Santé – Quand l’hôpital transmet les infections
L’hospitalisation peut représenter un danger pour le malade. Il peut y contracter des infections nosocomiales.
Mis à l’écart de l’infection. Linda (nom d’emprunt), une femme hospitalisée dans un grand hôpital public à Antananarivo,
en août, a été obligée de rentrer chez elle. « On a signé mon billet de sortie, à peine deux jours après mon entrée, alors
que je n’étais pas encore ruérie de ma maladie. Les personnels de l’hôpital nous ont indiqué que ce serait mieux de
continuer le traitement à la maison, pour ne pas attraper d’autres maladies », a témoigné cette femme, hier. En ce
moment, Linda est à nouveau sur un lit d’hôpital. Son état de santé ne s’est pas amélioré et nécessite d’être suivi de
près par des médecins.
Un médecin auprès de cet hôpital, ayant requis son anonymat, a confirmé qu’autant que possible, un patient ne doit pas
rester trop longtemps dans un hôpital, pour qu’il ne soit pas « contaminé par d’autres infections ». « On doit d’abord
s’assurer que l’état du malade s’améliore et n’est pas à craindre », a-t-il soutenu. « Une vieille femme a été, récemment,
hospitalisée dans cet hôpital. Nous avons remarqué que son état s’aggravait, bien qu’elle ait suivi le traitement
nécessaire », nous a-t-il confié.
Insalubrité
Les infections contractées dans l’enceinte d’un établissement de santé sont ce que les scientifiques traitent d’infections-
nosocomiale. Venance Tata, chef de service de la Santé et environnement au sein du ministère de la Santé publique,
explique que le manque d’hygiène est un de ses facteurs favorisants. Aucune étude n’a encore pu démontrer la
prépondérance des cas, mais avec les odeurs nauséabondes dans les chambres des malades ainsi que le manque
d’infrastructures sanitaires, cela ne pourrait pas être mieux.
La mauvaise gestion des déchets médicaux est aussi un grand danger qui se présente à Madagascar. « Les déchets
ménagers, à savoir les bouteilles, les boîtes en plastique, deviennent toxiques, s’ils sont combinés avec des déchets
toxiques des hôpitaux, comme les seringues, les compresses. Ceci représente un danger, s’ils sont récupérés et
réutilisés. Il est alors important de bien séparer les déchets ménagers de ceux des hôpitaux », rajoute Venance Tata.
La validation du guide technique de gestion des déchets médicaux s’est tenue, hier, à l’hôtel Le Pavé Antaninarenina. «
Ce guide technique devra améliorer et harmoniser les interventions dans la gestion correcte des déchets médicaux,
pour lutter contre les risques infectieux. Tous les établissements de santé sont obligés de le mettre en pratique »,
conclut Venance Tata.
Miangaly Ralitera