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Afrique de l’Ouest : le
climat du changement
Les impacts du changement climatique, la
conscientisation et la préparation à travers l’Afrique
de l’Ouest
Novembre 2010
AUTEURS :
Rosie Robison and Ruth Findlay Brooks
University of Cambridge Programme for Sustainability Leadership
(Le Programme pour la Direction de la Durabilide l’Université de Cambridge)
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CONTENU
HISTORIQUE 3
CONTEXTE 4
Géographie et Population 4
Politique 5
Changement Climatique 5
RESULTATS DU SONDAGE 6
Changement Climatique 6
Interdépendance entre l’Environnement et d’autres éléments 7
A. Participation Communautaire 9
B. Rôle du Gouvernement 10
C. Partage de Connaissances et Création des Partenariats 11
D. Progrès des Connaissances : Recherche Scientifique et Technique 12
E. Plans pour le Futur 13
Etudes de Cas 14
CONCLUSIONS 16
THEMES DU SEMINAIRE 16
REMERCIEMENTS 17
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HISTORIQUE
The Cambridge Programme for Sustainability Leadership (Le Programme de L’Université de Cambridge
pour La Gestion de la Durabilité (CPSL)) travaille en collaboration avec de nombreux de partenaires afin de
développer un Programme pour les Gestionnaires Climatiques de l’Afrique de l’Ouest1. En été 2011, ce
programme débutera par un séminaire au Sénégal pour les responsables politiques, la société civile et les
représentants collectifs de toute la sous-région. Celle-ci devrait être suivie par une série de minaires
nationaux dans les pays participants, en coopération avec des partenaires locaux. Le but général est de
créer un puissant réseau intersectoriel, pleinement informé et composé d’individus et d’organisations qui
seront bien placés pour piloter l’Afrique de l’Ouest. Ceci en vue de construire une résilience face aux futurs
impacts du changement climatique et pour profiter des opportunités en faveur du développement durable
bas carbone2.
Afin d’assurer que ce programme soit le plus utile et le plus pertinent possible, le CPSL a identifié le besoin
d’évaluer les niveaux de conscientisation et l’état de préparation face au changement climatique, ainsi que
les impacts actuels et éventuels de ce changement dans toute la sous-région. A cette fin, le CPSL a
travaillé avec des partenaires, les Acteurs Verts de l’Afrique de l’Ouest (Green Actors of West Africa
(GAWA), pour réaliser le travail de terrain au Bénin, en Côte d’Ivoire, en Gambie, en Guinée, en Guinée-
Bissau, au Mali, au Niger, en Sierra Leone et au Togo. Ce travail a été possible grâce aux fonds fournis par
le Programme de Bourses Eco régional du Comité National des Pays-Bas de l’Union Internationale pour la
Conservation de la Nature (UICN NL) qui est financé par le gouvernement des Pays-Bas. Ce rapport
résume les résultats clés des sondages et il aidera au développement du Programme des Gestionnaires
Climatiques de l’Afrique de l’Ouest et on espère qu’il sera aussi une ressource utile. Les recommandations,
proposées pour la création des thèmes clés du séminaire de quatre jours, sont basées sur ces résultats.
En Afrique de l’Ouest, il est probable que le programme sera concentré sur l’adaptation et la résilience face
au changement climatique, et en même temps qu’il soulignera les opportunités pour le développement et la
croissance économique. Ceci va à l’encontre du programme européen, dont l’objectif principal est
l’atténuation à travers des changements des pratiques commerciales : le continent africain héberge plus
d’un sixième de la population mondiale, mais il produit seulement 2,5% des émissions globales de CO23.
(Titre de la carte : L’Afrique de l’Ouest)
1 Ce qui comprendra les 15 membres de La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) : le Bénin,
le Burkina Faso, le Cap-Vert (non présent sur la carte), la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée-Bissau, la Guinée, le
Libéria, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone, le Togo.
2 Un supplément d’informations sur la conception et l’exécution du programme, se trouve dans la note de synthèse du
programme de Septembre 2010.
3 Climate and Climate Change in West Africa (2008), l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture.
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CONTEXTE
Nous commençons par un panorama général de la sous-région. Les quinze pays membres de La
Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) hébergent aux alentours de 300
millions de personnes, dont environ la moitié habite au Nigeria. Il est prévu que la population,
majoritairement jeune : environ 60% a moins de 25 ans, s’accroisse rapidement, avec des prévisions d’une
hausse de 50% avant 2030. A l’exception du Nigeria et de la te d’Ivoire, tous les états membres de la
CEDEAO sont classifiés comme Les Pays les Moins Avancés (PMA) par les Nations Unies.
Géographie et Population
L’Afrique de l’Ouest comprend plusieurs zones climatiques, de l’humide (le long du littoral sud) à l’aride
(vers le nord). Les principales villes se concentrent surtout dans les régions littorales. Le fleuve Niger, le
lac Tchad, le fleuve Sénégal, le fleuve Gambie et la Région de la Volta du Ghana représentent les
ressources majeures en eau. Beaucoup d’écosystèmes de la sous-région (fleuves, forêts, plateaux,
montagnes et déserts) sont partagés à travers les frontières. L’Afrique de l’Ouest est composée de
nombreux peuples, de l’influence bédouine au Sahara jusqu’à l’influence européenne dans les régions
côtières. Beaucoup d’ouest africains dépendent directement de leur terrain. Une grande partie de la
population (en dehors des grandes villes) dépend de l’agriculture de subsistance. L’élevage migratoire est,
lui aussi, commun. L’utilisation de la biomasse satisfait la majorité (environ 80%) de la demande d’énergie.
Pour plusieurs pays ouest-africains, l’exportation agricole représente une forte contribution au PIB, ainsi
que l’exploitation forestière, l’exploitation minière et l’extraction des ressources naturelles tels que les
métaux et les combustibles fossiles.
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Politique
Au cours des dernières décennies, la démocratie s’est développée en Afrique de l’Ouest, et plusieurs pays,
y compris le Ghana, le Mali, le Nigeria et le Sénégal profitent d’un niveau élevé de stabilité. Néanmoins, la
te d’Ivoire a subi un coup d’état pendant la dernière décennie et il existe toujours des troubles politiques
et militaires en Guinée-Bissau. En 1975, l’union économique et politique de la CEDEAO s’est fondée avec
pour mission de développer des politiques et des programmes communs entre les états membres et de
mieux représenter la région sur la scène internationale.
L’engagement politique pour le changement climatique et les thèmes environnementaux diffère à travers la
sous-région, bien que tous les gouvernements en prennent conscience. La Ministre de l’Environnement,
des Sciences et des Technologies du Ghana, Mme Sherry Ayittey, a demandé à avoir une plus grande
médiatisation des effets du changement climatique. Dans chaque pays, les préoccupations
environnementales peuvent être partagées entre plusieurs départements gouvernementaux, tel que
l’agriculture, la sylviculture, les ressources en eau et aussi l’environnement.
Changement Climatique
L’Afrique compte parmi les régions les plus vulnérables aux méfaits du changement climatique. Les pays,
déjà pauvres et sous-développés, sont en plus déficients en termes de capacités financières,
technologiques et de ressources humaines, indispensables pour faire face au changement climatique. En
termes alimentaires et économiques, les pays d’Afrique de l’Ouest souffrent d’une dépendance directe
élevée sur leurs ressources naturelles.
« En Afrique, le changement climatique n’est pas un thème scientifique ou technique, mais il est lié
aux droits fondamentaux de l’homme et la réduction de la pauvreté. »4
Face à toutes ces épreuves, le CPSL estime comme essentielle la reconnaissance des véritables
opportunités. L’Afrique possède un potentiel énorme dans le développement des sources d’énergie bas
carbone, y compris le solaire et les biocarburants/le biogaz :
« En comparaison avec toutes les régions majeures du monde, l’Afrique sub-saharien dispose du
plus grand potentiel en bioénergie, lié aux étendues de pâturages adéquates, aux grands espaces
pastoraux inutilisés et à la faible productivité des terres cultivées. »5
De plus, à la différence des pays développés, de nombreux pays africains ne sont pas dépendants d’une
infrastructure basée sur les combustibles fossiles. Des opportunités financières existent à faveur du
développement propre’. Cependant, les effets aggravants du changement climatique représentent une
menace majeure au développement futur de la sous-région.
4 Implications of Climate Change and Viability on African Water Resources (Septembre 2009), University of Cambridge
Workshop report
5 Mapping Food and Bioenergy in Africa (May 2010), Forum for Agricultural Research in Africa
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