dossier

publicité
En apesanteur, l'organisme humain subit de nombreux dommages; privé de la gravité, le système circulatoire se
modifie: le cœur, qui fonctionne comme une pompe, congestionne les membres supérieurs au détriment des
membres inférieurs; c'est ce que les astronautes appellent «tête bouffie et jambes de poulet».
L'équilibre est modifié: la sédimentation des petits cristaux, dont la position dans l'oreille interne stimule des cils
vibratiles et détermine nos réactions stato-pondérales, devient anarchique lorsqu'ils ne sont plus soumis à la
gravité; cela désoriente l'organisme et perturbe la perception de l'espace. Sur ces malaises, qui disparaissent
progressivement avec l'accoutumance, se greffent des désordres internes bien plus graves
L'impesanteur, dans le domaine de l'astronautique, est l'état d'un corps tel que l'ensemble des
forces gravitationnelles et inertielles auxquelles il est soumis possède une résultante et un
moment résultant nuls. L'impesanteur (ou : apesanteur) est donc le phénomène ressenti en
l'absence de pesanteur.
L'impesanteur n'est pas forcément due à une plus grande distance de la Terre : l'accélération
due à la gravité à une hauteur de 100 km par exemple n'est que de 3% moindre qu'à la surface
de la Terre.
En réalité, l'impesanteur est ressentie lorsque l'accélération subie égale la gravité, ce qui
recouvre aussi le cas où la gravité est nulle.
D'ordinaire ce que nous ressentons comme le poids n'est pas la force exercée par la Terre (ou
tout autre astre) sur nous-même, mais la réaction du sol (ou de toute autre surface sur laquelle
nous sommes posés) à cette force. Ainsi, l'impesanteur est ressentie par exemple lorsque nous
sommes en chute libre, ou sur une orbite libre autour de la Terre (cas des spationautes). Cela
est dû à ce que les spationautes et leur habitacle sont très près les uns des autres et tombent
tous avec la même accélération, i.e. c'est un référentiel d'inertie.
Une situation similaire à l'impesanteur peut être vécue lorsque les effets de la poussée
d'Archimède s'opposent à la gravité. Ce type d’équilibre est exploité, par exemple, pour
entraîner les astronautes aux manœuvres dans l’espace. Immergés avec leur scaphandre dans
une piscine, la poussée d'Archimède les maintient en suspension.Toutefois, contrairement à la
pesanteur ou à une accélération, la force d’Archimède n’agit pas sur l’oreille interne, qui
contrôle l’équilibre. Les astronautes à l’entraînement dans une piscine continuent donc à
distinguer le haut du bas, ce qui n'est plus le cas dans l’espace.
Le terme apesanteur était le terme français pour désigner cet état d'absence (a-) de pesanteur ;
cependant les confusions orales fréquentes entre “l'apesanteur” et “la pesanteur” ont conduit à
utiliser le terme impesanteur en lieu et place. Le terme microgravité est également utilisé pour
désigner l'état où la résultante et le moment résultant est faible sans être nul, ce qui est le cas
général dans un satellite en orbite.
La notion d'impesanteur est employée dans les techniques de micropesanteur, et de tour
d'impesanteur.
Les terme correspondants en anglais sont weightlessness, zero gravity, et zero-g.
Les astronautes commencent à ressentir les effets de l'apesanteur à l'arrêt
des moteurs fusée. Immédiatement, ils commencent à flotter, maintenus
seulement par leurs ceintures de sécurité. L'apesanteur permet aux
astronautes de sembler très forts. Ils peuvent soulever des objets qui
seraient bien trop lourds à déplacer sur Terre. Mais il y a des
inconvénients.
En l'absence de gravité, le sang et les autres fluides corporels se dirigent
vers la tête. Cela peut créer une sensation d'oppression et des maux de
tête. En l'absence de gravité à combattre, les os et les muscles
s'affaiblissent. Pour rester en forme, les astronautes doivent faire
plusieurs heures d'exercice par jour. Cela leur permet de récupérer plus
rapidement à leur retour sur Terre.
Dans une station spatiale ou une navette, il n'y a ni haut ni bas. Il n'y a
aucune différence entre un plancher et un plafond. Ceci peut troubler les
astronautes le temps qu'ils s'habituent à cette disposition curieuse.
Téléchargement