PARCOURS SCIENTIFIQUE CYCLE TERMINAL DU BAC PRO ATELIER SL5 : LES SPECTRES LUMINEUX ET LEURS APPLICATIONS À L’ASTROPHYSIQUE Benoît PATEY (IEN) - Laurent DERNIS - François HAUSSOULLIEZ - Patrice HUMIERE Nicolas NOWAK - Gérard VERSTRAETE - Bruno DECRIEM - Martial ANDRE - Nicolas FIOLET Avertissements Dans ce dossier, plusieurs symboles sont utilisés. Permet une aide pour la (ou les) notion(s) abordée(s). Avant de manipuler, écoutez avec attention les précautions à prendre et les règles de sécurité rappelées par le professeur. PARCOURS SCIENTIFIQUE CYCLE TERMINAL Académie de LILLE Page 2 sur 10 Atelier SL5 : Les spectres lumineux et leurs applications à l’astrophysique. Avant de manipuler, écoutez avec attention les précautions à prendre et les règles de sécurité rappelées par le professeur. I. Spectre de la lumière blanche 1. Réaliser le dispositif suivant : C = + 5 2. Régler la lanterne au maximum d'intensité lumineuse à l'aide du curseur du rhéostat. Régler le dispositif pour obtenir un spectre net sur l'écran. Observer et dessiner le spectre. II. Influence des filtres colorés sur le spectre de la lumière blanche 1. Même montage que précédemment en plaçant les filtres de couleur magenta, bleu et cyan entre la lentille et le prisme. 2. Que peut-on dire du rôle des filtres colorés sur le spectre de la lumière blanche PARCOURS SCIENTIFIQUE CYCLE TERMINAL Académie de LILLE Page 3 sur 10 III. Spectres de raies d'émission 1. Montage : 2. Manipulation : Observer le spectre de la lumière blanche à l'aide du spectroscope à main (en regardant par la fenêtre de la salle par exemple). Observer et attribuer les spectres de raies d'émission correspondant au sodium, à l’hydrogène, au mercure et au hélium (préciser « inconnu » si vous n’avez pas observé le spectre). PARCOURS SCIENTIFIQUE CYCLE TERMINAL Académie de LILLE Page 4 sur 10 IV. Application à l’astrophysique L'observation de la décomposition de la lumière provenant d'une étoile montre des spectres continus parsemés de raies d'absorption. Le spectre émis par la photosphère de l'étoile est un spectre continu (origine thermique). La chromosphère de l'étoile est la partie la plus froide de l'enveloppe gazeuse de l'étoile. Il se produit un phénomène d'absorption de lumière, caractéristique des atomes présents dans la chromosphère. On observe donc un spectre d'absorption. Le spectre de l'étoile RIGEL est parsemé de nombreuses raies d'absorption qu'il faut identifier. Il suffit donc de photographier sur le même négatif photo le spectre d'émission de référence d'un élément dont toutes les longueurs d'onde sont connues. A l'aide des longueurs d'ondes connues de ce spectre d'émission, par exemple celui de l'argon, il est possible de graduer un axe en nm et ainsi de déterminer les longueurs d'onde des raies d'absorption du spectre de RIGEL (voir ci-dessous). Il suffit ensuite de comparer ces résultats avec des tables de longueurs d'onde de spectres d'éléments. Problématique : On a obtenu le spectre de l’étoile de Rigel dans la constellation d’Orion. Peut-on déterminer la composition de l’atmosphère de cette étoile ? Peut-on déterminer la température de surface d'une étoile ? 1. Détermination de la composition chimique de l’étoile de Rigel : a. Étude du spectre de l’argon Le spectre d’émission de l’argon sert de référence pour l’étude du spectre d’absorption de l’étoile Rigel. Il faut d’abord l’étalonner pour pouvoir l’utiliser. Parmi les deux spectres donnés en annexe 1, quel spectre correspond à celui de l’argon ? Mesurer, en mm, les distances L entre la raie d’émission de 451 nm et les autres raies d’émission. Regrouper vos résultats dans le tableau de l’annexe 1. Tracer la courbe d’étalonnage sur le papier millimétré donné en annexe 2 ou à l’aide d’un tableur grapheur. Échelle : Abscisse : 1 cm pour 10 mm Ordonnée : 1 cm pour 10 nm (origine des ordonnées à 450 nm.) PARCOURS SCIENTIFIQUE CYCLE TERMINAL Académie de LILLE Page 5 sur 10 b. Étude du spectre de Rigel Le spectre représenté est une reproduction simplifiée de celui de l’étoile (l’original est en couleurs, et présente davantage de raies). Mesurer les distances, en mm, entre la raie d’émission de 451 nm et les différentes raies d’absorption du spectre de Rigel. Regrouper vos résultats dans le tableau de l’annexe 1. Déterminer à l’aide de votre courbe d’étalonnage, la longueur d’onde de chaque raie. c. Analyse du spectre de Rigel A partir des données figurant dans le tableau ci-après (et si c’est possible), rechercher pour chaque espèce chimique la présence de ses raies dans le spectre de l’atmosphère de Rigel. (Une raie ne peut être attribuée qu’à un seul élément) En déduire la composition de l’atmosphère de Rigel. On tolère des écarts de ±2 nm à cause des défauts de reprographie et des défauts de votre courbe d’étalonnage. Espèces H He He + Longueur d’onde (nm) 410 434 486,1 656,3 447 471 493 502 589 589,6 Mg 516,7 517 Mg 280 448 Ca 422,7 458,2 526,2 469,1 498,2 489,1 491,9 2+ 588 668 532,8 537,1 539,7 468,6 Na + 505 Ca 396,8 Ti 466,8 Mn 403,6 Fe 438,3 Ni 508,0 518 527 495,7 Espèces chimiques présentes dans l’atmosphère de Rigel : 2. Température des étoiles : La loi de Wien relie la longueur d'onde λ m, correspondant au maximum d'émission lumineuse du spectre de l'étoile, à la température T en Kelvin de l'étoile. La température en Kelvin (K) s'obtient en ajoutant 273 à la température exprimée en degré Celsius : Voici des courbes de référence donnant la puissance rayonnée en fonction de la longueur d'onde. Le maximum de l'émission se décale vers les courtes longueurs d'onde quand la température augmente. Un corps à une température de 9000 K apparaîtra bleuté car il émet plus de puissance dans la partie bleue du spectre. PARCOURS SCIENTIFIQUE CYCLE TERMINAL Académie de LILLE Page 6 sur 10 Température du corps (en K) Couleur apparente de l’étoile 9000 < T Bleu 6000 < T < 9000 Blanche 4000 < T < 6000 Jaune 1000 < T <4000 Orangé T < 1000 Rouge a. A partir du tableau ci-contre, représenter graphiquement avec un tableur – grapheur la courbe λm = f (T). Exprimer la longueur d'onde en mètre. La courbe obtenue est-elle celle représentant une fonction connue ? T (K) 2500 3500 4500 5500 6500 7500 8500 9500 10500 11500 12500 13500 14500 15500 16500 17500 18500 19500 λm (nm) 1165 841 651 536 454 393 352 311 279 257 238 219 209 197 184 171 165 155 b. Avec le tableur – grapheur, tracer λm = f (1/T). La courbe obtenue est-elle celle représentant une fonction connue ? c. Modéliser la courbe et donner l’équation de la droite ainsi obtenue. d. Donner, en écriture scientifique arrondie au dixième, le coefficient directeur de la droite. PARCOURS SCIENTIFIQUE CYCLE TERMINAL Académie de LILLE Page 7 sur 10 e. La loi de Wien liant λm et T est : Calculer la température, en K, d'une étoile pour laquelle λ m = 480 nm. Le résultat est-il en accord avec les courbes de référence donnant la puissance rayonnée en fonction de la longueur d'onde. f. Entre les étoiles BETELGEUSE et RIGEL, laquelle a la température de surface la plus élevée ? Justifiez votre réponse. Indication : recherchez les couleurs de ces deux étoiles. Justification : PARCOURS SCIENTIFIQUE CYCLE TERMINAL Académie de LILLE Page 8 sur 10 Annexe 1 Spectre A Spectre B Spectre A L (mm) (nm) 451 470 519 549 603 642 675 Spectre B Raies L (mm) (nm) Annexe 2 PARCOURS SCIENTIFIQUE CYCLE TERMINAL Académie de LILLE Page 10 sur 10