurer un accès centralisé aux
nouveaux renseignements sur la sécurité
des produits de santé commercialisés, 2) de
fournir aux professionnels de la santé et des
consommateurs des outils appropriés pour
remplir et transmettre leurs déclarations
des effets indésirables et 3) de sensibiliser
le grand public à la primauté de déclarer les
effets indésirables soupçonnés et de mettre
en exergue le rôle primordial que jouent les
données recueillies dans la détection des
risques potentiels. Ce portail donne accès
aux avis, aux mises en garde, aux derniers
retraits émis par Santé Canada, au BCEI et
aux outils de recherche et d’extraction de
données en ligne du PCEIM15.
Enfin, Santé Canada possède une politique
sur les avis de conformité avec conditions
(AC-C) l’autorisant à mettre rapidement sur
le marché de nouveaux médicaments pro-
metteurs indiqués pour le traitement de ma-
ladies ou affections graves pour lesquelles
on ne dispose pas jusqu’à présent de trai-
tement curatif. Cette autorisation témoigne,
en fait, du caractère prometteur des données
cliniques recueillies qui doivent, cependant,
être validées ou enrichies par le fabricant à
l’aide d’études complémentaires en vue de
confirmer l’avantage clinique et établir un
profil additionnel de l’innocuité18.
Cependant, plusieurs limites font obstacle
à l’efficacité du Programme canadien de
pharmacovigilance.
Les lacunes des essais cliniques
Les essais cliniques ont pour objet de dé-
montrer l’efficacité et l’innocuité du médi-
cament chez l’humain. En raison de la durée
relativement courte des essais cliniques, des
caractéristiques de la population étudiée et
du nombre restreint de participants à ces
études, l’information disponible ayant trait
aux risques associés à l’utilisation d’une
nouvelle molécule s’avère limitée lors de sa
mise en marché19,20.
Les essais cliniques des phases I, II et
III se déroulent sur une période relative-
ment courte. Or, les données empiriques
démontrent que certains effets indésirables
graves, notamment la carcinogénicité, né-
cessitent un laps de temps important avant
de se manifester. Sa détection requiert par-
fois plus de 10 ans21.
Ces essais cliniques font appel à des
populations cibles. Les participants font
préalablement l’objet d’une évaluation
clinique et seuls ceux qui répondent à des
critères stricts sont admis dans le protocole
de recherche. Sont généralement exclues
des protocoles d’études les personnes qui
présentent un risque élevé en raison de
leur âge (tels les jeunes enfants et les per-
sonnes âgées), d’une situation particulière
(les femmes enceintes ou qui allaitent, les
personnes d’une origine raciale ou ethnique
différente), d’une condition particulière (les
porteurs d’un polymorphisme génétique) ou
de leur état de santé (pathologie complexe,
polymédication)19,20,22.
Dans sa forme actuelle, l’échantillonnage
utilisé pour les études cliniques est peu
représentatif de la population globale en
raison notamment de sa taille restreinte.
Durant sa dernière phase expérimentale,
une molécule peut être administrée à un
groupe de 1000 à 5000 personnes. Or, cer-
tains effets indésirables rares peuvent
affecter une personne sur 10 000. À cet
égard, Amery23 indique que la détection
d’effets indésirables graves chez un indi-
vidu sur 10 000, avec une probabilité de
succès de 95 %, nécessite un échantillon
de plus de 30 000 personnes. Qui plus est,
les essais cliniques se déroulent dans des
conditions contrôlées très différentes des
circonstances réelles d’utilisation des mé-
dicaments. Dans de telles conditions, seuls
les effets indésirables les plus courants sont
observés19,20,22.
Enfin, les protocoles pour les essais clini-
ques sont conçus par des cliniciens et non
par des professionnels initiés aux techniques
de pharmacovigilance. Il est généralement
admis que les cliniciens cherchent, en pre-
mier lieu, à démontrer l’efficacité d’une nou-
velle molécule et non à en montrer les effets
indésirables graves24.
Le manque de transparence
et de rigueur
Le processus d’approbation consiste à oc-
troyer au fabricant l’autorisation de com-
mercialiser son produit. Pour ce faire, le fa-
bricant doit soumettre un dossier regroupant
toutes les données issues des études clini-
ques portant sur l’innocuité et l’efficacité
du produit. Or, le fabricant a tendance à
ne déposer que les résultats des études
qui avantagent sa nouvelle molécule et
qui minimisent les effets indésirables24,25.
De plus, en vertu de la réglementation ac-
tuelle, le fabricant a très peu d’obligations
à continuer de produire et de divulguer de
nouvelles informations sur la sécurité d’un
médicament après sa mise en marché. Mis à
part celle de signaler les EIM, Santé Canada
ne dispose pratiquement d’aucun recours
légal pour contraindre un fabricant à entre-
prendre des activités de surveillance post-
commercialisation26.
En outre, les différentes étapes menant à
l’approbation d’un médicament s’effectuent
à huis clos. Contrairement à la législation
américaine, la législation canadienne ne
prévoit pas la tenue d’audiences publiques
permettant aux professionnels de la santé ou
au public en général de venir exprimer leurs
craintes, leurs réserves ou leur approbation
à une éventuelle commercialisation d’une
nouvelle molécule27. Et les données fournies
par le fabricant, comme l’information con-
tenue dans le rapport d’évaluation de Santé
Canada, demeurent confidentielles25,28.
Cette pratique du secret a une incidence
négative sur le travail des chercheurs. À la
rigueur, le manque d’information peut biaiser
les synthèses méthodiques relatives aux trai-
tements et orienter les travaux d’investigation
du chercheur sur une mauvaise piste29.
L’absence d’études
post-commercialisation
Une fois approuvé et commercialisé, le
médicament peut être prescrit à un grand
nombre d’individus, dont certains s’avèrent
à risque en raison d’une pluralité de pa-
thologies ou de l’utilisation d’une variété de
médicaments. À cet égard, Santé Canada
invite les fabricants à réaliser des études
Procédures de déclaration des EIM
La déclaration des effets indésirables des médicaments peut se faire
de trois façons :
1
En ligne via l’adresse suivante : www.santecanada.gc.ca/medeffet
2
En remplissant le formulaire de déclaration et en l’envoyant
– par télécopieur, au numéro sans frais : 1 866 678-6789 ou
– par courrier en utilisant une enveloppe préaffranchie
3
Par téléphone, en composant le numéro sans frais : 1 866 234-2345
CE PROGRAMME
EST UTILISÉ DEPUIS
PLUS DE 40 ANS
(DEPUIS 1965) ET DONNE
ACCÈS À PLUS DE
22 000 PRODUITS
PHARMACEUTIQUES
ET 40 000 INSTRUMENTS
MÉDICAUX.
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élaborées sur leurs produits tout au long
de la période de commercialisation et à dif-
fuser les résultats obtenus. L’objectif de ces
études est d’évaluer les risques inhérents
à l’usage du médicament et d’établir son
profil d’innocuité à long terme.
Malheureusement, les fabricants montrent
peu d’intérêt à réaliser des études épidé-
miologiques à la fois longues et coûteuses.
Lorsqu’ils le font, les fabricants ont recours à
des protocoles qui avantagent leurs produits
et publient uniquement les résultats qui
mettent l’accent sur leur efficacité24,30,31.
Les études cliniques post-commercialisa-
tion revêtent donc un caractère promotion-
nel. Elles visent à convaincre les prescrip-
teurs de recourir à leurs molécules plutôt
que d’exercer un contrôle sévère pour pallier
les risques d’inefficacité et de toxicité qui
nécessairement restreindrait l’usage32.
Un système réactif et passif
Le recours au volontariat pour déclarer les
EIM atténue significativement l’efficacité
d’un programme de pharmacovigilance.
Dans les faits, on estime que les profession-
nels de la santé déclarent seulement 2 % à
5 % des effets indésirables estimés. Dans
les centres spécialisés de pharmacovigi-
lance, notamment les centres de recherche
gouvernementaux, hospitaliers et univer-
sitaires, le pourcentage de déclarations se
situe entre 10 % et 20 %24.
Les raisons généralement invoquées par
les professionnels de la santé pour expliquer
leur peu d’empressement à déclarer les ef-
fets indésirables observés sont: le fardeau
administratif qui caractérise le processus
de déclaration, le manque de temps, la
présence de doutes sur le rôle causal du ou
des médicaments en question, la crainte
que des demandes de renseignements
complémentaires leur soient exigés et leur
créent de ce fait un surcroît de travail, la
non-rémunération des efforts consacrés aux
déclarations et la hantise des poursuites
judiciaires de la part des fabricants pour
«fausse» déclaration33,34,35.
La méconnaissance du programme ac-
croît l’inefficacité du système. Un sondage
effectué en 2003 par le centre de recherche
Décima révélait qu’un professionnel sur
deux ne connaissait pas le Bulletin canadien
sur les effets indésirables et que seulement
deux professionnels sur cinq consultaient
les avis et mises en garde émis par Santé
Cana da. Enfin, 9 personnes sur 10 ignoraient
l’existence de la liste d’envoi électronique de
Santé Canada, Info_Prod_Santé36.
Des lacunes au niveau de la base de
données informatisée CADRIS contribuent
également à diminuer l’efficacité du sys-
tème de déclaration. Le faible nombre de
déclarations emmagasinées de même que
l’absence de données sur le taux d’exposition
des patients ne peuvent servir à déterminer
l’incidence des effets indésirables. De sur-
croît, la taille et la fonctionnalité de la base
de données ne permettent pas de traiter un
grand nombre de déclarations et d’effectuer
des analyses statistiques complètes et
étayées. Santé Canada envisage d’ailleurs
d’intégrer sa base de données CADRIS à
celle de la FDA37.
Bref, le système de déclaration des effets
indésirables actuellement en vigueur est à la
fois passif et réactif dans le sens qu’il faut
attendre la compilation de plusieurs décla-
rations avant qu’un signal n’apparaisse et
qu’une enquête soit mise en branle.
Des recommandations
Recourir à des experts et à
des essais cliniques plus exhaustifs
Il y a peu des stratégies spécifiques à la
correction des principales lacunes dans la
conception des protocoles des essais clini-
ques. En fait, la seule stratégie digne de ce
nom provient de l’Organisation mondiale de
la santé. Cette dernière préconise d’inciter
les fabricants à faire appel à des experts
en pharmacovigilance indépendants dès la
phase initiale de conception du protocole24.
De plus, il est unanimement connu que
les essais cliniques sur les médicaments
pré-commercialisation ne peuvent pas tout
prédire sur l’innocuité et l’efficacité d’un
médicament prescrit pendant de longues
périodes, en diverses doses, et à diverses
populations. En conséquence, il incombe
aux fabricants de recourir à des essais clini-
ques qui reflètent adéquatement les condi-
tions d’utilisation réelle des médicaments.
Cela permettrait de déterminer, avec plus
de précision, les groupes de personnes qui
pourraient avoir des résultats indésirables
et d’aider, par le fait même, le fabricant à
mieux cibler les médicaments auprès des
populations pour lesquelles ils se révéleraient
les plus sécuritaires et efficaces. De surcroît,
cela faciliterait à Santé Canada une prise de
décision plus éclairée quant à l’homologa-
tion des médicaments en s’appuyant sur des
résultats cliniques plus probants.
Rendre le processus dapprobation
plus rigoureux, transparent et rapide
Il existe un nombre significatif d’actions
visant à améliorer le processus d’approbation
des médicaments. La plupart d’entre elles
prescrivent une plus grande rigueur, une
meilleure transparence et une plus grande
rapidité dans le processus d’approbation
des médicaments.
Ainsi, les patients exigent que Santé
Canada fasse preuve de diligence afin de
bénéficier des nouveaux médicaments le
plus rapidement possible. Les représentants
de l’industrie pharmaceutique partagent le
même désir et réclament un assouplisse-
ment des règles bureaucratiques. À l’opposé,
les tenants de la santé demandent plus de
rigueur et de transparence dans le processus
d’évaluation. Ils demandent notamment que
les fabricants rendent accessibles au public
et aux professionnels de la santé les résul-
tats de l’ensemble des études effectuées.
Il en va de même pour les tiers payeurs qui
revendiquent une réglementation beaucoup
plus stricte pour s’assurer de la qualité et de
la performance des nouvelles molécules.
En d’autres termes, une modernisation du
système réglementaire canadien s’impose.
Il est également nécessaire que la DGPSA
de Santé Canada accroisse sa participation
aux travaux de coopération internationale
et élargisse sa contribution au sein de la
CIH qui, actuellement, y siège en qualité
d’observateur.
Accroître le nombre d’études
comparatives d’envergure
Il est connu que les effets indésirables sont
peu signalés et que les rapports incomplets
limitent la base de données probantes avec
laquelle on peut établir des liens de cau-
salité entre un médicament et un effet in-
désirable. Avec la multitude des retraits du
marché des médicaments, une surveillance
et une évaluation continues de l’innocuité
et de l’efficacité des médicaments dans le
produits, et ce, quel que soit leur degré de
gravité, et de rendre accessibles les données
sur les effets indésirables notifiés sponta-
nément et sans restriction44.
Conclusion
L’épisode Vioxx a fait ressortir certaines limi-
tes du Programme de pharmacovigilance.
Des ajustements ont été apportés depuis.
Cependant, le Programme actuel possède
encore des lacunes importantes exposant,
par conséquent, les consommateurs de mé-
dicaments à des risques qui peuvent sur-
passer les bénéfices.
La pharmacovigilance est un proces-
sus indispensable pour repérer les risques
inhérents à l’utilisation de médicaments.
Les professionnels de la santé jouent un
rôle crucial dans ce processus et sont les
plus à même de rendre efficaces les pro-
grammes de pharmacovigilance. Toutefois,
la pharmacovigilance reste en grande par-
tie tributaire de leur engagement à déclarer
les effets indésirables auprès des autorités
réglementaires afin de les incorporer dans
les bases de données. Cet engagement ne
peut s’effectuer, évidemment, sans une col-
laboration étroite entre les régulateurs et les
acteurs de terrain.
En somme, les déclarations des EIM per-
mettent de fournir aux professionnels de la
santé et aux consommateurs des informa-
tions médicales mises à jour, d’identifier des
tendances problématiques quant à la gestion
des médicaments, et ipso facto, d’amener à
l’implantation de stratégies visant à amoin-
drir ou à prévenir les EIM.
Coordonnées des bureaux
régionaux de Canada
Vigilance (Santé Canada)
au Québec et dans
les provinces maritimes

Bureau régional de Canada
Vigilance - Québec
1001, rue Saint-Laurent Ouest
Longueuil (Québec)
J4K 1C7
Courriel :

Bureau régional de Canada
Vigilance - Atlantique
Maritime Centre
1505, rue Barrington
16e étage, bureau 1625
Halifax (Nouvelle-Écosse)
B3J 3Y6
Courriel :
CanadaVigilance_A[email protected]
ON ESTIME QUE
LES PROFESSIONNELS
DE LA SANTÉ
DÉCLARENT SEULEMENT 2 % À 5 %
DES EFFETS INDÉSIRABLES
ESTIMÉS.
monde réel s’impose. Cela se traduirait par
un accroissement du nombre des études
comparatives randomisées, d’envergure et
de longue durée.
Ainsi, le recours à des études épidémio-
logiques, à de cas-témoins ou à des cohor-
tes s’avère essentiel pour étudier et pour
quantifier les risques liés aux dicaments,
notamment en ce qui concerne les interac-
tions médicamenteuses et les effets indési-
rables observés dans les groupes à risque 24.
Augmenter le taux des clarations
des effets indésirables
L’efficacité du Programme de pharmacovigi-
lance est compromise par le faible taux de
déclarations.
De plus, lors de la mise en marché d’un mé-
dicament, ce dernier quitte l’environnement
scientifique et normalement contrôlé des es-
sais cliniques. Ce qui rend impératif le con-
trôle de l’utilisation des médicaments pour
évaluer leur efficacité et leur sécurité dans
de vraies conditions. Les professionnels de
la santé ont donc une responsabilité impor-
tante à jouer dans ce contrôle.
À cet égard, une des solutions de Santé
Canada consisterait à rendre obligatoire
la déclaration de tout effet indésirable ob-
servé par les professionnels de la santé38.
À défaut de cette obligation, il faudrait en-
courager la déclaration systémique des EIM
après leur mise sur le marché en faisant ap-
pel à tous les professionnels de la santé et
en les incitant à utiliser les différents outils
développés par Santé Canada. Cette sen-
sibilisation pourrait débuter par une cam-
pagne d’information portant sur le système
de déclaration des effets indésirables et sur
les moyens de disséminer cette information.
Il est recommandé de mettre sur pied des
mécanismes visant à promouvoir les moyens
de dissémination efficace et rapide des rap-
ports sur les effets indésirables auprès des
professionnels de la santé. De plus, il est
préconisé de conscientiser ces derniers au
rôle du PCSEIM et de faire connaître les dif-
férentes sources disponibles pour l’obtention
de nouveaux avis quant à l’innocuité des
médicaments, sans oublier d’encourager
l’enseignement de la pharmacovigilance
très tôt dans la formation professionnelle
des étudiants des professions de santé39-43.
En raison de leur expertise dans le domaine
clinique, les professionnels de la santé sont
les mieux placés pour gérer le profil de sécu-
rité d’un médicament au regard des besoins
de leurs patients, pour observer les effets in-
désirables ressentis et les déclarer de façon
claire en termes scientifiques.
Les fabricants doivent continuer de signa-
ler tous les effets indésirables de leurs
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Prénom: ____________________________ Nom: ____________________________________________
Principale province émettrice du permis d’exercice : _____________ Permis : _______________________
Deuxième province émettrice du permis d’exercice : _______________ Permis Nº : _______________________
Nom de la pharmacie: ____________________________________________________________________
Adresse (travail) : ________________________________________________________________________
Ville: __________________________________ Province: _______________Code postal: ______________
Année d’obtention du diplôme: __________ Tél.: ________________________ Téléc: ___________________
Courriel : ______________________________________________________________________________
Type de pratique: Chaîne ou franchise Bannière Indépendante Grande surface
Pharmacie d’épicerie Établissement Autre (précisez) _________________________________
Veuillez nous confirmer que ce contenu vous a
été utile en répondant aux questions suivantes:
1) Après avoir lu ce contenu, pensez-vous être
plus en mesure d’offrir des soins phar ma-
ceutiques à vos patients dans ce domaine ?
Oui Non
2) Ce contenu vous est-il utile dans l’exercice
de votre profession ?
Oui Non
3) Pourrez-vous mettre en pratique cette
information ?
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ce contenu ?
Très Assez Pas du tout
L’Ordre des pharmaciens du Québec accor-
dera 2,4 UFC aux participants qui auront au
moins 6 bonnes réponses sur 8. Faites cette
formation en ligne ou retournez ce question-
naire par télécopieur ou par la poste.
Date limite : 29 janvier 2010
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1200, avenue McGill College
Bureau 800
Montréal (Qc) H3B 4G7
Télécopieur : (514) 843-2940
Le programme canadien de pharmacovigilance
Peut-on prévenir de nouveaux cas Vioxx ?
1) a □ b c □ d
2) a □ b c □ d
3) a □ b c □ d
4) a □ b c □ d □ e □ f
5) a □ b c □ d
6) a □ b c □ d □ e □ f
7) a □ b c □ d
8) a □ b
Nouveautés pour la prise en charge
du patient diabétique de type 2 par le pharmacien
1: b 2: a 3: c 4: a 5: d 6: c 7: c 8: b
Réponses aux ques tions du numé ro de septembre 2009
Coupon-réponse du mois de novembre 2009
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Références
Le programme canadien
de pharmacovigilance
Question 1
Les déclarations d’EIM que reçoit Santé
Canada ne représentent qu’un faible
pourcentage des EI qui sont survenus.
Selon certaines études internationales,
ce taux est de :
a) 1 %
b) 1-20 %
c) 1-10 %
d) 1-5 %
Question 2
La déclaration des EIM est une exi-
gence réglementaire pour :
a) Les professionnels de la santé
b) Les fabricants de médicaments
c) Les patients/consommateurs
d) Toutes ces réponses
Question 3
Les fabricants de médicaments ont
l’obligation de signaler tout EI au
Canada et à l’extérieur du pays :
a) Dans un délai de 2 semaines à un des
7 centres régionaux
b) Dans un délai de 2 semaines au cen-
tre national d’Ottawa
c) 15 jours minimum à un des 7 centres
régionaux
d) Aucune de ces réponses
Question 4
Les types d’EI qui doivent être signa-
lés à Santé Canada sont :
a) Les EI graves
b) Les EI inattendus
c) Les EI causés par un produit commer-
cialisé depuis moins de 5 ans
d) Absence inhabituelle d’efficacité thé-
rapeutique
e) a, b, et c
f) Toutes ces réponses
Question 5
Le formulaire de déclaration des EI
causés par les vaccins est :
a) Identique à celui des EI des médica-
ments
b) Identique à celui des EI des instru-
ments médicaux
c) Il existe un seul formulaire peu
importe l’EI à déclarer
d) Différent des autres formulaires de EI
Question 6
Le problème de la sous-déclaration
des EIM est dû à :
a) la non-motivation des professionnels
de la santé
b) l’existence d’un fardeau administratif
intrinsèque au système de déclara-
tion
c) l’absence d’acharnement des fabri-
cants à déclarer tous les EI
d) b et c
e) a, b et c
f) aucune de ces réponses
Question 7
La déclaration des EIM par les profes-
sionnels de la santé :
a) permet d’accumuler des données
d’innocuité importantes en vue
d’évaluer les modèles de risque
b) fait augmenter la collecte de données
de piètre qualité
c) n’est pas nécessaire étant donné que
les fabricants le font
Question 8
Il est nécessaire d’établir la relation
de cause à effet entre le médicament
soupçonné et l’effet indésirable
observé pour adresser une déclara-
tion à Santé Canada. Cette affirma-
tion est :
a) vraie
b) fausse
Publié grâce à une subvention sans restrictions de
uestions de formation continue
Q
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Mayra Ramos
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des FC de Novopharm, d’autres FC approuvées par le CCEPP,
de Tech Talk (anglais) ou Coin Technipharm (français).
Fax : (416) 764-3937
Courriel : [email protected]ogers.com
Francine Beauchamp
Formation continue pour Québec Pharmacie et L’actualité pharmaceutique
Fax : (514) 843-2183
Courriel : [email protected]ogers.com
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