3.1. LE 1ER PRINCIPE POUR LES SYST `
EMES FERM ´
ES
Violation du 1er principe
La violation du 1er principe conduirait au mouvement perp´etuel de 1`ere esp`ece, qui n’a jamais pu
ˆetre mis en ´evidence.
3.1.3 Echange d’´energie par chaleur
Pour un syst`eme ferm´e, le travail des forces macroscopiques qui s’exercent sur la surface d´elimitant
le syst`eme traduit un ´echange d’´energie qui s’exprime en fonction des variables d’´etat (on peut
prendre par exemple pet Vpour un fluide).
La chaleur est l’´echange d’´energie qu’il faut ajouter au travail re¸cu pour obtenir l’´echange total
d’´energie (§1.5.2). Une des variables d’´etat n´ecessaires pour exprimer la chaleur est la temp´erature
T. Le 2`eme principe (chapitre 4) introduira l’entropie Scomme ´etant la deuxi`eme variable n´ecessaire
pour caract´eriser le transfert thermique.
La chaleur et le travail ne sont pas des ´energies mais des transferts d’´energie, exprim´es en Joule,
mˆeme si historiquement l’unit´e de la chaleur a longtemps ´et´e la calorie.
3.1.4 Principe d’´equivalence
Figure 3.1 – Sch´ema de principe de l’ex-
p´erience de Joule (voir texte)
Lorsque l’´evolution d’un syst`eme est cyclique, le pre-
mier principe s’´ecrit :
∆E=W+Q= 0 (3.6)
Cette relation est la base du principe d’´equivalence,
et a ´et´e d´emontr´ee par l’exp´erience de Joule (figure
ci-contre).
Cette exp´erience consistait `a fournir du travail m´eca-
nique `a de l’eau `a l’aide de poids, ce qui augmentait
la temp´erature de l’eau. En laissant ensuite le sys-
t`eme recouvrer sa temp´erature initiale, on mesurait
la chaleur que l’eau c´edait.
Joule a montr´e que le rapport entre travail et chaleur ´etait une constante qui ne d´ependait que
des unit´es : on pouvait transformer compl´etement du travail en chaleur. En exprimant le travail en
Joules et la chaleur en calories, il a ainsi obtenu l’´equivalent m´ecanique de la calorie :
|W|
|Q|≈4,186 J/calorie
L’utilisation d’une unit´e de chaleur (g´en´eralement la calorie) diff´erente de l’unit´e du travail, n’a
plus de raison d’ˆetre autre qu’historique 5.
Le principe d’´equivalence signifie par exemple que l’on doit fournir 418 J pour porter un gramme
d’eau de 0 ◦C `a 100 ◦C `a pression atmosph´erique. Cette ´energie peut ˆetre fournie de mani`ere
´equivalente sous forme de chaleur (en chauffant l’eau sur un feu) ou de travail (en brassant l’eau `a
l’aide de palettes).
5. Les auteurs anglo-saxons expriment encore parfois la chaleur en Btu (British thermal unit) avec 1 Btu = 252 cal
= 1053 J.
Thermodynamique classique, P. Puzo 57