Temple de la Madeleine Dimanche 18 mai 2014 à 18h00 Mercredi 21 mai à 20h30 Jan Dismas ZELENKA Miserere ZWV 57 Requiem ZWV 48 Magnificat ZWV 108 Ensemble Vocal Orphée Ensemble Baroque du Léman Solistes : Katia Bentz, Isabelle Henriquez, Christian Georg, Matthias Seidel-Stollberg Direction : Matthieu Schweyer Miserere pour soprano, chœur et orchestre en do mineur ZWV 57 1. 2. 3. 4. 5. 6. Miserere I (chœur) Adagio Miserere II (chœur) Andante ma non troppo Gloria Patri I (soprano) Larghetto ma non troppo Gloria Patri II (chœur) Largo Sicut erat (chœur) Andante ma non troppo Miserere III (chœur) Adagio Requiem pour soprano, alto, ténor, basse, chœur et orchestre en ré mineur ZWV 48 1. INTROITUS Requiem aeternam - Te decet - Kyrie 2.SEQUENTIA Dies irae - Quantus tremor - Quid sum miser - Rex tremendae Tuba mirum - Recordare - Mors stupebit - Juste judex Liber scriptus - Qui Mariam - Judex ergo - Inter oves Confutatis maledictis - Oro supplex - Lacrimosa - Huic ergo parce, Deus - Pie Jesu Domine 3.OFFERTORIUM Domine Jesu - Quam olim Abrahae - Hostias 4.SANCTUS 5.BENEDICTUS 6. AGNUS DEI 7.COMMUNIO Lux aeterna 8. INTROITUS Da Capo Magnificat pour soprano, alto, chœur et orchestre en ré majeur ZWV 108 1. Magnificat anima mea Dominum (chœur et soprano) Allegro 2. Suscepit Israel (alto et chœur) Andante 3. Amen (chœur) Presto Présentation Le compositeur Jan Dismas Zelenka (1679-1745) : lentement on commence enfin à redécouvrir ce compositeur né en Bohême, et qui travailla à la cour de Dresde à l’époque de Bach. Les œuvres de Zelenka sont pleines de surprises et d’« inentendu » : un sens de la mélodie prodigieusement caractéristique, des rythmes extrêmement complexes - des traits du folklore bohémien -, de même qu’une harmonie colorée, riche de contrastes extrêmes et d’effets de surprise, impriment leur marque à une facture dont les vastes possibilités et la richesse des formes et des techniques polyphoniques peuvent se mesurer à Bach. D’ailleurs, le Cantor de Leipzig appréciait les œuvres de Zelenka et il connaissait personnellement son collègue. On ne connaît pratiquement rien de la jeunesse de ce compositeur tchèque, fils d’un organiste de Lounovice. On sait seulement qu’il fit ses études à Prague dans un collège de Jésuites et que, entre autres, il y apprit la musique. Vers 1709, il se trouve encore à Prague, au service d’un mécène, grand amateur de musique, le comte Hartig. Il quitte la Bohême pour la Saxe en 1710 et il est engagé comme contrebassiste dans l’orchestre de Dresde. Il eut la chance de faire partie d’un contingent de musiciens envoyé en Italie. Parti en 1715 de Dresde, il n’arrivera dans la péninsule que l’année suivante. Il avait tout simplement décidé de faire un détour par Vienne où il étudia avec Johann Joseph Fux. En Italie, il prit également des leçons auprès d’Antonio Lotti. Il séjourna encore à Vienne entre 1717 et 1719, collationnant de la musique d’autres compositeurs qu’il exploitera plus tard, et instruisant également J.J. Quantz dans le domaine du contrepoint. En dehors d’un séjour à Prague, qu’il effectua en 1723 pour le couronnement de Charles VI, il passa le reste de sa vie à Dresde qu’il avait regagné en 1719. C’est peut-être sur les recommandations de J.J. Fux que les autorités de Dresde lui demandèrent d’épauler le Maître de chapelle Johann David Heinichen alors gravement malade. Il assuma souvent seul la responsabilité de Maître de chapelle bien que n’étant officiellement que vice-maître. Heinichen mourut en 1729 mais le poste ne lui fut pas attribué et resta vacant plusieurs années. Son désappointement fut total lorsque, en 1733, il fut écarté de la succession de la prestigieuse charge et qu’on lui préféra Johann Adolf Hasse. Il dut se contenter du titre de « Directeur de la musique d’église » qu’on lui décerna en 1735. Conscient de ne pas plaire réellement, effacé par l’immense succès de Hasse, il termina ses jours dans la morosité, mortifié à l’idée que son talent ne soit pas reconnu. A Dresde, le prince électeur de Saxe, à l’origine de confession luthérienne, devait épouser la religion catholique quand il devenait roi de Pologne. Cette dualité explique la présence de deux chapelles ducales, l’une luthérienne, l’autre catholique. C’est pour cette dernière que travaillait Zelenka. Zelenka devait posséder un ensemble vocal d’une rare qualité : l’écriture suppose de la virtuosité, et la complexité du contrepoint est également exigeante. Représentant parfait du baroque tardif, il ramène d’Italie le goût des contrastes de style. L’esprit de la Renaissance, celui de la « prima prattica » où les chœurs sont traités dans le pur esprit du contrepoint, souvent en valeurs longues, alterne avec le « stile nuovo » des pages solistes souvent très modernes et à l’orchestration chatoyante. Les œuvres Le Miserere en do mineur est l’une des dernières œuvres de Zelenka, la seule reprise à la Hofkirche de Dresde après la mort du compositeur. Il a certainement été écrit pour la semaine sainte de 1738, le manuscrit portant la mention du 12 mars. Il est resté depuis parmi ses compositions les plus populaires. Cette pièce hors norme fascine par ses forts contrastes stylistiques et expressifs. L’intégralité du texte du Psaume 50 est énoncée dans le deuxième mouvement. Il s’agit d’une parodie d’un ricercar de Frescobaldi tiré du recueil des Fiori Musicali de 1735. Les neuf versets sont égrainés sans aucune répétition de façon syllabique tandis que le thème principal - celui qui inspire le travail polyphonique et qui marque cette page de sa présence continuelle - joue le rôle de cantus firmus et supporte les mots « Miserere mei Deus » qui sont répétés de multiples fois jusqu’à la fin. Cette page en « stile antico » fut la première écrite. Elle devait, à elle seule, constituer une œuvre à part entière. Mais, par la suite, Zelenka reprit sa partition et l’augmenta de cinq autres numéros qui offrent un contraste saisissant de style, et donnent une forme en arche d’une parfaite symétrie. Au centre se trouve la splendide aria de soprano (Gloria Patri I) et sa virtuosité concertante italienne. Le cinquième mouvement (Sicut erat) reprend en abrégé la matière du deuxième numéro. Enfin, le très dramatique premier mouvement avec son accompagnement en notes répétées, qui traduit parfaitement l’état déplorable du pécheur implorant Dieu de lui accorder le pardon, est repris en partie à la fin de l’œuvre pour boucler le cercle et finir sur les mots « Miserere mei Deus ». Le Psaume 50 est également appelé Miserere, selon le premier mot de sa version latine. Il aurait été écrit par le roi David, qui demandait pardon auprès du prophète Nathan après qu’il eut séduit Bethsabée, la femme d’un de ses officiers. Le texte est le suivant : Pitié pour moi, mon Dieu, dans Ton Amour, selon Ta grande miséricorde, efface mon péché. Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense. Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi. Contre Toi et Toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à Tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, Tu peux parler et montrer Ta justice, être juge et montrer Ta victoire. Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère. Mais Tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, Tu m’apprends la sagesse. Purifie-moi avec l’hysope, et je serais pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige. Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront les os que Tu broyais. Détourne Ta Face de mes fautes, enlève-moi tous mes péchés. Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit. Ne me chasse pas loin de Ta Face, ne me reprends pas Ton Esprit Saint. Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne. Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers Toi, reviendront les égarés. Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera Ta justice. Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera Ta louange. Si j’offre un sacrifice, Tu n’en veux pas, Tu n’acceptes pas d’holocauste. le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; Tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé. Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem. Alors, Tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur Ton autel. Le Requiem en ré mineur fut commandé par la Princesse Maria Josepha pour l’anniversaire de la mort de l’Empereur Joseph I (décédé le 17 avril 1711). On suppose que Maria Josepha, fille aînée de l’Empereur et soutien de longue date de Zelenka à la Cour, commandait chaque année un service funèbre, et on peut situer celui écrit par Zelenka entre 1722 et 1733. Le mouvement initial (Requiem aeternam) préfigure par sa tonalité et son calme lumineux le célèbre début du Requiem de Mozart. Zelenka combine un rythme solennel de marche funèbre avec une écriture fuguée d’une grande clarté. Le contraste est donc étonnant avec les mouvements suivants, Te Decet et Christe dont l’écriture soliste à la mobilité toute italienne nous fait entrer dans le drame qui éclate d’abord dans le deuxième Kyrie à l’écriture virtuose et chromatique et surtout dans le Dies Irae dont les harmonies si changeantes et modernes sont absolument propres à Zelenka. Les numéros suivants sur le long texte de la Séquence alternent les mouvements consacrés aux solistes en solo et en duo où la fine orchestration de Zelenka épouse les idées du texte, avec notamment la présence d’un instrument rare, le chalumeau, ancêtre de la clarinette. Le chœur revient avec le Lacrimosa, splendide adagio suivi d’une double fugue (Huic ergo) au chromatisme et aux rythmes syncopés d’une incroyable complexité. La hardiesse de cette écriture du baroque tardif, inégalée même chez Bach, pousse la musique au bord de la rupture avec la tonalité. Sur le même modèle, le grave Offertoire et le chatoyant Sanctus alternent chœurs et soli, styles fugué et concertant qui maintiennent l’auditeur hors d’haleine jusqu’à un Osanna dont le goût pour la complexité rythmique ne peut se comprendre qu’avec l’influence certaine du folklore bohémien sur Zelenka. En maître de la forme, après ces courtes sections découpées et hautement contrastées, Zelenka écrit un long Benedictus dans le style ancien. L’écriture modale aux couleurs Renaissance cache un ricercar savant où les voix de soprano et d’alto du chœur tissent un strict canon à la quinte, dans une écriture d’école à quatre voix digne des grandes pages de l’Art de la Fugue de Bach. Après un Agnus Dei aussi court que déchirant, la communion sert de portique à la reprise du premier mouvement, dans une idée cyclique à haute valeur symbolique pour ce Requiem aeternam. Traduction des textes du Requiem : Introït Requiem: Seigneur, donnez-leur le repos éternel, et faites luire pour eux la lumière sans déclin. Dieu, c’est en Sion qu’on chante dignement Vos louanges ; à Jérusalem on vient Vous offrir des sacrifices. Écoutez ma prière, Vous, vers qui iront tous les mortels. Seigneur, donnez-leur le repos éternel, et faites luire pour eux la lumière sans déclin. Kyrie : Seigneur, ayez pitié. Christ, ayez pitié. Seigneur, ayez pitié. Séquence Dies Iræ: Jour de colère que ce jour-là, où le monde sera réduit en cendres, selon les oracles de David et de la Sibylle. Quelle terreur nous envahira, lorsque le Juge viendra pour délivrer son impitoyable sentence! La trompette répandant la stupeur parmi les sépulcres, rassemblera tous les hommes devant le trône. La mort et la nature seront dans l’effroi, lorsque la créature ressuscitera pour rendre compte au Juge. Le livre tenu à jour sera apporté, livre qui contiendra tout ce sur quoi le monde sera jugé. Quand donc le Juge tiendra séance, tout ce qui est caché sera connu, et rien ne demeurera impuni. Malheureux que je suis, que dirai-je alors ? Quel protecteur invoquerai-je, quand le juste lui-même sera dans l’inquiétude ? O Roi, dont la majesté est redoutable, Vous qui sauvez par grâce, sauvez-moi, ô source de miséricorde. Souvenez-Vous ô doux Jésus, que je suis la cause de Votre venue sur terre. Ne me perdez donc pas en ce jour. En me cherchant, Vous Vous êtes assis de fatigue, Vous m’avez racheté par le supplice de la croix : que tant de souffrances ne soient pas perdues. Ô Juge qui punissez justement, accordez-moi la grâce de la rémission des péchés avant le jour où je devrai en rendre compte. Je gémis comme un coupable : la rougeur me couvre le visage à cause de mon péché ; pardonnez, mon Dieu, à celui qui Vous implore. Vous qui avez absous Marie-Madeleine, Vous qui avez exaucé le bon larron : à moi aussi Vous donnez l’espérance. Mes prières ne sont pas dignes d’être exaucées, mais Vous, plein de bonté, faites par Votre miséricorde que je ne brûle pas au feu éternel. Accordez-moi une place parmi les brebis et séparez-moi des égarés en me plaçant à Votre droite. Et après avoir réprouvé les maudits et leur avoir assigné le feu cruel, appelez-moi parmi les élus. Suppliant et prosterné, je Vous prie, le cœur brisé et comme réduit en cendres : prenez soin de mon heure dernière. Jour de larmes que ce jour, qui verra renaître de ses cendres: l’homme, ce coupable en jugement: Épargnez-le donc, mon Dieu ! Seigneur, bon Jésus, donnez-leur le repos éternel. Amen. Offertoire Domine Jesu: Seigneur, Jésus-Christ, Roi de gloire, délivrez les âmes de tous les fidèles défunts des peines de l’enfer et de l’abîme sans fond : délivrez-les de la gueule du lion, afin que le gouffre horrible ne les engloutisse pas et qu’elles ne tombent pas dans le lieu des ténèbres. Que Saint-Michel, le porte-étendard, les introduise dans la sainte lumière. Que Vous avez promise jadis à Abraham et à sa postérité. Nous Vous offrons, Seigneur, le sacrifice et les prières de notre louange: recevez-les pour ces âmes dont nous faisons mémoire aujourd’hui. Seigneur, faites-les passer de la mort à la vie. Que Vous avez promise jadis à Abraham et à sa postérité. Sanctus Saint, saint, saint le Seigneur, Dieu de l’univers. Le ciel et la terre sont remplis de votre gloire. Hosanna au plus haut des cieux. Benedictus Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des cieux. Agnus Dei Agneau de Dieu qui enlevez les péchés du monde, donnez-leur le repos. Agneau de Dieu qui enlevez les péchés du monde, donnez-leur le repos éternel. Communion Que la lumière éternelle luise pour eux, Seigneur, au milieu de Vos Saints et à jamais, car Vous êtes miséricordieux. Seigneur, donnez-leur le repos éternel faites luire pour eux la lumière sans déclin. Au milieu de Vos Saints et à jamais, Seigneur, car Vous êtes miséricordieux. Le Magnificat en ré majeur, daté du 26 novembre 1725 est une œuvre concise (si on le compare à celui de J.S. Bach) sans doute destinée à une fête secondaire. Sa réussite n’en est que plus exemplaire, et on sait que Bach fit faire une copie de la partition par son fils Wilhelm Friedemann. Son premier mouvement est animé, avec économie et puissance, par un rythme frappant en ostinato énoncé dès le début par le continuo. Après la première intervention du chœur, qui cite l’incipit psalmodique du Magnificat du 8ème ton, le violon solo concerte avec la soprano avec virtuosité avant d’être rejoint par le chœur dans ce mouvement étincelant de bout en bout. Suit le calme expressif d’une aria d’alto tout en dentelles, accompagnée d’un trio de bois et entrecoupée d’interventions puissantes du chœur sur les paroles de la doxologie. L’Amen final est un exemple remarquable du génie et de la science d’écriture de Zelenka. Cette double fugue déploie toutes les possibilités contrapuntiques avec ses deux thèmes et leur renversement, superposés dans une concentration qui n’épargne pas les interprètes, et donne la mesure de l’exigence de Zelenka pour ses musiciens. Le cantique du Magnificat est le chant de louange de la Vierge Marie dans le Nouveau Testament (Luc I), après l’Annonciation, lors de la visite à Élisabeth. Le texte français est le suivant : Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui Le craignent. Déployant la force de son bras, Il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, Il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, Il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais. Katia Bentz, soprano Née à Paris, elle étudie le violon puis le chant, médaillée d’or en 2004. Lauréate aux concours internationaux de chant de Clermont-Ferrand et du Kammeroper Rheinsberg, elle remporte également le Prix de la fondation Doppelfeld pour son interprétation de Gretel (Hänsel & Gretel de Humperdinck). Elle se perfectionne auprès de Gabriel Bacquier, Gérard Lesne, Francisco Araiza, Carlos Chausson. En 2004/2005, elle est membre de la troupe du Studio de l’Opéra de Zürich. Suivent de nombreux engagements en Allemagne, Suisse, Italie, France, avec notamment Papagena et la Première Dame (Die Zauberflöte), Eurydice (Orphée aux Enfers), Lisa (La Sonnambula), Fiametta (Boccaccio), Lola (Cavaleria Rusticana), Serpetta (La Finta Giardiniera), Marie (Les Mousquetaires au couvent). Elle a chanté sous la direction de Claudio Abbado, JeanClaude Malgoire, Gérard Lesne, Vassilis Christopoulos, Franco Trinca, Christof Escher, Andres Joho, Thomas Barthel. Elle se produit également en concert de musique ancienne et d’oratorio. Elle a enregistré le CD « La Musique profane à Venise au temps de Véronèse » avec l’Ensemble Les Cours Européennes. Depuis 2010, elle a renoué, en parallèle à la scène lyrique, avec la musique actuelle et la langue française à travers la «poésique» du groupe électro-pop parisien Exquis-Mots. Elle enseigne et coache aujourd’hui en cours privés pour adultes à l’Espace uniSon à Genève dédié à la musique et à la relaxation, où elle exerce également comme sonothérapeute. Isabelle Henriquez, mezzo-soprano Suisse d’origine espagnole, elle commence ses classes de chant au Conservatoire de Lausanne où elle obtient le Diplôme d’enseignement. Elle quitte Lausanne et poursuit sa formation à la Guildhall School of Music and Drama. Elle rencontre Suzanne Danco et Jana Papandopulo lors d’une Masterclass à Aldeburgh dans le cadre de l’Académie Britten-Pears et quitte Londres pour Florence afin d’étudier avec elles. Pourtant la rencontre avec David Jones, professeur à New-York, lui permettra de développer une autre approche de la technique vocale. Isabelle Henriquez chante régulièrement en récital, concert et oratorio en Suisse, France et Espagne. Elle a chanté sous la baguette de chefs aussi prestigieux que Jeffrey Tate, Jesus Lopez-Cobos, Michel Corboz. A l’opéra, elle est notamment La Dama, (Macbeth, Verdi) au Grand Théâtre de Genève, Lucy (The Beggar’s Opera, Britten) à l’Opéra de Caen et Rouen, Maddalena (Rigoletto, Verdi) à l’Opéra de Lausanne, Vichy, Avignon, Massy, Carmen (rôle titre, Bizet) aux Werdenberger Festspiele, Mercedes (Carmen, Bizet) à Genève, Clotilde (Norma, Bellini) à l’Opéra d’Angers et Nantes, Dryade (Ariadne auf Naxos, Strauss) au Grand Théâtre de Genève. Elle s’est produite notamment dans le Requiem de Verdi avec l’Ensemble Vocal de Lausanne, El Amor Brujo, Stabat Mater de Rossini, Le Vin Herbé avec l’Orchestre de Chambre de Lausanne ainsi que dans tous les oratorios de Bach. « Nous ne saurons jamais tout le bien qu’un simple sourire peut être capable de faire. » Mère Teresa Christian Georg, ténor Né à Berlin, le ténor Christian Georg prépare actuellement son diplôme de master chez le professeur Pinheiro Reginaldo au Conservatoire de Fribourg-en-Brisgau. Sa formation musicale polyvalente débuta à l’âge de 7 ans : d’abord le piano, plus tard aussi le saxophone, l’orgue et la direction d’orchestre. Avant de venir à Fribourg, il a étudié la pédagogie musicale avec le chant comme branche principale au Conservatoire de Stuttgart. Il a suivi des master classes chez Christian Elsner (2009), Margreet Honig (2011) et Peter Berne (2013). En tant que soliste il sillonne régulièrement l’Allemagne et la Suisse pour interpréter en concert les grands rôles d’oratorios de Schütz, Bach, Händel, Dvorak et Franck. Au Festival di Musica d’insieme 2013 à Sessa Aurunca en Italie, il a interprété des chansons et des airs de Donizetti, Bellini et Verdi. Christian Georg chante aussi en collaboration libre dans le Chœur de la Radio de Stuttgart (SWR Vokalensemble). En plus de nombreux rôles principaux dans des productions d’opéra de l’Université de Freiburg, il a également interprété le Prince dans Cendrillon de Pauline Viardot au Festival de Pâques de 2013 à Baden-Baden et chanté le rôle-titre dans l’opéra Der Zwerg d’Alexandre Zemlinsky en février 2014 en tant qu’invité de l’École d’Opéra de Stuttgart. Matthias Seidel-Stollberg, basse Né dans la région d’Eisenach en Thuringe (Allemagne), Matthias SeidelStollberg suit des études de lettres et de musicologie à l’Université de Halle-Leipzig. Il entreprend ensuite des études professionnelles d’orgue au Conservatoire de Lausanne, dans la classe de Jean-François Vaucher. Il termine cette formation en 1997 chez Jean-Christophe Geiser. Dès 1993, il est organiste titulaire de la paroisse de St-Jean-Cour à Lausanne, qui possède des orgues historiques de 1915, conçues par le célèbre Dr. Albert Schweizer. Parallèlement, il travaille le chant dans la classe de virtuosité de Marie-Thérèse Mercanton, études qu’il achève en 2001. Il se produit régulièrement lors de concerts d’oratorio, en Suisse, en France et en Allemagne, notamment dans des œuvres de Bach, Haydn et Mozart. A la scène, il a interprété, entre autres, les rôles de « Bartolo », Les Noces de Figaro de Mozart ; du « Dr. Cajus », Les Joyeuses Commères de Windsor de Nicolai, de « Calchas », La Belle Hélène d’Offenbach ; d’ « Alcindor », Le Postillon de Longjumeau d’A. Adam ; de « Moralès » et « Lilas Pastia », Carmen et de « Nourabad », Les Pêcheurs de Perles, de Bizet. Matthieu Schweyer, directeur Né à Annecy, Matthieu Schweyer a pris la direction de l’Ensemble Vocal Orphée en 2002 ; il y a dirigé depuis lors le Requiem de Cherubini, le Chant du Destin de Brahms, la Messe en ré majeur de Dvořák, le Psaume 42 de Mendelssohn, l’Oratorio de Noël de Bach, la Cantate sur la mort de l’Empereur Joseph II de Beethoven, la Messe du Couronnement de Mozart, la Passion selon Saint Jean de Bach les Requiem de Fauré et de Schumann, 0rphée et Eurydice de Gluck, la Messe en Si de Bach, la Messa di Gloria de Puccini, la Fantaisie op.80 de Beethoven et la Messe op.111 de Hummel et en 2013 le Requiem Allemand de Brahms. Après avoir obtenu son diplôme de violoncelle, puis de piano au Conservatoire de musique d’Annecy jusqu’à l’obtention des Médailles d’or dans ces deux disciplines, Matthieu Schweyer poursuit sa formation par un Diplôme de concert et un Diplôme d’enseignement du piano auprès de Sébastien Risler au Conservatoire supérieur de musique de Genève. Au même Conservatoire, il a également obtenu des Certificats de direction chorale (classe de Michel Corboz), de contrepoint, de solfège et de direction d’orchestre. Il est titulaire du Diplôme d’État français d’accompagnement et de direction d’orchestre. Il partage son temps entre l’enseignement du piano, l’accompagnement de musiciens professionnels et la direction de plusieurs chœurs de la région, et se produit régulièrement en récitals ainsi qu’au sein de diverses formations orchestrales. L’Ensemble Baroque du Léman Fondé fin 2001, sur l’initiative de Jean-Philippe Iracane, l’Ensemble Baroque du Léman vient combler un vide tant pour l’accompagnement de chœurs que pour les concerts instrumentaux. Il nous fait découvrir aujourd’hui, l’authenticité et l’intimité des sonorités que procurent les instruments de facture ancienne. Au rythme de 2 à 3 concerts annuels, l’Ensemble Baroque du Léman offre à son public, et grâce aux dons des Amis de l’EBL et de donateurs romands, un programme purement instrumental où différents solistes peuvent s’exprimer. À ces occasions, il a collaboré avec différents chefs, artistes et solistes tels que Michaël Form, Roberto Gini, Pierre Goy, Jos Van Immerseel, Audrey Michaël, Martin Oro, William Dongois, Sigiswald et Barthold Kuijken, Florence Malgoire et Frédérick Haas. Depuis 2003, l’Ensemble Baroque du Léman est invité à se produire lors de Festivals et Saisons Musicales en Suisse et à l’Étranger : Festival de Musique Ancienne de Neuwiller (FR), Festival de Musique Sacrée de Maastricht (Pays-Bas), Rencontres Internationales de Lausanne «Harmoniques» , Festival de Musique Ancienne «La Folia» de Rougemont, Festival de musique sacrée Agape (GE), Festival Automne Musical de Chatellerault, Festival Bach de Lausanne, Festival de musique baroque de Souvigny (FR), Festival International de Musique de Sion, le Festival Amadeus (GE) et le Festival Les Nuits de l’Avent (FR). L’Ensemble Vocal Orphée Ce chœur mixte d’une septantaine de membres fut fondé par Paul-Louis Siron. Sa première manifestation, avec le Chœur des Collèges Calvin et de Candolle que dirigeait Paul-Louis Siron, fut le Messie de Hændel en 1984 lors du 425e anniversaire du Collège Calvin. En 2002 Matthieu Schweyer reprit le flambeau. L’Ensemble Vocal Orphée a donné régulièrement des concerts dans un répertoire très varié. A côté des grands chefs-d’œuvre tels que la Messe en si, La Passion selon St Jean ou l’Oratorio de Noël de Bach, les Requiem de Mozart, Cherubini, Verdi ou de Dvorak, la Légende de Sainte Elisabeth de Liszt, etc., il aime explorer des terres moins connues, allant de Roland de Lassus à Charpentier et des fils de Bach à Arthur Honegger. Pour la Fête de la Musique, l’EVO donnera le 21 juin prochain, au Victoria Hall de Genève, en collaboration avec la compagnie OPERAMI et l’orchestre la Sinfonietta de Genève, Dom Sébastien, Roi de Portugal, avant dernier opéra de Donizetti en création suisse. Près de 150 artistes seront présents sur scène et près de 130 costumes seront spécialement réalisés. La saison prochaine l’Ensemble Vocal Orphée ambitionne de donner pour son trentième anniversaire la Symphonie de Psaumes d’Igor Stravinsky et le Gloria de Francis Poulenc, deux œuvres pensées pour un large effectif car commandées par l’Orchestre symphonique de Boston et composées toutes deux dans un esprit festif où le profane se mêle au sacré. Plus d’information sur : www.ensemblevocalorphee.ch où vous pourrez vous inscrire à notre lettre d’information. L’Ensemble Vocal Orphée remercie chaleureusement le Service culturel Migros-Genève pour son soutien logistique, les membres sympathisants de l’EVO, les annonceurs publicitaires, le Fonds Mécénat SIG et la Loterie Romande pour leur soutien financier. L’Ensemble Vocal Orphée accueille volontiers de nouveaux choristes à ses répétitions du lundi, de 18h30 à 20h30 à la salle de réunion du Collège Calvin : rue Théodore de-Bèze 2-4, 1204 Genève. Les personnes qui souhaitent soutenir ses activités en tant que «membres sympathisants» peuvent s’inscrire au moyen du talon ci-dessous. La cotisation annuelle des membres sympathisants (minimum frs 50.-) donne droit à une entrée à plein tarif ou à deux entrées à prix réduit par année. Les papillons de nos concerts leur seront envoyés pour information. Bulletin d’inscription à envoyer à : Mme Anne Albert, rue Chabrey 15, 1202 Genève ------------------------------------------------- La personne soussignée : Prénom et Nom : ……………………………………………................... Adresse : ................................................................................................... E-Mail : ..................................................................................................... Tél : ........................................... Souhaite devenir membre sympathisant de l’Ensemble Vocal Orphée