Initiative « Sauver Lavaux 3 »
NON À L’INITIATIVE EXCESSIVE! OUI AU CONTRE-PROJET ÉQUILIBRÉ !
La Fédération vaudoise des entrepreneurs recommande de voter Non à l’initiative
Weber « Sauver Lavaux 3 » et d’accepter le contre-projet. Exagérée, l’initiative
rendrait inconstructible toute la région, de quoi la ruiner à petit feu. Or sauver Lavaux,
c’est avant tout y maintenir une économie vitivinicole dynamique – gage de sa beauté
– ce qui passe par des possibilités raisonnables de développer et de rénover dans les
zones à bâtir existantes. Le contre-projet va dans ce sens et apparaît ainsi comme
une solution équilibrée : protéger la région sans la scléroser !
Il faut préserver la beauté du site de Lavaux, tout le monde s’accorde là-dessus. Mais préserver ne
signifie pas mettre sous cloche. Et c’est bien là le problème de l’initiative « Sauver Lavaux 3 »,
soumise à votation le 18 mai prochain. Elle prône des mesures radicales afin de protéger Lavaux
comme une forêt ou un parc national, en rendant toute la région inconstructible. Or la beauté de
Lavaux n’est pas d’origine divine mais humaine ! Son vignoble sacré! Selon le rapport de l’UNESCO,
le principal risque qui menace Lavaux réside moins dans la spéculation immobilière que dans la
dégradation de son vignoble. Sauver vraiment Lavaux, c’est donc y maintenir une économie
vitivinicole dynamique. Pour ce faire, les vignerons doivent pouvoir continuer à exercer leur métier
dans les meilleures conditions possibles, ce qui implique de pouvoir transformer leur outil de
production (caves, pressoir, lieux d’accueil à la clientèle) pour rester attractifs dans un marché très
concurrentiel où les prix ne cessent de baisser depuis 25 ans. En continuant à s’attaquer à la
pression immobilière, le camp Weber se trompe de cible et ne contribue en rien à résoudre ce vrai
problème. Le contre-projet au contraire, défendu par un Conseil d’Etat unanime, assure une
protection renforcée de Lavaux et un soutien aux vignerons. En réduisant les zones à bâtir sans figer
le site, il donne à la région un cadre évolutif et dynamique. Les communes et le monde viticole
soutiennent ce compromis qui leur concède une marge de développement.
L’INITIATIVE DE TROP
Malgré le bien-fondé du combat politique de Franz Weber entrepris dans les années 1970, à l’époque
où l’aménagement du territoire n’était encore qu’embryonnaire, les choses ont passablement changé
depuis. Le laisser-faire d’antan n’est plus de mise ; les législations se sont étoffées et durcies,
permettant de si bien préserver le site qu’il a été accueilli à bras ouverts par l’UNESCO en 2007.
Aujourd’hui, chaque mise à l’enquête auprès de la commune nécessite un aval du canton. Il existe
donc d’ores et déjà une «double protection». De l’avis d’une large majorité politique, l’ensemble du
dispositif assure ainsi l’équilibre entre la protection des lieux et les besoins de l’économie viticole
comme des habitants, très urbains au demeurant, attirés par la beauté du site. Bref, Lavaux apparaît
si bien protégé qu’il ne justifie plus un tel acharnement du camp Weber. Le contre-projet assure la
continuation d’une protection efficace sans céder à la démesure.
POUR UN CONTRE-PROJET RESTRICTIF MAIS ACCEPTABLE
Il s’agit donc barrer la route à l’initiative, cette solution dangereuse qui à terme, transformera Lavaux
en une ruine, une initiative qui ne sauve pas Lavaux, mais la tue à petit feu. La fédération encourage
ainsi à plaider pour le contre-projet, fruit d’un consensus entre écologistes, monde viticole et
communes, un contre-projet qui renforce la protection de la région sans en entraver le
développement raisonnable.
Les Vaudois sauveront intelligemment Lavaux en votant NON à l’initiative «Sauver Lavaux 3» et
OUI au contre-projet, et en donnant leur préférence au contre-projet dans le cas où les deux textes
obtiendraient seraient acceptés.