Montage n° 18
Expériences portant sur les phénomènes d'induction et d'auto-induction ;
applications.
Introduction
En 1820, Oersted découvre par hasard qu’un fil parcouru par un
courant dévie l’aiguille aimantée d’une boussole. Donc, un courant qui
traverse un conducteur crée donc un champ magnétique.
Vers 1822, A.M. Ampère étudie l’influence des courants sur les
aimants. Il remarque qu’un petit anneau de cuivre placé à l’intérieur
d’une bobine de fil enroulé en hélice, était parcouru par un courant
dès qu’elle était reliée à une pile de Volta.
Nous sommes maintenant en 1830, Faraday a pris connaissance des
travaux d’Ampère sur l’influence des courants sur les aimants. Déjà, il
a réussi à créer des courants dans une bobine en introduisant puis en
retirant un barreau aimanté à l’intérieur de celle-ci. Il enroule alors un
fil de cuivre isolé autour d’un cylindre de bois. La bobine ainsi
constituée est reliée à une pile de Volta. Autour du même cylindre, il
bobine un autre fil de cuivre. Cette seconde bobine est connectée à
un galvanomètre (petit appareil* permettant de mettre en évidence la
présence d’un courant). Le montage est représenté ci-contre. Lorsqu’il
connecte la pile, il s’aperçoit que l’aiguille du galvanomètre dévie puis revient à sa position de
repos. De même, lorsqu’il déconnecte la pile, l’aiguille dévie dans
l’autre sens, puis revient à sa position initiale. Faraday met en évidence le phénomène
d’induction électromagnétique, c'est l'expérience réciproque : un champ magnétique crée un
courant dans un conducteur placé dans ce champ.
I. Phénomène d’induction
I.1 Mise en évidence du phénomène d’induction [2]
Un oscilloscope est branché aux bornes de la bobine (circuit ouvert !!! on ne parlera donc que de
fem induite). On peut fermer le circuit si on veut parler de courant induit en ajoutant une résistance et en
mettant l’oscillo aux borne de la résistance pour visualiser I.
On approche rapidement l’aimant de la bobine par l’un de ses pôles. On observe une
ddp aux bornes de la bobine.
On retire rapidement l’aimant : ddp inverse
Si l’aimant est immobile : rien ne se passe.
Conclusion : c’est la variation d’un champ magnétique de l’inducteur qui entraine l’apparition
d’une fem induite aux bornes de la bobine que l’on appelle l’induit.
On fait tourner l’aimant : on approche alternativement le pôle sud et le pôle nord de
l’aimant. Lors de la rotation de l'aimant (inducteur), la bobine sera soumise à un champ
magnétique variable.
Conclusion :
Lors de la rotation de l'aimant,
une tension alternative est
détectée avec les
propriétés suivantes :
- sa fréquence est égale à la
fréquence de rotation de l'aimant
( tour/seconde );
- son amplitude augmente avec la
fréquence de rotation de l'aimant.
Remarque : on peut faire
l’expérience inverse : inducteur fixe, induit mobile. Le résultat sera le même.