Lors d’une situation d’urgence, il faut lutter ou fuir. Le système nerveux
orthosympathique est stimulé.
Des réactions favorisant la lutte ou la fuite
Les pupilles sont dilatées (mydriase) : l’oeil reçoit plus de lumière, donc
- à moins d’être ébloui...- on pourra mieux voir.
On respire plus vite : donc le sang est plus riche en dioxygène.
Le rythme des contractions du coeur est accéléré (le pouls est plus
rapide). De plus, les coronaires (artères irriguant le muscle cardiaque)
sont dilatées, donc peuvent apporter plus de dioxygène et de glucose
(sucre) au coeur, ce qui permet d’augmenter la force des contractions
cardiaques. Aussi, la circulation du sang est augmentée.
Les muscles reçoivent plus de sang, plus de dioxygène : l’activité
musculaire sera donc plus efficace, la personne pourra lutter ou fuir.
Des réactions altérant la santé
Certaines réactions sont « neutres » : ainsi, le système orthosympathique
stimule l’ouverture des canaux de transpiration : d’où les mains moites,
la sueur froide, etc. Cela peut être désagréable, mais c’est tout. D’autres
réactions sont beaucoup plus graves.
La plupart des vaisseaux sont contractés (vasoconstriction) quand ils
sont stimulés par le système orthosympathique. La contraction des
vaisseaux du visage explique la pâleur de certaines personnes, quand
elles reçoivent une mauvaise nouvelle par exemple. Mais la diminution
du diamètre des vaisseaux peut aussi avoir des conséquences néfastes :
s’il s’agit d’artères, la vasoconstriction génère de l’hypertension. La
vasoconstriction, en réduisant l’apport de sang au cerveau, peut aussi
provoquer un évanouissement.
L’accélération de la respiration se traduit souvent par une
hyperventilation (respiration rapide et superficielle). En cas
d’hyperventilation, la quantité de dioxyde de carbone contenu dans le
sang diminue. Or, le dioxyde de carbone est nécessaire pour maintenir
l’acidité du sang à la valeur correcte. Si la quantité de dioxyde de
carbone diminue, le sang s’alcalinise (le pH augmente), et des troubles
neuromusculaires apparaissent : douleurs, tensions, crampes,
tremblements...
Les mouvements des intestins sont arrêtés : d’où l’apparition de troubles
du transit. La constipation est très fréquente chez les gens stressés.
Certains problèmes sont à relier à l’insuffisance de stimulation du
système parasympathique : la stimulation du système orthosympathique
inhibe le fonctionnement du système parasympathique. Ainsi, la
sécrétion de suc pancréatique est sous le contrôle, notamment, du nerf X,
principal nerf du système parasympathique. Le suc pancréatique, déversé