Rencontre communiste du 30 Avril à Vénissieux
La section PCF de Vénissieux organise, avec la revue "Unir les Communistes", une rencontre
le 30 avril prochain avec des militants d'entreprises, des intellectuels et dirigeants politiques
interrogeant la question du communisme.
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Les acquis sociaux et démocratiques issus des combats populaires se défont à vitesse accélérée sous nos yeux, et
la violence des crimes de masse et des guerres nous révèlent que rien ne peut être défendu, préservé, maintenu,
dans le capitalisme mondialisé. La destruction de l'état "social", des services publics, du droit du travail, accompagne
l'aggravation continue des inégalités, des précarités, des migrations forcées, la montée en puissance des
extrême-droites... Tout pousse les peuples à se résoudre à la concurrence généralisée, bloque tout retour d'une
issue progressiste, conforte la victoire de la classe dominante que confirmait le milliardaire Waren Buffet (« La lutte
de classe existe et c'est la mienne, celle des riches, qui la mène, et nous sommes en train de gagner »).
Mais depuis des décennies, l'alternative politique s'est construite à travers l'union de la gauche, dans une fuite en
avant électoraliste illusoire. La gauche est dans une impasse : le parti socialiste est à droite, le Front de Gauche un
échec, et les primaires annoncées nous enferment encore dans la présidentialisation et l'illusion électorale.
le peuple est face à la dureté de la guerre de classe et « les hommes sont forcés enfin d'envisager leurs
conditions d'existence et leurs rapports réciproques avec des yeux désabusés » [1]. Les militants sont face à la
violence d'un régime de plus en plus répressif qui rend caduque les illusions sur le "dialogue social". Aucun
compromis avec une multinationale n'est possible dans une restructuration industrielle sans le rapport de force
posant la question de l'expropriation des actionnaires, et des formes de propriété collective des moyens de
production. La perspective communiste est nécessaire à toute mobilisation dans l'affrontement de classe.
les militants, les électeurs font face au bilan de l'union de la gauche et de ses promesses électorales, au constat
d'un parti socialiste porteur d'un gouvernement de droite jouant avec l'extrême-droite, aux échecs répétés d'une
gauche de la gauche prolongeant le modèle électoraliste d'union de la gauche. La force du Front National est d'abord
l'absence d'un projet de reconstruction politique progressiste, dont la question communiste est au coeur.
les communistes font face aux échecs répétés de la direction du PCF et de ses stratégies successives.
Pourront-ils de nouveau faire le choix de garder le PCF au prochain congrès, de refuser sa dissolution dans la
préparation de 2017 ? Le mouvement communiste est émietté, divisé, et les causes de cet émiettement ne
disparaitront pas rapidement. Que ce soit au PCF, au PRCF, à l'ANC ou ailleurs, la question de plus en plus urgente
est celle de l'existence d'une organisation qui soit à la fois un parti, qui porte une perspective communiste, et qui
porte les luttes nationales comme cadre efficace des luttes de classe.
La gauche n'existe pas sans un grand parti communiste !
La rencontre du 30 avril sera un moment pour approfondir ensemble ces trois questions :
comment mener les luttes de classes après les sanctions contre ceux qui luttent (Goodyear, Air France...), et
dans la réalité des rapports de force et de l'état des classes sociales.
comment reconstruire une perspective politique progressiste qui rompe avec l'union de la gauche et invente de
nouvelles formes de rassemblement populaire, de lien entre luttes et élections
comment avancer, dans et hors du PCF, dans de réels progrès d'organisations, de mise en réseaux des bases
militantes, comment unir les communistes ?
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