GUIDE DACCOMPAGNEMENT
Outil de pistage des principaux troubles desservis
par les Services adaptés de niveau collégial
Par
Sophie Campbell, conseillère en services adaptés au CCSI-Est
Anne-Sophie Van Nieuwenhuyse, conseillère en services adaptés au Cégep de Sainte-Foy
Avril 2015
Remerciements
Nous tenons à souligner la contribution de plusieurs personnes à ce projet de détection et de dépistage. Leur
expertise, leur parcours, leur domaine et leur vision ont alimenté nos discussions, ont enrichi nos réflexions et,
nous l’espérons, nous ont permis de développer une démarche inclusive au cours de laquelle chaque intervenant
engagé pourra apporter son éclairage et ainsi permettre aux étudiants à risque d’être dépistés. Merci à Stéphane
Fortier du Pavois, à Richard Langlois de l’Agir, à Denise Larouche, psychologue et conseillère en orientation, à Jean-
François Charron, psychologue au Cégep de La Pocatière, à Annick Vincent, psychiatre, à Sara Savoie,
orthopédagogue et conseillère en orientation à l’UQAM et au cégep Édouard-Montpetit, et à Yvon Blais,
orthophoniste.
Détection et dépistage Guide d’accompagnement – SC et ASV Version 1.1
Avril 2015
Centre collégial de soutien à l’intégration de l’Est du Québec Page 1
Outil de dépistage des principaux troubles desservis
par les Services adaptés de niveau collégial
Prologue
Parmi les différents mandats des Centres collégiaux de soutien à l’intégration (CCSI), celui de rendre disponibles
des outils pouvant soutenir l’intégration scolaire dans les collèges de l’ensemble du réseau québécois nous
interpelle tout particulièrement. En effet, la hausse constante d’étudiants à besoins particuliers et aux parcours
atypiques nous amène à nous interroger sur nos responsabilités partagées en matière de soutien pour ces
étudiants que nous avons admis, mais qui peinent à s’adapter à la réalité collégiale. Comme nous considérons
qu’un collège est une communauté éducative (il mobilise ses acteurs, mise sur le partage de leurs connaissances,
sur la qualité de leurs relations avec les étudiants pour faciliter leur intégration, soutient leurs apprentissages et les
place sur la voie de la réussite), nous avons conçu des outils de détection et de dépistage qui les mettent à
contribution. Évidemment, le rôle que peut occuper chacun de ces acteurs dans le processus de détection et de
dépistage est tributaire de nombreux facteurs tels que les fonctions exercées au sein du collège, les liens établis
avec l’étudiant, les connaissances et les compétences acquises en relation d’aide ou en intervention en cas de crise.
Peu importe ce qui nous caractérise, nous pouvons tous contribuer à la détection et au dépistage de troubles
pouvant expliquer les difficultés traversées par nos étudiants et ainsi faire un pas de plus vers leur persévérance
scolaire et, ultimement, leur diplomation.
Introduction
Ce guide d’accompagnement a été créé dans le but de soutenir les intervenants qui souhaitent utiliser l’outil de
dépistage des principaux troubles desservis par les Services adaptés au niveau collégial conçu par le Centre collégial
de soutien à l’intégration de l’Est du Québec. Ce dernier s’insère dans une démarche écosystémique de détection
et de dépistage d’étudiants collégiaux pouvant potentiellement être atteints d’un trouble d’apprentissage ou de
santé mentale. Ainsi, il rappelle les principales étapes menant à l’administration de l’outil en précisant les agents
qui peuvent être impliqués à chacune d’elles, mais surtout, il explique en détail la passation de chacune des fiches
intégrées à l’outil de dépistage. Il est important de préciser que toutes les fiches touchant l’apprentissage sont des
fiches originales alors que les fiches liées à la santé mentale sont des fiches qui recensent des outils existants. Cette
distinction annonce deux manières de procéder, mais nous avons tenté, dans les deux cas, à travers ce guide, de
vous accompagner pas à pas afin que la démarche que vous entamez avec votre étudiant soit à la fois simple et
rigoureuse. Bonne lecture!
Mise en garde
Dès le début de la démarche de dépistage, il est d’une grande importance d’aviser l’étudiant des finalités d’une
telle démarche. En effet, il est impératif de lui mentionner que les outils utilisés ne vous permettront pas de poser
un diagnostic, car selon le Code des professions, seul un médecin peut le faire. D’autres spécialistes, toujours selon
le Code des professions, peuvent conclure et attester d’une condition ou d’un trouble. Pour une meilleure
compréhension, vous pouvez même lui lire que selon le MEESR, le dépistage « vise à départager les personnes qui
sont probablement atteintes d’un trouble non diagnostiqué ou d’un facteur de risque d’un trouble, des personnes
qui en sont probablement exemptes. Le dépistage n’est pas une activité réservée, mais il se fait à travers un
processus systématisé par un professionnel de l’établissement. L’intervention de dépistage en elle-même ne permet
pas de poser le diagnostic ou d’attester un trouble ou une maladie. Les personnes pour lesquelles le résultat du
dépistage s’avère positif sont orientées vers un professionnel habilité par le Code des professions afin qu’une
investigation complémentaire soit effectuée. ». Ainsi, vous annoncez clairement à l’étudiant que vous pourrez
seulement, à la fin de la démarche, formuler une hypothèse. En résumé, vous infirmerez ou confirmerez la
présence d’un potentiel trouble chez l’étudiant. Il lui appartiendra, par la suite, de poursuivre ou non ses
démarches avec un professionnel. C’est la raison pour laquelle nous vous recommandons de faire signer le
formulaire de consentement à l’étudiant dès le début de la démarche de dépistage (voir annexe).
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