Le système nerveux : Il existe deux grands types de système nerveux: – Le système nerveux autonome (végétatif); – Le système nerveux volontaire (strié squelettique ou somatique). I- Le système nerveux autonome: A- Organisation générale: Il innerve les muscles lisses: – Du tube digestif; – De l'utérus; – Des vaisseaux sanguins; – Des poils; – Des glandes salivaires; – Du muscle cardiaque; – Des muscles respiratoires. Système nerveux Caractéristiques Parasympathique - Le cœur: ralentissement; - Intestin: contraction; - Glandes salivaires: sécrétion; - Utérus: contraction; - Organes digestif: contraction; Effecteurs - Tronc cérébral; Localisation des corps cellulaires des neurones prés- - Moelle sacré. ganglionnaires dans le système nerveux central Orthosympathique - Le cœur: accélération; - Intestin: relâchement; - Glandes salivaires: sécrétion; - Utérus: relâchement; - Organes digestif: relâchement; - Système vasculaire: vasoconstriction; - Moelle épinière thoraco-lombaire. Neurotransmetteur de la seconde synapse Acétylcholine Acétylcholine Neurotransmetteur de la troisième synapse Acétylcholine Noradrénaline Type de fibre - Fibres postganglionnaires amyéliniques; - Fibres préganglionnaires myéliniques. Tableau comparant les caractéristiques des systèmes nerveux autonomes. On a des synapses en passant (varicosité). Ils permettent une très large diffusion du neurotransmetteur donnant un effet physiologique plus étendu. Il y a environ 20000 varicosités par neurones. L'activation d'un neurone postganglionnaire provoque l'activation de nombreuses cellules musculaires. En outre, les cellules musculaires lisses sont connectées par des jonctions communicantes (gap jonctions) (canal laissant passer de petites molécules ou ions de poids moléculaire inférieur à 1000M. Cela favorise la propagation du potentiel d'action sans délai d'une cellule à l'autre. Renflement (varicosité) Vésicule synaptique Segment intervaricositaire Muscle lisse Schéma d'une synapse en passant B- Démonstration par Loewi (1921) d'une transmission chimique suite à une excitation nerveuse: Observation: le cœur est innervé par le nerf X (parasympathique). Quand on stimule le nerf X, on remarque un ralentissement voir un arrêt du cœur. Hypothèse: - Les potentiels d'actions conduits par le nerf X étaient transmis directement aux cellules cardiaques et provoquaient le ralentissement du cœur. – Les potentiels d'actions provoquaient au niveau du cœur la libération d'une substance ralentissant le cœur. Nerf X Liquide physio riche en Ca2+ Cœur receveur Coeur donneur Schéma de l'expérience de Loewi. Résultats de l'expérience de Loewi: quand on stimule le nerf X, le cœur droit s'arrête de battre puis le cœur gauche avec un temps de décalage. Interprétation: Une substance libérée sous l'influence de nerf X provoque l'arrêt du cœur droit, puis la substance véhiculée par perfusion jusqu'au cœur gauche entraîne son arrêt. Cette substance, il la nomme Vagusstoff (substance du vague): c'est l'acétylcholine. C- La réaction d’urgence : Lors d’une situation d’urgence, il faut lutter ou fuir. Le système nerveux orthosympathique est stimulé. Des réactions favorisant la lutte ou la fuite Les pupilles sont dilatées (mydriase) : l’oeil reçoit plus de lumière, donc - à moins d’être ébloui...- on pourra mieux voir. On respire plus vite : donc le sang est plus riche en dioxygène. Le rythme des contractions du coeur est accéléré (le pouls est plus rapide). De plus, les coronaires (artères irriguant le muscle cardiaque) sont dilatées, donc peuvent apporter plus de dioxygène et de glucose (sucre) au coeur, ce qui permet d’augmenter la force des contractions cardiaques. Aussi, la circulation du sang est augmentée. Les muscles reçoivent plus de sang, plus de dioxygène : l’activité musculaire sera donc plus efficace, la personne pourra lutter ou fuir. Des réactions altérant la santé Certaines réactions sont « neutres » : ainsi, le système orthosympathique stimule l’ouverture des canaux de transpiration : d’où les mains moites, la sueur froide, etc. Cela peut être désagréable, mais c’est tout. D’autres réactions sont beaucoup plus graves. La plupart des vaisseaux sont contractés (vasoconstriction) quand ils sont stimulés par le système orthosympathique. La contraction des vaisseaux du visage explique la pâleur de certaines personnes, quand elles reçoivent une mauvaise nouvelle par exemple. Mais la diminution du diamètre des vaisseaux peut aussi avoir des conséquences néfastes : s’il s’agit d’artères, la vasoconstriction génère de l’hypertension. La vasoconstriction, en réduisant l’apport de sang au cerveau, peut aussi provoquer un évanouissement. L’accélération de la respiration se traduit souvent par une hyperventilation (respiration rapide et superficielle). En cas d’hyperventilation, la quantité de dioxyde de carbone contenu dans le sang diminue. Or, le dioxyde de carbone est nécessaire pour maintenir l’acidité du sang à la valeur correcte. Si la quantité de dioxyde de carbone diminue, le sang s’alcalinise (le pH augmente), et des troubles neuromusculaires apparaissent : douleurs, tensions, crampes, tremblements... Les mouvements des intestins sont arrêtés : d’où l’apparition de troubles du transit. La constipation est très fréquente chez les gens stressés. Certains problèmes sont à relier à l’insuffisance de stimulation du système parasympathique : la stimulation du système orthosympathique inhibe le fonctionnement du système parasympathique. Ainsi, la sécrétion de suc pancréatique est sous le contrôle, notamment, du nerf X, principal nerf du système parasympathique. Le suc pancréatique, déversé dans le duodénum contient des enzymes digestives, ainsi que du bicarbonate. Ce bicarbonate neutralise l’acide provenant de l’estomac. L’inhibition du système parasympathique provoque donc une diminution de la quantité de bicarbonate, donc une plus grande acidité du chyme, qui peut attaquer la paroi du duodénum : c’est l’ulcère du duodénum. Outre les actions directes, le système orthosympathique agit aussi par l’intermédiaire d’une hormone : l’adrénaline. Expliquez les mécanismes mis en jeu dans une situation d’urgence.