A N A L Y S E Développement Internet des objets : les géants du Web conjuguent leur cloud à la sauce embarquée Sous l’impulsion des mastodontes du Web comme Amazon, IBM ou Microsoft, l’année 2015 a vu se multiplier l’offre en cartes de prototypage de systèmes embarqués et d’objets connectés. Elles sont généralement commercialisées avec des kits de développement logiciel et une connectivité « out-of-the-box » aux plates-formes de services IoT dans le nuage de ces poids lourds. Proposée par le distributeur Arrow Electronics et de la taille d’une carte de crédit, la carte de développement DragonBoard 410c repose sur le processeur Snapdragon 410 de Qualcomm. Elle a été certifiée pour les plates-formes en nuage Microsoft Azure IoT et Amazon AWS IoT. L es géants du Web ne comptent pas passer à côté des opportunités plus qu’alléchantes offertes par l’Internet des objets (IoT). En l’espace de quelques mois, des poids lourds comme Amazon, IBM ou Microsoft ont multiplié les initiatives en vue de simplifier la connexion d’équipements divers et variés (véhicules, turbines, systèmes d’éclairage, réseaux de capteurs…) à leurs plates-formes de services dédiées IoT. Objectif : permettre aux entreprises, quelles qu’elles soient, de stocker, traiter, analyser les volumes de données produites par tous ces objets à grande échelle puis de générer les interactions en retour. Mais, aussi géantes qu’elles soient, ces multinationales savent bien que, pour 14 / L’EMBARQUÉ / N°12 / 2016 s’arroger une part du gâteau, il leur faut compter sur les fabricants de semi-conducteurs habitués aux arcanes et aux contraintes de l’embarqué. De fait, les récentes annonces IoT des mastodontes de l’Internet se sont doublées de présentations de cartes de prototypage pour objets connectés. Avec, à la clé, kits de développement logiciel et connectivité « out-of-the-box » à leurs plates-formes respectives de services dans le nuage. ARM dans les pas de Microsoft L’annonce fin septembre par Microsoft de la disponibilité de l’offre intégrée Azure IoT est symptomatique du phénomène. Selon l’éditeur, Micro- soft Azure IoT Suite « tire parti de toutes les fonctionnalités appropriées de la plate-forme publique de services Azure, d’une facturation simplifiée et d’un approvisionnement facilité pour aider les entreprises à se connecter, à gérer tous leurs objets et à analyser les données issues de ces objets ». L’offre met à la disposition des entreprises des applications complètes exécutant des scénarios IoT standard tels que la surveillance à distance, la gestion des équipements et la maintenance prédictive. Dans la foulée de l’annonce de Microsoft, plusieurs fabricants de semi-conducteurs ont mis en avant leurs premières platesformes de développement dont l’interopérabilité avec l’environnement A N A L Y S E Développement LES CARTES DE DÉVELOPPEMENT COMPATIBLES AVEC LA PLATE-FORME BRILLO DE GOOGLE ARRIVENT Fin octobre, Google a mis en ligne un portail dédié aux développeurs qui souhaitent prendre en main l’environnement logiciel Brillo. Dérivé d’Android, Brillo est, selon Google, réservé à ceux qui conçoivent des objets et équipements connectés ; il est destiné à rendre ces derniers aisément configurables et capables de coopérer entre eux et avec un smartphone en toute sécurité, localement ou au travers du cloud. A ce titre, Brillo s’accompagne du middleware de communication de haut niveau Weave, élaboré à cet effet avec Nest, le spécialiste des thermostats et des détecteurs de fumée connectés acquis par l’Américain en 2014. n Le portail Brillo est censé donner accès, moyennant une inscription ad hoc, au code de l’OS ainsi qu’à un kit de développement. Dans la foulée, plusieurs sociétés ont annoncé la disponibilité à plus ou moins brève échéance de cartes de prototypage calibrées pour n l’environnement logiciel de Google. Intel assure ainsi que les fonctionnalités de Brillo ont été validées sur le module processeur Edison et qu’une solution compatible avec l’OS de Google et architecturée autour d’Edison sera prochainement disponible auprès du distributeur Newegg. n De son côté, le britannique Imagination Technologies, père de l’architecture Mips, a dévoilé que la future carte de prototypage Creator Ci41 a été retenue par Google comme plate-forme de démarrage pour les développeurs Brillo. Le produit est basé sur un SoC implémentant deux cœurs Mips interAptiv et un sous-système radio Wi-Fi/Blue­ tooth Ensigma C4500 d’Imagination, spécifiquement élaboré pour l’Internet des objets. n Freescale (aujourd’hui NXP), pour sa part, a annoncé que Brillo serait disponible sur le processeur i.MX6UltraLite annoncé en juin 2015 et bâti autour d’un cœur ARM Cortex-A7. Le fabricant de semi-conducteurs a dévoilé que son partenaire TechNexion, en accord avec Google, proposera un module processeur référencé Pico-i.MX6UL exécutant Brillo (photo ci-dessus), ainsi que la carte de développement associée. n Enfin, sous le nom d’Andromeda Box, Marvell a lancé en novembre une carte de développement à haut degré d’intégration destiné au prototypage rapide d’équipements connectés et de passerelles de l’Internet des objets, compatibles Brillo et Weave. La première déclinaison de la plate-forme, l’Andromeda Box Edge, s’architecture autour du circuit intégré de type SoC IAP140 à quatre cœurs ARM Cortex-A53 et de sous-systèmes de connectivité Wi-Fi, Bluetooth et 802.15.4 de la société. Elle cible les équipements intelligents connectés et sera suivie d’un autre modèle, l’Andromeda Box Connect, plus particulièrement adapté aux passerelles IoT. Cette dernière plate-forme s’articulera autour d’un SoC Armada 395 à double cœur ARM Cortex-A9 avec interfaces SATA intégrées et de connexions Wi-Fi, Bluetooth, 802.15.4 et Ethernet à 2,5 Gbit/s (pour la connexion aux services dans le cloud). de développement BeagleBone ajouter toute une panoplie de capen nuage de l’éditeur a été dûment Black et BeagleBone Green architec- teurs compatibles. certifiée. Ainsi ARM s’est empressé turées autour du processeur Sitara Autre carte de développement bas de pousser sous les sunlights la carte AM335x à cœur ARM Cortex-A8 de coût prête à s’interconnecter avec la compatible mbed Freescale FRDMTI. La BeagleBone Black supporte la suite Microsoft Azure IoT, la DragonK64F, basée sur un microcontrôleur connectivité Ethernet et Wi-Fi à tra- Board 410c bénéficie également à cœur ARM Cortex-M4. Selon le vers les modules WiLink 8 d’une certification en bonne et due Britannique, les utilisateurs de cette Wi-Fi+Bluetooth de Texas Instru- forme. Proposée par le distributeur célèbre carte de développement ments. Développée en collaboration Arrow Electronics et de la taille d’une pourront disposer d’un accès aux par la communauté BeagleBoard.org carte de crédit, elle repose sur le proSDK (Software Development Kits) et Seeed Studio, la BeagleBone cesseur Snapdragon 410 de Microsoft Azure IoT Suite publiés sur Green, quant à elle, remplace le Qualcomm. Architecturé autour de GitHub et pourront suivre des insconnecteur HDMI présent sur la 4 cœurs 64 bits ARM Cortex-A53 tructions leur permettant de les utiliBeagleBone Black par la connec- cadencés à 1,2 GHz, d’une unité graser au mieux. Les bibliothèques ad tique Grove, permettant ainsi d’y phique Adreno 306, d’un DSP Hexahoc ont été testées sur la carte et sont gon V50 et d’un coprocesdonc utilisables avec des seur vidéo H.264 AVC, ce applications au travers du site ● Le module processeur Edison d’Intel (en bas à droite sur la carte de circuit SoC intègre égaleWeb de développement développement) est présenté par le numéro un des semi-conducteurs comme compatible avec les plates-formes de services dans le cloud ment la connectivité LTE, mbed permettant d’établir Microsoft Azure IoT, Amazon AWS IoT et IBM BlueMix. USB, Bluetooth 4.0 et une connexion directe avec Wi-Fi 802.11n ainsi que la suite logicielle de Microla géolocalisation GPS. soft. Dotée de 1 Go de RAM et De son côté, Texas Instrude 8 Go de mémoire flash ments a assuré que trois kits eMMC, la carte Dragond’évaluation bas coût ont Board 410c dispose de été certifiés Microsoft IoT connecteurs d’entrées/ Azure Suite. L’agent logiciel sorties HDMI Type-A, de l’offre de Microsoft a été USB 2.0 Micro-B et USB préalablement porté sur le 2.0 Type-A, d’un emplakit LauchPad SimpleLink cement MicroSD, d’un Wi-Fi basé sur le microconnecteur d’extension contrôleur sans fil CC3200 bas débit (UART, SPI, I2S, du fabricant de semi-conducteurs, ainsi que sur les cartes I2C x2, GPIO x12, alimenL’EMBARQUÉ / N°12 / 2016 / 15 A N A L Y S E Développement FONCTIONNEMENT DE LA PLATE-FORME DANS LE NUAGE AWS IoT D’AMAZON La plate-forme AWS IoT, qui repose en grande partie sur une technologie acquise par Amazon lors du rachat début 2015 de 2lemetry, est destinée à faciliter la connexion d’équipements divers et variés aux services dans le nuage AWS (Amazon Web Services). AWS LoT Messages Messages SDK AWS IoT AUTHENTIFICATION POUR OBJET CONNECTÉ & AUTORISATION Ensemble de bibliothèques Sécurisation avec chiffrement client pour la connexion et authentification mutuelle et l’authentification et l’échange de messages PASSERELLE (DEVICE GATEWAY) Communique avec les objets via les protocoles MQTT et HTTP 1.1 Messages « FANTÔMES » DES OBJETS Crée une version virtuelle représentative de l’état le plus récent d’un objet lors de connexions perdues temporairement REGISTRE Assigne une identité unique à chaque objet crée en outre, dans le nuage, une version virtuelle ou « fantôme » qui est représentative de l’état le plus récent du dispositif et avec laquelle applications et autres objets peuvent communiquer à tout moment par messages interposés. La sécurité est aussi un point sur lequel Amazon s’est penché : la plate-forme AWS IoT impose une authentification mutuelle afin que des données ne puissent pas être échangées avec des objets tant que les identités n’ont pas été prouvées, assure le géant du Web qui affirme que toutes les données sont par ailleurs cryptées. Amazon entouré d’un aréopage de fabricants de circuits 16 / L’EMBARQUÉ / N°12 / 2016 APPLICATIONS Les applications peuvent communiquer avec les versions « fantômes » à n’importe quel moment via une API API AWS IoT tation) et d’un connecteur d’extension haut débit (4L-Mipi DSI, USB, I2C x2, 2L+4L-Mipi CSI). Autre géant du Web, Amazon a su, lors du lancement de la plate-forme Amazon Web Services (AWS) IoT en octobre, s’entourer de Broadcom, Intel, Marvell, MediaTek, Microchip, Qualcomm, Renesas, Seeed Studio et Texas Instruments ainsi que de deux distributeurs d’envergure mondiale, Arrow et Avnet. La plate-forme AWS IoT, qui repose en grande partie sur une technologie acquise par la société américaine lors du rachat début 2015 de 2lemetry, est destinée à faciliter la connexion d’équipements divers et variés aux services dans le nuage AWS (Amazon Web Services). Pour ce faire, les objets devront être reliés à la passerelle Device Gateway de la plate-forme AWS IoT (voir illustration ci-dessus) via des protocoles de communication comme HTTP et MQTT. Et les équipementiers pourront configurer des règles précisant comment la plate-forme manipule les données émises et quelles sont les actions à entreprendre en fonction de conditions préétablies. Afin de permettre aux applications dans le nuage d’interagir avec les objets même si ceux-ci sont temporairement déconnectés, AWS IoT en AWS SERVICES Avec ces points d’extrémité, il est possible de délivrer des messages vers chaque service AWS MOTEUR DE RÈGLES Transforme les messages des objets en fonction de règles et les route vers la plate-forme Messages amazon web services La carte de prototypage BeagleBone Black, architecturée autour du processeur Sitara AM335x à cœur ARM Cortex-A8 de TI, a été l’une des premières à avoir été certifiée Microsoft Azure IoT ● Dans la pratique, tous les partenaires d’Amazon susnommés se sont engagés à fournir aux concepteurs d’objets connectés des kits de démarrage compatibles AWS IoT embarquant le SDK AWS IoT Device et dotés de la connectivité à la plate-forme AWS IoT « out-of-the-box ». A titre d’exemple, Texas Instruments a annoncé la disponibilité du SDK AWS IoT sur la carte d’évaluation LaunchPad architecturée autour du microcontrôleur sans fil Wi-Fi CC3200. Avnet, pour sa part, propose le kit de démarrage compatible AWS IoT BCM4343W bâti sur le circuit SoC Wiced Wi-Fi/ Bluetooth éponyme de Broadcom. Arrow, de son côté, a présenté la plate-forme DragonBoard 410c « Internet of Things » qui, comme son nom l’indique, associe la carte DragonBoard 410c au SDK AWS IoT. Un rapprochement RenesasMicrium sous la houlette d’Amazon Numéro un du marché des microcontrôleurs, Renesas n’est pas en reste et a joint ses compétences à celles de l’éditeur Micrium pour lancer un kit de démarrage AWS IoT articulé autour du microcontrôleur 32 bits RX600 du Japonais et du middleware embarqué de connectivité Micrium Spectrum. Ce middleware combine dans la pratique un noyau temps réel, des piles de communication (Ethernet, Wi-Fi, Bluetooth Classic et Bluetooth Low Energy, TCP/IP, 6LoWPAN) et des protocoles conçus pour l’Internet des objets (logiciels HTTP client et serveur avec API RESTful et logiciel client de messagerie MQTT). On y trouve aussi une machine virtuelle Java conçue pour l’embarqué contraint (Micrium dispose dans ce domaine précis d’un partenariat avec l’éditeur nantais MicroEJ) ainsi que des services Web dans le nuage (interfaces avec les serveurs AWS IoT, courtage de données, stockage dans le cloud, etc.). Pour être complet ou presque, on ajoutera encore à cette liste MediaTek qui associe le kit de démarrage LinkIt ONE basé sur l’Aster (un SoC maison dédié aux dispositifs portés sur soi) à des modules périphériques additionnels Grove de Seeed Studio, à un SDK et à des bibliothèques dûment certifiées pour exécuter les services AWS IoT. Sans oublier Marvell avec son kit de démarrage EZ-Connect MW302 IoT, compatible AWS IoT et A N A L Y S E Développement LE DISTRIBUTEUR ARROW ELECTRONICS SIMPLIFIE AUSSI LE DÉPLOIEMENT DE RÉSEAUX CONNECTÉS Sous le nom d’Arrow Intelligent Services, le distributeur de composants et sous-systèmes électroniques Arrow Electronics propose un framework architectural et un jeu de fonctionnalités logicielles dont l’objectif avoué est de simplifier la manière dont les équipementiers, les entreprises et les intégrateurs métier bâtissent, déploient et gèrent des systèmes « intelligents » connectés. Selon Arrow, cette offre globale vise à faciliter, à accélérer et à rendre moins coûteuse la mise au point d’applications qui interagissent avec des équipements IoT et ce, grâce à des API et à n des services Web standard, plutôt qu’à travers des kits de développement et des interfaces propriétaires et complexes… n Pour ce faire, le distributeur a collaboré étroitement avec des acteurs clés pour fournir un framework logiciel simple, basé sur un jeu d’API standard, ainsi que des fonctions de gestion et d’administration « sur étagère » pour un certain nombre de catégories de produits, et en particulier les passerelles M2M et IoT. Côté framework, Arrow s’est ainsi associé avec la société MachineShop dont la plate-forme IoT est constituée architecturé autour du SoC MW3012 à cœur ARM Cortex-M4 (et Wi-Fi 802.11n intégré). IBM main dans la main avec ARM Face à Microsoft et Amazon, IBM est loin de rester les bras croisés. Le géant américain s’est ainsi engagé dès le début 2015 dans un partenariat avec ARM qui s’est concrétisé dans un premier temps par le lancement du kit de prototypage mbed IoT Starter Kit. Celui-ci repose d’un côté sur une carte de développement basée sur un microcontrôleur à cœur ARM Cortex-M4 (la carte Freescale FRDMK64F en l’occurrence) et, de l’autre, sur la plate-forme de service dans le cloud PaaS (Platform-as-a-Service) BlueMix d’IBM pour la gestion des flux de données et l’accès aux informations pertinentes. Début septembre, le géant américain a été plus loin en annonçant une intégration encore plus étroite de son environnement IoT Foundation avec l’écosystème ARM. Grâce à cette intégration, n’importe quel produit architecturé autour d’un circuit ARM Cortex-M compatible mbed pourra s’enregisPromu par ARM et IBM, le kit de prototypage mbed IoT Starter Kit repose, d’un côté, sur une carte de développement basée sur un microcontrôleur à cœur ARM Cortex-M4 (la carte Freescale FRDMK64F) et, de l’autre, sur la plate-forme de service dans le cloud PaaS (Platform-as-a-Service) BlueMix d’IBM. ● d’un ensemble de plusieurs centaines de services dotés d’API RESTful que les développeurs peuvent sélectionner (à l’instar de briques de base) pour créer et constituer des applications et des services. n Arrow a par ailleurs entamé des collaborations avec Embedded Planet, Lantronix et Netcomm Wireless afin de fournir des passerelles implémentant un jeu commun d’API de services qui standardise leur installation, leur configuration et leur gestion à distance. Une fois ces Arrow Intelligent Gateways sous tension, celles-ci seront alors capables trer automatiquement auprès de la plate-forme IoT Foundation, se connecter aux services d’analyse de données d’IBM et bénéficier, par exemple, d’offres de maintenance prédictive, de gestion des risques opérationnels, d’ingénierie continue… Selon la firme d’Armonk, le partenariat avec ARM unifie l’environnement mbed IoT Device Platform que le Britannique a lancé en octobre 2014, et la plate-forme IBM IoT Foundation à un point où toute information récupérée par des capteurs déployés dans un équipement connecté (appareils industriels, capteurs environnementaux, dispositifs portés sur soi…) est immédiatement envoyée dans le cloud pour analyse. Dans la pratique, la plate-forme IoT Foundation, bâtie sur les infrastructures de cloud public SoftLayer d’IBM, dispose d’outils de télécharger le logiciel ad hoc auprès de la plate-forme Arrow Intelligent Services et de s’autoconfigurer. Selon le distributeur, ces mêmes passerelles pourront interopérer aisément via le protocole MQTT avec de multiples services dans le nuage (importation et filtrage de données, gestion de règles et d’événements, statistiques, tableaux de bord, etc.). Ces services seront d’abord exclusivement assurés par la plate-forme Arrow Intelligent Services mais l’ouverture vers IBM BlueMix ou Microsoft Azure est prévue dans la feuille de route de l’Américain. d’analyse de données, d’un accès au PaaS Bluemix et de systèmes de sécurité. Pour rappel, l’environnement ARM mbed IoT Device Platform se compose de la pile mbed OS, qui consolide au sein d’un même logiciel modulaire les briques de base fondamentales nécessaires à la mise au point d’un objet ou d’une passerelle connectés, et du logiciel mbed Device Server qui fournit toutes les technologies requises au niveau serveur pour la connexion et la gestion des objets de manière sécurisée. Issu de la société Sensinode, un spécialiste des piles de protocoles pour l’Internet des objets acquis par ARM en 2013, mbed Device Server est censé fournir une passerelle entre les protocoles conçus pour être déployés dans les objets connectés et les API REST traditionnellement utilisées par les développeurs Web. Avec la capacité de pouvoir gérer à terme les connexions et la gestion de millions d’objets, assure ARM. Dans ce concert d’annonces, on n’oubliera pas Intel qui assure sur son site Web que son module processeur Edison est compatible avec les plates-formes de services dans le cloud Azure IoT, Amazon AWS IoT et IBM BlueMix. Pour rappel, Edison s’articule autour d’un circuit intégré 32 bits de type SoC qui associe un double cœur Atom à 500 MHz et un microcontrôleur Quark à 100 MHz, de 1 Go de mémoire LPDDR3, de 4 Go de mémoire eMMC et d’une connectivité double bande Wi-Fi et Bluetooth Low Energy, le tout sur une superficie de 35,5 x 21 mm. Pierrick Arlot L’EMBARQUÉ / N°12 / 2016 / 17