Transferts thermiques avec changement d’état liquide-solide Aspects fondamentaux Thermodynamique Equilibre q de phases p Variance et règle des phases w Cr2 C nombre de constituants, r nombre de réactions chimiques, nombre de phases Corps p pur p Solution w=1 w=2 Température d’équilibre liquide-solide TF fixe Température d’équilibre liquide-solide TF variant avec la concentration 2 Thermodynamique Equilibre q de phases p Solution Eutectique w=1 Température d’équilibre liquide-solide TF fixe Exemple : il suffit de 23 % en masse (8,5 (8 5 % en moles) de NaCl dans ll’eau eau pour obtenir un MCP fondant à TE = –21 °C 3 Thermodynamique Equilibre q de phases p Solution Si x différent de xE Fusion progressive 4 Thermodynamique Equilibre q de phases p Solution Thermogramme typique d’une solution Si x différent de xE Fusion progressive 5 Thermodynamique Equilibre q de phases p Evaluation de l’énergie mise en cause à l’eutectique E TE 1 x E F,eau TE x E diss TE H dil TE F,eau TE F,eau TF c l,eau c s ,eau TE TF Exemple : à –21 °C, pour l’eutectique eau-NaCl, la chaleur latente de la glace n’est ’ plus l que de d 291 890 J/kg J/k soit i 81,1 81 1 kWh/m kWh/ 3 au lieu li de d 334 800 J/kg J/k soit i 92,8 kWh/m3 à 0°C. Sachant que pour ce sel ldiss(TE)= 238 kJ/kg et xE =0.23, on obtient lE(TE))= 279500 J/kg. 6 Thermodynamique Cristallisation et surfusion T Liquide q TF Solide TC Liquide métastable temps • Degré de surfusion : T = TF – TC • Phénomène stochastique 7 Thermodynamique Surfusion Le degré de surfusion dépend de plusieurs paramètres : • du d volume l de d l’échantillon l’é h till : V ΔT Exemples : Eau Paraffines 0,3 l mm 3 m 3 8K 20 K 36 K * < 0,5 K 12-14 K • de l’histoire thermique (cycles antérieurs cristallisation-fusion ), • de la pression : P ΔT • de la concentration : ((solutions). ) • Utilisation d’un agent nucléant 8 Thermodynamique B J ( T ) A( T ) exp 2 T ( T T ) F Théorie de la nucléation 1 0,9 Nucléation 0,8 Petits agrégats Cristallisation 0,7 J(T)) /heure 0,6 0,5 Nucléation N lé ti homogène Nucléation N lé ti hétérogène A*hom A*het Barrière d’énergie A*het Barrière d’énergie A*hom 0,4 0,3 0,2 0,1 0 -5 -4 -3 -2 -1 0 T (°C) Caractère aléatoire P b bili é dde cristallisation Probabilité i lli i d’ d’un ééchantillon h ill ((cm3) par unité de temps 9 Thermodynamique Cas des solutions 10 Thermodynamique Cas des solutions 11 Thermique Cinétique du changement de phase Représentation schématique des processus de fusion et de solidification 12 Thermique Transfert purement conductif Mise en équations •Equation de la chaleur dans les phases liquide et solide c p ,i T T Ti k i T i t x x •Bilan à l’interface liquide et solide Tl dx F Ts kl s h ls ks x x dt x x F t avec xF abscisse du front de fusion, k conductivité thermique, masse volumique hls enthalpie h l i massique i de d fusion f i ou chaleur h l latente l massique i de d fusion, f i les l indices l et s étant respectivement relatifs aux phases liquide et solide. •Conditions aux limites 13 Thermique Transfert purement conductif •Cas de la fusion en géométrie plane par exemple : On impose une température de paroi TP, la phase initiale étant solide à la température TF. Bilan à l’interface liquide liq ide et solide kl Solution l kl l c pl Tp TF xF s h ls dx F dt x F t 2Ste l t Ste c pl Tr h ls Nombre de Stefan 14 Thermique Transfert purement conductif Ste c pl Tr Nombre de Stefan h ls 15 Thermique Transfert purement conductif Méthodes analytiques •Problème de Stefan Milieu semi-infini délimité par une surface plane initialement liquide à température uniforme t 0, x 0, Tl x ,0 T TF t 0, x 0, Ts 0, t Tp Solution de Neumann Position de l ’interface x F t Cs t 1 2 avec S diffusivité thermique du solide, C facteur de proportionnalité fonction du nombre de Stefan. 16 Thermique Transfert purement conductif Solutions approchées Milieu semi-infini délimité par une surface plane initialement liquide à température de fusion t 0, x 0, Tl x ,0 T TF t 0, x 0, Ts 0, t Tp •Champ de température dans la phase en formation de type polynomiale (paroi à température p imposée) p ) •Position de l’interface (p x F t 4Ste s t Ste 2 degré 1 Karman et Polhausen x F t 2 1 2Ste 1 s t degré 2 Goodman 17 Thermique Transfert purement conductif Comparaison des solutions •Milieu semi-infini délimité par une surface plane initialement liquide à température de fusion 18 Thermique Transfert purement conductif Méthodes approchées pratiques •Enthalpie sensible négligeable par rapport à la chaleur latente (Ste faible) Milieu initialement Mili i iti l t liquide li id à température t é t uniforme if + échange é h convectif tif sur la l paroii avec fluide caloporteur x* - dans le cas plan : x* 1 Bi x * 0 2Bi - dans le cas cylindrique : x* 1 1 Bi ln x * 2 2Bi 1 x* avec x * x longueur réduite. symbole de Kronecker ( = – 1 si extraction externe, + 1 si X0 extraction interne), X0 longueur de référence (l’épaisseur de la plaque dans le cas plan et le rayon de la paroi d’extraction dans le cas cylindrique ou sphérique), Bi nombre de Biot : Bi h cX0 k Après p intégration g entre x* = 1 et x* = 0,, on obtient pour p les trois ggéométries (p (plane,, cylindrique y q et sphérique) : 1 2 1 2m 1 Bi L’erreur commise L’ i sur estt négligeable é li bl sii Bi < 0,1 0 1 ou pour Ste St < 2/3. 2/3 En dehors de ce domaine, la vitesse de solidification estimée par l’étude simplifiée est trop 19 importante. Thermique Transfert purement conductif Méthodes numériques •Méthodes à suivi de l ’interface Méthodes traitant le problème à 2 phases : les équations de transfert sont résolues séparément dans le liquide et dans le solide, et la position de l’interface est obtenue par la résolution de ll’équation équation de bilan à ll’interface interface. Cette approche est adaptée en particulier aux cas où l’on considère la fusion ou la solidification d’un matériau pur, pour lequel le changement d’état se produit à une température bien déterminée TF. Le problème central est alors le calcul de la position de l’interface, qui donne lieu à deux approches différentes: •Maillage fixe •Maillage mobile 20 Thermique Transfert purement conductif Méthodes numériques •Méthodes enthalpiques Domaine d’étude une seule phase dont les propriétés thermophysiques dépendent fortement de la température. On se ramène alors à la résolution d’une seule équation de la chaleur, non linéaire, dont le traitement peut être abordé par des schémas classiques de différences finies ou d’éléments finis. Cette méthode, qui revient le plus souvent à exprimer l’équation de la conservation de l’énergie sous forme enthalpique, est particulièrement bien adaptée aux problèmes qui concernent l’emploi de matériau à changement de phase non purs pour lesquels le changement d’état se produit sur une plage de température (paraffines industrielles, par exemple). On exprime l’enthalpie du matériau à changement de phase entre une température de référence é é e ce et e la température e pé u e du point po considéré co s dé é par p : h fc pl 1 f c ps T f c ps c pl TF fh ls avec f fraction volumique de liquide. La variation d d’enthalpie enthalpie causée par la conduction de la chaleur entraîne une variation de température suivant une loi bien définie h= f (T) pour le matériau. L’équation de conservation s’écrit alors sous la forme : h 1 m T m k T x t x x x et s’applique à l’ensemble des deux phases. 21 Thermique Transfert purement conductif Méthodes numériques •Méthodes enthalpiques Trois approches principales : - Définition d’un terme source : l’enthalpie est remplacée par son expression en fonction de la température : c p dT df terme de diffusion h ls dt dt le terme source intervenant dans les volumes de contrôle où se produit le changement de phase. - Définition d’un intervalle de température 2T arbitrairement petit sur lequel se produit le changement d’état et linéarisation de la fonction enthalpie sur cet intervalle : c p T T 1 m T m k T x t x x x avec < cp > = cpS pour T < TF – T, < cp > = cpL pour T > TF + T, c ps T c pl T h pour TF – T < T < TF + T cp ls 2T 2 - Définition d’une capacité thermique massique apparente : on représente la variation de l’enthalpie avec la température comme une variation finie de la capacité thermique massique: dh dT c app dt dt 22 Thermique Transfert sous écoulement forcé Dans le cas ou le fluide circule à TF, et si l’on suppose que le régime d’écoulement reste en laminaire l i i établi é bli lorsque l le l fluide fl id arrive i au contact de d la l zone de d la l paroii maintenue i à une température constante inférieure à TF, on aboutit alors à une résolution analytique permettant d’obtenir l’évolution radiale et axiale de l’interface liquide-solide, et de la perte de ppression. p Pénétration du liquide à la température de fusion dans un tube de diamètre D initialement vide maintenu en dessous de TF. La profondeur maximale axiale de pénétration Xp est alors donnée par : Xp D Xp D Re Pr l s 16B 0.155Re 8 11 Pr pour A<<1 l s B 7 11 pour A>>1 avec B 1 2c p,s TF Tp h ls 1 et A 0.0198 1 2 Re 3 4 1 Pr l s 2p / 2 D , Re B où le nombre de Reynolds de l’écoulement est basé sur la perte de pression et le diamètre D du conduit, les essais couvrant l’intervalle de nombre de Reynolds 104 à 105 23 Thermique Transfert avec couplage p g conduction-convection Mise en évidence de la convection naturelle Evolution de la fusion de la stéarine dans une géométrie cylindrique 24 Thermique Transfert avec couplage conduction conduction-convection convection Mise en évidence de la convection naturelle Résultats de simulation : fraction fondue F en fonction du temps t. Influence de la convection naturelle dans le liquide et de la conduction dans le solide (Ste = 0,2) 0 2) 25 Thermique Transfert avec couplage conduction-convection Mise en équations Convection naturelle en régime laminaire. Processus bidimensionnel (cavité rectangulaire). - convection naturelle dans la phase liquide : • équation de conservation de la masse : div V = 0 avec V vitesse, • équation de conservation de l’énergie : T c p l VgradTl divk l gradTl = 0 l t • équation de conservation de la quantité de mouvement : 1 V V V 2 V p gTl TF z t - conduction dans le solide : Ts divk s gradTs c p s t d interface : - équations d’interface T dx Ts k l l s h ls F ks n n int dt avec Tl(xF) =Ts(xF) =TF, n direction normale à la surface. L’ di L’adimensionnement i t de d ces équations é ti par le l choix h i de d grandeurs d de d référence éfé appropriées ié fait f it apparaître, ît outre t le l nombre de Stefan, les nombres sans dimension classiques de la convection naturelle : - nombre de Prandtl de la phase liquide (Pr = /l) ; - nombre de Rayleigh (RaH=g T H3/L) ; - rapportt de d forme f de d la l cavité ité li liquide id (A (A=H/L), H/L) avec g accélération de la pesanteur, coefficient de dilatation volumique, T écart entre la température de la 26 paroi chaude et la température de fusion ; H et L respectivement la hauteur et la largeur de la cavité. Thermique Transfert avec couplage conduction-convection Corrélations pour le transfert de chaleur Nu = CRan où le coefficient C dépend de la géométrie, du nombre de Prandtl de la phase fluide et, selon certains auteurs, du nombre de Stefan. Une des dimensions fixes de l’enceinte est utilisée pour définir Nu et Ra. Il faut noter que ces corrélations ont été établies pour un régime de convection laminaire et pour des matériaux à changement de phase dont la phase liquide est caractérisée par un nombre de Prandtl élevé (Pr » 50). Leur domaine de validité est limité par ailleurs aux nombres de Stefan faibles (Ste < 0,20). Les études portant sur une gamme de paramètres ne couvrant celle des métaux et alliages (faibles nombres de Prandtl, de l’ordre de 10–2) 27 fournissent pas d’expressions similaires. Thermique Solidification des mélanges multicomposants Modélisation basée sur une formulation enthalpique à domaine unique sur un maillage fixe, la zone de changement de phase étant représentée par un milieu poreux, où la porosité (fraction liquide) varie continûment de 1 à 0. Dans la zone diphasique, les équations sont alors écrites en terme de la valeur moyenne des vitesses ou des grandeurs scalaires scalaires. On écrit par ailleurs une équation de conservation supplémentaire pour le soluté. soluté Cette formulation permet de prendre en compte les couplages dans la zone de croissance dendritique. Ceci se traduit par l’ajout d’un terme source respectivement dans les équations de conservation de l’énergie et de la quantité de mouvement : T ST uV h t Su Au L’enthalpie de changement d’état h varie de 0 à l’enthalpie de changement d’état hls : pour T Ts 0 h fh ls pour Ts T Tl h ls pour T Tl et la l vitesse i u varie i de d la l vitesse i relative l i du d liquide li id ul à 0 dans d la l phase h solide lid : u l u fu l 0 en fonction de la fraction liquide f, qui désigne le volume de liquide interdendritique à une température donnée, En dépit de la structure anisotrope et non homogène de la zone de croissance, l’écoulement dans le milieu diphasique est modélisé par une loi de type Darcy utilisant une relation porosité-perméabilité de type KozenyCarman : 1 f 2 A C 3 28 f