Regards croisés sur
La santé mentale
De la prise en charge des troubles mentaux
à la promotion de la bonne santé psychique
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Septembre 2010
Retrouvez les Regards croisés de la PFOSS
sur le site www.ors-bourgogne.org
Publication réalisée par la Plate-forme
de l’Observation sociale et sanitaire
Aurélie BERTAUT, Bernadette LEMERY,
Isabelle MILLOT, ORS Bourgogne
Action réalisée avec le fi nancement du Groupement
Régional de Santé Publique de Bourgogne
= La santé mentale, une notion complexe, un véritable
enjeu de santé publique
= Troubles psychiatriques et souffrance psychique en
Bourgogne
= Mortalité causée par les troubles mentaux
= Personnes bénéfi ciant d’une prise en charge
= Face à la diversité des besoins, un dispositif de soins
en évolution
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La santé mentale, une notion complexe,
un véritable enjeu de santé publique
L’approche française de la santé mentale comporte trois dimensions :
1. Les troubles mentaux ou troubles psychiatriques qui se réfèrent à des classifi cations
diagnostiques internationales renvoyant à des critères et à des actions thérapeutiques ciblées et qui
correspondent à des troubles de durée variable plus ou moins sévères.
2. La détresse psychologique ou souffrance psychique réactionnelles, état de mal-être réactionnel à
des situations éprouvantes et/ou des diffi cultés existentielles.
3. La santé mentale positive qui fait référence soit à l’épanouissement personnel, soit à des
caractéristiques de la personnalité (optimisme, estime de soi, capacité à faire face aux diffi cultés).
Le champ de la santé mentale est ainsi particulière-
ment étendu. La défi nition multidimensionnelle de la
santé mentale invite à dépasser le modèle dualiste op-
posant «être malade mental» à «être en bonne santé
mentale». La santé mentale ne se résume donc pas à
l’absence de maladie mentale.
Toute approche de la santé mentale doit dès lors s’in-
téresser à ces trois dimensions qui peuvent relever
d’une réponse sanitaire mais aussi de déterminants
liés à l’environnement familial, social et professionnel,
à l’histoire personnelle et au contexte culturel.
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La santé mentale et ses déterminants
Source : Centre d’analyse stratégique. La santé mentale, l’affaire de tous. Novembre 2009. www.strategie.gouv.fr
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Un enjeu de santé publique national
Comparée à d’autres pays européens, la France af-
che des indicateurs de santé mentale peu favorables :
la santé mentale positive se situe à un niveau bas (9e
rang sur 11), tandis que le taux de détresse psycholo-
gique est élevé (3e rang sur 11). On observe aussi une
fréquence des troubles dépressifs et anxieux particu-
lièrement élevée plaçant la France au dernier rang des
pays comparés.1
La plupart des études épidémiologiques évaluent la
prévalence annuelle des troubles mentaux entre 15 et
20% sur un an, qu’il s’agisse des enfants, des ado-
lescents et des adultes. Certaines populations présen-
tent des risques plus élevés : les jeunes vis-à-vis des
troubles dépressifs, les personnes âgées vis-à-vis du
suicide, les personnes sans emploi pour la détresse
psychologique.
Les pathologies mentales ont motivé 296 000 séjours
hospitaliers en France en 2004 et 96 000 admissions
en affection de longue durée (ALD) en 2005 par les
trois principaux régimes d’assurance maladie. Par
ailleurs 10% des consultations auprès des médecins
généralistes ont pour motif principal un problème psy-
chologique ou psychiatrique, et 3% de leur le active
sont constitués de patients suivis en ALD psychia-
trique. Enfi n la CnamTS a dénombré 16 millions de
consultations auprès de psychiatres de ville en 2004.
Les consommations de psychotropes sont particuliè-
rement élevées tant pour les tranquillisants et hypno-
tiques que les antidépresseurs.
1 The state of mental health in the European Union, 2004
Santé mentale et politiques de santé
Depuis les années 60, la politique de santé mentale
a profondément évolué et les progrès enregistrés par
les soins psychiatriques ont eu une infl uence indiscu-
table, rendant possible le traitement ambulatoire ou en
hospitalisation partielle de nombreux patients. La santé
mentale des jeunes a été reconnue comme une priorité.
Face à ces constats, différentes pistes d’action ont été
lancées avec la mise en place de structures d’accueil
en lien avec la santé mentale.
La loi relative à la politique de santé publique (2004)
Elle comporte plusieurs objectifs relatifs aux troubles
psychiatriques :
Réduire le nombre de personnes atteintes de psy-
choses chroniques en situation de précarité,
Diminuer le nombre de personnes présentant des
troubles bipolaires, dépressifs et névrotiques non re-
connus,
Développer les traitements conformément aux re-
commandations de bonnes pratiques cliniques,
Réduire la marginalisation et la stigmatisation des
personnes atteintes de l’ensemble de ces troubles, fac-
teurs d’aggravation et de précarité.
Le plan Psychiatrie et santé mentale 2005-2008
Le ministère chargé de la santé a mis en œuvre un plan
Psychiatrie et santé mentale 2005-2008, visant à dé-
velopper une prise en charge de qualité, en décloison-
nant les interventions des divers acteurs, en renforçant
l’information et la place des usagers, et en favorisant
les bonnes pratiques ainsi que le recueil d’informations
épidémiologiques et médico-économiques.
Au niveau régional
L’un des objectifs du Plan Régional de Santé Publique
de Bourgogne (2004-2008) est d’améliorer la préven-
tion, la détection et la prise en charge de la souffrance
psychique des Bourguignons par trois mesures phares
qui sont :
La participation à la création d’un environnement fa-
vorable à la bonne santé psychique des adolescents,
Le dépistage des dépressions de l’adulte et la réduc-
tion du nombre de suicides dans la population générale
et plus spécifi quement en milieu carcéral,
La prévention, le dépistage et la prise en charge des
troubles psychiques liés au vieillissement.
Psychose : trouble mental caractérisé par la perte du
contact avec la réalité, une désorganisation de la person-
nalité et la transformation du vécu. Les psychoses sont soit
chroniques (schizophrénie, paranoïa, psychose hallucina-
toire, délires chroniques…) soit aiguës (bouffées délirantes
aiguës, épisodes aigus de la dépression bipolaire ou mala-
die bipolaire…).
Névrose : maladie de la personnalité qui n’entraîne pas
de perte de contact avec la réalité (contrairement aux psy-
choses) et, théoriquement, pas de troubles graves du com-
portement. Les troubles névrotiques ne diminuent pas les
facultés mentales du malade. On distingue : névrose d’an-
goisse, trouble panique, névrose phobique (par exemple
peur-panique de certains animaux, de certaines situa-
tions…), névrose obsessionnelle (dont les troubles obse-
tionnels compulsifs)…
Schizophrénie : la schizophrénie est un trouble grave qui
se déclare généralement à la n de l’adolescence ou au dé-
but de l’âge adulte. Elle se caractérise par des perturbations
fondamentales de la pensée et de la perception, par un vécu
émotionnel inadapté aux circonstances ainsi que par une
activité délirante incohérente, entraînant généralement une
rupture de contact avec le monde extérieur et parfois un repli
autistique.
Trouble dépressif : la dépression se manifeste par une
tristesse de l’humeur, une perte d’intérêt pour toute activité
et une baisse de l’énergie. Les autres symptômes sont une
baisse de l’estime et de la confi ance en soi, une culpabilité
injustifi ée, des idées de mort et de suicide, des diffi cultés à
se concentrer, des troubles du sommeil et une perte de l’ap-
pétit et parfois des symptômes somatiques. Ce trouble peut
s’observer dans la dépression bipolaire ou maladie bipolaire
mais aussi beaucoup plus fréquemment dans la dépression
dite unipolaire.
Glossaire :
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Troubles psychiatriques et
souffrance psychique en Bourgogne
Estimations de la prévalence des troubles mentaux en Bourgogne, extrapolation à partir
des données nationales
La schizophrénie
En France, environ 1% de la population est atteinte
de schizophrénie. La fréquence du trouble est quasi
identique dans les deux sexes, mais on note chez la
femme un âge de survenue souvent plus tardif ainsi
qu’une évolution et un pronostic plus favorables.2
On estime à environ 13 500 le nombre de personnes
atteintes de schizophrénie en Bourgogne (4 200 en
Côte-d’Or, 1 900 dans la Nièvre, 4 600 en Saône-et-
Loire, 2 800 dans l’Yonne).
Les troubles bipolaires
La prévalence est la même que celles observée pour
la schizophrénie, à savoir 1% de la population.3 Elle ne
diffère pas selon le sexe.
Ainsi, on estime qu’environ 13 500 personnes seraient
atteintes de troubles bipolaires en Bourgogne (4 200
en Côte-d’Or, 1 900 dans la Nièvre, 4 600 en Saône-
et-Loire, 2 800 dans l’Yonne).
Les troubles dépressifs
La prévalence de la dépression est diffi cile à évaluer
car elle regroupe différents états de gravité (voir glos-
saire) plus ou moins importante. L’enquête Anadesp de
2005 de l’INPES, rapporte une prévalence de l’épisode
dépressif majeur au cours de la vie de 12% chez les
hommes et de 23,5% chez les femmes. Cette préva-
lence augmente avec l’âge jusqu’à 50-64 ans puis di-
minue. En moyenne, le premier épisode dépressif ap-
parait vers 30 ans et il reste un événement isolé dans la
grande majorité des cas (60% pour les femmes et 69%
pour les hommes). Selon le baromètre INPES 2005,
7,8% des Français (10,4% des femmes et 5,2% des
hommes) ont présenté un épisode dépressif au cours
de l’année, et 0,9% des hommes et 2,5% des femmes
présentent des troubles dépressifs chroniques.
On estime à environ 243 250 le nombre de Bour-
guignons (77 500 hommes et 165 750 femmes) qui
connaîtront un épisode dépressif majeur au cours de
leur vie, et à 23 500, les Bourguignons concernés par
des troubles dépressifs chroniques (5 800 hommes et
1 770 femmes).
Les comorbidités
La consommation simultanée de substances légales
(médicaments, alcool...) et/ou illégales est très fré-
quemment retrouvée chez les patients présentant des
troubles mentaux, en particulier chez les dépressifs.4
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Estimation du nombre de personnes atteintes de pathologies mentales en Bourgogne
Sources : INPES, baromètre de la santé 2005, Insee, RP 2006, population des 15 ans et plus
2 Hautecouverture S et al. Épidémiologie des troubles schizophréniques. Presse Med, 2006
3 Vacheron-Trystram MN et al. Antipsychotiques et troubles bipolaires. Encephale, 2004.
4 Zimmerman et al. Frequency of anxiety disorders in psychiatric outpatients with major depressive disorder. Am J Psychiatry, 2000.
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Les salariés
En 2008, la Bourgogne a mis en place un dispositif
pluriannuel de recueil de données par questionnaire
en santé au travail (EVREST). Une première exploita-
tion synthétique portant sur 1 200 salariés vient d’être
publiée.5
Les troubles neuropsychiques (fatigue, anxiété, pro-
blèmes de sommeil) constituent le deuxième groupe
de pathologies dont se plaignent les salariés (38%
tous âges confondus), derrière les problèmes ostéo-
articulaires. Par ailleurs, 16% des salariés concernés
par au moins un trouble neuropsychique, s’en décla-
rent gênés dans leur travail. La prévalence de ces
troubles augmente avec l’âge (46% des plus de 45
ans sont concernés contre 34% des moins de 45 ans).
Les médecins
généralistes
L’enquête «Panel mé-
decins généralistes» rapporte un état de santé psy-
chique fragile des médecins libéraux avec un mal-être
plus marqué que dans les autres régions.6 Globale-
ment en Bourgogne, 17% des médecins présentent
un état de détresse psychologique : 34% déclarent
avoir déjà pensé au suicide et 4 médecins sur 250
avaient déjà organisé leur passage à l’acte.
Au cours des 12 derniers mois, 5% des médecins ont
déclaré avoir pris des antidépresseurs. Les femmes
sont plus nombreuses que les hommes à y avoir re-
cours et dans les trois quart des cas le traitement a
été auto-prescrit.
5 Focus sur évolutions et relations en santé au travail en Bourgogne 2010. http://www.ors-bourgogne.org/index.php?page=68
6 Le panel de médecins généraralistes en Bourgogne. http://www.ors-bourgogne.org/index.php?page=61
7 Enquête de prévalence sur les troubles psychiatriques en milieu carcéral http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/detenus/rapport_dete-
nus25-07-06.pdf
8 Suicide en prison : la France comparée à ses voisins européens, décembre 2009 http://www.ined.fr/fr/publications/pop_soc/bdd/publication/1488
D’après un rapport de décembre 2004 remis aux mi-
nistères de la Santé et de la justice, plus du tiers des
détenus ont déjà consulté pour motifs psychiatriques
avant leur incarcération et 16% ont déjà été hospitali-
sés pour raisons psychiatriques.
Au cours de leur incarcération,
huit détenus sur dix présentent
au moins un trouble psychia-
trique. La grande majorité des
personnes atteintes cumulent
plusieurs troubles (plus de 4
pour un tiers d’entre elles). Par
grands types de troubles, les
troubles anxieux apparaissent
les plus fréquents (56% des dé-
tenus en présentent au moins
un), suivis des troubles de l’hu-
meur avec notamment 39% de
troubles dépressifs.
Plus d’un tiers des détenus présentent une dépen-
dance à l’alcool et/ou à d’autres substances et 24% un
trouble psychotique.
Un risque suicidaire est retrouvé pour 40% des per-
sonnes détenues, le risque étant jugé élevé pour la
moitié d’entre elles. Ces données sont cependant à
relativiser : les questions posées ont été validées en
population générale et sont plus délicates à interpréter
pour une population incarcérée.
Le taux de suicide en milieu carcéral était, en France,
le plus élevé de l’Europe des Quinze sur la période
2002-2006, selon une étude de l’Ined.
La Bourgogne comptait 1 843 détenus au 31/12/2009.
Sur la période 2005-2009, onze détenus dans la ré-
gion se sont donnés la mort.
Prévalence des troubles neuropsychiques chez les actifs
Importance des troubles psychiatriques chez les détenus
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