Chap. A1 Rayonnements dans l’univers I. Les sources de rayonnement 1- Définition Un rayonnement est une propagation d’énergie émise par une source. Il peut être décrit de façon particulaire si l’énergie s’accompagne de la propagation de particules, ou par un rayonnement électromagnétique si l’énergie se déplace seule. 2- Rayonnements et particules. Les flux de particules circulant dans l’univers se déplacent à très grande vitesse, elles constituent le rayonnement cosmique. Il y a les particules élémentaires : électrons, neutrinos, quarks ; et des assemblages de particules élémentaires : protons, neutrons, les noyaux, ou encore les photons (toutes ces particules proviendraient de l’explosion d’étoiles très massives, des supernovas). Tous les objets célestes émettent des rayonnements dus à des phénomènes physiques, d’origines diverses : - le rayonnement synchrotron provient de l’interaction de particules chargées et d’un champ magnétique (de l’infra rouge aux rayons X), - les rayonnements d’origine thermiques vus en première -le rayonnement de freinage ou Bremsstrahlung est un rayonnement électromagnétique à spectre large créé par le ralentissement de charges électriques. (Lorsqu'une cible solide est bombardée par un faisceau d'électrons, ceux-ci sont freinés et déviés par le champ électrique des noyaux de la cible. Or, selon les équations de Maxwell, toute charge dont la vitesse varie, en valeur absolue ou en direction, rayonne, cela crée un flux de photons dont le spectre en énergie est quasiment continu). II. Détecteurs d’ondes et de particules 1- Principe Pour étudier les rayonnements, on utilise des dispositifs qui comportent une surface réceptrice, pour intercepter le rayonnement et le diriger vers un détecteur, qui le transforme en une grandeur physique mesurable Page 1 sur 3 2- Détecteurs d’ondes. L’œil est un détecteur naturel d’ondes, dans le domaine très restreint du visible, les capteurs (cônes et bâtonnets) transforment l’information en signal électrique transmis au cerveau par les nerfs. Un capteur CCD est un capteur électronique qui utilise l’effet photoélectrique, la libération d’électron par certains matériaux exposés à un rayonnement, à chaque type de détecteur on associe une sensibilité spectrale. 3- Détecteurs de particules. Le compteur Geiger détecte les particules émises lors des désintégrations radioactives. On peut détecter des particules en étudiant les effets de leurs interactions avec d’autres particules, comme la chambre à brouillard pour détecter les particules chargées comme des muons. III. Absorption des rayonnements 1- L’atmosphère. L'atmosphère terrestre désigne l'enveloppe gazeuse entourant la Terre solide. L'air sec se compose de 78,08 % de diazote, 20,95 % de dioxygène, 0,93 % d'argon, 0,039 % de dioxyde de carbone et des traces d'autres gaz. L’atmosphère peut interagir aves le rayonnement cosmique pour créer des particules secondaires, comme les muons, très abondantes au niveau de la mer. 2- Conditions d’observation. Les divers rayonnements se propagent dans le vide et dans la matière où il peut y avoir interaction, l’énergie transportée par le rayonnement peut être absorbée par la matière d’où le nom d’absorption du rayonnement. Cette absorption est une propriété importante de l'atmosphère. Différentes molécules absorbent différentes longueurs d'onde de radiations. Par exemple, l'O2 et l'O3 absorbent presque toutes les longueurs d'onde inférieures à 300 nanomètres. L'eau (H2O) absorbe la plupart des longueurs d'onde au-dessus de 700 nm, mais cela dépend de la quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère. Quand les spectres d'absorption des gaz de l'atmosphère sont combinés, il reste des « fenêtres » de faible opacité, autorisant le passage de certaines bandes lumineuses. La fenêtre optique va d'environ 300 nm (ultraviolet-C) jusqu'aux longueurs d'onde que les humains peuvent voir, la lumière visible (communément appelé lumière), à environ 400–700 nm et continue jusqu'aux infrarouges vers environ 1100 nm. Il y a aussi des fenêtres atmosphériques et radios qui transmettent certaines ondes infrarouges et radio sur des longueurs d'onde plus importantes. Par exemple, la fenêtre radio s'étend sur des longueurs d'onde allant de un centimètre à environ onze mètres. Page 2 sur 3 3- Astronomie spatiale. Pour observer l’univers, nous devons capter tous les rayonnements, nous utilisons des satellites artificiels avec des instruments d’observation, se situant hors de l’atmosphère terrestre et pouvant fonctionner pendant de longues périodes de façon automatique. Page 3 sur 3