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(comme les Parcs nationaux) et d’autres avec
lesquels elle passera des conventions de partenariat (comme le Muséum
national d’histoire naturelle, l’ONCFS, l’IFREMER, le Centre d’expertise sur
les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement).
Je sais que nombre d’ONG et certains d’entre vous auraient souhaité que
l’ONCFS y soit intégré au même titre que l’ONEMA mais je crois qu’une
bonne contractualisation de ses relations avec l’Agence et, sur le terrain,
le rapprochement des équipes dans l’action permettront de dépasser
les blocages institutionnels et créeront une dynamique plus positive, au
bout du compte, qu’une fusion autoritairement imposée.
Pour accélérer le mouvement et pour que cette Agence, très attendue,
puisse être créée dans la foulée de l’adoption de ce projet de loi, j’ai installé
une structure de préfiguration à laquelle Hubert Reeves a accepté de
donner son parrainage, actif et vigilant, et Gilles Boeuf son conseil
scientifique, pas moins exigeant. Je les en remercie chaleureusement.
L’Agence française de la biodiversité doit être le fer de lance d’une
politique volontariste et mobilisatrice, à la fois protectrice et
innovante, en lien étroit avec les Régions et les territoires.
V.- Croissance bleue : une nouvelle frontière
L’un des objectifs du texte qui vous est soumis, c’est aussi une croissance
bleue respectueuse du milieu marin et économiquement durable : c’est
notamment la fonction de la création des zones de conservation
halieutiques et du renforcement de l’action du Conservatoire du littoral
et des rivages lacustres. Réconcilier économie et écologie, équilibrer
pêche et biodiversité, c’est l’objectif.
L’importance de notre domaine maritime nous crée en cette matière une
responsabilité particulière en même temps qu’un potentiel de
développement remarquable à valoriser intelligemment.
VI.- Paysages quotidiens et qualité paysagère
Les paysages constituent un axe important de ce projet de loi, à la
protection et à la valorisation desquels je suis de longue date attachée. Il
est possible aujourd’hui d’aller plus loin en englobant dans une action
vigoureuse, au-delà de nos sites les plus remarquables, les paysages du
quotidien qui concernent directement la qualité de la vie de tous les
Français et contribuent, eux aussi, à forger l’image de la France.
Je viens d’ailleurs de rendre public l’Appel à candidatures pour l’édition
2015 du Grand Prix national du Paysage que j’ai relancé. C’était l’un
des 10 points du Plan d’actions que j’ai présenté en septembre dernier
pour la reconquête de tous nos paysages et la place de la nature en
ville. Et je me réjouis que, désormais, les journées annuelles du patrimoine
allient patrimoine naturel et patrimoine culturel.
Nous aurons l’occasion de débattre plus en détail de l’articulation entre
inscription et classement mais une chose est sûre : ce projet de loi vise à