14 – Transducteurs et amplificateurs de sortie

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ACA14 – Transducteurs et amplis de sortie
14 – Transducteurs et amplificateurs de sortie
Sommaire
Définition ............................................................................................................................. 2
1.
2.
Transducteurs électroacoustiques ...................................................................................... 2
2.1.
Microphones ................................................................................................................. 3
2.1.1.
2.1.2.
2.1.3.
2.1.4.
2.1.5.
2.1.6.
2.1.7.
2.1.8.
2.1.9.
2.1.10.
2.2.
Ecouteurs.................................................................................................................... 13
2.2.1.
2.2.2.
2.2.3.
2.2.4.
2.2.5.
2.3.
Description des écouteurs d’aides auditives (figure 20) ...................................................13
Principe de fonctionnement...............................................................................................13
Le haut-parleur électrodynamique ....................................................................................14
Principales caractéristiques des écouteurs (figures 23 à 26) ...........................................14
Aspects acoustiques .........................................................................................................16
Principaux types d’écouteurs électromagnétiques...................................................... 16
2.3.1.
2.3.2.
2.3.3.
2.3.4.
2.3.5.
3.
Historique ............................................................................................................................3
Caractéristiques des microphones......................................................................................3
Description ..........................................................................................................................5
Le microphone à charbon (figures 3 et 4) ...........................................................................5
Le microphone électromagnétique (figure 6) ......................................................................6
Le microphone piézo-électrique ou céramique ...................................................................6
Le microphone à électret.....................................................................................................8
Le microphone numérique (figures 16 & 17).....................................................................11
Le microphone directionnel ...............................................................................................11
Les microphones spéciaux................................................................................................11
Ecouteur classe A .............................................................................................................16
Ecouteur classe B (ou push-pull) ......................................................................................17
Ecouteur classe AB ...........................................................................................................19
Ecouteur classe C .............................................................................................................19
Ecouteur classe D .............................................................................................................19
Autres transducteurs ......................................................................................................... 21
3.1.
Capteur téléphonique.................................................................................................. 21
3.2.
Entrée audio et récepteur FM ..................................................................................... 21
3.3.
Récepteur FM ............................................................................................................. 22
3.4.
Vibrateurs.................................................................................................................... 22
3.4.1.
3.4.2.
Vibrateur à pression ..........................................................................................................22
BAHA (Bone Anchored Hearing Aid) ................................................................................22
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1. Définition
Transducteur: Dispositif qui transforme une grandeur physique en une autre grandeur physique, fonction de la précédente (figure 1).
(Petit Larousse 2002)
CONTROLES
TRANSDUCTEUR
D’ENTREE
TRANSDUCTEUR
DE SORTIE
ALIMENTATION
Figure 1 – structure d’un ACA
c
Les transducteurs électroacoustiques (microphones et écouteurs), qui transforment des grandeurs acoustiques en grandeurs électriques – et inversement, sont les plus importants dans les
aides auditives. Mais on peut aussi citer les systèmes suivants (voir chapitre 4) :
–
Les capteurs téléphoniques, qui transforment un signal magnétique en signal électrique
–
Les vibrateurs qui transforment un signal électrique en signal mécanique
–
Les récepteurs FM qui transforment un signal électromagnétique (onde radio) en signal électrique
2. Transducteurs électroacoustiques
Les transducteurs électroacoustiques sont des composants essentiels des aides auditives. Elles comportent toutes au moins un microphone (et souvent deux) dont le rôle est de transformer
le signal acoustique d’émission en un signal électrique qui peut alors être traité par
l’amplificateur ou par le microprocesseur de l’appareil puis transmis à l’écouteur. Ce dernier a
pour rôle de transformer à nouveau le signal électrique en un signal acoustique audible par
l’utilisateur malentendant.
Les transducteurs électroacoustiques se distinguent par leur technologie, leur taille, leur qualité
et leur prix.
Comme dans tout système électroacoustique, le choix judicieux des transducteurs est un facteur clé de la qualité de reproduction finale du système.
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2.1.
Microphones
Le microphone est un transducteur électro-acoustique. C’est le plus important des «capteurs d’entrée» des aides auditives. Son rôle est de transformer les variations de pression
acoustiques en variations de tension électrique homologues.
2.1.1. Historique
Les tous premiers microphones utilisés avec les appareils électriques, au début du siècle,
étaient les microphones au charbon. Ils ont vite été remplacés par des systèmes plus évolués.
Les recherches relatives à la communication orale, entreprises après le 2e guerre mondiale, ont
montré qu’une bande passante de 300 à 3000 Hz était suffisante pour assurer, chez le normoentendant, une bonne intelligibilité dans des conditions de transmission idéale. Cette bande
était aussi celle qui donnait les meilleurs résultats au plan de l’intelligibilité quand les conditions
de transmission se dégradaient, probablement car elle permettait d’éliminer une partie des perturbations dans des zones non essentielles pour la communication et d’améliorer ainsi le rapport du signal au bruit.
Ces recherches ont eu un impact important sur les caractéristiques des téléphones dont la
bande passante, de 300 à 3000 Hz à l’origine reste aujourd’hui encore limitée entre 400 et 5000
Hz environ.
Des études ultérieures se sont intéressées aux besoins des malentendants pour atteindre les
meilleurs scores d’intelligibilité. Elles ont montré, à l’époque que des courbes de réponse horizontales ou croissantes de 6 dB par octave entre 300 et 4000 Hz donnaient les meilleurs résultats. Ceci correspondait aux possibilités des microphones magnétiques disponibles à l’époque
et s’adaptait plus ou moins aux pertes de transmission qui représentaient une bonne partie des
pertes auditives appareillables. Ces études ont aussi été à l’origine de certains embryons de
normes relatives aux aides auditives, des gabarits dans lesquels les courbes de réponse devaient s’inscrire.
Au milieu des années 60, les utilisateurs – également appareillés pour des pertes auditives
moins importantes et plus difficiles – ont commencé à exiger une meilleure qualité acoustique.
La qualité musicale, le naturel des sons et la reconnaissance de voix étaient essentiels pour
ces utilisateurs plus exigeants.
Pour répondre à ces exigences, un microphone à réponse large et plate a été proposé: le microphone céramique ou piézo-électrique.
Les microphones céramiques étaient d’excellente qualité (voir plus loin) mais avaient le défaut
d’être très sensibles aux vibrations dans les graves. Des recherches ont alors été entreprises,
qui ont conduit à la mise au point du microphone à électret dans les années 70.
C’est toujours ce principe qui est utilisé actuellement mais en continuant à évoluer. La dernière
innovation en date est le microphone numérique dont un des objectifs essentiels est de garantir
une très haute protection aux perturbations électromagnétiques.
2.1.2. Caractéristiques des microphones
Les microphones sont caractérisés par:
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–
Leur courbe de réponse en fréquence, qui représente la sensibilité du microphone
(voir plus loin) en fonction de la fréquence pour un niveau de pression acoustique
d’entrée et une direction données.
–
Leur diagramme de directivité, ou polarigramme, qui représente la sensibilité du microphone en fonction de l’angle d’incidence du signal d’excitation de fréquence et de
niveau fixes.
–
Pour les microphones directionnels, l’indice de directivité et l’indice de directivité pondéré de l’indice d’articulation (voir le document relatif aux systèmes directionnels).
–
L’impédance de sortie, qui est souvent celle du préamplificateur intégré dans le boîtier
de l’appareil (microphones céramiques et électret).
–
La sensibilité ou efficacité d’un microphone traduit sa capacité de transduction. Un microphone est d’autant plus sensible que, pour une même pression acoustique, il fournit une tension électrique plus élevée. La sensibilité est indiquée à une fréquence et à
un angle d’incidence donnés.
La sensibilité absolue, pour une fréquence donnée et un angle d’incidence donné est
le rapport de la tension V mesurée à la sortie du microphone à la pression acoustique
P s’exerçant sur la membrane.
S=V/P
Elle est exprimée en volts par pascals dans le système d’unités international. Pour des
raisons pratiques on utilise plutôt le millivolt par micropascal, ou encore dans notre
domaine – pour des raisons historiques – le volt par barye (1 barye = 0,1 Pa).
Dans nos applications, la sensibilité s’exprime en dB, en prenant traditionnellement
1V/0,1 Pa comme référence.
Interprétation pratique de la notion de sensibilité
La référence de sensibilité des microphones est fixée à 1V/0,1 Pa dans les
applications audioprothétiques. Donc, par définition et par convention, un microphone de sensibilité 0 dB re 1V/0,1 Pa a une sensibilité de 1V/0,1 Pa et
délivre donc une tension de sortie de 1V lorsqu'il est soumis à une pression
acoustique de 0,1 Pa.
Or, nous savons d'autre part qu'une pression acoustique de 0,1 Pa peut s'exprimer par un niveau de pression acoustique de 74 dB SPL - en effet:
–
La référence des niveaux de pression acoustique SPL est de 2.10-5 Pa
–
0,1 Pa correspond à 20.log (0,1 Pa / 2.10-5 Pa )
= 20 log 5000
= 74 dB SPL
On peut donc dire que la tension à la sortie d'un microphone de sensibilité 0
dB re 1V/0,1 Pa est de 1V quand il est soumis à une niveau de pression
acoustique de 74 dB SPL et par conséquent;
–
de 0,1 V pour 54 dB ( 20 dB de moins soit 10 fois moins)
–
de 10 mV pour 34 dB ( 40 dB de moins soit 20 fois moins)
–
de 1 mV pour 14 dB ( 60 dB de moins soit 30 fois moins)
–
etc ..
Mais on peut dire aussi que si un microphone a par exemple un sensibilité de
- 40 dB re 1V/0,1 Pa cela veut dire qu'il est 40 dB (ou 100 fois) moins sensible
qu’un microphone qui aurait la sensibilité de référence et donc:
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–
Il délivrera une tension de 1V s'il est soumis à une pression acoustique de
74 dB SPL + 40 dB = 114 dB SPL, ou
–
Il ne délivrera qu'une tension de 10 mV (100 fois moins correspondant à 40 dB) s'il est soumis à une pression acoustique de 74 dB SPL.
2.1.3. Description
Le microphone est composé d’un capteur de pression et d’un transducteur, ou transformateur d’énergie (figure 2):
Suspension
souple
Membrane
Boîtier
Tige de
transmision
Transducteur
Sorties
électriques
Adaptateur
d’impédance
Figure 2 - Schéma de principe d'un
microphone
Le capteur de pression est une membrane
mobile de très faible masse, suspendue de
façon très souple. Elle est chargée de capter la pression acoustique et se déplace
sous l’influence des variations de celle-ci.
Le transformateur d’énergie ou transducteur
transforme les mouvements de la membrane en variations de tension électrique.
C’est le principe physique utilisé pour assurer la transformation qui définit le type de
microphone. Les appareils de correction
auditive ont utilisé successivement différentes technologies, évoquées plus haut et
dont nous donnons une brève description
ci-après:
2.1.4. Le microphone à charbon (figures 3 et 4)
Figure 3 - microphone à granule de charbon
Figure 4 - Réalisation d'un micro charbon
Ce microphone est l’ancêtre des microphones. Nous l’avons évoqué lors de l’historique des
aides auditives. Son fonctionnement est une application de la loi d’ohm (figure 5).
Des granules de charbon sont insérées entre le boîtier du microphone et la membrane. Lorsque
celle-ci vibre sous l’effet de la pression acoustique, elle exerce une pression plus ou moins
grande sur les particules de charbon et modifie ainsi la résistance de contact au rythme de la
modulation. Le microphone est alimenté par une pile de tension fixe et par conséquent le courant qui traverse le circuit varie aussi au rythme de la modulation.
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Si l’on insère une résistance dans le circuit, la bobine d’un écouteur par exemple, elle sera traversée par le courant variable issu du microphone et développera une tension également variable aux bornes de la charge.
Figure 5 - Schéma d'une aide auditive électrique
2.1.5. Le microphone électromagnétique (figure 6)
Le microphone électromagnétique est composé, dans une de ses réalisations simplifiées, d’un
aimant permanent autour duquel est enroulé un bobinage d’au moins une spire et d’une arma-
Figure 6 - Principe du microphone
magnétique
Figure 7- Courbes de réponse typiques de
microphones magnétiques
ture en fer doux relié à la membrane.
Le circuit magnétique ainsi constitué est interrompu par un entrefer très étroit et dont la hauteur
varie au rythme des vibrations de la membrane. Ces variations provoquent des variations du
champ magnétique dans la bobine et génère donc un courant alternatif.
Des courbes de réponse typiques de microphones magnétiques sont représentées figure 7
2.1.6. Le microphone piézo-électrique ou céramique
L’élément actif de ce microphone est une double plaque de céramique pièzo-électrique.
L’effet piézo-électrique (figure 8) est un phénomène caractérisé par l'apparition de charges
électriques sur les faces d'un matériau dit piézo-électrique, lorsque ses faces sont soumises à
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une contrainte mécanique (effet direct). Ce même matériau voit son épaisseur se modifier lorsque ses faces sont soumises à une différence de potentiel (effet piézo-électrique indirect).
Dans un matériau solide cristallin, les charges positives et négatives sont harmonieusement
réparties au repos. Une compression entraîne une polarisation par dédoublement des centres
de gravité électrique, préalablement confondus.
Figure 8 Principe de l'effet piézo-électrique
Figure 9 - microphone céramique
Le transducteur (figure 9) est composé de deux plaques montées en parallèle, de telle sorte
que les faces de même polarité soient en regard. Ceci permet d’obtenir un blindage par les faces extérieures, minimisant ainsi les contraintes dues aux champs magnétiques extérieurs et
aux variations de températures.
Le double cristal est relié à la membrane par une tige de transmission qui le fait vibrer au
rythme du signal et donc des variations de pression acoustique. Les charges électriques apparaissent donc à ce rythme à la surface de la céramique et sont appliquées à l’entrée d’un amplificateur adaptateur d’impédance. Celui-ci est nécessaire car l’impédance du système, comparable à celle d’un condensateur de faible capacité, est très élevée et le rendrait très sensible
aux perturbations électrostatiques.
La courbe de réponse typique d’un tel microphone est représentée figure 10, superposée à
celle d’un microphone magnétique à titre de comparaison. L’amélioration de la qualité de électroacoustique est incontestable.
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ƒ
Figure 10 - Comparaison entre un microphone magnétique et céramique
ƒ
2.1.7. Le microphone à électret
Le microphone à électret (figure 11) est fondamentalement un microphone à condensateur
dans lequel les charges électriques nécessaires au fonctionnement du transducteur sont emprisonnées dans le film plastique métallisé associé à la membrane.
Le microphone à condensateur est
composé d’une électrode rigide fixe
et d’une électrode mobile (la membrane), placées très près l’une de
l’autre, mais sans entrer en contact.
Ce condensateur est électriquement
chargé en appliquant à ses bornes
une tension élevée au travers d’une
grande résistance. Les variations de
pression acoustique font vibrer la
membrane et donc l’espace entre
les deux électrodes. Il en résulte
que la capacité du condensateur varie au rythme du signal acoustique,
comme nous l’avons vu dans le
cours d’électrotechnique, et une
tension alternative apparaît aux
bornes du condensateur.
Figure 11 - Principe du microphone à électret
La tension continue nécessaire avec les microphones à condensateur classique ne l’est plus
avec les microphones à électret. Ils possèdent en effet un champ électrique permanent résultant de l’emprisonnement des charges électriques dans les électrodes. On peut comparer ceci à
un aimant permanent. De tels électrets sont produits à partir de matières plastiques à haut pouvoir isolant (le téflon, par exemple). Des techniques de production adéquates permettent
d’emprisonner dans ces feuilles les porteurs de charges électriques, dont résulte le champ élec-
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trique permanent. Comme celle d’un microphone céramique, l’impédance d’un microphone à
électret est très grande et exige l’intégration d’un adaptateur d’impédance dans la capsule microphonique. Pour assurer le fonctionnement de cet amplificateur, le microphone à électret doit
être alimenté par la pile de l’aide auditive.
La courbe de réponse (figure 12) des microphones à électret peut être parfaitement horizontale
et très large bande. Dans les applications spécifiques aux aides auditives, le fabricant créée par
des moyens acoustiques une résonance aux environs de 4 kHz. Monté dans l’appareil, cette
résonance se déplace vers 2,5 à 3 kHz environ, en raison de la présence du tube. Cette résonance permet de simuler la résonance de l’oreille externe.
Figure 12 - Courbe de réponse du microphone à électret
Les caractéristiques dimensionnelles d’un microphone à électret sont indiquées figure 13 et ses
caractéristiques électriques figure 14 (documents Knowles).
Figure 13 - Caractéristiques dimensionnelles d'un microphone à électret
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Figure 14 - Caractéristiques électriques d'un microphone à électret
Figure 15 - Sensibilité aux vibrations de différents
modèles de microphones
Revenons à la sensibilité aux vibrations, un des
problèmes des microphones céramiques. Elle
est d’autant plus importante que la membrane
est lourde. La fine membrane d’un microphone à
électret est très légère par construction. Il n’a
pas besoin non plus de tige de transmission qui
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relie la membrane à l’élément transducteur proprement dit. Sa sensibilité aux vibrations est
donc bien plus faible que celle d’un microphone céramique (figure 15)
2.1.8. Le microphone numérique (figures 16 & 17)
Le microphone numérique est un microphone à électret dans lequel un convertisseur analogique numérique a été intégré. Ceci permet de condenser la totalité des circuits analogiques à
l’intérieur du boîtier et de s’affranchir quasi-totalement des perturbations électromagnétiques.
Cette solution a été inspirée par les difficultés inhérentes aux téléphones mobiles et représente
la première réalisation de ce type dans le domaine de l’électroacoustique.
Mais cette construction offre d’autres avantages:
ƒ
Elle permet de concevoir l’appareil comme un microprocesseur pur
ƒ
Par construction, sa consommation est un peu plus faible (environ 100 µA)
ƒ
Elle permet d’exploiter des procédés modernes de production
Elle n’est malheureusement pas encore très répandue actuellement, pour des raisons de coûts
de production.
Figure 16 - Principe du microphone numérique
Figure17 - Microphone numérique
2.1.9. Le microphone directionnel
Un chapitre spécial (chapitre 15) est consacré à ce type de microphones, d’une importance
fondamentale dans la correction prothétique de l’audition: c’est en effet le moyen le plus efficace connu à ce jour (2006) d’améliorer l’émergence du signal utile en milieux bruyants et donc
l’intelligibilité vocale.
2.1.10. Les microphones spéciaux
Pour terminer ce tour d’horizon technologique, citons un certain nombre de variantes qui se
distinguent essentiellement par leurs courbes de réponse en fréquence. Il s’agit de microphones omnidirectionnels dans lesquels le fabricant agit sur les courbes de réponse dans les graves à l’aide de réseaux acoustiques (figure 18).
Ces microphones sont avant tout utilisés dans des appareils intra-auriculaires. Leurs courbes
aiguës permettent alors d’économiser des filtres encombrants dans leurs circuits électroniques.
L’inconvénient majeur des ces microphones est leur bruit de fond relativement important du fait
de leur faible bande passante.
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Figure 18 – Modifications acoustiques de la courbe de réponse du microphone
dans les applications audioprothétiques (documents Knowles)
La figure 19, ci-contre, donne deux représentations différentes du bruit de fond
produit par un microphone. Il résulte pour
une part de l’extrême sensibilité de la
membrane ainsi que des bruits inhérents
aux composants électroniques de
l’adaptateur d’impédance. On observe
que les composantes de bruits sont présentes dans une large bande fréquentielle (bruit quasi-blanc). Donc, quand les
atténuations des graves sont faites uniquement par des moyens acoustiques
sur le microphone, ces bruits continuent
à être amplifiés par l’amplificateur large
bande de l’appareil et peuvent être perçus par l’utilisateur.
La courbe du haut indique le niveau de
bruit en dB SPL et la courbe du bas en
dB par rapport à une tension de référence (1 microvolt).
Figure 19 - Bruit de fond d'un microphone
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2.2.
Ecouteurs
Les écouteurs sont un autre élément très important de la chaîne de transmission. Leur rôle est
de transformer de signal électrique amplifié et traité par l’aide auditive en un signal acoustique
correctement audible pour le malentendant. Tous les écouteurs utilisés dans les aides auditives
sont de type électromagnétique (ou plus simplement magnétique) car c’est le seul principe actuellement qui permet de délivrer les niveaux de pression acoustique élevés requis dans un
volume restreint. Ils se caractérisent essentiellement par leur taille (dont dépend le rendement
électroacoustique) et le type d’amplificateur auxquels ils sont destinés.
2.2.1. Description des écouteurs d’aides auditives (figure 20)
Les écouteurs d’aides auditives sont composés d’un aimant permanent dans l’entrefer duquel
une armature, le noyau en fer doux d’une bobine, peut se déplacer. L’armature est reliée mécaniquement à la membrane de l’écouteur.
Figure 20 - Coupe schématique d'un écouteur magnétique
2.2.2. Principe de fonctionnement
Le principe de fonctionnement des écouteurs a également été évoqué dans le cours
d’électromagnétisme (électrotechnique, chapitre 8). Rappelons-en l’essentiel, dans l’application
spécifique aux aides auditives.
Quand un courant électrique traverse une bobine, celle-ci se transforme en aimant. L’armature
de la bobine permet de concentrer les lignes de champs magnétiques et comporte un pôle nord
et un pôle sud à chaque extrémité. La polarité de l’aimant ainsi créé dépend du sens du courant. Une des extrémités de l’armature est placée dans l’entrefer de l’aimant permanent. Selon
le sens du courant, et donc la polarité de l’armature, elle sera attirée par le pôle nord de l’aimant
et repoussée par le sud ou inversement.
Si le courant est alternatif, la polarité de l’électro-aimant change au rythme du courant.
L’extrémité de l’armature est donc alternativement attirée par le pôle nord et le pôle sud ce qui
la fait vibrer au rythme du courant. Cette vibration est transmise à la membrane par la tige de
transmission qui met en mouvement les particules de l’air.
Il est important que l’armature au repos soit placée exactement au centre de l’entrefer de
l’aimant. Si le fonctionnement de l’amplificateur nécessite de faire passer un courant de repos
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dans l’écouteur, il faut en tenir compte en déformant – lors de la production, bien sûr –
l’armature de telle sorte qu’elle revienne dans sa position médiane quand la bobine est soumise
au courant de repos. Ceci explique deux conditions d’emploi importantes pour ce type
d’écouteurs:
ƒ Il faut respecter leur polarité, c’est-à-dire les brancher «dans le bon sens». En effet,
une inversion de la polarité conduirait à inverser le pôle de l’armature et donc à
l’éloigner encore du centre de l’entrefer.
ƒ Pour la même raison, le type d’écouteur défini pour un amplificateur donné doit être
respecté: il doit en effet être traversé par le courant adéquat pour placer l’armature au
centre de l’entrefer.
L’effet d’un mauvais positionnement de l’armature est de limiter l’amplitude de son mouvement
et donc de celui de la membrane. Cela conduit à une réduction de la puissance acoustique disponible et à une apparition précoce de la distorsion.
2.2.3. Le haut-parleur électrodynamique
Le haut-parleur électrodynamique n’est pas utilisé dans nos appareils. C’est cependant le système de base des chaînes de reproduction électroacoustiques et nous en donnons les schémas
de principe figures 21 et 22.
Figure 21 - Coupe schématique d'un
haut-parleur électrodynamique
Figure 22 - Coupe schématique d'un hautparleur électrodynamique
2.2.4. Principales caractéristiques des écouteurs (figures 23 à 26)
ƒ Facteur de transmission
Le facteur de transmission d’un écouteur électromagnétique, à une fréquence donnée
et dans des conditions de mesure spécifiées, se définit de la même façon que la sensibilité du microphone:
T = P/U
Dans laquelle T est le facteur de transmission de l’écouteur (en Pa/V), P la pression
acoustique de sortie mesurée dans un coupleur défini et avec un couplage défini (en
Pa) et U la tension correspondantes exprimé en volts.
Dans nos applications audioprothétiques, cette information est exprimée par le fabri-
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cant comme le niveau de pression acoustique correspondant à une tension électrique
d’excitation (p.e 32 mV RMS)
Figure 23 - Extrait d'une fiche technique de Knowles
Figure 25 - Extrait d'une fiche technique de Knowles
Figure 24 - Extrait d'une fiche technique de Knowles
Figure 26 - Extrait d'une fiche technique de Knowles
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ƒ Rendement
Le rendement d’un écouteur est le rapport entre la puissance acoustique reçue et la
puissance électrique consommée dans le bobinage. Il s’exprime généralement en %
(voir exercice)
ƒ La courbe de réponse de l’écouteur est en fait la courbe de son facteur de transmission
en fonction de la fréquence, dans des conditions de mesures spécifiées.
2.2.5. Aspects acoustiques
Nous avons vu que les performances de l’écouteur doivent être données dans des conditions
spécifiées de mesure, qui peuvent d’ailleurs être différentes des conditions réelles dans l’oreille.
Nous sommes ici dans le domaine de l’acoustique dans lequel les dimensions physiques des
différents composants jouent un rôle important. L’écouteur lui-même a ses propres dimensions
qui influencent aussi ses performances.
D’une façon plus générale, on peut citer les différentes influences suivantes sur la courbe de
réponse:
ƒ L’effet des résonances électriques – l’inductance et la capacité propre de la bobine de
l’écouteur
ƒ L’effet des résonances mécaniques – dimensions, poids et matériaux de la membrane
ƒ L’effet des résonances acoustiques – volume de l’écouteur, longueur et diamètre des
tubes, volume résiduel dans l’oreille, etc ...
Nous reviendrons sur ces différents aspects dans le chapitre consacré à l’acoustique
2.3.
Principaux types d’écouteurs électromagnétiques
Le nom que l’on donne aux différents types d’écouteurs électromagnétiques, dans nos applications audioprothétiques, correspond en fait au type d’amplificateur (étage de sortie) qui l’excite.
2.3.1.
Ecouteur classe A
L’écouteur classe A (figure 27) est un écouteur polarisé à deux connexions, directement monté
dans la sortie d’un amplificateur simple (figure 28).
Figure 27 - Ecouteur Knowles classe A
Le point de fonctionnement de cet amplificateur est généralement de l’ordre de 1,1 V, proche de
la tension de la pile. A partir de ce point, le signal peut descendre pratiquement jusqu’à 0V.
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ACA14 – Transducteurs et amplis de sortie
L’amplificateur ne peut pas balayer de tensions supérieures à la tension de la pile. Cependant,
la bobine de l’écouteur, du fait de son inductance élevée, est capable d’emmagasiner l’énergie
électrique puis de la restituer, doublant ainsi l’amplitude de tension disponible. Il en résulte un
signal alternatif d’une amplitude totale de l’ordre de 2,2 volts aux bornes de l’écouteur (figure
29).
Signal
de
Ecouteur
Signal
d’entr
Etage
de
Figure 29 - Tension de sortie d'un
amplificateur classe A
Figure 28 – Etage amplificateur classe A
L’écouteur classe A présente peu de distorsions, pour autant que l’on atteint pas ses limites. C’est aussi un écouteur relativement bon
marché. Par contre, du fait qu’il doit être polarisé, il consomme un permanence un courant
relativement important, même en l’absence de
signal (figure 30).
Figure 30 - Consommation de l'amplificateur
classe A (source Vonlanthen)
2.3.2. Ecouteur classe B (ou push-pull)
L’écouteur classe B (figure 31) possède deux bobinages en série et
donc 3 bornes de connexion. En reliant le point milieu du bobinage à la
tension d’alimentation, tout se passe
comme si on disposait de deux écouteurs classe A montés en série.
Le circuit électronique est conçu de
telle sorte que chaque demi écouteur
délivre exactement le même signal,
mais en opposition de phase (figure
32 A).
Figure 31 - Ecouteur classe B
Par construction, les deux bobinages
agissent aussi en opposition de
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phase (vus du point milieu, leurs enroulements sont inversés) et le résultat final est une addition
des deux signaux. L’amplitude maximale que l’on peut ainsi obtenir est donc environ deux fois
plus importante qu’avec un simple écouteur classe A, soit + 6 dB de puissance maximale (figure
32 B).
Figure 32A - Principe de l'amplificateur classe B (source Vonlanthen)
Figure 32B - Principe de l'amplificateur classe B (source Vonlanthen)
Il ne faut toutefois par perdre de vue que le résultat optimal ne peut être atteint que si
l’amplificateur est parfaitement équilibré Si ce n’est le cas, si les amplitudes des deux signaux
sont différentes ou si un déphasage parasite se produit, le signal de sortie sera affecté de distorsions.
Figure 33- Consommation d'un
amplificateur classe B
Figure 34 - Amplificateur classe B:
consommation en fonction du niveau de sortie
Un autre aspect caractéristique – et très intéressant – des amplificateurs / écouteurs classe B
est leur consommation, dépendante de la puissance acoustique fournie. Ce montage peut en
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effet être réglé de telle sorte qu’il consomme très peu de courant en l’absence de signal. Quand
le signal apparaît, compte tenu du décalage de phase, il déplace le point de fonctionnement des
transistors vers le haut et augmente la consommation. Ce montage consomme donc une énergie directement liée au besoin acoustique (figures 33 & 34).
La symétrie de construction présente aussi l’avantage de ne pas devoir préformer l’armature de
l’écouteur. Il peut par conséquent être monté dans n’importe quel sens (sous réserve que le
point milieu soit connecté à l’alimentation) sans que la qualité sonore en soit affectée. Cette
liberté est toutefois limitée par le fait qu’une inversion de montage entraîne aussi une inversion
de phase qui peut être préjudiciable à la qualité stéréophonique de l’appareillage (localisation et
audition dans le bruit).
Une telle inversion risque aussi de modifier le couplage entre les différents transducteurs et de
modifier le seuil d’apparition de l’effet larsen.
En cas de changement d’écouteur, il reste donc essentiel de respecter le sens de montage fixé
par le fabricant.
En résumé, le montage classe B permet de délivrer de plus grandes puissances acoustiques
avec une moindre consommation. Il est par contre plus délicat à mettre au point et peut être
source de distorsions harmoniques, d’autant plus importantes que le courant de repos est faible.
2.3.3. Ecouteur classe AB
Comparable au classe B mais avec un courant de repos un peu plus important pour améliorer
la qualité de reproduction.
2.3.4. Ecouteur classe C
Fonctionne plutôt en mode Bloqué / Saturé, c’est-à-dire dans des zones de fonctionnement où
la puissance consommée est relativement faible. Ce principe n’est applicable qu’en HF, d’où
l’idée d’utiliser une porteuse de haute fréquence (100 kHz) dans le concept des écouteurs
classe D
2.3.5. Ecouteur classe D
L’amplificateur classe D met en oeuvre un mode particulier d’amplificateur. Il peut être intégré
dans le boîtier d’un écouteur magnétique (figure 35) que l’on nomme alors également classe D.
Cette intégration permet de réduire la taille des appareils mais conduit à un système assez onéreux.
Figure 35 - Coupe d'un écouteur classe D
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Principe de fonctionnement de l’écouteur classe D (figure 36)
L’amplificateur classe D transforme le signal analogique une un signal rectangulaire modulé. Il
s’appelle également amplificateur à découpage.
–
La première étape consiste à générer un signal triangulaire d’une fréquence d’environ
100 kHz, dans nos applications. Le signal utile est alors additionné au signal triangulaire
et appliqué à l’entrée d’un comparateur.
–
Le comparateur compare l’amplitude du signal triangulaire modulé à un niveau de référence. Le signal de sortie du comparateur ne comporte que deux niveaux:
o
Un niveau haut aussi longtemps que le triangle modulé a une amplitude supérieure à la valeur de référence (niveau 1 par exemple).
o
Un niveau bas aussi longtemps que le triangle modulé a une amplitude inférieure
à la valeur de référence (niveau 0 par exemple).
–
L’amplificateur a ainsi fabriqué un signal rectangulaire dont la largeur dépend du signal
utile. En d’autres termes, le contenu informatif du signal utile est porté par un signal rectangulaire.
–
Ce signal rectangulaire est alors est appliqué à un commutateur de puissance chargé
par la bobine de l’écouteur. Il connecte cette dernière alternativement aux pôles positif et
négatif de l’alimentation, au rythme du signal.
–
Du fait que la bobine de l’écouteur ne peut pas réagir à un signal rectangulaire d’une
fréquence aussi élevée, il va réaliser une intégration du signal et délivrer un signal
acoustique fonction de l’amplitude moyenne de chaque période.
Figure 36 - Principe de fonctionnement de l'écouteur classe D
Consommation de l’écouteur classe D
Ce concept paraît complexe. Il a cependant été essentiellement développé pour permettre, à
puissance égale, de réduire la consommation des aides auditives et donc de prolonger la durée
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de vie de la pile. Au repos, c’est-à-dire sans signal, sa consommation est du même ordre de
grandeur que celle d’un écouteur classe B, mais le courant de fonctionnement est d’environ 30
% plus faible que celui de l’écouteur classe B.
Ce type d’écouteur présente donc l’avantage majeur de prolonger la durée de la pile, mais aussi de permettre une réduction de la taille quand l’amplificateur est intégré dans l’écouteur. On
peut déjà réaliser un intra-auriculaire pour des pertes faibles en associant un microphone électret et un écouteur classe D. Ce type d’écouteur a également une bonne qualité de reproduction
sonore, dans des conditions normales d’utilisation.
Par contre, cet écouteur est assez onéreux, quand l’amplificateur est intégré, ce qui est généralement le cas dans les intra-auriculaires pour des raisons de place. C’est dans ces appareils
qu’il est précisément soumis à des conditions très difficiles! De plus son utilisation pour des
puissances très élevées n’est pas toujours qualitativement idéale, du fait des limites du système
électronique de commutation.
On parle encore d’écouteur classe D car, dans un souci de miniaturisation, l’amplificateur de
pussance lui-même était intégré dans le boîtier de l’écouteur. Dans les appareils numériques
modernes, où le volume de l’électronique n’est plus vraiment un problème, l’amplificateur classe
D est directement intégré dans le chip électronique. On utilise ainsi les avantages du concept,
sans ses inconvénients techniques et pécuniaires.
3. Autres transducteurs
Les autres transducteurs ont déjà été évoqués dans différentes parties de ce cours. Pour mémoire:
3.1.
Capteur téléphonique
La capteur téléphonique, ou bobine téléphonique, ou bobine d’induction captrice applique les
lois de l’électromagnétisme pour transformer un champ magnétique en tension électrique amplifiée et corrigée par l’aide auditive. A l’origine, elle était essentiellement utilisée pour téléphoner
en captant les fuites magnétiques des anciens téléphones. Les progrès des téléphones ont
permis de réduire ces fuites et il est alors devenu quasi impossible de l’utiliser pour cette application sans l’emploi d’accessoires supplémentaires. Aujourd’hui, elle est essentiellement utilisée pour capter les champs magnétiques émis par des boucles d’induction installées dans des
lieux publics, églises, théâtres, etc.... Elle permet à l’auditeur de bien entendre sans être gêné
par les bruits ambiants.
La bobine d’induction captrice est presque toujours montée dans les contours d’oreille, moins
souvent dans les intra-auriculaires. Dans cette dernière application, la difficulté majeure est de
l’orienter correctement lors de la fabrication des appareils, alors que, du fait des grandes dispersions anatomiques, le laboratoire n’a qu’une idée approximative de sa position dans
l’espace.
La bobine assume parfois une fonction supplémentaire dans certains appareils où elle joue
également le rôle de récepteur du signal de la télécommande.
3.2.
Entrée audio et récepteur FM
L’entrée audio équipe également de nombreux modèles de contours d’oreille. Elle permet de
connecter directement l’aide auditive à des appareils extérieurs, microphones de table, téléviseur etc... ou de connecter un récepteur FM. L’entrée audio permet aussi de réaliser des montages CROS et BiCROS (voir av page 110)
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ACA14 – Transducteurs et amplis de sortie
3.3.
Récepteur FM
Le récepteur FM permet également d’assurer la liaison entre des appareils extérieurs et l’aide
auditive. Du fait de sa miniaturisation, elle s’intègre presque complètement à l’aide auditive et
assure de ce fait la liaison sans fil, ce qui est très prometteur
3.4.
Vibrateurs
3.4.1. Vibrateur à pression
Les vibrateurs sont les transducteurs électromécaniques de sortie utilisés dans les appareilles
en conduction osseuse. Leur principe de fonctionnement n’est pas très éloigné de celui des
écouteurs. L’énergie est transmise par pression (serre-tête) au os du crâne.
3.4.2. BAHA (Bone Anchored Hearing Aid)
Le BAHA (aide auditive à ancrage osseux) est une solution à envisager si les appareillages
aériens ou osseux traditionnels ne sont pas satisfaisants.
Un ancrage en titane est fixé dans la mastoïde, sur lequel un vibrateur osseux est monté de
façon rigide. Le vibrateur remplace l’écouteur d’une aide auditive traditionnelle et s’applique
pour des pertes importantes. Il permet de corriger des seuils osseux allant jusqu’à 70 dB HL.
Ses avantages sont une bonne qualité de transmission, sans larsen, avec des gains élevés. Il
évite la douleur due à la pression d’un vibrateur traditionnel et les déformations de la masse
osseuse qui en résultent.
Il nécessite par contre une intervention chirurgicale.
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