Réf : 840 016 Relations à l’environnement et activité nerveuse Conception d’ensemble Cohérence globale et entrées multiples. Chaque séquence possède sa propre cohérence et peut constituer un support d’investigation et de réflexion pour les élèves. D’où une souplesse d’utilisation qui laisse au professeur une entière liberté dans sa démarche pédagogique. Il pourra en particulier séparer la problématique, que présentent les premières images, de l’explication qui la suit et inviter les élèves à la réflexion. Ce vidéogramme s’adresse d’abord aux élèves des classes de troisième du collège dans le cadre du programme de ce niveau (chapitre “Relation à l’environnement et activité nerveuse”). Il pourra également, pour certaines de ses parties, être exploité efficacement en classe de cinquième du collège et en classe de Première Littéraire (voir “Quelques pistes d’exploitation pédagogique”). Plan général et idées maîtresses Partie 1 - Introduction Ce module présente des élèves dans différentes activités. Il montre que l’organisme capte des informations grâce aux récepteurs sensoriels. La perception de l’environnement et la commande motrice sont des phénomènes cérébraux. Partie 2 - Une fonction sensorielle : la vision Grâce à différentes électrodes, il est possible de mesurer le potentiel électrique en différents points du crâne. L’électroencéphalogramme détecte des variations minimes du champ électrique. Les électrodes permettent de suivre, après un stimulus lumineux, la propagation de phénomènes électriques qui se déplacent et aboutissent dans la zone occipitale. Partant des yeux, les nerfs optiques s’enfoncent dans l’encéphale. La dissection d’un œil fait apparaître les différentes membranes. Quand les cellules à cône et à bâtonnet reçoivent un stimulus lumineux, elles donnent naissance à un phénomène électrique. (On parle de transduction pour désigner le transfert de l’information d’un support physique à un support biologique). Les messages nerveux ainsi créés sont véhiculés par les nerfs optiques et arrivent dans la zone occipitale de l’encéphale. Sur un véritable encéphale humain, les aires visuelles (primaire et d’association) apparaissent colorées ici en bleu. 1 Partie 3 - Le cerveau en action Un montage de différentes coupes virtuelles obtenues par résonance magnétique nucléaire permet de distinguer nettement le cortex (substance grise) de la substance blanche interne. L’utilisation conjointe de deux techniques, la résonance magnétique nucléaire (RMN ou IRM) qui permet d’obtenir de belles images tridimensionnelles de l’encéphale, et de la Magnéto-Encéphalographie qui enregistre les très faibles champs magnétiques produits par le cerveau fournit des images remarquables montrant les zones qui interviennent quand le sujet effectue des tâches particulières. Ceci nécessite la prise de repère très précis de manière à faire coïncider les deux types de données. Il est ainsi possible de mettre en évidence des localisations cérébrales précises. Deux exemples sont fournis : - La réalisation d’une activité motrice simple (un simple tapotement du doigt de la main droite) fait intervenir sur l’hémisphère cérébral gauche deux zones : une zone dans le lobe frontal (circonvolution frontale ascendante) et une zone située en arrière (lobe pariétal) en relation avec le toucher. - Dans le second exemple, le sujet a prononcé une phrase : une formule naguère rabâchée dans les écoles primaires : “mais où et donc or ni car”. On voit que dans ce cas plusieurs zones de cerveau entrent en jeu successivement. Partie 4 - Le cerveau organe fragile Les milliards de neurones du cerveau forment un réseau complexe, ils sont parcourus par des messages nerveux qui sont des phénomènes électriques. D’un neurose à l’autre la transmission nécessite des messages chimiques : les neurotransmetteurs. Une animation montre la libération par un neurone pré-synaptique de molécules d’un neurotransmetteur qui se fixe sur les récepteurs spécifiques d’un neurone post-synaptique, ce qui peut éventuellement l’activier. Drogues et médicaments agissent au niveau des synapses. La nicotine peut se fixer sur les récepteurs à acétylcholine des neurones post-synaptiques provoquant leur activation. Les molécules d’amphétamine agissent sur les terminaisons pré-synaptiques et provoquent la sortie de dopamine dans la fente synaptique. Il en résulte une excitation des neurones post-synaptiques. Descriptif des séquences Le repérage des temps débute dès l’apparition du générique. 00 min 50 s - 02 min 22 s 2 Partie 1 - Introduction Des signaux de l’environnement sont captés par les organes des sens 02 min 38 s - 03 min 04 s Partie 2 - Une fonction sensorielle : la vision Réalisation d’un E.E.G. 03 min 04 s - 03 min 40 s Les tracés obtenus (yeux fermés, yeux ouverts) 03 min 40 s - 04 min 17 s Après un stimulus lumineux, représentation sur un écran d’ordinateur des phénomènes électriques décelables à la surface du crâne 04 min 17 s - 04 min 35 s Coupes obtenues par R.M.N. Une coupe horizontale montre le trajet des nerfs optiques 04 min 35 s - 05 min 00 s Présentaiton d’un encéphale de mouton 05 min 00 s - 06 min 07 s Dissection d’un œil 06 min 08 s - 06 min 20 s Coupe antéropostérieure d’un œil La rétine vue au microsocpe : (Grossissement moyen, fort grossissement). 06 min 21 s - 07 min 06 s Trajet de l’influx après un stimulus lumineux 07 min 07 s - 07 min 24 s Retour à l’électroencéphalographie 07 min 24 s - 07 min 39 s Encéphale humain vu de profil. Localisation des aires visuelles 07 min 46 s Partie 3 - Le cerveau en action Série de “coupes” obtenues par I.R.M. L’encéphale est parcouru “d’une oreille à l’autre”. 07 min 54 s - 08 min 07 s Le cortex et la substance blanche apparaissent nettement 08 min 08 s La Magnéto-Encéphalographie 08 min 08 s - 08 min 07 s - Présentation de documents obtenus par R.M.N. 08 min 08 s - 08 min 20 s - L’installation 08 min 08 s - 08 min 20 s - Mise en coïncidence très précise des données que fournit la Magnéto Encéphalographie et de l’image en 3D obtenue par l’I.R.M. 09 min 58 s - 10 min 32 s Le sujet a effectué une tâche simple, (tapotement de l’index). Les zones corticales impliquées apparaissent sur la représentation en 3D fournie par l’I.R.M. 10 min 32 s - 11 min 00 s Différentes zones impliquées quand le sujet prononce une phrase 11 min 35 s Partie 4 - Le cerveau, organe fragile 11 min 55 s - 12 min 02 s Neurones du cortex 12 min 02 s - 12 min 24 s Cellules nerveuses en culture 12 min 25 s - 12 min 48 s Représentation schématique d’une chaîne neuronique parcourue par des influx 3 12 min 48 s - 13 min 15 s Schématisation du fonctionnement d’une synapse 13 min 15 s - 13 min 38 s Action de la nicotine 13 min 39 s - 14 min 28 s Action des amphétamines - (13 min 39 s - 14 min 28 s) 14 min 29 s - 15 min 13 s Conclusion - (14 min 29 s - 15 min 13 s) Quelques pistes d’exploitation pédagogiques Remarques générales - Chaque partie peut évidemment être utilisée indépendamment des autres comme support d’investigation pour les élèves dans une démarche d’investigation. - Il est toujours possible de couper le son pour supprimer le commentaire explicatif et laisser les élèves réfléchir sur les documents dynamiques présentés. - Il pourra être utile de jouer sur les arrêts sur images afin de mieux examiner un instant d’un phénomène, ou mieux observer une structure. En classe de 5e : Programme : “Un mouvement peut répondre à une stimulation extérieure, reçue par un organe des sens. L’information correspondante est transmise aux centres nerveux par un nerf. Le fonctionnement des muscles est commandé par les centres nerveux. Les messages nerveux sont transmis par les centres nerveux et les nerfs. Activités possibles : identifier à partir d’un document, les organes susceptibles d’intervenir et indiquer le trajet d’un message nerveux. Les images de la partie 1, Introduction, permettent, par exemple, de repérer les différentes étapes d’un comportement moteur et de “mettre en place un premier schéma fonctionnel du système nerveux”. On pourra utiliser deux séquences : élève jouant au tennis ou élève battant la mesure en écoutant de la musique au baladeur. En classe de 3e : - Les différentes parties du film correspondent aux différentes parties du programme. Les images constituent autant de supports d’activités correspondant à une démarche de recherche d’explication au niveau requis par la classe de troisième. -1- Mise en évidence de l’existence d’une activité électrique cérébrale en rapport avec une activité motrice (ex. : ouverture/fermeture de l’œil) 4 Une séquence du film permet : - de montrer le dispositif utilisé - d’observer en direct la relation entre un mouvement d’ouverture des paupières et sa traductoin sur un électroencéphalogramme. Un arrêt sur image (avec éventuellement en complément la distribution d’un enregistrement papier) permet un exercice d’analyse. Cette activité présente 2 intérêts : - montrer une technique d’investigation de l’activité cérébrale. - mettre en évidence cette activité avec une activité motrice, ce qui peut être une bonne introduction à une problématique sur l’activité cérébrale. -2- Repérage des hémisphères cérébraux et du cortex cérébral sur un encéphale Cette activité, proposée par le programme, est possible à partir du film et permet de montrer une autre technique d’investigation (I.R.M.) -3- Approche de la notion d’aires cérébrales à partir de la séquence montrant le trajetdu message nerveux à la suite d’une stimulation visuelle. Exemple d’activité : après distribution aux élèves d’un fond représentant une vue de dessus ou de profil de l’encéphale, on pourra leur faire représenter le trajet du message, par une observation image par image, et mettre en évidence les aires visuelles occipitales, bien visibles dans le film. Cette étude pourra être complétée par l’observation des vues d’I.R.M. avec les nerfs optiques ou la dissection de l’encéphale de mouton (on expliquera auparavant la signification des couleurs apparaissant sur l’écran). -4- Localisation sur l’encéphale des aires : visuelle, motrices (quand le sujet tape du doigt sur une planchette), de la sensibilité tactile, du langage. -5- Réalisation d’un schéma général du parcours d’un message nerveux : -5- aire motrice - doigt - aire sensitive -5- on aura pu, auparavant, expérimenter pour localiser diverses sensibilités au niveau de la peau et observer une coupe de peau -6- Réalisation d’une étude anatomique : a) Dissection de l’œil. Cette dissection est désormais irréalisable en classe pour des raisons d’hygiène et de sécurité. Elle pourra être remplacée par l’observation d’une séquence du film et débou- 5 a) cher sur la réalisation d’un dessin légendé et/ou un travail d’identification sur une maquette. a) Cette étude pourra se mener en concertation avec le professeur de Physique “rôle de l’œil en tant que système imageur”. b) Réalisation d’un dessin légendé, après observation au microscope, d’une coupe de rétine. b) Le film, avec ses “zooms” successifs et ses schématisations peut servir de support à la compréhension de l’organisation de la rétine, de la réception/transformation du stimulus visuel. -7- Étude histologique du tissu nerveux : -7- le film, présente des vues de neurones et de leurs connexions, qui peuvent servir de complément à l’observation de préparations de tissus nerveux. -8- Approche du mode d’action de certaines substances, nicotine et amphétamines, sur le fonctionnement de l’encéphale. Cette étude pourra, par exemple, être menée dans le cadre de l’éducation à la santé. En classe de Première littéraire : Programme ‘La représentation visuelle du monde” Plusieurs séquences du vidéogramme peuvent constituer des supports d’étude et d’activités, ou se substituer à des activités impossibles dans le cadre de la classe : - Étude anatomique de l’œil ; la dissection d’un œil de bœuf étant désormais impossible pour cause de risque majeur (haute infectivité de cet organe dans l’ESB), le film peut s’y substituer, en articulation avec l’exploitation d’une maquette (TP1). - Les documents dynamiques d’IRM, offrent la possibilité d’aborder efficacement la structure de l’encéphale et de repérer en particulier le cortex (TP5). - Les documents d’imagerie médicale fonctionnelle par Électro Encéphalographie et par Magnéto-Encéphalographie, seront précieux pour aborder le fonctionnement du cerveau “intégrateur de signaux”. - Les séquences d’animations représentant le fonctionnement des synapses et l’influence de substances chimiques pouvant “perturber ce fonctionnement”, correspondent bien aux exigences du programme “Analyse de films sur le rôle des transmetteurs chimiques” (TP4). Elles doivent permettre aux élèves de se représenter de manière simple, le méca-nisme de fonctionnement normal des synapses et la manière dont peuvent agir différentes substances qui modifient ce fonctionnement. 6 Pour en savoir plus Les moyens d’investigation cérébrale l’électroencépholographie (EEG) Le potentiel électrique lié à l’activité des neurones est capté à la surface du crâne. Les potentiels enregistrés ont une valeur située entre 10 et 100 microvolts. Chaque électrode recueille un témoignage de l’activité d’un très grand nombre de cellules nerveuses. En plus d’une activité permanente, spontanée – les différentes “ondes” – on peut déceler des modifications lorsque le patient a une activité sensorielle, motrice ou cognitive. La magnéto-l’encépholographie (MEG) L’activité des neurones est à l’origine d’un champ électrique détecté par l’E.E.G, elle induit aussi un champ magnétique qui se propage au travers du crâne. Toutefois, ce signal est très faible, environ un milliard de fois plus petit que le champ magnétique terrestre dont la valeur est de 0,5 Gauss. Il est donc indispensable de placer le magnétomètre dans une chambre blindée spéciale protégeant les capteurs de tout champ parasite. Les capteurs, détecteurs de signaux magnétiques, sont regroupés dans une sorte de casque. Dans l’installation filmée à Rennes, il en existe 37. Les capteurs (bobines supraconductrices) influencent par induction des amplificateurs particuliers appelés SQUID, (“superconducting quantum interférence device” c’est-à-dire “dispositif supraconducteur à l’interférence quantique”) qui baignent dans de l’hélium liquide à -269 °C. Cette température permet d’obtenir le phénomène de supraconductivité. On estime que près de 10 000 neurones activés permettent l’obtention d’un champ mesurable, mais la densité des cellules nerveuses est elle qu’un mm3 de cortex pourrait fournir un signal détectable à l’extérieur de la tête. La technique est donc d’une grande précision ; elle présente l’avantage indéniable de permettre de suivre à la milliseconde près l’activité cérébrale. La détection des champs magnétiques magnétiques émis par le cerveau confirme la localisation des aires cérébrales. L’imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM) Elle fournit des images tridimensionnelles remarquables. Pour cela elle exploite les propriétés magnétiques de certains noyaux atomiques. Le sujet est placé dans un champ magnétique intense. Lors 7 de l’examen, une onde électromagnétique perturbe ce champ, les noyaux d’hydrogène sont mis en résonance ; ils émettent des signaux complexes qui sont recueillis par des bobines conductrices. L’exploitation par ordinateur de tous ces singaux permet de construire une imge 3D. La collaboration de différentes techniques Grâce à des mesures stéréotaxiques très précises, il est possible de reporter les données obtenues par Magnéto-Encéphalographie sur des images tridimensionnelles fournies par l’imagerie par résonance magnétique nucléaire (I.R.M.). Le résultat est saisissant. Cette association des deux techniques est présentée dans le vidéogramme. De la même manière, les renseignements fournis par la T.E.P. peuvent aussi être reportées sur des images dues à l’I.R.M.. Des molécules qui agissent sur les synapses : la nicotine Absorbée par l’intermédiaire de la fumée de cigarette, la nicotine atteint le cerveau en quelques secondes. Elle agit en tant qu’agoniste de l’acétylcholine au niveau des synapses à récepteurs nicotiniques. Les molécules de nicotine se fixent sur les récepteurs et cela provoque l’activation du neurone post-synaptique (les récepteurs se comportent alors comme des canaux ioniques ouverts : il y a entrée de Na+). La nicotine agit également au niveau d’autres synapses en modulant la libération de neurotransmetteurs comme la dopamine, la noradrénaline, la sérotonine. C’est probablement par cette action qu’elle agit le plus nettement sur l’éveil, le sommeil, l’humeur... La nicotine est à l’origine de la dépendance vis-àvis du tabac. Les amphétamines Constituants de certains médicaments, molécules assez proches des neurotransmetteurs dopamine et noradrénaline, ces stimulants du système nerveux agissent principalement en pénétrant dans les boutons synaptiques et en provoquant la libération de la dopamine et de la noradrénaline, ce qui active les neurones post-synaptiques. 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